Voir la source de Barfleur

{{Voir paronymes|Harfleur}}
{{Infobox Commune de France
 | nom                         = Barfleur
 | image                       = Barfleur.jpg
 | légende                     = Le port de Barfleur à marée basse.
 | blason                      = Blason Barfleur.svg
 | légende blason              = #Héraldique
 | région                      = [[Normandie (région administrative)|Normandie]]
 | département                 = [[Manche (département)|Manche]]
 | arrondissement              = [[Arrondissement de Cherbourg|Cherbourg]]
 | canton                      = [[Canton du Val-de-Saire]]
 | circonscription législative ={{Circonscription fr|4|Manche}}
 | insee                       = 50030
 | cp                          = 50760
 | maire                       = Christiane Tincelin
 | mandat maire                = 2024-2026
 | intercomm                   = [[Communauté d'agglomération du Cotentin|CA du Cotentin]]
 | longitude                   = -1.264722
 | latitude                    = 49.670278
 | alt mini                    = 2
 | alt maxi                    = 8
 | superficie                  = 0.60
 | type                        = Commune rurale à habitat dispersé
 | unité urbaine               = Hors unité urbaine
 | aire d'attraction           = Hors attraction des villes
 | population                  = {{Population de France/dernière_pop}}
 | année_pop                   = {{Population de France/dernière_année_Infobox}}
 | gentilé                     = Barfleurais ou Barflotais
 | siteweb                     = https://www.barfleur.fr/
 | géoloc-département          = Manche/Normandie
}}

'''Barfleur''' ([[Aide:Alphabet phonétique international|prononcé]] {{MSAPI|b|a|ʁ|f|l|œ|ʁ}}, en [[normand]] ''Barflleu'' {{MSAPI|b|a|ʁ|f|ʎ|œ|ː}}/{{MSAPI|b|a|ʁ|f|j|ø|:}}) est une [[Commune (France)|commune française]] du [[Département français|département]] de la [[Manche (département)|Manche]] en [[Région française|région]] [[Normandie (région administrative)|Normandie]], peuplée de {{Unité|{{Population de France/dernière_pop}}|habitants}}<ref group="Note">[[Démographie de la France|Population municipale]] {{Population de France/dernière_année}}.</ref>.

Avec un territoire ne couvrant que {{nobr|60 hectares}}, elle est la plus petite commune du département de la Manche.

Barfleur, qui fut au Moyen Âge un des ports les plus fréquentés de la Normandie, est aujourd'hui gratifiée du label « Les plus beaux villages de France », décerné par une [[Les Plus Beaux Villages de France|association indépendante éponyme]], visant à promouvoir les atouts touristiques de petites communes françaises riches d'un patrimoine de qualité.
{{Sommaire|niveau=2}}

== Géographie ==
=== Localisation ===
La commune est située sur la côte du [[Val de Saire]], à quelques kilomètres au sud de la [[pointe de Barfleur]] qui marque l'extrémité nord-est du [[Cotentin]] (mais qui se trouve sur la commune de Gatteville-le-Phare).
[[Fichier:Barfleur sca1.jpg|vignette|centré|redresse=2|Panoramique depuis l'entrée du port de Barfleur.]]

=== Communes limitrophes ===
Barfleur est entourée au sud par la commune de [[Montfarville]], au nord-ouest par la commune de [[Gatteville-le-Phare]] et baignée à l'est par la Manche.
{{Carte communes limitrophes|zoom=11}}

=== Climat ===
{{Article général|Climat de la Normandie|Climat de la Manche}}
En 2010, le climat de la commune est de type [[Climat de la France#2010-T5|climat océanique franc]], selon une étude du [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] s'appuyant sur une série de données couvrant la [[normale climatique|période 1971-2000]]<ref name=Joly>{{Article |auteur1=Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky |titre=Les types de climats en France, une construction spatiale |périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501 |date=18 juin 2010 |doi=10.4000/cybergeo.23155 |lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155 |consulté le=24 novembre 2023}}.</ref>. En 2020, [[Météo-France]] publie une typologie des [[Climat de la France|climats de la France métropolitaine]] dans laquelle la commune est exposée à un [[Climat de la France#MF-T1|climat océanique]] et est dans la région climatique [[Climat de la France#MF-R4|Normandie (Cotentin, Orne)]], caractérisée par une pluviométrie relativement élevée ({{Unité|850 mm/a}}) et un été frais ({{tmp|15.5|°C}}) et venté<ref>{{Lien web |url=http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html |titre=Zonages climatiques en France métropolitaine |site=pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=24 novembre 2023}}.</ref>. Parallèlement le [[Climat de la Normandie#GIEC normand, groupe régional d’experts sur le climat|GIEC normand]], un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la [[Normandie (région administrative)|région Normandie]], nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au [[Cotentin]] et à l'ouest du département de la [[Manche (département)|Manche]], frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué<ref>{{Ouvrage |auteur1=GIEC normand |titre=Le climat en Normandie : présentation et évolution |année=30 octobre 2020 |pages=18 |page=2 |lire en ligne=https://www.normandie.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2_climat_presentation-evolution.pdf}}.</ref>.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|11.1|°C}}, avec une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|10.2|°C}}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|745 mm}}, avec {{nobr|12,8 jours}} de précipitations en janvier et {{nobr|7,4 jours}} en juillet<ref name=Joly/>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de [[Gatteville-le-Phare]] à {{Unité|2|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Barfleur,Manche/gatteville-le-phare,Manche |titre=Orthodromie entre Barfleur et Gatteville-le-Phare |site=fr.distance.to |consulté le=24 novembre 2023}}.</ref>, est de {{tmp|11.6|°C}} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|866.7|mm}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_50196004.pdf |titre=Station Météo-France commune de Gatteville-le-Phare) - fiche climatologique - période 1991-2020 |site=donneespubliques.meteofrance.fr |consulté le=24 novembre 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_50196004.pdf |titre=Station Météo-France commune de Gatteville-le-Phare) - fiche de métadonnées |site=donneespubliques.meteofrance.fr |consulté le=24 novembre 2023}}.</ref>. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d’[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune |titre=Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité |date=novembre 2022 |site=meteofrance.fr |consulté le=24 novembre 2023}}.</ref>.

=== Milieux naturels et biodiversité ===
Au sud de la commune se trouve la [[Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique|ZNIEFF]] du Pré Saumâtre<ref>{{Lien web|titre=INPN, ZNIEFF 250012328 - PRE SAUMATRE DE BARFLEUR - Description|url=https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/250012328|site=inpn.mnhn.fr|consulté le=2019-04-08}}.</ref>. La zone de {{unité|4.34|ha}} est caractérisée par la présence d'espèces protégées comme le [[Polypogon monspeliensis|Polypogon de Montpellier]] ou la [[Rousserolle effarvatte]].

Au large de la commune, le site Natura 2000 ''Récifs et marais arrière-littoraux du Cap Lévi à la Pointe de Saire'' a été classé [[zone spéciale de conservation]] le {{date|1 octobre 2014}}. La pointe de Barfleur étant un lieu de passage de mammifères marins, des observations de certaines espèces de mammifères marins d'intérêt communautaire comme le [[Grand dauphin|Grand Dauphin]] ou le [[Marsouin commun]] ont été déclarées<ref>{{Lien web |titre=INPN - FSD Natura 2000 - FR2500085 - Récifs et marais arrière-littoraux du Cap Lévi à la Pointe de Saire - Description|url=https://inpn.mnhn.fr/site/natura2000/FR2500085 |site=inpn.mnhn.fr |consulté le=2019-04-13}}.</ref>.

== Urbanisme ==
=== Typologie ===
Au {{date|1 janvier 2024}}, Barfleur est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022<ref group=I>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600 |titre=La grille communale de densité |site=[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |date=28 mai 2024 |consulté le=28 juin 2024}}.</ref>. Elle est située hors unité urbaine<ref name=meta-insee group=I>{{Métadonnées Commune|50030|barfleur|Barfleur}}.</ref> et hors attraction des villes<ref name="AAV2020" group=I>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/4803954 |titre=Base des aires d'attraction des villes 2020 |date=21 octobre 2020 |site=[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le=28 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b" group=I>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le=28 juin 2024}}.</ref>.

La commune, bordée par la [[Manche (mer)|Manche]], est également une commune littorale au sens de la loi du {{date|3 janvier 1986}}, dite [[loi littoral]]<ref>{{Lien web |url=https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/kiosque/zonage-les-communes-soumises-la-loi-littoral |titre=Les communes soumises à la loi littoral |site=observatoire-des-territoires.gouv.fr |date=2021 |consulté le=28 juin 2024}}.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’[[écologie|équilibre écologique]] du [[littoral]], comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des {{nobr|100 mètres}}, ou plus si le [[plan local d'urbanisme]] le prévoit<ref>{{Lien web |url=https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/loi-relative-lamenagement-la-protection-et-la-mise-en-valeur-du-littoral |titre=Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral |site=cohesion-territoires.gouv.fr |consulté le=28 juin 2024}}.</ref>.

=== Occupation des sols ===
[[Fichier:50030-Barfleur-Sols.png|vignette|redresse=1.4|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (65 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (58,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (65 %), [[Terre arable|terres arables]] (22,4 %), zones humides côtières (8,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) |site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique |consulté le=12 mai 2021}}.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url=https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-1.264722&y=49.670278&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap |titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes |auteur=IGN |site=remonterletemps.ign.fr |consulté le=16 juillet 2023}}.</ref>.

=== Habitat et logement ===
En 2018, le nombre total de [[logement]]s dans la commune était de 629, alors qu'il était de 632 en 2013 et de 586 en 2008<ref name="LogT2" group="I"/>.

Parmi ces logements, 47,3 % étaient des [[résidence principale|résidences principales]], 47,8 % des résidences secondaires et 4,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 80,8 % d'entre eux des [[maison|maisons individuelles]] et pour 18,7 % des [[appartement]]s<ref name="LogT2" group="I">{{lien web |titre=Chiffres-clés - Logement en 2018 à Barfleur - Section LOG T2 |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/5397827?geo=COM-50030#ancre-LOG_T2 |consulté le=26 août 2023}}.</ref>.

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Barfleur en 2018 en comparaison avec celle de la Manche et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de [[résidence secondaire|résidences secondaires]] et logements occasionnels (47,8 %), très supérieure à celle du département (15 %) et très inférieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 52,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (51 % en 2013), contre 63,5 % pour la Manche et 57,5 % pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">{{lien web |titre=Chiffres-clés - Logement en 2018 à Barfleur - Section LOG T7 |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/5397827?geo=COM-50030#ancre-LOG_T7 |consulté le=26 août 2023}}.</ref>.

