Voir la source de Gap

{{Voir homonymes}}
{{Infobox Commune de France 
 | nom                         = Gap 
 | image                       = Gap vue d'en haut.jpg
 | légende                     = 
 | blason                      = Blason Gap.svg
 | légende blason              = #Héraldique, logotype et devise
 | drapeau                     = Logo ville de Gap.svg
 | légende drapeau             = #Administration
 | taille drapeau              = 130
 | région                      = [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]]
 | département                 = [[Hautes-Alpes]]<br /><small>([[préfecture]])</small>
 | arrondissement              = [[Arrondissement de Gap|Gap]]<br /><small>([[chef-lieu]])</small>
 | canton                      = Cantons de [[Canton de Gap-1|Gap-1]], de [[Canton de Gap-2|Gap-2]], de [[Canton de Gap-3|Gap-3]] et de [[Canton de Gap-4|Gap-4]]<br />(<small>[[bureau centralisateur]]</small>)
 | circonscription législative = [[Première circonscription des Hautes-Alpes|Première circonscription]]
 | insee                       = 05061
 | cp                          = 05000
 | maire                       = Roger Didier ([[Divers Droite|DVD]])
 | mandat maire                = [[Élections municipales de 2020 dans les Hautes-Alpes|2020]]-2026
 | intercomm                   = [[Communauté d'agglomération Gap-Tallard-Durance]]<br /><small>([[siège social|siège]])</small>
 | latitude                    = 44.5594444444
 | longitude                   = 6.07861111111
 | alt mini                    = 625
 | alt maxi                    = 2361
 | superficie                  = 110.43
 | type                        = Centre urbain intermédiaire
 | unité urbaine               = [[Unité urbaine de Gap|Gap]] <br><small>([[ville-centre]])</small>
 | aire d'attraction           = [[Aire d'attraction de Gap|Gap]] <br><small>(commune-centre)</small>
 | population                  = {{Population de France/dernière_pop}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | année_pop                   = {{Population de France/dernière_année_Infobox}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | population agglomération    = {{Population Unité urbaine de Gap}}
 | année_pop agglomération     = {{Population de France/dernière année}}
 | gentilé                     = Gapençais
 | géoloc-département          = Hautes-Alpes/Provence-Alpes-Côte d'Azur
 | siteweb                     = [http://www.ville-gap.fr/ ville-gap.fr]
}}

'''Gap''' ({{MSAPI|/gap/}}) est une [[commune (France)|commune française]] d'un peu plus de {{nombre|40000|habitants}}. Elle est la [[préfecture]] du [[Département français|département]] des [[Hautes-Alpes]], en [[Région française|région]] [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]], et la ville la plus peuplée de la [[Alpes du Sud (France)|moitié sud du massif alpin]]. La ville est située au carrefour d'un axe nord-sud reliant [[Grenoble]] à [[Sisteron]] et d'un axe est-ouest reliant la vallée du [[Rhône]] à [[Briançon]].

Gap est située dans une région montagneuse faiblement peuplée. Elle occupe une vallée, le sillon de Gap, modelée par le [[glacier de la Durance]] durant la [[Dernière période glaciaire|dernière glaciation]]. Le cœur urbain est situé à une altitude de plus de {{Unité|700 mètres}} mais on trouve sur son territoire des sommets de près de {{unité|2000 mètres}} (montagne de Charance, [[pic de Gleize]]) ou les dépassant (Raz de Bec à {{unité|2385 m}}). La ville bénéficie d'un [[climat méditerranéen]] sous influence [[Climat montagnard|montagnarde]] caractérisé par un [[ensoleillement]] important et des hivers froids.

Gap était historiquement rattachée au [[Dauphiné]]. Peu concernée par la [[révolution industrielle]] du {{s|XIX}} malgré l'arrivée du [[Histoire des chemins de fer français|chemin de fer]] en 1875, la commune est restée relativement rurale jusque dans les années 1950. Elle connaît alors une forte hausse démographique qui résulte de son rôle de pôle commercial et de services du département. La croissance de sa population se poursuit à un rythme plus modéré au début des années 2020. Relativement isolée sur le plan géographique, Gap a développé une économie d'autosubsistance reposant sur les [[Secteur public|secteurs public]] et [[secteur tertiaire|tertiaire]].

