Voir la source de Benquet

{{Voir homonymes|Benquet (homonymie)}}
{{Infobox Commune de France
 | nom                         = Benquet
 | image                       = Benquet bourg 1.JPG
 | légende                     = La mairie.
 | région                      = [[Nouvelle-Aquitaine]]
 | département                 = [[Landes (département)|Landes]]
 | arrondissement              = [[Arrondissement de Mont-de-Marsan|Mont-de-Marsan]]
 | canton                      = [[Canton de Mont-de-Marsan-2]]
 | circonscription législative = [[Première circonscription des Landes|Première circonscription]]
 | insee                       = 40037
 | cp                          = 40280
 | maire                       = Pierre Mallet
 | mandat maire                = [[Élections municipales françaises de 2020|2020]]-2026
 | intercomm                   = [[Mont-de-Marsan Agglomération]]
 | longitude                   = -0.500555555556
 | latitude                    = 43.8308333333
 | alt mini                    = 46
 | alt maxi                    = 91
 | superficie                  = 29.33
 | type                        = Commune rurale à habitat dispersé
 | unité urbaine               = Hors unité urbaine
 | aire d'attraction           = [[Aire d'attraction de Mont-de-Marsan|Mont-de-Marsan]] <br><small>(commune de la couronne)</small>
 | population                  = {{Population de France/dernière_pop}}
 | année_pop                   = {{Population de France/dernière_année_Infobox}}
 | population agglomération    = 
 | gentilé                     = Benquetois
 | siteweb                     = [http://www.communedebenquet.com/ communedebenquet.com]
 | géoloc-département          = Landes/Nouvelle-Aquitaine
}}

'''Benquet''' (prononcé {{API-fr|bɛ̃kɛ||}} ; ''Benquèth''<ref name="Adour">{{ouvrage
   | prénom1=Bertrand
   | nom1=DUTHIL
   | titre=''Contes et récits de l'Adour en gascon et français''
   | éditeur =Éditions Charbonnier-Quillateau
   | mois=septembre
   | année=2009
   | passage=118
   | pages totales=227
   | isbn=978-2-918090-10-6}}</ref> en [[gascon]]) est une [[commune (France)|commune]] du Sud-Ouest de la [[France]], située dans le [[département français|département]] des [[Landes (département)|Landes]] ([[région française|région]] [[Nouvelle-Aquitaine]]).

Ses habitants [[gentilé|sont appelés]] les Benquetois.

== Géographie ==
=== Localisation ===
Benquet se situe à {{unité|8|km}} au sud de [[Mont-de-Marsan]], dans le [[pays de Marsan]], marquant la transition entre la [[Haute Lande]] et la région agricole de la [[Chalosse]].

=== Communes limitrophes ===
{{Carte communes limitrophes|intro=oui|zoom=11}}

Les six communes limitrophes sont :

{{Communes limitrophes
 | commune    = Benquet
 | notes      =<ref name="ign">Carte IGN sous [[Géoportail (France)|Géoportail]]</ref>
 | nord       = [[Saint-Pierre-du-Mont (Landes)|Saint Pierre-du-Mont]]
 | nord-est   = 
 | est        = [[Bretagne-de-Marsan]]
 | sud-est    = [[Saint-Maurice-sur-Adour]]
 | sud        = [[Saint-Sever]]
 | sud-ouest  = [[Bas-Mauco]]
 | ouest      = [[Haut-Mauco]]
 | nord-ouest = 
}}

=== Hydrographie ===
Situé dans le [[bassin versant]] de l'[[Adour]], le territoire de la commune est traversé<ref name=sandre>{{Lien web
|url=http://sandre.eaufrance.fr/app/chainage/index.php?topo=&tocg=&dep=&com=40037&x=&y=&lang=&Submit=Rechercher
|titre=Cours d'eau de la commune de Benquet
|auteur=[[SANDRE]]
|consulté le=3 septembre 2010
}}.</ref> par les ruisseaux de [[Saint-Jean (Adour)|Saint-Jean]] (qui prend le nom de ''ruisseau de Saint-Christau'' en traversant la commune) et du Pesqué, affluents droit de l'Adour. Le ruisseau de Lagralote, tributaire droit du ruisseau de Saint-Jean, est également présent sur la commune. Une [[retenue collinaire]] est aménagée au début des années 1980 par des exploitants agricoles au sud-ouest de la commune sur le ruisseau de Saint-Christau, donnant naissance au lac artificiel de Saint-Christau d'une superficie de 40 hectares, dont une partie empiète sur le territoire de la commune limitrophe de Bas-Mauco.

<gallery mode="packed" heights="160">
Lac de Saint-Christau (Benquet) 01.jpg|Lac de Saint-Christau
Ruisseau st jean Benquet 1.JPG|Ruisseau Saint-Jean traversant la commune de Benquet
Lagralote (Benquet).jpg|Ruisseau Lagralote, affluent du ruisseau du Bos (ici au lieudit Malpé)
</gallery>

=== Climat ===
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des [[climat de la France|climats de la France]] qui compte alors huit grands types de climats en [[France métropolitaine|métropole]]<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteur1= Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre= Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique= Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501|date= 18 juin 2010|pages= |doi= https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155  |consulté le=11 juillet 2021}}</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par [[Météo-France]], qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/comprendre-climat/france/le-climat-en-france-metropolitaine |titre= Le climat en France métropolitaine |site = meteofrance.fr |date=4 février 2020|consulté le= 11 juillet 2021}}.</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les [[précipitations]], dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000{{note|texte=Les normales servent à représenter le [[Climat de la France|climat]]. Elles sont calculées sur {{nobr|30 ans}} et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde{{note|texte= [https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/la-une/2021-de-nouvelles-normales-pour-qualifier-le-climat-en 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France], Météo-France, 14 janvier 2021.}}. |groupe=Note}}. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

{| align="center" bgcolor="#F8F8F8" | style="border: 1px solid #999
|<center>'''Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>'''</center>
----
* Moyenne annuelle de température : {{tmp|13.1| °C }}
* Nombre de jours avec une température inférieure à {{tmp|-5| °C}} : 1,9 j
* Nombre de jours avec une température supérieure à {{tmp|30| °C}} : 6,9 j
* Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : {{tmp|14.4| °C }}
* Cumuls annuels de précipitation{{note|texte= Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres{{note|texte= [http://www.meteofrance.fr/publications/glossaire/153276-precipitation Glossaire – Précipitation], Météo-France}}. |groupe=Note}} : {{Unité|1019 mm}}
* Nombre de jours de précipitation en janvier : 12 j
* Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,3 j
|}