{| class="wikitable centre" style="text-align:center;"
 |+ Le logement à Barfleur en 2018.
 |-
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Typologie
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Barfleur<ref name="LogT2" group="I"/>
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Manche<ref name="LogDep" group="I">{{lien web|titre=Chiffres clés - Logement en 2018 dans la Manche - Section LOG T2|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/5397827?geo=DEP-50#ancre-LOG_T2 |consulté le=26 août 2023}}.</ref>
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | France entière<ref name="LogFr" group="I">{{lien web|titre=Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière  - Section LOG T2|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/5397827?geo=FE-1#ancre-LOG_T2 |consulté le=26 août 2023}}.</ref>
|-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000; text-align:left;"   | Résidences principales (en %)
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |47,3
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |76,7
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |82,1
|-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000; text-align:left;"   | Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |47,8
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |15
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |9,7
 |-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000; text-align:left;"   | Logements vacants (en %)
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |4,9
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |8,4
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |8,2
 |-
|}

=== Voies de communication et transports ===
Les anciennes routes nationales [[Route nationale 801|RN 801]] et [[Route nationale 802|RN 802]] (actuelles RD 901 et 902) aboutissent à Barfleur.

Barfleur est desservie par la ligne [[Réseau interurbain de la Manche|Manéo]] {{numéro|13}}, mise en place par le [[conseil départemental de la Manche]] (ligne Barfleur - [[Valognes]])<ref>[http://www.transports.manche.fr/imageProvider.asp?private_resource=10467169&c-d=a&fn=Maneo+%2D+lignes+express+et+transport+a+la%5F0%2Epdf Manéo], site du conseil général de la Manche.</ref>. Valognes elle-même est desservie par la [[Ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg|ligne SNCF Paris-Caen-Cherbourg]].

=== Énergie ===
{{Article détaillé|Manche (mer)#Énergie{{!}}Mer de la Manche : Énergie}}

== Toponymie ==
Le nom de la localité est attesté sous les formes ''Barbefloth, Barbeflueth'' en 1066-1077, ''Barbefluet'' au {{s-|XII}}, '' Barflue'' en 1127, ''Barefleu'' en 1146, ''Barbeflet'' en 1163, ''Barbeflo'' en 1175, 1198, ''Barflue'' en 1227, ''Barefleu'' en 1317 et par une transposition latine du {{s-|XI}} ''Barbatum fluctum''<ref name="François de Beaurepaire">François de Beaurepaire, ''Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche'', Éditions Picard 1986, {{p.|74}}.</ref>. La forme française actuelle ''Barfleur'' apparaît pour la première fois au {{s-|XVI}} dans une charte de {{François Ier}}<ref>{{Ouvrage |titre=Barfleur, son église |sous-titre=leur histoire |éditeur=Les Amis de l'église de Barfleur |année=2020 |pages totales=159 |page=16 |isbn=978-2957499304 |id=Barfleur, son église}}.</ref>. Les chroniqueurs du [[Moyen Âge]] la nomme indifféremment : ''Barbefleu'', ''Barbeflio'', ''Barefluio'', ''Bartefloth'' et les latinistes : ''Barbefluvium'' ou ''Barofluctum''<ref name="auto-généré1">{{Ouvrage |auteur1=[[Maurice Lecœur]] |titre=Le Moyen Âge dans le Cotentin |sous-titre=Histoire & Vestiges |éditeur=Isoète |année=2007 |pages totales=141 |passage=21 |isbn=978-2-9139-2072-9}}.</ref>.

Le ''r'' final, non étymologique, ne se prononce pas. Barfleur se dit donc « Barflleu » en [[normand]], ce qui s'écrit en [[alphabet phonétique international]]  /{{Phonétique|{{APIb|baʁfʎø:}}}}/ ou plus souvent /{{APIb|baʁfjø:}}/. Les Barfleurais s'appellent alors les « Barfllotais » (soit /{{APIb|baʁfjote:}}/).

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale. La nature du second élément ''-fleur'' que l'on retrouve ailleurs en Normandie dans [[Honfleur]], [[Harfleur]], [[Fiquefleur-Équainville|Fiquefleur]], [[Vittefleur]], Crémanfleur à [[Ablon|Crémanville]] et la [[Gerfleur]] a donné lieu à diverses interprétations par les toponymistes. Il s'agit soit du [[Vieux norrois|norois]] ''floth'' (pour [[René Lepelley]]<ref name="René Lepelley">[[René Lepelley]], ''Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie'', éditions Charles Corlet et PUC 1994, p. 58b.</ref>), c'est-à-dire, selon les conventions graphiques du vieux norois translitéré, ''flóð'' « marée montante courant » sans doute à l'origine du mot français ''flot'' « marée montante, flux »<ref name="E.Ridel">Elisabeth Ridel, ''les Vikings et les mots : L'apport de l'ancien scandinave à la langue française'', éditions errance, Paris, 2009, {{p.|198-199}}.</ref>; du [[vieil anglais]] ''flod'' (pour François de Beaurepaire<ref name="François de Beaurepaire"/>) qui a donné l'anglais moderne ''flood'' « marée haute, inondation »; du [[vieux norrois]] ''fljot'' « crique » (pour [[Albert Dauzat]] et [[Charles Rostaing]]<ref name="Albert Dauzat">[[Albert Dauzat]] et [[Charles Rostaing]], ''Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France'', Librairie Guénégaud, Paris, 1978. p. 54a.</ref>), comprendre sans doute ''fljót'' « grande rivière, fleuve » qui convient mieux sémantiquement, dans la mesure où le sens de l'ancien normand ''fleu'' est bien établi dans un texte du {{s-|XIII}} qui mentionne ''le fleu de Lestre'', c'est-à-dire « la rivière de Lestre » ({{cf.}} la [[Gerfleur]], [[fleuve]] côtier du Cotentin).

Paradoxalement [?], ces derniers considèrent que l'élément ''-fleur'' dans Harfleur et dans Honfleur représente le vieil anglais ''flēot'' « eau qui coule, courant, rivière ». Cette explication a été reprise ultérieurement par Dominique Fournier pour expliquer Honfleur<ref>Dominique Fournier, ''Dictionnaire des noms de rues et noms de lieux de Honfleur'', éditions de la Lieutenance, Honfleur 2006. {{p.|124-125}}.</ref>. L'anglo-saxon ''flēot'' s'accorde tout aussi bien avec les mentions les plus anciennes du nom de ''Barfleur''. En effet, l'élément ''-fleur'' est attesté dans des formes anciennes extrêmement variées ''-floth'', ''-flueth'', ''fluet'' ou encore ''flet'', ce qui peut s'expliquer par la diphtongue instable du vieil anglais ''flēot''. Toujours est-il que la rivière en question est la Planque et le nom de Barfleur a dû désigner cette rivière avant de s'appliquer à l'agglomération principale sur son cours<ref name="René Lepelley"/>, selon un processus fréquemment observé en Normandie ({{cf.}} Eu, Bolbec, Fécamp, Dieppe, etc.) et ailleurs.

Le premier élément ''Barbe-'' (dans les formes les plus anciennes) [[Coalescence (linguistique)|contracté]] en ''Bar-'' parait être le nom de personne Barbey, Barbay (ancien français ''Barbé'' « le Barbu », du gallo-roman <small>BARBATU</small>, latinisé en ''Barbatus'' dans les textes), essentiellement attesté en Normandie jusqu'au début du {{s-|XX}} et que l'on retrouve dans Barbeville, lieu-dit à Barfleur, [[Barbeville]] (Calvados) et Barbetot à [[Épretot]] (Seine-Maritime)<ref name="François de Beaurepaire"/>. L'association avec ''-fleur'' ou ''-tot'', la localisation dans l'aire de diffusion des toponymes norrois (y compris Barbeville) incitent à mettre en parallèle le nom de personne norrois ''Skeggi'' « le Barbu », attesté dans la région et rencontré par exemple dans [[Saint-Vaast-d'Équiqueville|Équiqueville]], [[Turretot|Ecuquetot]] ([[Seine-Maritime]])<ref>François de Beaurepaire, ''Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime'', éd. Picard, 1979, p. 70 et 73.</ref>, dont ''Barbé'' représenterait la transcription romane. En revanche, René Lepelley à la suite d’Albert Dauzat a émis l'hypothèse que le premier élément ''Barbe-'' pouvait représenter le norrois ''barmr'' « sein » (Dauzat lui donne le sens de « coin »), d'où « pointe, cap »<ref name="René Lepelley"/>. Cette proposition est moins solide, car cet élément ne correspond pas aux formes anciennes, qui sont toutes en ''Barbe-'', jamais en ''*Barm-''<ref name="Dominique Fournier">Dominique Fournier, « Barfleur (étymologie) » in ''Wikimanche'' (lire ne ligne) [https://www.wikimanche.fr/Barfleur_(étymologie)].</ref>. De plus, la présence du lieu-dit Barbeville à Barfleur affaiblit encore cette interprétation, car les noms en ''-ville'' sont presque tous composés avec un nom de personne, les noms en ''-fleur'' également et ils ont souvent un doublet en ''-ville'' (ex. : Honnaville / Honfleur ou Crémanville / Crémanfleur)<ref name="Dominique Fournier"/>.

Le [[gentilé]] est ''Barfleurais'' ou ''Barflotais''<ref>{{Lien web |url=http://www.habitants.fr/habitants_barfleur_50030.html |titre=Manche > Barfleur (50760) |auteur=habitants.fr |consulté le=22 juillet 2012}}.</ref>.

Les [[Plaque de rue|plaques de rue]] sont ornées d'un [[Bar (poisson)|bar]] et d'une fleur, jeu de mots avec les deux syllabes du nom<ref>[https://www.google.com/maps/@49.6726737,-1.2602847,3a,75y,349.39h,84.34t/data=!3m6!1e1!3m4!1sUmbrWbqXoBxPauRRz4Ctew!2e0!7i13312!8i6656 Plaque de rue Saint-Nicolas], sur [[Google Maps]].</ref>.

== Histoire ==
=== Préhistoire et Antiquité ===
Abri naturel, le site a dû être utilisé dès la [[Préhistoire]] (découverte d'outillage en silex sur le site de [[Gatteville-le-Phare|Gatteville-Phare]]<ref>{{Article|auteur=Denise Michel, J.-P. Coutard, M. Helluin, J.-P. Lautridou, J.C. Ozouf, J. Pellerin|titre=Contribution à l'étude du Paléolithique inférieur et moyen de la région de Barfleur. Le Paléolithique inférieur de Gatteville-Phare (Manche)|périodique=Bulletin de la Société préhistorique française |date=1982 |tome=79 |numéro=10-12 |pages=319-329 |url texte=https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1982_hos_79_10_5340}}.</ref>, et de silex taillés dans l'anse de la Bretonne) et à l'[[Antiquité]] par les marins et les commerçants locaux ([[Transport maritime|commerce maritime]] notamment avec la Grande-Bretagne et ses mines de fer et d'étain)<ref>{{Ouvrage|auteur1=Pierre Mouchel|titre=Le Cotentin et ses habitants...du Néandertal au Numérique|éditeur=Éditions du Panthéon|année=2018|passage=13}}.</ref>. Le {{Date|10 mai 1842}}, un sieur Letertre en enfouissant un mouton découvre au village de la Bretonne, dans une pièce de terre nommée l'Epivent, deux mille médailles romaines datées du [[Haut-Empire romain|Haut-Empire]]. Les plus anciennes remontant à [[Vespasien]] (premier siècle de notre ère)<ref name="auto-généré1" />.