{{Sommaire|niveau=2}}

== Géographie ==
=== Localisation ===

Gap est située dans le sud-est de la [[France]] au cœur du [[Alpes|massif alpin]]. Elle se trouve à la limite nord des  [[Alpes du Sud (France)|Alpes du Sud]] dont elle constitue, avec un peu plus de {{formatnum:40000}} habitants, la ville la plus peuplée. Elle est située à 103 kilomètres au sud de [[Grenoble]] par la route (75 kilomètres à vol d'oiseau), à  151 kilomètres au nord d'[[Aix-en-Provence|Aix en Provence]] (125 kilomètres à vol d'oiseau), à 160 kilomètres à l'est de [[Valence (Drôme)|Valence]]  (103 kilomètres à vol d'oiseau) et à 674 kilomètres de la capitale du pays Paris (551 kilomètres à vol d'oiseau).

Gap se trouve au croisement de deux axes de circulation majeurs. L'axe nord-sud relie [[Grenoble]] au nord par [[Route nationale 85 (France)|route Napoléon]] (RN 85) en empruntant le [[col Bayard]] à [[Aix-en-Provence]] au sud via l'autoroute A51 ; l'axe est-ouest relie la [[Vallée du Rhône (France)|vallée du Rhône]] à l'ouest à l'[[Italie]] à l'est (via les RN94-RD994 et la ville de [[Briançon]])<ref name=":0">{{Harvsp|texte=[[Projet d’Aménagement et de Développement Durable]] (PLU) de la ville de Gap|2018-2021|p=131|id=PLU}}</ref>.

=== Communes limitrophes ===
Dix-sept communes sont limitrophes de Gap<ref name="geoportail"/> :
{{Carte communes limitrophes|zoom=10}}
{{Communes limitrophes
 | commune  = Gap
 | nord-ouest = [[La Fare-en-Champsaur]],<br>[[Poligny (Hautes-Alpes)|Poligny]],<br>[[Le Noyer (Hautes-Alpes)|Le Noyer]], [[Dévoluy (commune)|Dévoluy]], [[Rabou]]
 | nord    = [[Laye (Hautes-Alpes)|Laye]],<br>[[Saint-Laurent-du-Cros]]
 | nord-est  = [[Forest-Saint-Julien]],<br>[[La Rochette (Hautes-Alpes)|La Rochette]]
 | ouest   = [[La Roche-des-Arnauds]], [[La Freissinouse]]
 | est    = [[Rambaud (Hautes-Alpes)|Rambaud]]
 | sud-ouest = [[Pelleautier]]
 | sud    = [[Neffes]], [[Châteauvieux (Hautes-Alpes)|Châteauvieux]], [[Lettret]]
 | sud-est  = [[Jarjayes]]
}}

{{multiple image | align =center | direction =horizontal | header =Représentations cartographiques de la commune | caption_align =center | image1 =Gap OSM 01.png | caption1 =Carte OpenStreetMap | image2 =Gap OSM 02.png | caption2 =Carte topographique }}

=== Géologie et relief ===
[[Fichier:Pic de Charance.jpg|vignette|Vue hivernale du pic de Charance ({{unité|1825|m}}), sommet emblématique de la commune.]]

Le territoire de la commune de Gap est situé pour l'essentiel dans le fond et sur les flancs d'une [[vallée glaciaire]] en forme de croissant, le sillon de Gap, qui s'insère entre trois [[Massif de montagnes|massifs]] : au nord-ouest le [[massif du Dévoluy]], au nord le [[massif des Écrins]] et au sud-est le [[Mont Colombis|massif du Colombis]]. Les reliefs de ces massifs délimitent le contour de la commune : crête de Charance (Massif du Dévoluy) et [[col Bayard]] au nord, collines de Saint-Mens dans le massif du Colombis. La vallée glaciaire rejoint la vallée de la Durance à l'est au niveau du [[lac de Serre-Ponçon]] et au sud-ouest au niveau de la commune de Tallard<ref>{{Lien web|url=http://www.geol-alp.com/gap_digne/_lieux/_gapencais_lieux/gap.html|titre=Gap|site=geol-alp.com : Atlas géologique des Alpes françaises|consulté le=23 juillet 2015}}.</ref>. Le sillon de Gap est une large vallée dont le fond se trouve à environ {{unité|735|mètres}} d´altitude et dont le flanc ouest atteint près de {{unité|2000|mètres}} (montagne de Charance et [[pic de Gleize]]). Le point culminant de la commune se trouve cependant hors de cette grande vallée, sur un autre bassin versant, au Raz de Bec, à {{unité|2385|m}}, en limite communale, dans l'ancienne commune de [[Chaudun (Hautes-Alpes)|Chaudun]], fusionnée avec Gap à la fin {{s-|XIX}}.