Avec le [[changement climatique]], ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la [[Direction générale de l'Énergie et du Climat]]<ref>{{Lien web |url=https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/ONERC_Climat_France_XXI_Volume_4_VF.pdf|titre= Le climat de la France au {{s-|XXI}} - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer|site= ecologie.gouv.fr |consulté le=12 juin 2021}}.</ref> complétée par des études régionales<ref>{{pdf}}{{Lien web |url=https://nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/National/FAL_commun/publications/Nouvelle-Aquitaine/ORACLE_Nouvelle_Aquitaine_Edition_2018.pdf  |titre=Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine |site =nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr|date=2018|consulté le= 11 juillet 2021}}.</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La [[Station météorologique automatique|station météorologique]] de [[Météo-France]] installée sur la commune et mise en service en 1972 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>{{Lien web |titre=Fiche du Poste 40037001 |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_40037001.pdf |format=pdf |site=donneespubliques.meteofrance.fr |consulté le=2022-01-24}}.</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
{{Climat
|titre=Statistiques 1981-2010 et records BENQUET (40) - {{abréviation discrète|alt|altitude}} : {{Unité|77|m}} {{Coord|43|49|36|N|00|31|48|W}}<br><small>Records établis sur la période du 01-05-1972 au 31-12-2014</small>
|source={{Lien web|url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_40037001.pdf|titre=Fiche 40037001|site=donneespubliques.meteofrance.fr|date=édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base|format=pdf}}
|Charte=commune
|tmin-jan=1.7
|tmin-fev=2
|tmin-mar=3.9
|tmin-avr=6.1
|tmin-mai=10
|tmin-jui=13.1
|tmin-jul=14.9
|tmin-aou=14.7
|tmin-sep=11.7
|tmin-oct=9.1
|tmin-nov=4.9
|tmin-dec=2.4
|tmin-ann=7.9
|tmoy-jan=6.1
|tmoy-fev=7.1
|tmoy-mar=9.9
|tmoy-avr=12.1
|tmoy-mai=15.9
|tmoy-jui=19.1
|tmoy-jul=21.1
|tmoy-aou=21
|tmoy-sep=18.3
|tmoy-oct=14.6
|tmoy-nov=9.5
|tmoy-dec=6.6
|tmoy-ann=13.5
|tmax-jan=10.6
|tmax-fev=12.3
|tmax-mar=15.9
|tmax-avr=18
|tmax-mai=21.8
|tmax-jui=25
|tmax-jul=27.2
|tmax-aou=27.4
|tmax-sep=24.8
|tmax-oct=20.2
|tmax-nov=14.1
|tmax-dec=10.9
|tmax-ann=19.1
|prec-jan=89.6
|prec-fev=80.8
|prec-mar=78.3
|prec-avr=96.7
|prec-mai=89.3
|prec-jui=63
|prec-jul=59.1
|prec-aou=68.3
|prec-sep=72.2
|prec-oct=97.2
|prec-nov=112.4
|prec-dec=98.7
|prec-ann=1005.6
|tmax-record-jan=22| tmax-record-date-jan=<small>13.01.1993</small>
|tmax-record-fev=26| tmax-record-date-fev=<small>24.02.1990</small>
|tmax-record-mar=28.5| tmax-record-date-mar=<small>21.03.1990</small>
|tmax-record-avr=32| tmax-record-date-avr=<small>08.04.11</small>
|tmax-record-mai=34.5| tmax-record-date-mai=<small>17.05.06</small>
|tmax-record-jui=40| tmax-record-date-jui=<small>26.06.11</small>
|tmax-record-jul=39.5| tmax-record-date-jul=<small>21.07.09</small>
|tmax-record-aou=41| tmax-record-date-aou=<small>17.08.12</small>
|tmax-record-sep=36| tmax-record-date-sep=<small>05.09.06</small>
|tmax-record-oct=34.5| tmax-record-date-oct=<small>04.10.04</small>
|tmax-record-nov=26| tmax-record-date-nov=<small>01.11.09</small>
|tmax-record-dec=23.5| tmax-record-date-dec=<small>16.12.1989</small>
|tmax-record-ann=41| tmax-record-date-ann=2012
|tmin-record-jan=-19.5| tmin-record-date-jan=<small>08.01.1985</small>
|tmin-record-fev=-11.5| tmin-record-date-fev=<small>12.02.12</small>
|tmin-record-mar=-11| tmin-record-date-mar=<small>01.03.05</small>
|tmin-record-avr=-4| tmin-record-date-avr=<small>04.04.1996</small>
|tmin-record-mai=-0.5| tmin-record-date-mai=<small>07.05.10</small>
|tmin-record-jui=4| tmin-record-date-jui=<small>01.06.06</small>
|tmin-record-jul=4.8| tmin-record-date-jul=<small>08.07.1978</small>
|tmin-record-aou=5.5| tmin-record-date-aou=<small>29.08.1998</small>
|tmin-record-sep=1.1| tmin-record-date-sep=<small>11.09.01</small>
|tmin-record-oct=-3| tmin-record-date-oct=<small>31.10.1997</small>
|tmin-record-nov=-10| tmin-record-date-nov=<small>17.11.07</small>
|tmin-record-dec=-12| tmin-record-date-dec=<small>25.12.01</small>
|tmin-record-ann=-19.5| tmin-record-date-ann=1985
|soleil-jan=
|soleil-fev=
|soleil-mar=
|soleil-avr=
|soleil-mai=
|soleil-jui=
|soleil-jul=
|soleil-aou=
|soleil-sep=
|soleil-oct=
|soleil-nov=
|soleil-dec=
|soleil-ann=
}}

== Urbanisme ==
=== Typologie ===
Au {{date|1er janvier 2024}}, Benquet est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=insee,fr|date=28 mai 2024 |consulté le= 28 juin 2024}}.</ref>.
Elle est située hors unité urbaine<ref name=meta-insee>{{Métadonnées Commune|40037|benquet|Benquet}}</ref>. Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Mont-de-Marsan]], dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>{{,}}<ref name=meta-insee/>. Cette aire, qui regroupe {{Unité|101|communes}}, est catégorisée dans les aires de {{formatnum:50000}} à moins de {{Unité|200000|habitants}}<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/aire-attraction-des-villes-2020/106-mont-de-marsan|titre=Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mont-de-Marsan|site=insee.fr |consulté le= 28 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=insee.fr |consulté le= 28 juin 2024}}.</ref>.

=== Occupation des sols ===
[[Fichier:40037-Benquet-Sols.png|vignette|redresse=1.4|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (64,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
[[terres arables]] (40,4 %), zones agricoles hétérogènes (26,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,7 %), forêts (12,4 %), zones urbanisées (2,5 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (1,4 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 18 avril 2021}}.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-0.500555555556&y=43.8308333333&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes|auteur=IGN |site=remonterletemps.ign.fr |consulté le=15 juillet 2023}}.</ref>.

=== Voies de communication et transports ===
La commune de Benquet est desservie par le réseau de transport en commun [[Transports Marsan Agglomération]].

=== Risques majeurs ===
Le territoire de la commune de Benquet est vulnérable à différents [[aléa naturel|aléas naturels]] : [[météorologie|météorologiques]] ([[tempête]], [[orage]], [[neige]], grand froid, [[canicule en France|canicule]] ou [[sécheresse en France|sécheresse]]), [[feu de forêt|feux de forêts]], mouvements de terrains et [[Risque sismique dans les Landes|séisme]] (sismicité faible)<ref name=Géorisques>{{Lien web|url=https://www.georisques.gouv.fr/mes-risques/connaitre-les-risques-pres-de-chez-moi/rapport2?city=Benquet&typeForm=adresse&codeInsee=40037&lon=-0.50166&lat=43.83&go_back=%2F&adresse=Benquet|titre=Les risques près de chez moi - commune de Benquet|site=Géorisques|consulté le=17 octobre 2022}}.</ref>. Un site publié par le [[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]] permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>{{Lien web|url= https://errial.georisques.gouv.fr/#/ |titre= Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien|site=Géorisques|auteur=BRGM|consulté le=28 septembre 2022}}.</ref>.

Benquet est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le {{date-|20 avril 2016}}, les départements de la [[Gironde (département)|Gironde]], des [[Landes (département)|Landes]] et de [[Lot-et-Garonne]] disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures<ref>{{Lien web|url=https://www.landes.gouv.fr/le-reglement-interdepartemental-de-protection-de-a2975.html |titre=Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies.|site=landes.gouv.fr|consulté le=28 septembre 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.landes.gouv.fr/dossier-departemental-des-risques-majeurs-r165.html|titre=Dossier départemental des risques majeurs des Landes|site=landes.gouv.fr|consulté le=28 septembre 2022}}, chapitre Feux de forêts.</ref>.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels<ref>{{Lien web|url=https://www.landes.gouv.fr/dossier-departemental-des-risques-majeurs-r165.html|titre=Dossier départemental des risques majeurs des Landes|site=landes.gouv.fr|consulté le=28 septembre 2022}}, chapitre Mouvements de terrain.</ref>.