=== Moyen Âge ===
[[Fichier:Barfleur, Manche.jpg|vignette|Rocher avec un médaillon en l'honneur d'Étienne, ''esturman''<ref>Littéralement « Homme du gouvernail » en ancien normand, mot scandinave issu du vieux norrois ''stýrimaðr'' ou vieux danois ''styrman''.</ref> barfleurais de ''la Mora'', bateau de Guillaume le Conquérant. La figure de proue représente un enfant doré soufflant dans une corne d'ivoire<ref>Il brandit en sa main gauche une petite lance ornée d'un [[gonfanon]] et pointe l'index droit en direction de l'Angleterre.</ref>.]]

Le port du Cotentin septentrional est sans doute ancien, mais on ne possède aucune trace de son nom antérieur. Le nom actuel n'est pas antérieur au {{sp-|IX|ou|X}}{{Note|Julien Deshayes, penche, au vu de la topographie des lieux, la très faible étendue de la paroisse, et son large enclavement dans celle de [[Gatteville-le-Phare|Gatteville]], d'une constitution paroissiale tardive, qui serait à mettre en parallèle avec le développement, dans la seconde moitié du {{s-|XI}}, du bourg et du port ducal par [[Guillaume le Conquérant]]<ref>{{Article |auteur1=Julien Deshayes |titre=L'église Saint-Pierre et la chapelle Notre-Dame de Gatteville, un couple de sanctuaires monastiques du haut Moyen Âge ? |périodique=[[Vikland (magazine)|Vikland]], la revue du Cotentin |numéro=6 |date=juillet-août-septembre 2013 |pages=15 |issn=0224-7992}}.</ref>.|groupe=Note}}. Les plus anciennes attestations datent du {{s-|XI}}. [[Geoffroy de Monmouth]], dans le neuvième livre de son ''[[Historia regum Britanniae]]'', fait partir le [[roi Arthur]] de Barfleur pour combattre les Romains chez les [[Allobroges]]. Peut-être a-t-il disposé de sources anciennes de la légende mentionnant le nom originel de Barfleur, sinon il aura donné cette localisation car ce port était à son époque le principal lien maritime entre le [[duché de Normandie]] et la Grande-Bretagne. Au {{s-|VI}}, [[Romphaire de Coutances|saint Romphaire]], en provenance d'Angleterre<ref>{{ouvrage |id=ArchéoCotentin t. 2 |auteur1=Laurence Jeanne |auteur2=Laurent Paez-Rezende |auteur3=Julien Deshayes |auteur4=Bénédicte Guillot |champ libre=avec la collaboration de Gaël Léon |titre=ArchéoCotentin |sous-titre=Les origines antiques et médiévales du Cotentin {{date|-30}} à 1500 |tome=2 |lieu=Bayeux |éditeur=[[Éditions OREP]] |année=2023 |mois=novembre |titre chapitre=Le fait religieux et le fait funéraire |passage=110 |pages totales=127 |isbn=978-2-8151-0790-7}}.</ref> aurait été jeté par une tempête sur le rocher de l'Islet, et demeura de longues années dans un lieu voisin de la ville. [[Laud de Coutances|Saint Lô]], l'évêque de Coutances, au vu de ses miracles selon la légende, l’appela pour lui conférer la prêtrise, mais les Barfleurais demandèrent son retour, et il devint ainsi le premier curé de la cité, avant de devenir vers 560 à son tour évêque de Coutances<ref name="Lecœur_2009">{{Ouvrage |auteur1=[[Maurice Lecœur]] |photographe=Christine Duteurtre |titre=Val de Saire |éditeur=Isoète |année=2009 |pages totales=173 |passage=85 |isbn=978-2-9139-2076-7}}.</ref>.

Vers l'[[An mille|an mil]], une flotte et une armée envoyée par le roi anglo-saxon [[Æthelred le Malavisé|Æthelred]] ({{c.|966}}-1016) qui avait déclaré la guerre à son beau-frère {{noble|Richard II de Normandie|-}}, duc de Normandie, prétextant que ce dernier persécutait les hommes d'origine saxonne<ref>{{Ouvrage |auteur1=André Davy |titre=Les barons du Cotentin |lieu=Condé-sur-Noireau |éditeur=Éditions Eurocibles |collection=Inédits et introuvables du patrimoine Normand |année=2014 |pages totales=319 |passage=83 |isbn=978-2-91454-196-1}}.</ref>, débarqua près de Barfleur {{citation|el rivage u Barbeflie siet<ref>Wace, ''[[Roman de Rou]]''.</ref>}}, précisément sur les grèves qui s'étendent vers le sud jusqu'à l'embouchure de la [[Saire]]{{sfn|Barfleur, son église|p=17}}. La population prit alors les armes en attendant l'arrivée des troupes de [[Néel Ier de Saint-Sauveur|Néel de Saint-Sauveur]], vicomte du Cotentin, et de Guillaume [[Famille Bertran|Bertran de Bricquebec]] qui défirent dans ce qu'on appela la [[bataille du Val de Saire]] les Anglais. Seul un soldat put s'échapper et regagner le port, donnant l'alarme, permettant à la flotte anglaise de lever l'ancre, abandonnant les retardataires restés à terre, et qui annonça au roi sa défaite. [[Guillaume de Jumièges]] rapporte ses paroles {{citation|Nous nous sommes heurtés non seulement à de solides guerriers mais aussi à des femmes furieuses qui, avec des jougs qu'elles utilisent pour porter leurs cruches, défoncent le crâne de leurs adversaires les plus robustes}}<ref name="Lecœur_2009"/>.

Vers 1042, c'est de Barfleur, avec quarante navires, que s'embarqua [[Édouard le Confesseur]] pour se faire couronner roi d'Angleterre<ref>{{Ouvrage |auteur institutionnel=Comité Gille de Gouberville |champ libre=sous la direction de Julien Deshayes |et al.=oui |préface=Annick Perrot |illustrateur=Kévin Bazot |titre=Voyage en Cotentin avec Gilles de Gouberville |éditeur=[[Éditions Heimdal]] |année=2021 |pages totales=95 |passage=54 |format={{unité|30|cm}}, illustrations couleur |isbn=978-2-84048-581-0 |ean=9782840485810 |bnf=46897276 |id=Voyage en Cotentin avec Gilles de Gouberville}}.</ref>.

La [[bataille d'Hastings]] marque le début de la [[conquête normande de l'Angleterre|conquête de l'Angleterre par les Normands]] parmi lesquels figurent de nombreux Cotentinais et Avranchinais. Au bout de la jetée du port de Barfleur, scellé sur un rocher, un médaillon en bronze rappelle que [[Guillaume le Conquérant]] fit sur le ''[[Mora (bateau)|Mora]]'', une [[Bateau viking|esnèque]], piloté par un jeune Barfleurais, Étienne, fils d'Airard (ou Arnaud){{sfn|Gautier|2014|p=71}}, la traversée{{Note|groupe=Note|Les textes anciens ne permettent pas d'établir avec certitude que Guillaume s'embarqua du port de Barfleur. Le chroniqueur [[Orderic Vital]] confirme seulement que le pilote du navire ducal est barfleurais.}}, débarquant à [[Pevensey]] dans le [[Sussex de l'Est]], le {{date|28 septembre 1066}}. Ce médaillon, œuvre de la sculptrice [[Josette Hébert-Coëffin]], a été scellé sur un rocher en 1966 pour le {{900e|anniversaire}} de cette bataille, à l'emplacement, selon la tradition locale, où aurait été construite la nef offerte par Mathilde à son époux Guillaume<ref>{{Ouvrage|auteur1=Pierre Leberruyer|titre=La Manche. La presqu'ile du Cotentin|éditeur=Impr. Helio-Cachan|année=1968|passage=5}}.</ref>. Barfleur est alors aux mains du [[Liste des ducs de Normandie|duc de Normandie]] qui est aussi [[Liste des monarques britanniques|roi d'Angleterre]], jouant un rôle capital dans la ''transfretatio regis'', le service de transport royal de la cour anglaise entre les deux rives de la Manche, aux {{s2-|XI|XII}}<ref>[[John Le Patourel]], ''Transfretatio Regis'', Rev. hist. de droit français et étranger, 51, 1973, {{p.|560-561}}.</ref>. En {{date|juin 1098}}, [[Guillaume le Roux]], fils et successeur du Conquérant, vint débarquer à Barfleur, en allant secourir [[Le Mans]], occupé par [[Foulques IV d'Anjou]]{{sfn|Delattre, 2002|p=20}}.

En 1104, [[Henri Ier (roi d'Angleterre)|Henri Beauclerc]], roi d'Angleterre et fils du Conquérant, débarque en Normandie afin de s'emparer du [[Duché de Normandie|duché]] au détriment de son frère [[Robert Courteheuse]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=J. Deuve |titre=Les opérations navales normandes au Moyen Âge |sous-titre=900-1200 |éditeur=CinémAction-Corlet |année=2000 |passage=57}}.</ref>. Cette première tentative ayant échoué, il revint l'année suivante au printemps, et aborde à Barfleur à la fin du [[carême]] de l'année 1105<ref name="Neveux_p464">{{Ouvrage |auteur1=[[François Neveux]] |titre=La Normandie des ducs au rois, {{sp-|X|-|XII}} |lieu=Rennes |éditeur=[[Édilarge|Ouest-France université]] |année=1998 |pages totales=676 |passage=464 |isbn=2-7373-0985-9 }}.</ref> le [[Vendredi saint]]{{sfn|Lecœur|2009|p=86}}, avec {{unité|40000|hommes}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Michel Hébert (écrivain)|Michel Hébert]] |auteur2=André Gervaise |titre=Châteaux et Manoirs de la Manche |lieu=Condé-sur-Noireau |éditeur=[[Éditions Charles Corlet]] |année=2003 |pages totales=176 |passage=20 |isbn=978-2-84706-143-7}}.</ref>, avant de célébrer la fête de [[Pâques]] à [[Carentan]]{{sfn|Lecœur|2009|p=86}} où il est rejoint par l'évêque de Sées<ref name="Neveux_p464"/>. C'est également du port, que les [[Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle|pèlerins anglais vers Compostelle]], débarquaient et rembarquaient{{sfn|Voyage en Cotentin avec Gilles de Gouberville, 2021|p=54}}.