La vallée dans laquelle se situe Gap a été modelée par le [[glacier de la Durance]]<ref>{{Lien web|url=http://www.geol-alp.com/gap_digne/_general_gap_digne/gapencais_quatern.html|titre=Les dépôts quaternaires dans le Gapençais|site=geol-alp.com : Atlas géologique des Alpes françaises|consulté le=23 juillet 2015}}.</ref> lors de la dernière période glaciaire appelée [[glaciation de Würm]]. Ainsi, les sols sont très souvent constitués par des dépôts morainiques. Pas moins de cinq niveaux de moraines latérales et frontales sont observables<ref>''Carte géologique de la France au 1/80 000''. Feuilles de Gap, {{numéro|200}}, {{3e|édition}}. Ministère de l'Industrie.</ref>. Celles-ci sont bien visibles, notamment sur les pentes sud du col Bayard, où elles forment par endroits des terrasses utilisées par l'agriculture. En se retirant, le glacier a également laissé des [[Bloc erratique|blocs erratiques]] de plusieurs mètres de haut. On peut citer entre autres les blocs erratiques de ''Peyre-Ossel''<ref>[http://basecommunale.paca.ecologie.gouv.fr/pdf/fiches/sites_classes/93C05010.pdf Site DIREN PACA, bloc erratique de ''Peyre-Ossel'']</ref> et de la ''Justice''<ref>[http://basecommunale.paca.ecologie.gouv.fr/pdf/fiches/sites_classes/93C05005.pdf Site DIREN PACA, bloc erratique de la ''Justice'']</ref>.

Le glacier, qui au [[Quaternaire]] a modelé le sillon de Gap, présentait plusieurs [[Diffluence (glaciologie)|diffluences]] : une vers le glacier du [[Drac]] par les cols de [[col de Manse|Manse]] et de [[col Bayard|Bayard]]<ref>{{Lien web|url=http://www.geol-alp.com/gap_digne/_lieux/_gapencais_lieux/col_bayard.html|titre=Col Bayard, Puymonbeau|site=geol-alp.com : Atlas géologique des Alpes françaises|consulté le=23 juillet 2015}}.</ref> et une vers la vallée du [[Buëch (rivière)|Buëch]] par le seuil de [[La Freissinouse]]<ref>Claude EYZENQ, ''Hautes-Alpes, Ubaye, Haut-Drac, Préalpes drômoises''.</ref>.

La couverture de débris morainiques omniprésente dans le ''sillon de Gap'' n'est pas le seul vestige de la glaciation du Quaternaire. On retrouve également la topographie typique des vallées glaciaires. L'emplacement même de la ville de Gap correspond à un ''ombilic glaciaire'', où se sont déposées de grandes quantités d'argile. En amont, se situe le [[verrou glaciaire]] de Pont-Sarrazin et en aval celui de la Tourronde<ref>Pierre Chauvet et Paul Pons, ''Les Hautes-Alpes, hier, aujourd'hui, demain'', {{p.}}863.</ref>.

L'action mécanique du glacier de la Durance a été facilitée par la présence de couches relativement friables. La partie centrale et sud-est de la commune est principalement constituée de roches tendres ([[Marne (roche)|marnes]] noires [[Callovien|Callovo]]-[[Oxfordien]]). Elles sont constituées de [[schiste]]s argileux tendres de couleurs bleutées ou brunes<ref>Notice explicative de la ''Carte géologique de la France au 1/80 000. Feuilles de Gap, {{numéro|200}}, {{3e|édition}}. Ministère de l'Industrie.'', {{p.}}7.</ref>. Dans la partie nord-ouest, des roches plus dures de couleurs claires, en [[calcaire]]s du [[Tithonien]], forment par endroits des barres rocheuses voire des corniches<ref>Pierre Chauvet et Paul Pons, ''Les Hautes-Alpes, hier, aujourd'hui, demain'', {{p.}}862.</ref>.
<gallery>
Fichier:Gap vu de ceuse (FR-05000).jpg|alt=Le sillon de Gap (vu de Céüse en direction du nord-est)|Le sillon de Gap, vu depuis la montagne de Céüse .
Fichier:Gap001.jpg|alt=Couches calcaires du pic de Charance|Couches calcaires du pic de Charance.
Fichier:Gap-sentinelle.jpg|alt=Sud-est de la commune de Gap|Sud-est de la commune de Gap.
Fichier:Vallée de Gap vue du domaine de Charance.jpg|vallée de Gap vue du domaine de Charance.
</gallery>