[[Fichier:40037-Benquet-argile.jpg|vignette|redresse=1.4|Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Benquet.]]
Le [[retrait-gonflement des argiles|retrait-gonflement des sols argileux]] est susceptible d'engendrer des [[endommagement|dommages]] importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de [[sécheresse en France|sécheresse]] et de pluie. 0,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les {{Unité|771 bâtiments}} dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au [[retrait-gonflement des argiles|retrait gonflement des sols argileux]] est disponible sur le site du [[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]]<ref>{{Lien web|url=https://www.georisques.gouv.fr/risques/retrait-gonflement-des-argiles|titre=Retrait-gonflement des argiles|site =le site de l'observatoire national des risques naturels|consulté le=28 septembre 2022}}.</ref>{{,}}<ref group=Carte>{{Lien web|url=https://infoterre.brgm.fr/actualites/exposition-au-retrait-gonflement-argiles|titre=Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles|site=infoterre.brgm.fr|consulté le=28 septembre 2022}}.</ref>.

La commune a été reconnue en [[état de catastrophe naturelle]] au titre des dommages causés par les inondations et [[coulée de boue|coulées de boue]] survenues en 1993, 1999 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999

== Toponymie ==
C'est un dérivé de l'occitan ''benc'', qui désigne soit une épine, une écharde, soit une aspérité. Deux solutions semblent possibles : soit un lieu épineux (avec suffixe collectif ''-et''), soit un petit sommet pointu (avec suffixe diminutif).

Selon [[Michel Grosclaude]], le nom désigne « une oseraie », un lieu planté d'[[Osier (matériau)|osiers]] destinés à produire des liens. Du latin ''vincio'', je lie, comme le terme gascon ''vencilh'', lien. Le '''v''' se prononce partout [b], le suffixe '''–et''', du latin ''–etum'', désigne habituellement un collectif végétal, comme dans ''arboretum'', ou dans Haget, [[Sanguinet]], Cassanet, Bernet<ref>[[Bénédicte Boyrie-Fénié]] confirme cette hypothèse</ref>.

== Histoire ==
=== Protohistoire ===

[[Pierre-Eudoxe Dubalen]], prospectant sur la commune, y a trouvé des haches en [[silex]] datant du [[Néolithique]] ; le [[musée Dubalen]] à [[Mont-de-Marsan]] en possède une fort belle, ainsi qu'une hache bipenne perforée<ref name="musee19">{{Lien web |id= archeolandesPhoto2 |langue= fr |titre= Photo d'un sphéroïde de Benquet et hache bipenne perforée, Néolithique, collection Dubalen, musée Dubalen (photo {{n°|19}}) |site= archeolandes.com |url= http://www.archeolandes.com/cral/photos.php?id=18 |consulté le= 09/2021 }}.</ref>.

=== Époque gallo-romaine ===
Les traces d'une station romaine attestent d'une présence humaine dès la Préhistoire et l'Antiquité<ref name="Quid"/>.

=== Formation ===
Le peuplement de Benquet et de ses environs, petite région de l'ancienne province de [[Gascogne]] située entre l'[[Adour]] et la [[Midouze]], se structure essentiellement entre les {{s2|VI|XIV}}, autour des premières églises de la chrétienté, lesquelles forment les noyaux des futurs villages. Cette occupation du territoire s’opère localement du sud vers le nord, à partir des [[pays de l'Adour landais]], en trois vagues successives qui, à Benquet, se matérialisent par les constructions suivantes :
* à partir du {{VIIe siècle}}, la christianisation est largement entamée, surtout à proximité de l’Adour. Une église mérovingienne dédiée à saint Christophe est probablement édifiée dans l'actuel quartier de [[Église de Saint-Christau|Saint-Christau]], qui est le berceau du village.
* le {{IXe siècle}} voit le triomphe du christianisme. L'[[abbaye de Saint-Sever]] voisine, fondée à la fin du {{s-|X}}, s'attache Benquet<ref name="Quid"/>. Le réseau paroissial s’étoffe. L'[[église Saint-Jean-Baptiste de Benquet|église Saint-Jean]] s’élève parmi d'autres dans les grands espaces vides laissés entre les églises primitives. Autour d’elles, l’habitat, les terroirs et les chemins s’organisent. Une [[motte castrale]], appelée [[tuc]] en [[Gascogne]], est élevée pour y établir la résidence du seigneur et assurer la surveillance de l’environnement afin de renforcer la sécurité des points de péages sur la transhumance. C’est le cas à Benquet.
* vers l’[[an mille]], apparaît la dernière génération de [[paroisse]]s dont le terroir est le plus souvent réduit : c'est le cas de [[Église Saint-Jean-Baptiste de Benquet#Ancienne paroisse de Saint-Pé-d'Alis|Saint-Pé-d’Alis]] (ou Saint-Pedalis, Saint-Pé-d'Alys, Saint-Pé-d'Aris, signifiant Saint-Pierre-aux-Liens) à Benquet au quartier de la Chine. Elle disparaît au milieu du {{s-|XVIII}}. L’actuelle statue de saint Pierre perpétue son souvenir depuis 1894.

Au cours de l’Histoire, ces trois paroisses fusionnent successivement autour de Saint-Jean-Baptiste, l’église principale, pour ne plus former qu’une seule entité religieuse, préfigurant la physionomie du village actuel, qui acquiert le statut de commune à la [[Révolution française]]<ref>Le terme de « commune », au sens de l’[[administration territoriale]] contemporaine, est imposé par le décret de la [[Convention nationale]] du 10 [[brumaire]] [[an II]] ({{date|31|octobre|1793}})</ref>. La paroisse a, quant à elle, perdu son autonomie et Benquet n'est plus de nos jours qu'un simple « relais paroissial » de la paroisse Saint-Martin-du-Marsan<ref>Dépendante du [[diocèse d'Aire et Dax]]</ref>, créée le {{date-|8 septembre 1996}}, et qui regroupe sept villages<ref>Benquet, [[Bougue]], [[Bretagne-de-Marsan]], [[Haut-Mauco]], [[Laglorieuse]], [[Mazerolles (Landes)|Mazerolles]], [[Saint-Perdon]]</ref>.

La tradition orale rapporte l’existence d’une église qui aurait brûlé. Celle-ci daterait du {{s-|X}} et se serait située au lieu-dit ''Pelouha'', en bordure du [[chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle]]. Au bourg de Benquet, la chapelle seigneuriale Notre-Dame-du-Bourg, attachée au Château-Vieux, est désacralisée en 1790. Elle est transformée en mairie et accueille également pendant des années l'école communale et un logement de fonction du garde champêtre et de l’instituteur<ref name="Bulletin municipal"/>.

=== Guerre de Cent Ans ===
Benquet, et plus particulièrement ''La Plaine'', garde la trace dans sa mémoire collective d'un combat, ou d'une simple échauffourée, qui aurait opposé pendant la [[guerre de Cent Ans]] des soldats français à des soldats d'occupation en [[Guyenne]]. Les cadavres anglais auraient été inhumés dans une parcelle<ref>À l'angle nord de la route du Sarrat et du chemin de Laouga</ref>, aujourd'hui plantée d'arbres, qui porte encore le nom de « Cimetière des Anglais »<ref>Yves Pabon, Bulletin municipal de Benquet {{n°|69}}, année 2009</ref>.

=== Guerres de religion ===
Quand [[Martin Luther]] propose en [[1517]] à l'église catholique de se réformer, il déclenche des bouleversements dans toute l'Europe. La reine [[Marguerite de Navarre (1492-1549)|Marguerite de Navarre]], qui séjourne souvent à Mont-de-Marsan, s'intéresse à ces nouvelles idées, qui sont propagées par des prédicants. Ainsi sont convertis dans les Landes des religieux, bourgeois, artisans, paysans, mais aussi des nobles, parmi lesquels Rolland de Chauveron, seigneur de Benquet.