Le {{date|25 novembre 1120}}, {{noble|Henri Ier (roi d'Angleterre)|Beauclerc}}, après quatre ans passé en France, s'embarque pour rejoindre son domaine insulaire, avec toute sa cour. Son fils, [[Guillaume Adelin]], qui était venu épouser à [[Lisieux]], [[Mathilde d'Anjou|Mathilde]], la fille du comte d'Anjou, et de très nombreux [[Baronnage anglo-normand|hauts barons]] accompagnés de dames de haute naissance, ainsi que le trésor royal, prennent place à bord de la ''[[Blanche-Nef]]'' piloté par Thomas, fils d'Étienne, qui avait piloté Guillaume sur le ''Mora''{{sfn|Gautier|2014|p=71}}, et qui sombre au large de Barfleur, après s'être éventré sur le rocher de Quillebeuf situé au nord<ref>René Lepelley, ''op. cit.''</ref>. Le port perdra peu à peu à la suite de cette catastrophe son statut d'embarcadère royal{{sfn|Lecœur|2007|p=21}}.

Le {{date|13 août 1189}}<ref>{{Article |auteur1=Stéphane William Gondoin |titre=Richard Cœur de Lion |sous-titre=Le pèlerin d'outre-mer |périodique=[[Patrimoine normand]] |numéro=119 |date=octobre-novembre-décembre 2021 |pages=56 |issn=1271-6006}}.</ref>, [[Richard Cœur de Lion]] embarque à Barfleur pour rejoindre l'Angleterre et se faire couronner roi après son couronnement comme duc de Normandie à [[Rouen]] le {{date|20 juillet 1189}}. C'est à Barfleur, qu'en {{date|mai 1194}}, après son retour en Angleterre le {{date|13 mars 1194}} à la suite de sa captivité au retour de la [[troisième croisade]], qu'il débarque<ref>{{Article |auteur1=Stéphane William Gondoin |titre=Richard Cœur de Lion |sous-titre=« Le diable est déchaîné » |périodique=[[Patrimoine normand]] |numéro=119 |date=octobre-novembre-décembre 2021 |pages=63 |issn=1271-6006}}.</ref>{{,}}{{Note|groupe=Note|Richard ne reverra jamais l'Angleterre.}} pour aller délivrer [[Verneuil-sur-Avre|Verneuil]] assiégée par le roi de France. Son frère, [[Jean sans Terre]] y séjourne du {{date|5 avril- 1200-}} au {{date|10 avril 1200}}{{sfn|Barfleur, son église|2020|p=26}}, puis entre le {{date|15 septembre- 1200-}} et {{date|17 septembre 1200-}} de la même année, ce qui fait de Barfleur pendant la période ducale et ce jusqu'en 1204, date du [[rattachement de la Normandie au domaine royal français]], le plus important port normand, une [[place forte]] et une ville prospère qui acquiert un commerce florissant et atteint une population de {{unité|10000|habitants}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=Lucien Musset, Jean Michel Bouvris, Jean-Marie Maillefer |titre=Autour du pouvoir ducal normand |sous-titre={{sp-|X|-|XII}} |éditeur=Annales de Normandie |année=1985 |passage=120}}.</ref>. Sous le règne de {{noble|Philippe IV le Bel}} (1285-1314) la ville compte plusieurs milliers d'habitants{{sfn|Thin|2009|p=14}}. Après 1204, le port continue à jouer un rôle important, mais est concurrencé par celui de [[Cherbourg-en-Cotentin|Cherbourg]] et [[Saint-Vaast-la-Hougue]]. En 1296, lors de la [[Guerre de Guyenne|guerre d'Aquitaine]], Barfleur ne fournit que deux navires de guerre, alors que La Hougue en fournit douze et Cherbourg neuf<ref>{{Article |auteur1=Jeanine Bavay |titre=Barfleur |périodique=[[Vikland (magazine)|Vikland]], la revue du Cotentin |numéro=7 |date=octobre-novembre-décembre 2013 |pages=28 |issn=0224-7992 |id=Jeanine Bavay - Barfleur, Vikland n° 7}}.</ref>.

Le {{date|14 septembre 1326}}, sous le règne d'{{noble|Henri II (roi d'Angleterre)}}, la flotte de Nicolas Kyriel, amiral anglais du Nord, débarque un corps expéditionnaire à Barfleur. {{citation|Le jour de la Sainte-Croix, l'année 1326, cent cinquante-quatre nefs et autant de bargots chargés d'hommes en armes arrivèrent devant Barfleur ; ils incendièrent le pays environnant, le pillèrent et y firent de nombreux ravages}}. Le raid anglais met à sac le nord du [[Cotentin]] ; dévastation des campagnes, pillage de la ville de [[Cherbourg-en-Cotentin|Cherbourg]], saccage de l'[[Abbaye Notre-Dame du Vœu|abbaye du Vœu]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Robert Lerouvillois |titre=Cherbourg n'est point à conquerre |sous-titre=La légendaire forteresse océane |lieu=Lassy |éditeur=Association pour une cité navale à Cherbourg, Éditions Paoland. Connaissance |collection=Chroniques de l'Astrolabe |année=2001 |pages totales=205 |passage=17 |isbn=2-910-967-20-4}}.</ref>.

En 1327, afin de mieux résister aux Anglais et de protéger leurs commerces, les Barfleurais avaient « supplié » le roi {{noble|Charles IV le Bel}} de bien vouloir les autoriser à clore leur ville de murs et de fossés, mais cela semble n'avoir pas été suivi d'effet<ref>{{Ouvrage |auteur1=André Plaisse |titre=La grande chevauchée guerrière d'{{Édouard III}} en 1346 |lieu=Cherbourg |éditeur=Éditions Isoète |année=1994 |pages totales=111 |passage=46 |isbn=2-905385-58-8}}.</ref>.

La [[Guerre de Cent Ans en Normandie|guerre de Cent Ans]], voit la ville pillée et incendiée à plusieurs reprises, précipitant son déclin. En 1346, dans le cadre de la [[Chevauchée d'Édouard III (1346)|chevauchée d'{{Édouard III}}]], Barfleur est brûlée et son port détruit par les troupes anglaises du [[Édouard III|roi d’Angleterre]] et de son fils [[Édouard de Woodstock]], après leurs débarquements à [[Saint-Vaast-la-Hougue]], le {{date|12 juillet 1346-}}, accompagnés par le seigneur de [[Saint-Sauveur-le-Vicomte]], [[Geoffroy d'Harcourt]], ayant pris parti pour le roi d'Angleterre{{sfn|Thin|2009|p=14}}. Le vendredi {{date|14 juillet 1346-}}, l'armée anglaise investit la ville pendant que la flotte bloque les passes du port. La population n'opposa alors qu'une faible résistance, se rendant par « doubtance de mort ». Après un pillage en règle, la bourgade et son église romane{{Note|groupe=Note|L'église était située approximativement à l'emplacement de l'abri du canot de sauvetage.}} sont incendiées, les vaisseaux détruits{{sfn|Lecœur|2009|p=90}}. Puis survint la [[peste noire]] ; la population passe de {{Unité|9000|à=150|habitants}}. Alors qu'elle comptait {{Unité|1800|[[Feu fiscal|feux]]}} (environ {{unité|6000|habitants}}) avant la guerre, on en dénombre plus que trente au milieu du {{s-|XV}}<ref>{{ouvrage |auteur=Albert Le Rouvreur |titre=Un enfant de chœur. Un enfant de Barfleur |éditeur=L'Harmattan |date=2003 |passage=16}}.</ref>, et une centaine au {{s-|XVI}}{{sfn|Delattre, 2002|p=20}}. En 1405, la ville est ravagée pour la seconde fois par les Anglais.

=== Époque moderne ===
[[Fichier:Ludolf Bakhuizen - The Battle of Barfleur, 19 May 1692.jpg|vignette|alt=Tableau représentant une bataille navale.|''La Bataille de Barfleur'', [[Ludolf Bakhuizen]], 1693. Le ''[[Soleil Royal (1669)|Soleil Royal]]'', entouré des navires anglais et néerlandais.]]

En 1492, une flotte de quarante-cinq navires chargés de sel est brûlée devant Barfleur et en 1543, des navires anglais sont défaits devant la place. En 1553, la population du bourg ne s’élève plus qu'à environ {{nobr|150 habitants}}. Lors des [[Guerres de Religion (France)|guerres de Religion]] les [[Ligue catholique (France)|ligueurs]], menés par François de La Cour, en {{date|mai 1589}}{{sfn|Barfleur, son église|2020|p=70}} s'emparent de « la tour » Saint-Nicolas, qui leur échappe en {{date|février 1590}}{{sfn|Barfleur, son église|2020|p=70}} et la reprendront le dimanche de Pentecôte {{date|2 juin 1591}}. Le {{date|2 juin 1591}}{{sfn|Barfleur, son église|2020|p=70}}, [[Jacques II Goyon de Matignon|maréchal de Matignon]] reprend Barfleur et brûle la tour{{sfn|Jeanine Bavay - Barfleur, Vikland n° 7|p=30}}. {{citation|''La Tour de Barfleur fut prise et bruslée, dont la moitié de ceux de dedans furent bruslée, trois pendus et le reste mis à grosse rançon […]''}}. Le nouveau gouverneur de la cité et lieutenant du Cotentin, Jacques de Sainte-Marie [[Famille d'Aigneaux|d'Agneaux]], nommé le {{date|13 mars 1592}} par [[François de Montpensier|François de Bourbon]], duc de Montpensier, fait raser ce qui reste de l'ancienne [[Église Saint-Nicolas de Barfleur|église Saint-Nicolas]], sinistrée lors de la guerre de Cent Ans et des guerres de Religion, et sur son emplacement fait édifier un fort {{citation|Un fort tout alentour de murailles, en faisant travailler tout le peuple avec impôts et boutait à rançon tous ceux qui lui faisaient déplaisir}}, suivant ce que Nicolas Ermisse, bourgeois de la ville, a noté sur son registre{{sfn|Lecœur|2009|p=91}}. En 1597, rendu inutile à la suite de la pacification de la Normandie, {{noble|Henri IV (roi de France)}} ordonne au maréchal de Matignon, lieutenant général du roi, la destruction des fortifications{{sfn|Voyage en Cotentin avec Gilles de Gouberville, 2021|p=55}}{{,}}{{Note|groupe=Note|L'édifice sera démantelé en trois semaines{{sfn|Lecœur|2009|p=91}}.}} qui avaient servi de repaire aux [[Ligue catholique (France)|Ligueurs]]{{sfn|Thin|2009|p=17}}. Les pierres provenant de la destruction du fort, démantelé en trois semaines de {{date|mars 1597-}} à {{date|avril 1597}}, et de la tour serviront à la construction de l'église actuelle{{sfn|Lecœur|2009|p=91}}.

Au début du {{s-|XVII}} le bourg de Barfleur compte moins de {{nobr|500 habitants}}{{sfn|Thin|2009|p=17}}, et à la fin de ce siècle et au début du {{s-|XVIII}} ce n'est qu'un port modeste.