=== Hydrographie ===

Le territoire de la commune fait partie de trois bassins versants : ceux de la  [[Luye]], du [[Rousine]] et du [[Petit Buëch]], eux-mêmes sous-bassins de la [[Durance]]. 

La majorité du territoire  fait partie du bassin de la  [[Luye]], un affluent de la [[Durance]] dont le cours mesure {{unité|22.6|kilomètres}} qui prend sa source à [[La Bâtie-Neuve]] peu avant de pénétrer sur le territoire de la commune et se jette dans la Durance en amont de [[Lettret]] quelques kilomètres après avoir quitté le territoire de Gap. Pour rejoindre la Durance, au lieu de suivre l'ancienne vallée glaciaire, il a creusé une gorge dans le massif du Colombis. Ses principaux affluents sont des torrents situés en rive droite qui descendent de la montagne de Charance ou du plateau Bayard et qui ont entaillé fortement la topographie. Ce sont les torrents du ''Buzon'' long de {{unité|5.1|kilomètres}} de ''Bonne'' ({{unité|9.4|km}}) et de Tournefave. Des torents plus modestes car produits par des reliefs de moindre importance rejoignent la rive gauche de Luye : ce sont le ''canal de la Magdeleine'' ({{unité|5.3|km}}), le ''Riotort'' ({{unité|4.8|km}}) et le ''torrent du Partiment'', long de {{unité|6.7|km}}. Le Riotort a contribué à façonner la topographie en créant une vallée qui sépare la colline de Saint-Mens et celle de Sainte-Marguerite<ref name="hydro1">{{Sandre|id=X0600500|nom=la Luye|consulté le=23 juillet 2015}}.</ref>{{,}}<ref name=PLU-p13-14>{{Harvsp|texte=[[Plan Local d'Urbanisme]] (PLU) de la ville de Gap|2018-2021|p=13-14|id=PLU}}</ref>.

Le sud-ouest du territoire de la commune (quartier Saint-Jean) fait partie du bassin versant du [[Rousine]], un affluent de la Durance qui se jette dans celle-ci au sud de [[Tallard]]. Sur le territoire de la commune il est alimenté par deux torrents qui descendent de la montagne de Charence : les torrents de Malecombe et de la Selle. 

Au nord de la commune (situé de l'autre côté du col de Gleize), le cirque montagneux dont le centre était occupé autrefois par le village de [[Chaudun (Hautes-Alpes)|Chaudun]] fait partie du bassin [[Petit Buëch]]. Cet affluent du Buëch lui-même affluent de la Durance prend sa source dans ce cirque à une altitude de {{unité|1700|mètres}} à partir de plusieurs torrents qui y convergent<ref name="geoportail"/>{{,}}.

Un important canal artificiel alimente Gap en eau brute, destinée à être [[eau potable|potabilisée]] et à l'[[irrigation]]  (60% de la consommation totale). Le ''[[canal de Gap]]'', ou ''canal du Drac'', long d'environ {{unité|30|kilomètres}}, conduit l'eau captée dans le Drac ''via'' un tunnel sous le [[col de Manse]] jusqu'au réservoir des Jaussauds (altitude {{unité|1141|m}}<ref name="geoportail"/>), où il se divise en deux branches, dont la principale contourne Gap par l'ouest jusqu'à Corréo en passant par Charance<ref name="ref1">{{Lien web|url=http://www.ville-gap.fr/fr/infos/site-de-loffice-de-tourisme/sports-et-loisirs-hiverete/balcon-gapencais/deuxieme-partie.html?0=|titre=Le canal de Gap (ou du Drac)|site=le site de l'office de tourisme de Gap}}.</ref>.