En [[1560]], [[Jeanne d'Albret]] se convertit au protestantisme et par l’ordonnance du {{date-|19 juillet 1561}}, elle impose le [[calvinisme]] dans son royaume. La même année, la régente [[Catherine de Médicis]] charge [[Blaise de Monluc]] d'assurer l'ordre en [[Guyenne]]. En [[1562]], une bande armée de [[huguenot]]s, menée par [[Gabriel Ier de Montgomery|Montgomery]], massacre des habitants de Saint-Christau et en saccagent l'église, qui sera reconstruite en 1563.

Il s'agit d'un exemple des prémices d'une longue guerre civile de 36 ans (1562-1598), qui se décompose en huit [[Guerres de religion (France)|guerres de religion]]. La troisième d'entre elles est éprouvante pour les Landes. Catherine de Médicis interdit le culte réformé et confisque tous les domaines de Jeanne d'Albret. Les protestants sont battus à la [[bataille de Jarnac]] et à [[Bordeaux]], 579 « [[hérétique]]s » sont condamnés à mort. Parmi eux se trouve Rolland de Chauveron, seigneur de Benquet<ref name="Bulletin municipal"/>.

En [[1572]], année du [[massacre de la Saint-Barthélemy]], l'église Saint-Jean de Benquet est gravement endommagée par une bande armée huguenote et le prêtre Jean Pescay est assassiné.

En [[1598]], la signature de l'[[édit de Nantes]] par le roi de France [[Henri IV de France|Henri IV]] met un terme aux guerres de Religion. Celui-ci possédait à Benquet un pied-à-terre hérité de sa mère et dénommé Château-Vieux<ref name="Quid"/>. Il en reste de nos jours une maison appartenant à un particulier. L'actuelle mairie de Benquet est l'ancienne chapelle du Château-Vieux.

=== Les Cagots ===
Les civilisations génèrent parfois des catégories d'êtres humains relégués tout en bas de l'échelle sociale, frappés par la répulsion et le mépris. Ce fut le cas dans le Sud-Ouest de la France, du [[haut Moyen Âge]] jusqu'au {{s-|XIX}}. Dans les Landes, au regard des limites administratives de l'actuel département, plus d'une centaine de villages eurent ainsi une communauté de « [[cagots]] », caste suspectée de porter la lèpre et reléguée tout en bas de la société, sans être totalement exclue, les cagots étant reconnus comme chrétiens.

Ce fut le cas à Benquet, mais la mémoire collective n'en garde pas le souvenir, signe qu'ils ont dû être assimilés relativement rapidement à la population. On retrouve cependant leur trace grâce à leur nom : comme ils sont souvent désignés par leur prénom et le nom de leur paroisse, on a pu retrouver, dans une douzaine de villages landais, des cagots benquetois, comme, en 1695, le mariage de Marie de Benquet à [[Baigts]].

En 1714, on signale seulement à Benquet « deux maisons de [[crestian]]s », sans autre précision. Certains toponymes apportent des informations, comme les lieudits ''Coy''<ref>À l'est de la paroisse disparue de Saint-Pé-d'Alis.</ref> ou ''Coye''<ref>Annexe de Saint-Christau au nord, ou de Castet Charlat à l'ouest.</ref>, signifiant ''panier d'osier'', laissant supposer que des communautés de cagots auraient pu vivre en ces lieux, les cagots étant spécialistes de la vannerie et du travail du bois<ref name="Bulletin municipal"/>. Le bois était en effet supposé ne pas transmettre la lèpre, d'où la possibilité laissée aux cagots d’exercer les métiers de charpentier, tonnelier, vannier ou fabricant de cercueils<ref>L'Almanch du Landais 2002, éditions CPE, p22.</ref>.

=== La Révolution française ===
Le {{date|9|mars|1789}}, les habitants de la [[baronnie]] de Benquet se réunissent « au sous de la cloche », probablement dans la première [[église Saint-Jean-Baptiste de Benquet|église Saint-Jean]], pour exprimer dans un « cahier de paroisse » leurs « vœux et réclamations » en préparation de la convocation des [[États généraux (France)|États généraux]], prévue le {{date-|5 mai 1789}}.

Le juge de Benquet étant absent, c'est un ancien, Jean Baignères, qui préside l'assemblée. Le procès-verbal est rédigé par le greffier Destenabes. Les chefs de feux, de nationalité française, et âgés de plus de vingt-cinq ans sont tous invités à participer ; les femmes qui sont chefs de famille sont aussi convoquées. Chacun figure dans le rôle nominatif des impôts et fait partie de la communauté benquetoise, composée alors de deux cent cinquante feux. Lecture est faite de la lettre envoyée de Versailles le {{date-|24 janvier}}, dans laquelle le roi [[Louis XVI]] ordonne la convocation des États généraux. Lecture est faite également du règlement annexe et de l'ordonnance du lieutenant général de la [[sénéchaussée]], qui précisent toutes les dispositions à prendre.

Dans chaque paroisse comme Benquet, concernant les gens du [[tiers état]], un cahier de paroisse est rédigé. Tous les cahiers de paroisses de la sénéchaussée sont apportés le lendemain {{date-|10 mars}} à [[Saint-Sever]] par trois représentants élus pour être fondus en un seul [[cahier de doléances]]. À Benquet, ceux qui savent écrire apposent leur signature sur le document. Les trois premiers notables se voient confier le cahier de paroisse, mais son contenu ne nous est pas connu<ref name="Bulletin municipal"/>.

=== L'école publique ===
En 1790, le culte est interdit, et la chapelle Notre-Dame du Bourg est désacralisée. On y installe la mairie, qui l'occupe toujours, et une école publique. En 1824, le conseil municipal envisage de démolir l'édifice en mauvais état pour des raisons de sécurité, et de réutiliser les matériaux pour la construction d'une « maison commune », comportant aussi le logement de fonction de l'instituteur et une prison. Le préfet n'ayant pas donné suite à cette demande, on suppose que des travaux de réhabilitation ont résolu le problème. En 1830, le maire, « frappé des graves inconvénients qui résultent de la réunion des garçons et des filles dans une même école », demande aux religieuses d'ouvrir une école de filles dans leur petite maison<ref>La mémoire collective situe cette maison des religieuses au 70 avenue du Marsan</ref>. Il envisage aussi d'agrandir l'école existante et de développer la gratuité de l'enseignement. Ainsi, en 1832, Benquet compte 12 élèves « payants » mais aussi sans doute 70 élèves « gratuits », sur une population de 400 habitants. En 1835, décision est prise d'entretenir une école primaire élémentaire et de l'installer dans l'ancienne chapelle, de même que le logement de l'instituteur. Celui-ci perçoit 200 francs par an mais une participation est demandée aux familles. En 1867, l'école publique de garçons compte 55 élèves dont deux obtiennent le [[certificat d'études primaires]] créé un an plus tôt sous l'impulsion de [[Victor Duruy]]. En 1881-1882, les [[lois Jules Ferry]] imposent l'école laïque, gratuite et obligatoire, nécessitant d'agrandir l'école. En 1910, une école de filles et la maison de l'instituteur (l'actuelle médiathèque) sont construites, une troisième classe est créée en 1935 puis une quatrième en 1958, en partageant en deux la première classe à l'étage de la mairie. En 1979, un ensemble scolaire plus moderne est bâti, ce qui permettra à la mairie d'investir l'intégralité de l'ancienne chapelle<ref name="BM 74"/>.