Le {{Date|29 mai 1692}} a lieu la [[bataille de la Hougue]] ou bataille de Barfleur, lors de la [[guerre de la Ligue d'Augsbourg]]. L'amiral [[Anne Hilarion de Costentin de Tourville|Tourville]], qui commande la flotte française, repère la flotte anglo-néerlandaise au large de Barfleur et, conformément à ses ordres et malgré une infériorité numérique de deux contre un, l'attaque. Dans un premier temps, les Français résistent et tiennent les Anglo-Néerlandais en échec, leur infligeant la perte de navires contre aucun côté français. Toutefois, la côte normande ne dispose d'aucun port pouvant abriter la flotte à l'issue du combat et Tourville ordonne le repli vers les côtes bretonnes.

Cependant, la manœuvre est contrariée par la bascule des courants du [[raz de Barfleur]], du raz du [[cap Lévi]] et du [[raz Blanchard]], sur la côte nord du [[Cotentin]]. Trois navires s'échouent à Cherbourg, dont le navire-amiral de Tourville ''[[Soleil Royal (1669)|Soleil Royal]]''. Douze vaisseaux doublent la pointe de Barfleur et mouillent, au soir du {{Date|31 mai 1692-}} dans la [[Saint-Vaast-la-Hougue|rade de la Hougue]]. Sans défense terrestre, les navires sont détruits par les Anglo-Néerlandais les {{Date|2|juin-|1692-}} et {{Date|3 juin 1692-}}.

La ville ne se relèvera jamais totalement de ses ruines successives, bien que celle-ci renaît un tant soit peu aux {{s2-|XVII|XVIII}}, pour prendre l'aspect qu'on lui connaît aujourd'hui. Sa population et son activité restent toutefois modestes par rapport à sa puissance passée{{sfn|Thin|2009|p=28}}.

En 1702, alors que les hostilités sont à nouveau ouvertes dans le cadre de la [[Guerre de Succession d'Espagne#La formation de la Grande Alliance|guerre de Succession d'Espagne]], et que le Cotentin croit être exposé à une descente imminente des Anglais, la côte n'est protégée que par quelques [[Corps de garde#Corps de garde des côtes|corps de garde]] et deux batteries, une que l'on vient de construire et protège l'anse de Gattemare ([[Gatteville-le-Phare]]), l'autre qui défend le port de Barfleur<ref>{{Article |id=Thin, Vikland n°6 |auteur1=Edmond Thin |titre=Vicissitudes de la défense des côtes au cours des siècles |périodique=[[Vikland (magazine)|Vikland]], la revue du Cotentin |numéro=6 |date=juillet-août-septembre 2013 |pages=61 |issn=0224-7992}}.</ref>.

Au cours du {{s-|XVIII}}, c'est dans les ports de Barfleur et de [[Saint-Vaast-la-Hougue]] que se concentre l'activité des gens de mer. Avec le commerce de la pêche, la ville retrouve une certaine prospérité{{sfn|Thin|2009|p=27}}. Le commerce des [[huître]]s qui fut longtemps l'un des éléments de sa prospérité, voit un nouvel essor. Ce siècle enregistre un trafic très important d'huîtres avec [[Cancale]] et [[Granville]]. L'[[Armement (marine)|armement]] local comprend dans les années 1730-1740, deux navires de {{unité|70|et=50|[[Tonneau (unité)|tonneaux]]}}. L'un pêche la [[Morue de l'Atlantique|morue]] verte sur les [[Banc (poisson)|bancs]] de [[Terre-Neuve]], l'autre fait du commerce jusqu'à [[Bordeaux]], ainsi que quatre [[brigantin]]s de {{unité|22|à=60|tonneaux}}, deux [[dogre]]s de {{unité|40|et=50|tonneaux}}, cinq [[barque]]s de {{unité|10|à=45|tonneaux}} qui pêchent le [[Maquereau commun|maquereau]] et dans l'intervalle font du [[Transport maritime à courte distance|petit cabotage]] avec Bordeaux, [[La Rochelle]], [[Cherbourg-en-Cotentin|Cherbourg]], [[Rouen]] et [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]] ou chargent à Granville et Cancale des huîtres qu'ils achètent et ramènent à Barfleur pour les parquer{{sfn|Thin|2009|p=29}}. Enfin quatorze petits bateaux de pêche de {{unité|1|à=8|tonneaux}} pratiquent la pêche au maquereau frais qui est vendu sur place ou à des pêcheurs du Calvados, ou pratiquent la pêche à la ligne et aux homards pour les plus petites unités. De tout ceci, il ne restera, une cinquantaine d'années plus tard, que la pêche au poisson frais{{sfn|Thin|2009|p=29}}.

=== Époque contemporaine ===
La [[commune (France)|commune]] de Barfleur, instituée par la [[Révolution française]], absorbe de 1804 à 1831 celle de [[Montfarville]], qui retrouve cette année-là son autonomie<ref name="Cassini"/>.

Au {{s-|XIX}}, Barfleur est une ville prospère grâce à la [[construction navale]], le commerce de bois du nord, la pêche ou encore l'[[ostréiculture]]<ref name="DREAL">DREAL Basse-Normandie, « Barfleur site inscrit {{n°|50056}} » in ''DREAL'' (lire ne ligne) [http://www.donnees.normandie.developpement-durable.gouv.fr/pdf/SITES/50056f.pdf].</ref>. Sous le Second Empire, c'est une soixantaine de bateaux qui pratiquent la pêche côtière, et la pêche aux huitres est florissante. Un petit cabotage se développe à nouveau{{sfn|Thin|2009|p=29}}.

De 1842 à 1849, on construit la grande jetée, longue de {{nobr|200 mètres}} que complètent les quais construits en grande partie sous {{noble|Napoléon III}}. Au nord du bourg, est bâtie depuis 1863 une digue longue, la Grande Grève, jusqu'à l'église afin de protéger les terres et les maisons de Barfleur des assauts de la mer{{sfn|Thin|2009|p=112}}. Ils viennent remplacer les vieux quais du {{s-|XVIII}} ruinés par la violence des flots. À cette époque, Barfleur compte encore {{unité|1500|habitants}}. En 1869, le port est alors fréquenté par {{nobr|151 navires}} dont de nombreux étrangers et son [[tonnage]] atteint son maximum avec {{unité|5477|tonnes}}{{sfn|Thin|2009|p=29}}.

[[Paul Signac]] (1863-1935) y séjourne de 1932 à 1935 (au {{n°|4}} de la rue Saint-Nicolas){{sfn|Jeanine Bavay - Barfleur, Vikland n° 7|p=21}}. À l'âge de {{nobr|67 ans}}, il revient à Barfleur, qui sera son port d'attache pendant quatre été successifs et qu'il décrit ainsi {{citation|Port suffisamment mouvementé, bordé de belles et pures architectures, campagne magnifique… la mer y est belle, les jardins fleuris}}{{sfn|Thin|2009|p=32-33}}.

Parmi les anecdotes, celle de Pierre Salley, maire de la commune, (1770-1852) qui refuse en 1836 à [[Victor Hugo]] (1802-1885) et à sa maîtresse [[Juliette Drouet]] (1806-1883), une promenade en mer au clair de lune… sur fond de sécurité{{sfn|Gautier|2014|p=71}}.

Le {{date|27 février 1860}} a lieu un second naufrage coûteux en vies humaines, après celle de la ''[[Blanche-Nef]]'', celui de la ''Luna'', un trois-mâts américain commandé par le capitaine John Schannon qui heurta violemment le rocher de Quillebeuf. Parti du Havre le {{Date|15 février 1860-}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Abbé Bellot et Louis Drouet|titre=Notice historique sur la ville de Barfleur|passage=89|éditeur=Le Livre d'histoire|date={{4e}} trimestre 2000|pages totales=104|isbn=2-84435-174-3}}.</ref>, et à destination de la Louisiane avec {{nobr|18 hommes}} d'équipage et {{nobr|85 passagers}} français et allemands, on dénombra {{nobr|101 morts}} ; seuls deux hommes d'équipage furent sauvés.

En 1865, en raison du danger que représente le [[raz de Barfleur]] au large de la [[Pointe de Barfleur|pointe homonyme]], la [[Société nationale de sauvetage en mer|Société générale centrale de sauvetage des naufragés]] décide de construire à Barfleur, port le plus proche, une station de sauvetage, la première du département et la seconde en France, sur le modèle des stations britanniques{{sfn|Thin|2009|p=126}}. Les premiers canots, à rames, étaient lancés du haut du quai lorsque la mer était haute. Cette même année voit la renaissance de la cité avec l'inauguration d'un [[port de pêche]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Michel Hébert|titre=Ports, phares et sauvetage en mer dans la Manche|éditeur=C. Corlet|année=2007|passage=112}}.</ref>.

Ouverte le {{date|20 avril 1886}}, la [[ligne de Valognes Montebourg à Saint-Vaast et à Barfleur]] assurait une liaison ferroviaire entre Valognes et Barfleur, facilitant le déplacement des personnes et le transport des marchandises. En 1911, la [[ligne de Cherbourg à Barfleur]], longue de {{unité|31.4|km}}, relie les localités de Barfleur et de Cherbourg. La [[gare de Barfleur]] était située au sud du port, dans le quartier actuel de la Cité. Ces deux lignes ferment en 1950

Durant la [[Seconde Guerre mondiale]], des digues en béton sont érigées au fond du port ainsi que le long de la Grande Grève<ref name="DREAL" />. Barfleur est libérée sans combat le {{Date|24 juin 1944}} par les troupes américaines. Le port sera par la suite utilisé pour débarquer du matériel et des vivres.

En 1964, la construction d'une centrale atomique sur la commune de Barfleur est envisagée<ref>{{Article|auteur1=|titre=La grande centrale atomique de l'avenir serait construite à Barfleur|périodique=Le Monde|date=28 avril 1964|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1964/04/28/la-grande-centrale-atomique-de-l-avenir-serait-construite-a-barfleur_2135308_1819218.html?xtmc=barfleur&xtcr=77}}.</ref> par le haut commissaire à l'énergie atomique, [[Francis Perrin (physicien)|Francis Perrin]]. À l'issue d'une concertation nationale réalisée en 1974, le site de [[Flamanville (Manche)|Flamanville]] est finalement retenu pour la construction d'une centrale nucléaire<ref>{{Article|auteur1=René Moirand|titre=L'enquête publique sur la centrale nucléaire de Flamanville est ouverte|périodique=Le Monde|date=29 octobre 1976|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1976/10/29/l-enquete-publique-sur-la-centrale-nucleaire-de-flamanville-est-ouverte_2949664_1819218.html?xtmc=barfleur&xtcr=59|pages=}}.</ref>.
{{Clr|left}}

== Politique et administration ==
=== Rattachements administratifs et électoraux ===
==== Rattachements administratifs ====
La commune se trouve depuis 1926 dans l'[[arrondissement de Cherbourg]] du département de la [[Manche (département)|Manche]].