Les [[Zone humide|zones humides]] occupent une superficie d'environ 400 hectares en 2011 mais sont en régression. Ce sont principalement (par ordre d'importance) les bordures des cours d'eau et les plaines alluviales, des marais et des landes humides (plaine de Lachaup, les Terrasses, Les Abadous, Petit Séminaire...), des zones humides artificielles (lac de Charance notamment), des zones humides de bas-fond et en-tête de bassin (plateau de Bayard, col de Manse...) et des zones humides ponctuelles (Les Terrasses)<ref>{{Harvsp|texte=[[Plan Local d'Urbanisme]] (PLU) de la ville de Gap|2018-2021|p=15|id=PLU}}</ref>.

Les eaux souterraines ([[nappe phréatique]] dans le sous-sol de Gap) se rattachent au « Domaine plissé BV
Haute et moyenne Durance » un vaste aquifère très compartimenté dont les eaux alimentent de nombreuses sources de plusieurs communes. La qualité de cet aquifère est dégradée et il connait des chutes de pression importantes en période de sécheresse<ref>{{Harvsp|texte=[[Plan Local d'Urbanisme]] (PLU) de la ville de Gap|2018-2021|p=14|id=PLU}}</ref>.

<gallery>
Fichier:Gap022.jpg|alt=La Luye à Gap près du parc de la Pépinière|La Luye à Gap près du parc de la Pépinière.
Fichier:Gap010.JPG|alt=Le lac réservoir des Jaussauds|Le lac réservoir des Jaussauds.
</gallery>

=== Climat ===

Le climat de Gap est [[Climat méditerranéen|méditerranéen]] sous influence [[Climat montagnard|montagnarde]]. En effet, le département est bien ouvert aux influences méditerranéennes par les vallées de [[Durance|la Durance]] et du [[Buëch]] tandis que l'altitude contribue à la note montagnarde qui accentue la pluviométrie. Au nord, le [[col Bayard]] constitue une limite climatique, Gap étant ainsi située au bord de la zone du climat méditerranéen. Localement appelé bise, le [[Mistral (vent)|mistral]] s'y fait moins sentir que dans la [[Vallée du Rhône (France)|vallée du Rhône]]. Les étés sont secs et chauds, les hivers sont humides et d'un froid modéré<ref>Fiche [[Météo-France]] du climat des Hautes Alpes http://meteo05.sepcs.fr/climat/hautes-alpes.pdf</ref>.

Ainsi, la caractéristique principale du climat local est l'importance de l'[[ensoleillement]] dont bénéficie la ville. En outre, les chutes de [[neige]] soulignent le caractère montagnard de la cité. Si les [[orage]]s sont fréquents en été, le [[brouillard]] est plutôt exceptionnel.

{| class="wikitable centre sortable" style="text-align:right;width:70%;font-size:95%;"
|+Tableau comparatif des données météorologiques de Gap et de quelques villes françaises
! width="100" scope="col" | Ville !! scope="col"|Ensoleillement !! scope="col"|Pluie !! scope="col"|Neige !! scope="col"|Orage !! scope="col"|Brouillard
|-
|align="left"| [[Paris]] || {{formatnum:1797}} h/an || {{unité|642|mm}}/an || 15 j/an || 19 j/an ||13 j/an
|-style="background: #F9F9F9"
|align="left"| [[Nice]] || {{formatnum:2694}} h/an || {{unité|767|mm}}/an || 1 j/an || 31 j/an || 1 j/an
|-
|align="left"| [[Strasbourg]] || {{formatnum:1637}} h/an || {{unité|610|mm}}/an || 30 j/an || 29 j/an ||65 j/an
|-style="background: #D1E8FF"
|align="left"| Gap ||{{Unité|2511|h/an}}|| {{unité|868|mm}}/an<ref name="refClimGap"/> || 19,1 j/an<ref name="refClimGap2">Thèse de recherche et de développement de Pierre-André Pissard, ''Intégration des données écologiques et paysagères dans l'aménagement des territoires de montagne. Expérimentation sur la commune de Gap.''</ref> || 32 j/an<ref name="refclimGap3">Données météo pour la ville d'Embrun située à 20 kilomètres de Gap à vol d'oiseau [https://www.linternaute.com/ville/ville/climat/68/embrun.shtml Site l'Internaute]</ref> || 7 j/an<ref name="refclimGap3"/>
|-
|align="left"| Moyenne nationale || {{formatnum:1973}} h/an || {{unité|770|mm}}/an || 14 j/an || 22 j/an || 40 j/an
|}

Les tableaux ci-dessous représentent les moyennes des températures mensuelles.