=== Second Empire ===
Le 20 et {{date|21 décembre 1851}}, les Français acceptent par plébiscite les réformes du « prince-président » [[Napoléon III|Louis-Napoléon Bonaparte]], ratifiant le [[coup d'État du 2 décembre 1851]]. La [[Constitution de 1852]], promulguée le {{date|14|janvier|1852}}, jette les bases du [[Second Empire]]. L'adhésion se manifeste à Benquet par le texte suivant, qui lui est adressé par le conseil municipal du {{date-|18 janvier 1852}} sous le mandat du maire Guillaume Labayle :
{{début citation bloc}}Monsieur le Prince Louis Napoléon Bonaparte, Président de la République Française,

L'enthousiasme avec lequel la fête Nationale du 11 courant a été célébrée dans toute l'étendue de la France prouve à la fois la sincérité du vote des 20 et {{date-|21 décembre}} et la profonde reconnaissance que la nation entière a pour l'immense service que vous lui avez rendu. La religion protégée, la propriété respectée, les liens sacrés de la famille assurés, le hideux socialisme enfin à jamais vaincu, tel est, Prince, le prix de votre noble et courageuse entreprise ! Persévérez, Prince, dans la voie que vous vous êtes tracée et la France, grâce à vous, va enfin redevenir la puissance protectrice des nations civilisées !

Les membres du Conseil Municipal de la commune de Benquet, en vous adressant l'expression de leur chaleureuse adhésion, vous prient d'agréer l'assurance de leur loyal concours pour la réalisation de vos grands projets et celle de leurs respectueux sentiments.{{fin citation bloc}}

Louis Napoléon Bonaparte annonce la même année son intention de rétablir l'empire héréditaire et de prendre le nom de Napoléon III. Cela est favorablement accueilli à Benquet, où une nouvelle « adresse » est rédigée à l'attention du Prince le {{date-|14 septembre 1852}}. Des avatars et un désastre marquent la fin du Second Empire, mais le département des Landes garde aussi en mémoire l'œuvre d'assainissement et de mise en valeur de son territoire voulue par la [[loi du 19 juin 1857]]<ref name="Bulletin municipal"/>.

=== Seconde Guerre mondiale ===
[[Fichier:Benquet (Landes) - Grande rue.jpg|vignette|280px|Photo ancienne de la Grande Rue (actuelle avenue de l'Alsace)]]
Le {{date-|3 septembre 1939}}, la [[Grande-Bretagne]] et la France déclarent la guerre à l'[[Allemagne nazie]]. Le soir même commence l'[[Évacuation des civils en France en 1939-1940|évacuation de la population civile]] d'[[Alsace]] vers des régions plus éloignées, notamment du Sud-Ouest de la France. Les Landes deviennent la destination d'une partie de la population du [[Haut-Rhin]], soit {{nombre|50000|habitants}}, dont 319 en provenance de [[Muespach-le-Haut]], accompagnés de leur curé. Ces derniers rejoignent la [[gare de Dannemarie]], à {{unité|20|km}} de chez eux, où ils attendent sept jours le départ du convoi de wagons de marchandises, car les trains militaires sont prioritaires. Le voyage à travers le centre de la France par des voies secondaires dure quatre jours. Ils arrivent enfin en gare de [[Grenade-sur-l'Adour]] (sur la [[ligne de Morcenx à Bagnères-de-Bigorre]]) avant d'être dirigés sur Benquet par convoi militaire.

La municipalité a entretemps été avertie par la [[préfecture des Landes]]. Elle est chargée d'organiser leur hébergement. Le maire {{M.}} Labayle et son secrétaire, le garde champêtre M. Tauzin, l'« intendant des réfugiés » M. Jean-Baptiste Barrère déploient de gros efforts mais tous les réfugiés ne sont pas logés la première nuit. Les platanes du bourg et les loges des vaches des arènes en abritent un certain nombre. Par la suite, après la réquisition de maisons ou pièces vides en plus ou moins bon état et par la solidarité des Benquetois, les 82 familles sont toutes hébergées dans un confort relatif, parfois à plusieurs dans une même pièce, des tentures faisant office de cloisons.

La vie s'organise progressivement malgré la différence de dialectes et de genres de vie. Les hommes valides et non mobilisés sont employés dans des fermes ou des entreprises de Mont-de-Marsan. Les jeunes de 17 à 20 ans sont réquisitionnés à la poudrerie de [[Saint-Médard-en-Jalles]]. L'intendant, mandaté par les autorités, gère les finances des réfugiés (dotations de l'État, frais de réparation des logements, etc.). Une année passe, marquée par la [[drôle de guerre]], l'effondrement des armées françaises en {{date-|juin 1940}}, la demande d’armistice du [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]], le départ à Londres du [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] et son [[appel du 18 Juin]], la signature de l'[[armistice du 22 juin 1940]], la fin de la [[Troisième République (France)|Troisième République]]. Durant cette période, la [[Alsaciens|population alsacienne]] réfugiée à Benquet enregistre deux mariages, quatre naissances et trois décès.

Le retour en Alsace a lieu en {{date-|septembre 1940}}. Beaucoup d'[[Alsaciens]] ont alors la douleur de constater que leurs maisons ont été pillées par les différentes troupes qui y ont séjourné et que leur région a été intégrée au [[Troisième Reich]] et [[Germanisation|germanisée]]. Benquet se situe quant à elle en [[zone libre]] jusqu'au {{date-|11 novembre 1942}}<ref name="N°70"/>.

== Politique et administration ==
=== Cantons ===
La commune de Benquet est rattachée successivement aux cantons de :
* 1793 : [[Canton de Grenade-sur-l'Adour|Grenade-sur-l'Adour]] ;
* 1948 : Mont-de-Marsan ;
* 1973 : [[Canton de Mont-de-Marsan-Sud|Mont-de-Marsan-Sud]].