Elle faisait partie depuis 1793 du [[canton de Quettehou]]<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du [[redécoupage cantonal de 2014 en France]], cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

==== Rattachements électoraux ====
Pour les [[élections départementales en France|élections départementales]], la commune fait partie [[redécoupage cantonal de 2014 en France|depuis 2014]] du [[canton du Val-de-Saire]]
{{Article détaillé|Liste des cantons de la Manche |Conseil départemental de la Manche |Liste des conseillers départementaux de la Manche}}
Pour l'[[élections législatives en France|élection des députés]], elle fait partie de la [[quatrième circonscription de la Manche]].
{{Article détaillé|Liste des circonscriptions législatives de la Manche |Liste des députés de la Manche}}

=== Intercommunalité ===
Barfleur était membre de la [[communauté de communes du Val de Saire]], un [[établissement public de coopération intercommunale]] (EPCI) à fiscalité propre créé en 2001 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le [[code général des collectivités territoriales]].

Dans le cadre des dispositions de la [[loi portant nouvelle organisation territoriale de la République]] du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de {{unité|15000|habitants}}, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le {{Date|1er janvier 2017}}, la [[communauté d'agglomération du Cotentin]] dont est désormais membre la commune.

=== Liste des maires ===
{{Article détaillé |contenu=L'article [[histoire des maires de France]] retrace l'évolution des modalités d'élection ou de nomination des [[Maire (France)|maires]] de la commune.}}

{{ÉluDébut |Titre=Liste des maires successifs<ref>{{Ouvrage |prénom1=Louis |nom1=Drouet |titre=Notice historique sur la ville de Barfleur |sous-titre=Monographies des villes et villages de France |volume=175 |éditeur=Le Livre d'histoire |année=2000 |pages totales=98 |passage=98}}</ref> |Charte=commune}}
{{Élu |Début=1790 |Fin=1796 |Identité=Louis-Baptiste Queslin |Parti= |Qualité=Médecin }}
{{Élu |Début=1796 |Fin=1800 |Identité=Jacques-Nicolas Cléret |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1800 |Fin=1813 |Identité=Jean-Charles-François Ernisse |Parti= |Qualité=Négociant}}
{{Élu |Début=1813 |Fin=1816 |Identité=Pierre-François-Michel Salley |Parti= |Qualité=Retraité, militaire }}
{{Élu |Début=1816 |Fin=1819 |Identité=Jaques-François Hébert |Parti= |Qualité=<small>Mort en fonction le {{date|1 mai 1819}}</small>}}
{{Élu |Début=1819 |Fin=mai 1825 |Identité=Pierre Charles Jean-Pascal |Parti= |Qualité=Chirurgien}}
{{Élu |Début=1825 |Fin=1832 |Identité=Jacques-Nicolas-François Cléret |Parti= |Qualité=Notaire}}
{{Élu |Début=1832 |Fin=1848 |Identité=Pierre Salley |Parti= |Qualité=Retraité, militaire}}
{{Élu |Début=sept. 1848 |Fin=1856 |Identité=Charles-François Jean-Pascal |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1856 |Fin=1879 |Identité=Louis-Victor Dalidan |Qualité=Médecin}}
{{Élu |Début=1879 |Fin=mai 1880 |Identité=Eugène Levaufre |Parti= |Qualité=<small>Mort en fonction le {{Date|1 mai 1880}}</small>}}
{{Élu |Début=1880 |Fin=1882 |Identité=Arsène Magnen |Parti= |Qualité=Sous-[[Commissariat de la Marine|commissaire de la Marine]]}}
{{Élu |Début=1882 |Fin=1915 |Identité=Albert Hay |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1915 |Fin=1919 |Identité=Jules Touroul-Chevalerie |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1919 |Fin=1925 |Identité=Xavier Delacour |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1925 |Fin=1932 |Identité=Auguste Le Monnier |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1932 |Fin=1939 |Identité=Paul Debonnaire |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1939 |Fin=1943 |Identité=Jules Langlois |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1943 |Fin=1945 |Identité=Louis Gosselin |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1945 |Fin=1945 |Identité=Louis Renet |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1946 |Fin=1947 |Identité=Georges Leprail |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1947 |Fin=1959 |Identité=Albert Cauchon |Parti= |Qualité= }}
{{Élu |Début=1959 |Fin=1968 |Identité=Louis Debrix |Parti= |Qualité=Commerçant}}
{{Élu |Début=1968 |Fin=1977 |Identité=René Leconte |Parti= |Qualité=Commerçant}}
{{Élu |Début=1977 |Fin=1983 |Identité=Pierre Boisard |Parti= |Qualité=Antiquaire}}
{{Élu |Début=1983 |Fin=1989 |Identité=Eugène Jaunet |Parti= |Qualité=Avocat}}
{{Élu |Début=1989 |Fin=mars 1998 |Identité=Jean Villette |Parti= |Qualité=Président de la [[Communauté de communes du Val de Saire|CC du Val de Saire]] <small>(1994 → 1998)</small>}}
{{Élu |Début=mars 1998 |Fin=mars 2008 |Identité=Jacques Houyvet<ref>{{Article |auteur1=Nathalie Bonnemains-Geismar |titre=Nécrologie : Jacques Houyvet, un maire qui a marqué l'histoire de sa célèbre commune du Cotentin |sous-titre=La mairie de Barfleur a informé la population du décès de Jacques Houyvet, né en 1931, l'ancien maire de l'un des Plus beaux villages de France |périodique=[[La Presse de la Manche]] |date=27/8/2021 |lire en ligne=https://actu.fr/normandie/barfleur_50030/necrologie-jacques-houyvet-un-maire-qui-a-marque-l-histoire-de-sa-celebre-commune-du-cotentin_44452104.html |consulté le=26/8/2023}}.</ref> |Parti= |Qualité=[[Professeur agrégé de l'enseignement du second degré français|Professeur agrégé]] retraité}}
{{Élu |Début=mars 2008<ref>{{Lien web |url=https://www.ouest-france.fr/jean-deville-met-un-terme-toutes-ses-fonctions-municipales-1845987 |titre=Jean Deville met un terme à toutes ses fonctions municipales |éditeur=''[[Ouest-France]]'' |site=ouest-france.fr |consulté le=9 février 2015}}.</ref> |Fin=mars 2014 |Identité=Jean Deville<ref>{{Article |titre=Élu de 2008 à 2014, cet ancien maire dans le Cotentin est décédé |sous-titre=Jean Deville, notamment maire de Barfleur (Manche) entre 2008 et 2014, est décédé ce mardi 15 août 2023 dans sa {{80e}} année. Il était aussi passionné par des arts de précision |périodique=[[La Presse de la Manche]] |date=17/8/2023 |lire en ligne=https://actu.fr/normandie/barfleur_50030/elu-de-2008-a-2014-cet-ancien-maire-dans-le-cotentin-est-decede_59973615.html |consulté le=26/8/2023}}.</ref> |Parti=[[Indépendant (politique)|SE]] |Qualité=Retraité de la [[Naval Group|DCNS]]<br/>Directeur de l'école de voile <small>(1997 → 2008)</small>}}
{{Élu |Début=mars 2014<ref>{{Article |titre=Michel Mauger, élu maire, succède à Jean Deville  |périodique=[[Ouest-France]] |date=31/3/2020 |lire en ligne=https://www.ouest-france.fr/normandie/barfleur-50760/michel-mauger-elu-maire-succede-jean-deville-2076330 |consulté le=11/4/2024}} {{Citation|Seule liste en présence au premier tour, Michel Mauger, 61 ans, cadre retraité de l'industrie, a été élu maire à l'unanimité des quinze voix du consei}}.</ref> |Fin= mars 2024<ref>{{Article |titre=Après plus de 20 ans d'engagement municipal, ce maire démissionne |sous-titre=Maire de Barfleur (Manche) depuis 2014, Michel Mauger vient d'informer officiellement la préfecture de sa demande de démission de ses fonctions de maire pour raison de santé |périodique=[[La Presse de la Manche]] |date=13/3/2024 |accès url=limité |lire en ligne=https://actu.fr/normandie/barfleur_50030/cotentin-apres-plus-de-20-ans-d-engagement-municipal-ce-maire-demissionne_60811831.html |consulté le=11/4/2024}}.</ref> |Identité=Michel Mauger<ref>Réélu pour le mandat 2020-2026 : {{Article |titre=Barfleur. Michel Mauger élu pour un second mandat de maire |sous-titre=Réélu avec 65 % des voix lors du premier tour des élections municipales à Barfleur, Michel Mauger se présentait, samedi 23 mai 2020, avec l’ensemble de ses quatorze colistiers réélus |périodique=[[Ouest-France]] |date=24/5/2020 |lire en ligne=https://www.ouest-france.fr/normandie/barfleur-50760/barfleur-michel-mauger-elu-pour-un-second-mandat-de-maire-6844487 |consulté le=26/8/2023}}.</ref> |Parti=[[Indépendant (politique)|SE]] |Qualité=Informaticien retraité<br/><small>Démissionnaire</small>}}
{{Élu actuel |Début=avril 2024<ref>{{Article |auteur1=Nathalie Bonnemains |titre=À Barfleur, Christiane Tincelin prend la succession de Michel Mauger au poste de maire |sous-titre=Le conseil municipal de Barfleur (Manche) a procédé, ce lundi 8 avril 2024, à l'élection du maire. Après la démission de Michel Mauger, Christiane Tincelin lui succède |périodique= [[La Presse de la Manche]] |date=10/4/2024 |lire en ligne=https://actu.fr/normandie/barfleur_50030/a-barfleur-christiane-tincelin-prend-la-succession-de-michel-mauger-au-poste-de-maire_60932286.html?app=1 |consulté le=11/4/2024}}.</ref> |Fin= |Identité=Christiane Tincelin |Parti= |Qualité= }}
{{ÉluFin}}

=== Jumelages ===
La commune est jumelée :
* {{Jumelage|Lyme Regis|UK |année=2013}}<ref>{{Article|titre=Le jumelage entre Barfleur et Lyme-Régis officialisé |périodique=Ouest-France |date=21 novembre 2013 |lire en ligne=https://www.ouest-france.fr/normandie/cherbourg-octeville-50100/le-jumelage-entre-barfleur-et-lyme-regis-officialise-1742350}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Jumelage Barfleur – Lyme-Regis |url=http://www.barfleur.fr/jumelage-barfleur-lyme-regis/ |site=barfleur.fr |consulté le=21 février 2019}}.</ref>

== Équipements et services publics ==
=== Enseignement ===
Barfleur est située dans l'[[Académie de Caen (éducation)|académie de Caen]]<ref name="Établissements de l’académie">{{Lien web|titre=Établissements de l’académie|url=https://www.ac-caen.fr/enseignement-et-formation/etablissements/|site=académie de Caen|consulté le=2019-02-21|brisé le = 2023-10-27}}.</ref>.

La commune accueille une école maternelle et primaire privée Sainte-Marie-Madeleine<ref name="Établissements de l’académie" />{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Enfants|url=http://www.barfleur.fr/vivre-a-barfleur/la-mairie/enfants/|site=Barfleur|date=2016-02-16|consulté le=2019-02-21}}.</ref>.