Ils montrent aussi les températures moyennes maximales et minimales sur la période 1951-1970.
{|width="95%" class="wikitable centre" style="text-align:center;font-size:87%;line-height:120%"
|+ [[Fichier:Nuvola apps kweather.png|20px]] '''Températures en °C'''
|-
!style="text-align:right"|Mois!!Janv.!!Fév.!!Mars!!Avr.!!Mai!!Juin!!Juil.!!Août!!Sept.!!Oct.!!Nov.!!Déc.!!Moyenne année
|-
 !style="text-align:left"|Températures moyennes maximales(1951-1970)<ref name="refClim2Gap">Les Hautes-Alpes, hier, aujourd'hui, demain. Tome 1. P. Chauvet; P. Pons; pages 55-99</ref>
|style="background:#80CCFF"|'''6,3'''
|style="background:#CCCCFF"|'''8'''
|style="background:#FFFFFF"|'''13,3'''
|style="background:#FFFFD0"|'''16,8'''
|style="background:#FFCC66"|'''21,5'''
|style="background:#FF8000"|'''24,5'''
|style="background:#FF4D00"|'''27,6'''
|style="background:#FF8000"|'''26,5'''
|style="background:#FFCC66"|'''23'''
|style="background:#FFFF00"|'''18,2'''
|style="background:#CCFFFF"|'''10,8'''
|style="background:#CCCCFF"|'''7,7'''
|style="background:#FFFFFF"|'''17,0'''
|-
 !style="text-align:left"|Températures mensuelles moyennes<ref name="refClimGap">Bulletin climatologique des Hautes-Alpes (Bulletin de la commission météorologique) Année 1995, {{p.}}10</ref>
|style="background:#8080FF"|'''0,6'''
|style="background:#8080FF"|'''2,4'''
|style="background:#80CCFF"|'''5,3'''
|style="background:#CCCCFF"|'''8,7'''
|style="background:#FFFFFF"|'''12,5'''
|style="background:#FFFFD0"|'''16,4'''
|style="background:#FFFF00"|'''19,5'''
|style="background:#FFFF00"|'''18,8'''
|style="background:#FFFFD0"|'''15,6'''
|style="background:#CCFFFF"|'''10,7'''
|style="background:#80CCFF"|'''5'''
|style="background:#8080FF"|'''1,5'''
|style="background:#FFFFFF"|'''9,8'''
|-
 !style="text-align:left"|Températures moyennes minimales(1951-1970)<ref name="refClim2Gap"/>
|style="background:#8080FF"|'''-4,6'''
|style="background:#8080FF"|'''-3,7'''
|style="background:#8080FF"|'''-0,3'''
|style="background:#8080FF"|'''2,3'''
|style="background:#CCCCFF"|'''6'''
|style="background:#CCFFFF"|'''9,2'''
|style="background:#CCFFFF"|'''11,2'''
|style="background:#CCFFFF"|'''10,5'''
|style="background:#CCCCFF"|'''8,5'''
|style="background:#80CCFF"|'''3,9'''
|style="background:#8080FF"|'''0,1'''
|style="background:#8080FF"|'''-3,6'''
|style="background:#FFFFFF"|'''3,3'''
|}

Des comparaisons avec les relevés de la période 1878-1940 ont montré des moyennes maximales plus faibles sur la période 1950-1970 pour les mois d'hiver et d'été. Sur cette même période, toujours pour les mois d'hiver et d'été, on a constaté des moyennes minimales en hausse. Ainsi, l'évolution du climat tend vers une atténuation très légère des différences entre les températures hivernales d'une part, et estivales d'autre part<ref name="refClim2Gap"/>.

Les températures extrêmes soulignent aussi les composantes montagnardes et méditerranéennes du climat. En effet, le minimum absolu enregistré a été de {{unité|-18|°C}} le 3 février 1956. Le maximum absolu a été de {{unité|38.5|°C}} observé le 28 juin 2019 (station Météo France de Gap-Varsie).

Ci-dessous, on trouve les précipitations mensuelles moyennes.