=== Liste des maires ===
{{boîte déroulante
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|couleurFondT = #f3fff3
|couleurFondB = #f3fff3
|titre        = Liste des maires successifs de 1792 à 1944
|label        = [dérouler]
|largeur      = 
|contenu      =
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
{{Élu |Début= [[1792]] |Fin= [[1795]] |Identité= Jean Louberie|Parti=}}
{{Élu |Début= [[1795]] |Fin= [[1801]] |Identité= Jean Nercamps|Parti=}}
{{Élu |Début= [[1801]] |Fin= [[1805]] |Identité= Jean Junca|Parti=}}
{{Élu |Début= [[1805]] |Fin= [[1805]] |Identité= Jean Labayle|Parti=}}
{{Élu |Début= [[1805]] |Fin= [[1813]] |Identité= Guillaume Mauranx|Parti=}}
{{Élu |Début= [[1813]] |Fin= [[1814]] |Identité= Bernard Labayle|Parti=}}
{{Élu |Début= [[1814]] |Fin= [[1821]] |Identité= Pierre Angélique|Parti=|Qualité=Baron d'Ortès}}
{{Élu |Début= [[1821]] |Fin= [[1825]] |Identité= Dominique Labayle|Parti=}}
{{Élu |Début= [[1835]] |Fin= [[1841]] |Identité= [[Joseph Dominique Papin]]|Parti=|Qualité=Comte de Saint-Christau}}
{{Élu |Début= [[1841]] |Fin= [[1849]] |Identité= Arnaud Laurens|Parti=}}
{{Élu |Début= [[1849]] |Fin= [[1850]] |Identité= Jean Pierre Auguste Loustau|Parti=}}
{{Élu |Début= [[1850]] |Fin= [[1853]] |Identité= Guillaume Labayle|Parti=}}
{{Élu |Début= [[1853]] |Fin= [[1856]] |Identité= Jean Pierre Auguste Loustau|Parti=}}
{{Élu |Début= [[1856]] |Fin= [[1860]] |Identité= Pierre Darfay|Parti=}}
{{Élu |Début= [[1860]] |Fin= [[1870]] |Identité= M. Guillaume Labayle|Parti=}}
{{Élu |Début= [[1870]] |Fin= [[1871]] |Identité= Pierre Darfay|Parti=}}
{{Élu |Début= [[1871]] |Fin= [[1876]] |Identité= Joseph-Victor de Lonjon|Parti=|Qualité=Comte de Lonjon, gendre du [[Toussaint Jean Hippolyte de Cornulier|Marquis de Cornulier]]}}
{{Élu |Début= [[1876]] |Fin= [[1881]] |Identité= Baptiste Ducournau|Parti=}}
{{Élu |Début= [[1881]] |Fin= [[1900]] |Identité= Henri Labayle|Parti=}}
{{Élu |Début= [[1900]] |Fin= [[1908]] |Identité= Henri Rozier|Parti=}}
{{Élu |Début= [[1908]] |Fin= [[1920]] |Identité= Maurice de Laurens-Castelet|Parti=|Qualité=Vicomte de Laurens-Castelet, gendre du comte Joseph-Victor de Lonjon}}
{{Élu |Début= [[1920]] |Fin= [[1935]] |Identité= Joseph de Laurens-Castelet|Parti=|Qualité=Comte de Laurens-Castelet, fils du vicomte Maurice de Laurens-Castelet}}
{{Élu |Début= [[1835]] |Fin= [[1944]] |Identité= Georges Labayle |Parti=}}
{{ÉluDonnées}}
{{ÉluFin}}
}}
{{ÉluDébut| Titre=Liste des maires successifs depuis la Libération}}
{{Élu |Début= [[1944]] |Fin= [[1945]] |Identité= {{référence nécessaire| Ferdinand Laylan}} |Parti=}}
{{Élu |Début= [[1945]] |Fin= [[1947]] |Identité= {{référence nécessaire| Charles Cabé}} |Parti=}}
{{Élu |Début= [[1947]] |Fin= [[1953]] |Identité= {{référence nécessaire| Maurice de Laurens-Castelet}} |Parti=}}
{{Élu |Début= [[1953]] |Fin= [[1965]] |Identité= {{référence nécessaire| Maurice Lamothe}} |Parti=}}
{{Élu |Début= [[1965]] |Fin= [[1971]] |Identité= Jean Benderitter
    |Parti=|Qualité=Médecin militaire<ref>Né à [[Vendôme]] en 1908, diplômé de l'[[École du service de santé des armées de Bordeaux|École de santé navale de Bordeaux]], médecin lieutenant du [[14e régiment de tirailleurs sénégalais|{{14e|régiment}} de tirailleurs sénégalais]] de Mont-de-Marsan, médecin commandant en 1947 au [[6e régiment de parachutistes d'infanterie de marine|{{6e|régiment}} de parachutistes coloniaux]], médecin lieutenant colonel en Algérie en 1954, médecin colonel, officier de la Légion d'honneur, décoré de la croix de guerre, auteur en 1990 du livre « Sous le képi rouge à l'ancre d'or »</ref>}}
{{Élu |Début= [[1971]] |Fin= [[2001]] |Identité=Roland Clavé |Parti=|Qualité=Retraité de l'équipement}}
{{Élu |Début= [[2001]] |Fin= En cours |Identité=Pierre Mallet<br><small>Réélu pour le mandat 2020-2026</small><ref>https://reader.cafeyn.co/fr/1980760/21599605</ref>|Parti= [[Mouvement démocrate (France)|MoDem]] |Qualité= Exploitant agricole<br>Conseiller départemental (2015-2021) }}
{{ÉluDonnées}}
{{ÉluFin}}

=== Jumelages ===
{{jumelage|Muespach-le-Haut|France}}, en souvenir des [[Alsaciens]] qui ont trouvé refuge dans le village landais dans le cadre de l'[[Évacuation des civils en France en 1939-1940|évacuation des civils au début de la Seconde Guerre mondiale]]. Deux cérémonies de jumelage ont lieu, respectivement le {{date-|14 juillet 1980}} à Benquet et le {{date-|2 août 1981}} à Muespach-le-Haut. Les retrouvailles quarante ans après les faits ont permis de tisser des liens d'amitié transmis aux générations suivantes. Celle-ci est devenue une véritable institution dans 35 communes des Landes<ref name="N°70"/>.

== Population et société ==
=== Démographie ===
<!--Le paragraphe que vous essayez de modifier est rédigé automatiquement par un modèle.
Veuillez insérer votre texte après {{Population de France/section}} -->

{{Population de France/section}}

=== Manifestations culturelles et festivités ===
* [[Festival de musique]] ''Atout Cœurs'' chaque année pour l'Ascension. Sa première édition a eu lieu en 2002.
* [[Fête]]s de Benquet : deuxième dimanche de juillet.

== Économie ==
La population traditionnelle vit de l'agriculture. Après une lente diminution jusqu'à la fin des années 1960, la démographie connaît un nouveau dynamisme liée à la [[rurbanisation]]. Une part grandissante de la population vit ainsi à Benquet mais dépendant économiquement de Mont-de-Marsan.

L'[[Institut national de la recherche agronomique]] possède une unité expérimentale de palmipèdes à foie gras dans le quartier d'Artiguères dont la mission porte sur la recherche en génétique, reproduction, comportement, élevage et gavage des palmipèdes<ref>[http://annuaire.inra.fr/afficherStructure.action?code=0089&type=SO http://annuaire.inra.fr]</ref>.

=== Métayage d'antan ===
Le [[métayage]] est un bail rural créant une association entre le propriétaire foncier (appelé « colon »), qui apporte les terres, et un cultivateur, fournissant son travail. En 1914, ce mode est encore le plus répandu dans treize départements français, les Landes en tête avec {{formatnum:20000}} métairies. En 1939, 70 % des exploitations landaises sont dans le même cas. Très divers, les baux sont généralement moins durs pour les métayers de la Landes forestière que dans la Chalosse agricole. Par exemple, le {{date-|11 novembre 1818}} est signé à Benquet un « bail à faisandise » de trois ans, devant le notaire Dupouy de Mont-de-Marsan. Le contrat stipule le prélèvement de la [[dîme]], soit le dixième des produits de l'exploitation. Initialement versée au clergé avant le partage et le paiement au colon, elle avait été supprimée par la Révolution française, mais maintenue par certains propriétaires à leur profit.

Toujours à Benquet, le {{date-|11 novembre 1898}}, jour de la Saint-Martin, souvent choisi comme échéance, on peut lire :
{{début citation bloc}}Conditions de tenir par le colon : à la charge du colon l'entretien de la cabane, des claies et des barrières tournantes, le curage des rigoles, 1/3 chaque année, reporter et étendre la terre des rigoles sur le champ comme il est d'usage et curer tous les ans le ruisseau qui traverse la prairie. Les récoltes ci-après seront partagées aux 2/5 : seigle, froment, maïs, panis, haricots, pommes de terre, lin et chaume. Les châtaignes, pommes de pommier, foin à moitié. Il est défendu de vendre du bois et de la paille de seigle, cette dernière sera consommée dans la propriété. Les thuies coupées dans le courant de l'année devront être enlevées au {{1er}} mai.

Redevances :
* un jambon à deux tétons de {{unité|20|kg}} au moins ou 20 francs en argent ;
* deux paires de poulets, trois paires de poulardes, deux paires de chapons, cinq douzaines d'œufs, quatre oies avec plumes ;
* s'il tient des canards ou dindons, il sera redevable d'une tête de chaque espèce. S'il en tient plus de huit, il sera redevable de deux têtes de chaque espèce ;
* le métayer devra, en outre, faire quatre journées de travail avec les bœufs pour son maître en cas de besoin.{{fin citation bloc}}.