== Population et société ==
=== Démographie ===
{{article connexe|Histoire du recensement de la population en France|Démographie de la France}}
<!--Le paragraphe que vous essayez de modifier est rédigé automatiquement par un modèle.
Veuillez insérer votre texte après {{Section démographie d'article de commune de France}} -->
{{Population de France/section}}

Entre 1804 et 1831, Montfarville inclus dans Barfleur.

== Économie ==
=== Revenus de la population ===
En 2015, les Barfleurais disposaient d'un [[Revenu par ménage#Revenu moyen ou médian|revenu médian]] annuel de près de {{euro|17581}}<ref name="13décembre2018_www.insee.fr" />, inférieur au revenu médian annuel national qui s'élevait alors à {{euro|19785}}.

=== Tissu économique ===
Le tableau qui suit récapitule le nombre d'entreprises implantées en 2015 à Barfleur selon leur [[Secteur économique|secteur d'activité]] et le nombre de leurs salariés<ref name="13décembre2018_www.insee.fr" />:

{| class="wikitable centre" style="text-align:center;"
 |+Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2015<ref name="13décembre2018_www.insee.fr" />
<small>Source : Insee</small>
 |-
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" |
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Total
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | %
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 0<br/>salarié
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 1 à 9<br/>salariés
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 10 à 19<br/>salariés
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 20 à 49<br/>salariés
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 50 salariés<br/>ou plus
|-
! scope=row style="background: #DDFFDD; text-align:left; color:#000000;"  | Ensemble
| style="background: #EDEDED; color:#000000;"  |'''75'''
| style="background: #EDEDED; color:#000000;"  | '''100'''
| style="background: #EDEDED; color:#000000;"  |'''48'''
| style="background: #EDEDED; color:#000000;"  | '''24'''
| style="background: #EDEDED; color:#000000;"  | '''2'''
| style="background: #EDEDED; color:#000000;"  | '''1'''
| style="background: #EDEDED; color:#000000;"  | '''0'''
|-
|-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Agriculture, sylviculture et pêche
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 8
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 10,7
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 5
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 3
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 0
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 0
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 0
|-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Industrie
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 4
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 5,3
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 2
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 2
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 0
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 0
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 0
|-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Construction
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 2
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 2,7
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 1
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 1
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 0
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 0
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 0
|-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Commerce, transports, services divers
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 52
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 69,3
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 35
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 16
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 1
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 0
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 0
|-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" style="text-align:right;" | <small>''dont commerce et réparation automobile''</small>
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |<small>14</small>
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |<small>18,7</small>
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |<small>9</small>
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |<small>4</small>
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |<small>1</small>
| style="background: #FFFFFF; color:#000000; text-align: center;"  |<small>0</small>
| style="background: #FFFFFF; color:#000000; text-align: center;"  |<small>0</small>
|-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Administration publique, enseignement, santé, action sociale
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 9
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 12,0
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 5
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 2
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 1
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 1
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 0
|-
| colspan="8" style="text-align:center;font-size:90%;"|Champ : ensemble des activités.
|}

==== Pêche ====
Barfleur est un port de pêche, notamment de [[Mytilida#Moules de pêche|moules de pleine mer]]. La « blonde de Barfleur » pêchée sur le banc de Barfleur, Montfarville, Réville et Ravenoville, est une moule sauvage exploitée par {{nobr|64 navires}} dragueurs du [[Val de Saire]] basés pour l'essentiel à Barfleur et à Saint-Vaast-la-Hougue<ref>{{Ouvrage|titre=Normandie. Produits du terroir et recettes traditionnelles|éditeur=[[Éditions Albin Michel|Albin Michel]]|année=2003|passage=47}}.</ref> et qui récoltent entre {{unité|2000|et=9000|tonnes}} selon les années<ref>{{Lien web|url=https://www.tendanceouest.com/actualite-56709-la-blonde-de-barfleur-est-belle-mais-rare-.html|titre=La Blonde de Barfleur est belle... mais rare !|auteur=Célia Caradec|date=27 juin 2013|site=tendanceouest.com}}.</ref>. Cette moule charnue<ref>Sa chair ivoire et charnue est reconnaissable avec son petit crabe.</ref> doit son nom aux reflets dorés de sa coquille<ref>{{Lien web|url=https://www.ouest-france.fr/normandie/sur-lenzo-la-moule-de-barfleur-pechee-la-drague-2713863|titre=Sur l'Enzo, la moule de Barfleur pêchée à la drague|auteur=Xavier Oriot|date=19 juillet 2014|site=ouest-france.fr}}.</ref>.

Le centre de débarque du port est géré par la [[chambre de commerce et d'industrie de Cherbourg-Cotentin]].

== Culture locale et patrimoine ==
=== Lieux et monuments ===
Au Moyen Âge, Barfleur est l'un des trois grands ports de la Normandie ; c'est aujourd'hui un petit port de pêche d'[[échouage]] typique, avec ses maisons barfleuraises du {{sp-|XVI|au|XIX}} en granit gris et à toit de [[schiste]], notamment rue Saint-Nicolas, rue des pêcheurs avec leurs maisons rythmées par des [[lucarne]]s à deux ou trois pans, avec souvent un crochet de levage pour mettre les filets de pêche à sécher.

La [[Ville au Moyen Âge|ville]]{{Note|groupe=Note|Une partie de la cité aurait disparu dans la mer.}} a conservé peu d'édifices datant du [[Moyen Âge]] et de la [[Renaissance]], hormis un [[Colombier (édifice)|colombier]] du {{s-|XV}} sur la digue de la grande [[Grève (géomorphologie littorale)|grève]], dernier vestige d'un manoir seigneurial entièrement détruit, et la cour Sainte-Catherine bordée de maisons des {{s2-|XIV|XV}}. On accède à cette dernière par une [[porte cochère]] en [[arc surbaissé]]. Une fois dans la cour, on peut voir une porte à [[Linteau (architecture)|linteau]] surmonté d'une [[Accolade (architecture)|accolade]], et une [[Fenêtre à croisée|fenêtre à meneaux]]{{sfn|Lecœur|2007|p=21}}. À l'intérieur on trouve un [[escalier à vis]] du {{s-|XV}}. L'[[Ville fortifiée|enceinte urbaine]] a disparu.

L'[[Église Saint-Nicolas de Barfleur|église Saint-Nicolas]] du {{s-|XVII}}{{sfn|Gautier|2014|p=71}}, avec sa tour carrée du {{s mini-|XVII}} et son toit en schiste vert, est inscrite aux monuments historiques. Juchée sur un éperon rocheux au centre d'un [[cimetière marin]], elle est de construction récente, le [[chœur (architecture)|chœur]] et le [[transept]] datent du {{s-|XVII}}, la [[nef]] du {{s-|XIX}}. Elle remplace une église romane du {{s-|XI}}, édifiée sur un rocher nommé le Querqueux situé à l'entrée du port actuel, qui était à l'époque au milieu de la ville{{Note|Son emplacement correspondrait approximativement à l'emplacement du canot de sauvetage.|groupe=Note}}. Restauré et réédifié à plusieurs reprises, notamment après sa ruine en 1346 lors du débarquement du roi {{noble|Édouard III}} d'Angleterre à [[Saint-Vaast-la-Hougue|la Hougue]], puis par les Navarrais, l'édifice roman, construit en [[pierre de Caen]], a été définitivement ruiné par les [[Guerres de Religion (France)|guerres de Religion]] et recouvert comme l'ancien port et une partie du bourg par la mer qui a rongé la côte{{Note|Au début du {{s-|XX}}, dans l'anse de la Grande grève située à la limite de [[Gatteville-le-Phare|Gatteville]], aux marées basses d'équinoxes on pouvait voir de nombreux troncs d'arbres et au plus près du rivage, sur une vaste zone, des vestiges de fondations et d’habitats ainsi que deux bases de piliers intérieurs de l'ancienne église.|groupe=Note}}. L'église abrite cinq objets classés aux monuments historiques<ref>[https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?etud=%5B%22liste%20objets%20class%C3%A9s%20MH%22%5D&mainSearch=%22barfleur%22&ou=%5B%22Barfleur%22%5D&type=%5B%22%C3%A9glise%20paroissiale%20Saint-Nicolas%22%5D Œuvres mobilières de l'église Saint-Nicolas].</ref> dont un tableau [[Visitation de la Vierge Marie|la Visitation]]<ref>{{Base POP Palissy|PM50000058|Tableau, cadre : La Visitation|source=non}}.</ref> et un groupe sculpté [[Pietà|Vierge de Pitié]] ({{s mini-|XVI}})<ref>{{Base POP Palissy|PM50000055|Groupe sculpté : Vierge de Pitié|source=non}}.</ref>{{,}}{{sfn|Gautier|2014|p=71}}. L'édifice est ornée de douze [[Vitrail|vitraux]] posés en 1892, réalisés par les [[ateliers Lorin]] de Chartres. Certaines verrières ont été restaurées en 1980 par l'atelier Bourget<ref>{{Base POP Palissy|IM50002358|Ensemble de 12 verrières (à personnages, décoratives) : Ecce Homo, Vierge des sept douleurs, Notre-Dame de Lourdes, saint Augustin, saint Jérôme, saint Thomas d'Aquin, saint François de Salle, saint Athanase, saint Jean Chrysostome, saint Basile le Grand, saint Grégoire de Naziance, sainte Thérèse, sainte Barbe, sainte Cécile, sainte Catherine, sainte Clothilde, sainte Radegonde, sainte Jeanne de Chantal, sainte Monique}}.</ref>. Dans le cimetière, accolée à l'église, on peut voir une [[Croix du cimetière de Barfleur|croix ancienne]] également inscrite aux monuments historiques<ref>{{Base POP Mérimée|PA00110329|Croix ancienne du cimetière}}.</ref>.

Parmi les autres monuments : l'ancien prieuré des [[Augustins]] du {{s-|XVIII}} et son jardin{{Note|groupe=Note|Il ne subsiste rien en revanche de l'ancien couvent des [[Augustins]] fondé par {{noble|Philippe IV le Bel}} en 1286{{sfn|Barfleur, son église|2020|p=35}}, ni de l'[[hôtel-Dieu]] et sa chapelle Saint-Louis, dans le quartier de la Bretonne.}}, l'ancien hôtel de l'amirauté du {{s-|XVIII}}, la chapelle de la Bretonne (1893) et ses vingt vitraux ({{s mini-|XIX}}) de Duhamel-Marette décrivant la vie de [[Marie-Madeleine Postel]]{{sfn|Gautier|2014|p=71}} classés au monuments historiques<ref>{{Base POP Palissy|PM50000060|20 verrières : Épisodes de la vie et de la béatification de Marie-Madeleine Postel|source=non}}.</ref>, le jardin de l'hôtel Le Conquérant répertorié à l'[[Inventaire général du patrimoine culturel]]<ref>{{Base POP Mérimée|IA50000232|Jardin de l'hôtel Le Conquérant|source=non}}.</ref>, l'abri du canot de sauvetage, construit en 1954, transformé en petit musée ouvert au public et qui abrite l'ancien canot ''le Crestey et Sauve'' du nom de deux marins-sauveteurs disparus en mission en 1893. Depuis 1997, il a été remplacé par le canot l{{'}}''Amiral de Tourville'', canot tous temps de {{unité|15,46|mètres}}, complété par un zodiac{{sfn|Thin|2009|p=118}}, ou encore le [[presbytère]] ({{s-|XVIII}}), les maisons de Paul Signac et de Julie Postel.