{|width="95%" class="wikitable centre" style="text-align:center;font-size:87%;line-height:120%"
|+ [[Fichier:Nuvola apps kweather.png|20px]] '''Précipitations en mm'''
|-
!style="text-align:right"|Mois!!Janv.!!Fév.!!Mars!!Avr.!!Mai!!Juin!!Juil.!!Août!!Sept.!!Oct.!!Nov.!!Déc.!!Cumul annuel
|-
!style="text-align:left"|Précipitations mensuelles moyennes<ref name="refClimGap"/>
|style="background:#D1E8FF"|'''70,8'''
|style="background:#D1E8FF"|'''70'''
|style="background:#D1E8FF"|'''72,5'''
|style="background:#D1E8FF"|'''70,8'''
|style="background:#D1E8FF"|'''81,7'''
|style="background:#D1E8FF"|'''70'''
|style="background:#D1E8FF"|'''45,8'''
|style="background:#D1E8FF"|'''58,3'''
|style="background:#D1E8FF"|'''64,2'''
|style="background:#D1E8FF"|'''95'''
|style="background:#D1E8FF"|'''91,7'''
|style="background:#D1E8FF"|'''77,5'''
|style="background:#D1E8FF"|'''868,3'''
|}

L'évolution des températures mensuelles moyennes (en rouge) et des précipitations mensuelles moyennes (en bleu) est résumée dans le graphe ci-dessous.
[[Fichier:ClimGap.svg|vignette|centré|alt=Températures et précipitations mensuelles moyennes|Températures et précipitations mensuelles moyennes.]]
[[Fichier:Gap019.jpg|vignette|gauche|upright|alt=Station météorologique de Gap Varsie|Station météorologique de Gap Varsie.]]
[[Fichier:Pelleautier003.jpg|vignette|alt=La « barre de Bayard »|La « barre de Bayard », synonyme de beau temps au-dessus de la ville.]]
En dehors des brises de vallées, le vent dominant est le vent de nord, nommé localement ''la bise''. Il s'agit d'une composante du [[Mistral (vent)|mistral]]. Remontant la vallée du [[Drac]], ce vent franchit le plateau Bayard pour redescendre sur Gap.
Lorsqu'il entraîne avec lui des nuages, il se produit le phénomène de « la barre de Bayard » : un amoncellement compact de nuages recouvre le plateau de Bayard. Poussés par le vent, ils descendent dans la vallée. Sous l'effet de l'augmentation de la pression et de la température, ces nuées disparaissent aussitôt quelques centaines de mètres plus bas ([[Effet de foehn]]). Même en perpétuel mouvement, la couverture nuageuse semble immobile. Si ces conditions sont synonymes de fraîcheur en automne et au printemps, et de froid vif en hiver, elles s'accompagnent toujours d'une atmosphère limpide et parfaitement ensoleillée au-dessus de la ville<ref name="refClim2Gap"/>.
{{clr}}[[Fichier:Gap vue d'en haut.jpg|centré|vignette|371x371px|Vue Panoramique de Gap ]]

== Histoire ==

=== Préhistoire ===

Le premier peuplement de Gap daterait du [[néolithique]]<ref name=p4>Société d'études des Hautes-Alpes, ''Histoire de la ville de Gap'', {{p.}}4.</ref>. La culture de ces premiers habitants faisait partie du [[Chasséen]] méridional<ref>Bernard Bligny, ''Histoire du Dauphiné'', {{p.}}28.</ref>.

Les très rares témoignages de l'époque préromaine sont constitués par les vestiges d'un [[oppidum]] situés au sommet de la colline de ''Saint-Mens'' avec quelques traces visibles d'un dolmen mis au jour en 1866<ref>Colette Jourdain-Annequin, ''Atlas culturel des Alpes occidentales. De la préhistoire à la fin du Moyen Âge'', {{p.}}78.</ref> et d'un ancien cimetière au lieu-dit Pré Camargue ; mais aucun reste n'a été conservé de ces deux dernières découvertes. Des deniers gaulois ont également été retrouvés<ref>Joseph Roman, ''L'Époque préhistorique et gauloise dans le département des Hautes-Alpes'', pages 16 à 18.</ref>. Selon le ''Histoire du passage des Alpes par Annibal'' {{p.|212}} par l'historien Jean-André de Luc, Gap est la capitale du peuple [[Celto-Ligures|celto-ligures]] des [[Tricorii]]. Ces peuples, appartenant probablement à des tribus [[Caturiges]], étaient de langue celtique<ref>Société d'études des Hautes-Alpes, ''Histoire de la ville de Gap'', {{p.}}5.</ref>. Une autre hypothèse est qu'il s'agit de la capitale des [[Avatiques]]<ref>[http://www.arbre-celtique.com/encyclopedie/vapincum-vappincum-vappinqum-gap-6480.htm Fiche de Vapincum sur l'arbre celtique]</ref>.