Ce dernier alinéa concerne une prestation en nature que les métayers appellent « [[Corvée seigneuriale|corvées]] », réminiscence de l'[[Ancien Régime]] très mal vécue. Sur réquisition du maître, elles peuvent également concerner des travaux de charrois, filage de textile, lessives, etc. En 1937, la fédération [[SFIO]] des Landes demande la suppression du métayage et une loi sur le fermage, mais en raison de la Seconde Guerre mondiale et de l'occupation, ce n'est que le {{date-|13 avril 1946}} que l'[[Assemblée constituante]], sur le rapport du député landais SFIO Charles Lamarque Cando, vote la loi sur le statut du fermage et du métayage. Les 3/4 des métayers demandent aussitôt à devenir fermiers. Il faudra attendre 1981 pour la suppression totale du métayage<ref>Yves Pabon, Bulletin municipal de Benquet {{n°|72}}, année 2010</ref>.

=== Agriculture moderne ===
De nos jours, l'économie du village est toujours dominée par l'agriculture, incluant polyculture (maïs essentiellement), sylviculture, élevage de porcs, de bœufs, de canards, de volailles et d'oies, production de [[foie gras]], d'asperges, de kiwis, vente directe à la ferme.
Dans le sillage d'Henri Pedelucq, qui a été le premier à introduire et expérimenter le kiwi dans le Bassin de l'Adour en 1965, M. Lafargue est un des pionniers de ce fruit dans les Landes et sera le premier à l'acclimater à Benquet au début des années 1970. La commune accueille également la station expérimentale d'Artigères des palmipèdes à foie gras, dépendant de l'[[Institut national de la recherche agronomique|INRA]]<ref name="Quid"/>. Le territoire de la commune de Benquet se situe dans le périmètre des [[Indication géographique protégée|Indications géographiques protégées]] suivantes :
* « [[Asperge des Sables des Landes]] »<ref>[http://www.inao.gouv.fr/public/produits/detailProduit.php?ID_PRODUIT=3513 Fiche « Asperges des sables des Landes » de l'INAO].</ref> ;
* « [[Bœuf de Bazas]] »<ref>[http://www.inao.gouv.fr/public/produits/detailProduit.php?ID_PRODUIT=4148 Fiche « Bœuf de Bazas » de l'INAO].</ref> ;
* « [[Bœuf de Chalosse]] »<ref>[http://www.inao.gouv.fr/public/produits/detailProduit.php?ID_PRODUIT=3396 Fiche « Bœuf de Chalosse » de l'INAO].</ref> ;
* « [[Canard à foie gras du sud-ouest]] »<ref>[http://www.inao.gouv.fr/public/produits/detailProduit.php?ID_PRODUIT=3399 Fiche produit « Canard à foie gras du Sud-Ouest » de l'INAO].</ref> ;
* « [[Jambon de Bayonne]] »<ref>[http://www.inao.gouv.fr/public/produits/detailProduit.php?ID_PRODUIT=3405 Fiche produit « Jambon de Bayonne » de l'INAO].</ref> (zone de production des porcs) ;
* « [[Kiwi de l'Adour]] »<ref>[http://www.inao.gouv.fr/public/produits/detailProduit.php?ID_PRODUIT=4159 Fiche « Kiwi de l'Adour » de l'INAO].</ref> ;
* « Volailles de Gascogne »<ref>[http://www.inao.gouv.fr/public/produits/detailProduit.php?ID_PRODUIT=3430 Fiche « Volailles de Gascogne » de l'INAO].</ref> ;
* « [[Volailles des Landes]] »<ref>[http://www.inao.gouv.fr/public/produits/detailProduit.php?ID_PRODUIT=3439 Fiche « Volailles des Landes » de l'INAO].</ref>.
* Oie d'Artiguères : production de la station expérimentale de l'oie de l'[[Institut national de la recherche agronomique]] à Artiguères<ref>Voir la [[liste des races d'oie domestique]].</ref>

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Benquet jachère fleurie 2.JPG|Jachère fleurie.
Kiwi adour 2.JPG|Production fruitière de « kiwis de l'Adour ».
Volailles des Landes.jpg|Élevage de « volailles des Landes ».
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=== Vie nocturne ===
La discothèque ''Le Byblos'', située sur le territoire de la commune le long de la route départementale 933, ouvre au public le vendredi 3 septembre 1976. En novembre 1979, en pleine vague disco, le chanteur [[Francis Cabrel]], alors âgé de 26 ans, y donne une représentation devant un public qui exprime bruyamment son désaccord avec ce choix de programmation. L'établissement change plusieurs fois de nom au cours de ses années d'exploitation : ''Le 933'', ''L'Atmosphère'', ''Le Forum'', ''Le Rétro'', ''Le Métropolys''. En 2024 ont lieu des travaux de réaménagement pour en faire, avec une superficie de {{unité|1000|m|2}}, le deuxième plus grand [[Club échangiste|club libertin]] de France<ref>{{Lien web |titre=« Le rêve d’une vie » : un couple girondin va ouvrir dans les Landes un des plus grands clubs libertins de France|url=https://www.sudouest.fr/landes/mont-de-marsan/le-reve-d-une-vie-un-couple-girondin-va-ouvrir-dans-les-landes-un-des-plus-grands-clubs-libertins-de-france-18770708.php | date= 29/02/2024|site= [[Sud Ouest]] |consulté le=2024-03-01}}.</ref>.

== Culture locale et patrimoine ==
=== Lieux et monuments ===
* [[Église Saint-Christophe de Benquet|Église de Saint-Christau]] ({{s|XIII}}), avec son [[clocher-mur]] typique des Landes. Cette dernière a été rebâtie en [[1563]], après son saccage et le massacre d'habitants par les troupes [[huguenot]]es de [[Gabriel Ier de Montgomery|Montgomery]]<ref>Voir : [[Histoire des Landes#Guerres de religion|Guerres de Religion dans les Landes]].</ref>. À noter, dans l'enclos, la tombe de Bertrand Petit Loustau, ancien garde du corps de [[Louis XVI]], mort à Benquet en [[1831]]. Présence également de la sépulture d'un chevalier, compagnon de [[Louis IX de France|Saint Louis]]. Le son de la plus petite cloche de l'église a la réputation d'écarter l'orage et la grêle.
* [[Château de Laurens Castelet]], propriété privée non ouverte à la visite. Le site est acheté aux enchères au {{s-|XIX}} par le marquis de Cornulier, surnommé l'« ami des pauvres ». L'aile gauche, la plus ancienne, est bâtie en [[1872]]. Il y avait dans la commune un château plus ancien appelé château vieux<ref name="Quid"/>. Un [[cèdre]] centenaire est visible sur le domaine.
* [[Église Saint-Jean-Baptiste de Benquet]] ([[1888]]). L'autel est l'œuvre du sculpteur landais [[Jean-Éloi Ducom]], qui s'est inspiré de ''[[La Cène (Léonard de Vinci)|La Cène]]'' du peintre Léonard de Vinci.
* Monument aux morts, également l'œuvre de [[Jean-Éloi Ducom]]<ref>{{Ouvrage
 | langue=fr
 | prénom1=Alain
 | nom1=Lafourcade
 | titre=Mont-de-Marsan de A à Z
 | éditeur=Éditions Alan Sutton
 | lieu=Saint-Cyr-sur-Loire
 | année=2010
 | pages totales=144
 | isbn=978-2-8138-0205-7
}}.</ref>.