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Fichier:Barfleur - port.jpg|Port de Barfleur.
Fichier:Port de Barfleur - Basse-Normandie.JPG|Port de Barfleur.
Fichier:Eglise de Barfleur dans le val de Saire.jpg|L'église Saint-Nicolas et le [[monument aux morts]] délimité par des chaînes supportées par des obus<ref>{{Citation|La proximité du monument aux morts et du cimetière, comme c'est le cas dans la commune de Barfleur, intègre parfois la mémoire des morts de la République à celle de la communauté villageoise.}} Cf. {{Ouvrage|auteur1=Maryline Crivello-Bocca, Patrick Garcia, Nicolas Offenstadt|titre=Concurrence des passés : usages politiques du passé dans la France contemporaine|éditeur=Publications de l'Université de Provence|année=2006|passage=84|isbn=}}.</ref>.
Fichier:Église Saint-Nicolas de Barfleur - Verrière.JPG|Vitrail de sainte Thérèse et sainte Barbe (1892).
Fichier:Maison médiévale à Barfleur.JPG|La plus ancienne maison de Barfleur, cour Sainte-Catherine.
Fichier:Plaque Barfleur, Normandie.JPG|La même maison.
Fichier:CourSainteCatherine, fenêtre à meneau.JPG|Une fenêtre à meneau et l'entrée cochère murée, même habitation.
Fichier:Anciennes maisons de pêcheurs, Barfleur, Manche.JPG|Anciennes maisons de pêcheurs<ref>Certains ont des toits ornés d'épis de faîtage sur les lucarnes (représentant notamment des pigeons, symboles de félicité), d'abouts de faîteaux ou gaudions, manifestant une certaine opulence du propriétaire. Cf. {{Lien web|url=http://www.barfleur.fr/le-patrimoine-de-barfleur/|titre=Le patrimoine de Barfleur|consulté le=26 janvier 2019|site=barfleur.fr}}.</ref>.
Fichier:Barfleur - Rue St Nicolas.jpg|Barfleur - rue Saint-Nicolas.
</gallery>

=== Barfleur dans les arts et la culture ===
==== Barfleur dans la peinture ====
Au {{s2-|XIX|XX}}, le port de Barfleur a été une source d'inspiration pour les peintres [[Paul Signac]], [[Antoine Guillemet]] ou encore [[Vanber|Albert Voisin]]<ref name="Ils ont vécu ou sont venus à Barfleur">{{Lien web|titre=Ils ont vécu ou sont venus à Barfleur|url=http://www.barfleur.fr/ils-sont-venus-a-barfleur/|site=Barfleur|date=2016-03-24|consulté le=2019-02-21}}.</ref>.

==== Barfleur dans la littérature ====
En 1836, [[Victor Hugo]] s'arrête à Barfleur en compagnie de sa maîtresse [[Juliette Drouet]] et de [[Célestin Nanteuil]]<ref name="Ils ont vécu ou sont venus à Barfleur" />.

[[Jules Renard]] séjourne à Barfleur en {{date|août 1887}} puis d'{{date|avril 1890-}} à {{date|août 1890}} avec sa femme et son fils<ref>{{Lien web|titre=Jules Renard {{!}} Éditions Sillage|url=http://editions-sillage.fr/?page_id=803|site=editions-sillage.fr|consulté le=2019-02-21}}.</ref> pour rédiger ''[[L'Écornifleur]]''<ref>{{Lien web|titre=Barfleur, ville d’art – Barfleur|url=http://ville-barfleur.fr/barfleur-ville-dart/|consulté le=2019-02-21}}.</ref>, invités par les époux Galbrun dans une maison qu'ils ont louée entre l'église et la station de sauvetage{{sfn|Lecœur|2009|p=102}}.

==== Barfleur au cinéma et à la télévision ====
* ''[[Le Mur de l'Atlantique]]'', sorti en 1970, a été tourné en partie à Barfleur{{sfn|Lecœur|2009|p=125}}.
* ''[[Le Démon dans l'île]]'', film français de [[Francis Leroi]], avec [[Jean-Claude Brialy]], [[Anny Duperey]] et [[Pierre Santini]], sorti en 1983, a été tourné en partie à Barfleur.
* ''[[L'Avenir d'Émilie]]'', sorti en 1985, a été tourné en partie à Barfleur{{sfn|Lecœur|2009|p=125}}.
* ''[[Le Diable rose]]'', sorti en 1988, a été tourné en partie à Barfleur{{sfn|Lecœur|2009|p=125}}.
* ''[[L'Iceberg]]'', film belge réalisé par Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy, sorti en {{Date|décembre 2005}} a été tourné en partie à Barfleur.
* ''[[La Promeneuse d'oiseaux]]'', film français réalisé par [[Jacques Otmezguine]], sorti en 2006 a été tourné en partie à Barfleur.
* ''[[Les Corbeaux (mini-série)]]'', film français de [[Régis Musset]] et [[Laurent Scalese]], avec [[Astrid Veillon]], sorti en deux épisodes en 2009, a été tourné en partie à Barfleur.

=== Personnalités liées à la commune ===
* [[Jean Adrien Queslin]] (1754-1821), notaire, homme politique, député de la Manche de 1791 à 1792.
* [[Marie-Madeleine Postel|Sainte Marie-Madeleine Postel]], née Julie Postel (village de la Bretonne, Barfleur, 1756 - [[Saint-Sauveur-le-Vicomte]], 1846){{sfn|Gautier|2014|p=71}}, fondatrice en 1807, de la [[Sœurs de Sainte Marie-Madeleine Postel|congrégation des Sœurs des écoles chrétiennes et de la Miséricorde]], canonisée en 1925.
* [[Paul Signac]] (1863-1935), peintre, propriétaire d'une maison rue Saint-Nicolas.
* [[Jean Giraudoux]] (1882-1944), écrivain, y rédigea ''[[Siegfried et le Limousin]]'' en août 1922<ref>Hugues Plaideux, « Jean Giraudoux à Barfleur (août 1922) », ''Revue de la Manche'', t. 51, fasc. 206, {{4e|trimestre}} 2009, {{p.|2-19}}.</ref>.
* [[Vanber]] (1905-1994), (de son vrai nom Albert Voisin), peintre, né à Lestre (Manche), sa famille possède encore une résidence secondaire à Barfleur.
* [[Jacques Berthier (compositeur)|Jacques Berthier]] (1923-1994), compositeur et organiste, possédait une résidence à Montfarville. Son épouse et lui étaient des habitués de Barfleur.
* [[Philippe Bonnet]] (1927-2017), artiste peintre, vécut à Barfleur.
* [[Henry Hartley]] (1930-2011), artiste peintre, possédait une résidence-atelier impasse des Jardins. Ses tableaux sur les thèmes titrés "Les Galets" et "Sun Boat" ont été peints à Barfleur.
* [[Jean-Luc Petitrenaud]] (né en 1950), journaliste et critique gastronomique, possède une résidence secondaire à Barfleur.
* [[Christophe Boltanski]] (né en 1962), journaliste et écrivain, lauréat du [[Prix Femina]] 2015, fils du sociologue [[Luc Boltanski]] et neveu de l'artiste [[Christian Boltanski]]. Il possède une résidence secondaire à Barfleur<ref>{{Article|auteur1=Jean-Jacques Lerosier|titre=Christophe Boltanski adore Barfleur|périodique=Ouest France|date=22/12/2015|lire en ligne=https://www.ouest-france.fr/normandie/christophe-boltanski-adore-barfleur-3940285}}.</ref>.
* [[Jérôme Houyvet]] (né en 1970 à Barfleur), photographe.

=== Héraldique ===
{{Blason commune
|image=Blason Barfleur.svg
|blasonnement=De gueules au bar contourné d'argent, surmonté d'une fleur de lys d'or.
|commune=Barfleur
|explications=Ces armes sont une sorte de [[rébus]] correspondant au nom de la commune : ''bar - fleur''.}}

== Pour approfondir ==
{{Autres projets
| commons= Category:Barfleur
| wiktionary= Barfleur
}}

=== Bibliographie ===
* {{La Manche les 602 communes|20}}.
* {{601 communes de la Manche|71}}.
* {{Ouvrage |auteur1=[[Maurice Lecœur]] |photographe=Christine Duteurtre |titre=Val de Saire |éditeur=Isoète |année=2009 |pages totales=173 |passage=82-102 |isbn=978-2-9139-2076-7}}.
* {{Article |auteur1=[[Charles-Félix Morice de la Rue]] |titre=Nouveau phare de Barfleur |sous-titre=notice |périodique=Annales des Ponts et chaussées |série=1 |année=1834 |pages=1-16 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4084410/f4.item}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Edmond Thin |titre=Le Val de Saire |sous-titre=Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer |éditeur=[[Éditions OREP]] |année=2009 |pages totales=165 |isbn=978-2-915762-82-2 |passage=112-118}}.

=== Articles connexes ===
* [[Liste des communes de la Manche]]

=== Liens externes ===
* [https://www.barfleur.fr/ Site de la mairie].
* {{Lien web
|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-50030
|titre=Dossier complet : Commune de Barfleur (50030)
|série=Recensement général de la population de 2020
|éditeur=[[Institut national de la statistique et des études économiques|INSEE]] |id=RGP
|en ligne le=27/2/2024 |consulté le=11/4/2024}}.
* [http://www.insee.fr/fr/themes/comparateur.asp?codgeo=COM-50030 Résumé statistique de Barfleur sur le site de l'Insee]
* {{Géoportail
 | longitude                   = -1.264722
 | latitude                    = 49.670278
|zoom=8
|desc=Barfleur
}}

* {{Dictionnaires}}
* {{Autorité}}

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=Note}}

=== Cartes ===
{{Références|groupe=Carte}}

=== Références ===
==== Site de l'Insee ====
{{Références|groupe=I}}

==== Autres sources ====
{{Références nombreuses | références=

<ref name="13décembre2018_www.insee.fr">{{lien web
   | titre=Dossier Complet Commune de Barfleur (50030)
   | url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-50030
   | site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]
   | date=13 décembre 2018 | consulté le=21 février 2019 }}.</ref>

}}

{{Palette|Communes de la Communauté d'agglomération du Cotentin|Les Plus Beaux Villages de France par région}}
{{Portail|Manche|communes de France}}

[[Catégorie:Commune dans la Manche]]
[[Catégorie:Ville portuaire en France (océan Atlantique)]]
[[Catégorie:Localité adhérant à l'association Les Plus Beaux Villages de France]]
[[Catégorie:Site classé ou inscrit dans la Manche]]