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Fichier:Benquet St Christau 1.JPG|[[Église Saint-Christophe de Benquet|Église de Saint-Christau]].
Fichier:Benquet château.JPG|[[Château de Laurens Castelet]].
Fichier:Eglise JB Benquet 1.JPG|[[Église Saint-Jean-Baptiste de Benquet]].
Fichier:Benquet Monument morts.JPG|Monument aux morts{{note|texte=Voir la [[liste des monuments aux morts dans les Landes]]}}, œuvre de Jean-Éloi Ducom. [https://3dwarehouse.sketchup.com/embed/e0b3c088c9edae848870936f6002de2e (Détails du monument en 3D)]
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* La mairie de Benquet est une ancienne chapelle, comme l'atteste la présence d'une cloche au sommet de l'édifice et d'un [[Chérubin|angelot]] sculpté à l'intérieur. Sous l'ancien régime, cette chapelle était attachée à la résidence seigneuriale dite « Château Vieux », dont il reste une grande bâtisse de nos jours, et portait le nom de « chapelle Sainte-Marie-du-Bourg ». Elle se situait sur la même paroisse que l'église Saint-Jean, qui sera remplacée en 1888 par l'actuelle église Saint-Jean-Baptiste (l'autre paroisse de Benquet était celle de Saint-Christau, avec l'église Saint-Christophe). En 1790, la [[Révolution française]] interdit le culte, et on installe dans cet édifice la municipalité et une école publique. La mairie occupe toujours l'édifice, l'école a investi depuis des locaux plus modernes<ref name="BM 74"/>.
* [[Château d'Artiguères]] : édifice en ruines accueillant dans la deuxième moitié du {{s-|XX}} sur un domaine de 20 hectares l'ancienne École départementale d'enseignement ménager agricole des Landes, destinée à la formation des filles d'agriculteurs, devenue en 1963 le Collège agricole féminin des Landes. Ce centre de formation préparait les élèves au brevet d'enseignement agricole féminin<ref>Ministère de l'agriculture, service de l'enseignement, ''Collège Agricole Féminin des Landes, Artiguère, Benquet'', brochure de présentation</ref>
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Benquet angelot Mairie.JPG|Angelot sculpté de la mairie de Benquet.
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=== Saint Jacques-de-Compostelle ===
Benquet est une étape du [[Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle|chemin de Saint-Jacques]] sur la [[via Lemovicensis|voie limousine]]. L'actuelle ''route Saint-Jacques'' emprunte un tronçon de l'itinéraire historique du ''Camin Sin Yaques'', et le lieudit ''l'Espitaou''<ref>Visible sur carte [[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] 1/25 000{{e}}, 1542 est.</ref> marque la présence d'un ancien hôpital<ref>Les chemins de Saint-Jacques dans les Landes, Francis Zapata et Jean-Pierre Rousset, éditions Sud-Ouest.</ref>, accueillant les [[Pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle|pèlerins]] au Moyen Âge. Une source<ref>Dite « source des cristalles ».</ref> dite « miraculeuse » sur une propriété privée, à proximité de l'église de Saint-Christau, a la réputation de pouvoir guérir les maladies de peau.

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Église st christau cloche.JPG|Une des cloches de l'église de Saint-Christau.
Fonaine st chrisau.JPG|[[Fontaines des Landes|Fontaine Saint-Christau]] a la réputation de guérir l'eczéma et les maladies de peau<ref>Olivier de Marliave, ''Sources et saints guérisseurs des Landes de Gascogne'', L'Horizon chimérique, 1999.</ref>.
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=== Personnalités liées à la commune ===
* Jehan Bernard de Benquet est [[sénéchal]] de [[pays de Marsan|Marsan]] et de [[Gabardan]] pour le compte du [[Liste des rois de Navarre|prince de Navarre]] au cours du {{s-|XV}}<ref name="Quid"/>.
* Géraud de Benquet, seigneur d'Arblade-Brassal, né à Benquet au {{s-|XV}}, est un diplomate du roi [[Louis XI]]. En remerciement des services rendus à la [[maison de Bourbon]] et au [[Pierre II de Bourbon|comte de Beaujeu]], il est nommé capitaine et gouverneur des seigneuries de [[Manciet]] et [[Eauze]]. Il est confirmé dans ces commandements en {{date-|décembre 1485}} par le roi [[Charles VIII de France|Charles VIII]], sous la tutelle de la régente [[Anne de Beaujeu]], fille de Louis XI<ref name="Bulletin municipal"/>.
* [[Jeanne d'Albret]] séjourne deux jours à Benquet, probablement en 1555 alors qu'elle fait son entrée dans ses États à la suite du décès à [[Hagetmau]] de son père, [[Henri II de Navarre]]. Elle est accompagnée de son mari [[Antoine de Bourbon]] et leur fils âgé d'un an et demi, le futur roi Henri IV. Elle loge avec son fils au château vieux. Sa chambre est à l'angle sud est, au premier étage<ref name="Bulletin municipal"/>.
* [[Jean-Baptiste Papin]], premier comte de Saint-Christau, homme politique et juriste français, inhumé au [[Panthéon de Paris]].
* [[Joseph Dominique Papin]], fils du précédent, né le {{date-|5 août 1784}} à [[Aire-sur-l'Adour]], deuxième comte de Saint-Christau, trésorier général des [[Hôtel des Invalides|Invalides]], [[Liste des conseillers généraux des Landes|conseiller général des Landes]] et maire de Benquet de 1835 à 1841, où il meurt le {{date-|6 octobre 1841}} (inhumé dans le cimetière communal, aux côtés de sa mère, Marie Baptiste de Francine, née le 16 février 1762 à [[Saint-Sébastien (Espagne)|Saint-Sébastien]], décédée à Benquet le 24 mai 1827).
* [[Toussaint Jean Hippolyte de Cornulier|Marquis de Cornulier]], surnommé l'« ami des pauvres », fondateur du [[château de Laurens Castelet|château de Benquet]], inhumé au cimetière de Benquet.
* Eugène Labayle, officier benquetois ayant participé à la [[bataille de Wagram]]. Grièvement blessé, il est amputé de la jambe gauche. Il reçoit la [[médaille de Sainte-Hélène]]. Retiré à ''Juite''<ref>Route de [[Bretagne-de-Marsan]]</ref>, il manifeste une vénération pour [[Napoléon]], et se recueille matin et soir devant une statuette de l'empereur<ref name="Bulletin municipal"/>.
* Jean-Baptiste Guillaume Labayle, [[officier d'Académie]], mairie de Benquet (1850 à 1853 puis de 1860 à 1870), fondateur de la [[société de secours mutuel]], mort à Benquet le 29 août 1886 à l'âge de 83 ans (inhumé dans le cimetière communal).
* [[Jean Harambat]], dessinateur et auteur de bandes dessinées, a passé son enfance dans la commune.

== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
* [[Liste des communes des Landes]]
* [[Petites-Landes]]

=== Liens externes ===
{{Autres projets|commons=Category:Benquet|wiktionary=Benquet}}
* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}
* [http://www.communedebenquet.com/ Site de la mairie]
* [http://www.saint-jacques-aquitaine.com Chemins de Saint-Jacques en Aquitaine]
* [http://www.ruesdemaville.com/VILLES_40/page_ville_16872.htm Routes, voies et lieux-dits de Benquet]

== Notes et références ==
=== Notes et cartes ===
* Notes
{{Références|groupe=Note}}

* Cartes
{{Références|groupe=Carte}}

=== Références ===
{{Références|colonnes=3 | références =
<ref name="Quid">{{Lien brisé|url=http://www.quid.fr/communes.html?mode=detail&id=2014&req=40&style=fiche|titre= Quid, fiche sur Benquet}}.</ref>
<ref name="Bulletin municipal">Yves Pabon, Benquet et son histoire, bulletin municipal.</ref>
<ref name="BM 74">Yves Pabon, Bulletin municipal de Benquet n°74, année 2011</ref>
<ref name="N°70">Yves Pabon, Bulletin municipal de Benquet n°70, année 2009</ref>
}}

{{Palette|Mont-de-Marsan Agglomération}}
{{Palette
|Succession/Étape de Compostelle
 | précède = [[Mont-de-Marsan]]
 | voie    = [[Via Lemovicensis]]
 | reste   = ?
 | suivant = [[Saint-Sever]]
}}
{{Portail|communes de France||Landes}}

[[Catégorie:Benquet| ]]
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[[Catégorie:Via Lemovicensis]]
[[Catégorie:Aire d'attraction de Mont-de-Marsan]]