=== La période romaine ===
[[Fichier:Extract from Peutinger's map.jpg|vignette|alt=Les voies romaines dans les Alpes au {{s-|IV}}|Les voies romaines dans les Alpes au {{s-|IV}}.]]
Le [[Gapençais]] fait alors partie du territoire des [[Voconces]], peuple gaulois romanisé lors de la conquête de la [[Gaule narbonnaise|Narbonnaise]] en 125-124 {{av JC}}, dont les capitales étaient [[Luc-en-Diois]] et [[Vaison-la-Romaine]].

Vers 20 {{av JC}}, [[Marcus Julius Cottius|Cottius]], un chef de tribus de la vallée de [[Suse (Italie)|Suze]], allié à Rome, et exhorté par [[Auguste]], entreprit l'édification d'une voie de communication dans la vallée de la [[Durance]]. Il dut soumettre les différents peuples concernés, ceux-ci désireux de conserver leur indépendance. Cet itinéraire, édifié entre 14 et 6 {{av JC}}, et qui reçut le nom de ''Via Cottia per Alpem'', reliait [[Turin]] à [[Sisteron]] et comportait six stations. La ville de Gap a été fondée à partir d'une de ces stations. En 22, le site de Gap devient le départ d'une voie romaine vers [[Valence (Drôme)|Valence]]<ref name="p7-9">Société d'études des Hautes-Alpes, ''Histoire de la ville de Gap'', pages 7 à 9.</ref>.

À cette époque, l'emplacement de la future ville se résumait à un camp romain. Ce camp était protégé par un mur terrassé entouré d'un fossé<ref>Georges de Manteyer, ''Le nom et les deux premières enceintes de Gap'', {{p.}}146.</ref>. Il était le plus important entre [[Montgenèvre]] et [[Sisteron]]. La garnison qui l'occupait pouvait être estimée à 360 hommes. Ceux-ci provenaient des peuplades alentour. Ils étaient chargés de protéger les utilisateurs des voies romaines contre les pillards. Plus tard, un axe vers le [[Champsaur]] est créé. Le site de Gap prend de l'importance en devenant un nœud de communication<ref name="p7-9"/>. L'économie est alors principalement pastorale et les premières cultures se développent sur les pentes de [[Colline de Puymaure|Puymaure]]<ref name="p7-9"/>. Certaines habitations sont construites sur pilotis ainsi que le montrent des fouilles<ref name="p4"/>.

Durant les premiers siècles, la population s'accroît de façon importante, agriculteurs, marchands, colons venus d'Italie ou des régions avoisinantes vinrent se grouper sous la protection des légionnaires romains. Vers la fin du {{IIIe siècle}} et au {{IVe siècle}}, est édifiée une nouvelle fortification. Ces remparts<ref>Georges de Manteyer, ''Le nom et les deux premières enceintes de Gap'', schémas et plans en fin d'ouvrage.</ref>, qui entourent totalement la première enceinte, sont composés de onze côtés et de onze tours qui protègent les habitants de la ville des invasions barbares<ref>Société d'études des Hautes-Alpes, ''Histoire de la ville de Gap'', {{p.}}11.</ref>{{,}}<ref>[http://www.gap-tourisme.fr/fr/decouvrir/gap-un-peu-dhistoire/histoire.html L'histoire de Gap sur le site de l'Office de Tourisme]</ref>. Le monde romain se sentit en effet très tôt menacé par les envahisseurs germaniques. La superficie enclose, 2 ha, fait de Gap un gros bourg<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Gérard |nom1=Coulon |lien auteur1=Gérard Coulon |titre=Les Gallo-Romains : vivre, travailler, croire, se distraire - 54 {{av JC}}-486 ap. J.-C. |éditeur=Errance |collection=Hespérides |lieu=Paris |année=2006 |pages totales=219 |passage=21 |isbn=2-87772-331-3}}.</ref>.

La région évangélisée aux {{s2-|III|IV}}, un grand diocèse fut créé en incorporant à la cité d'Aix toute la vallée de la Durance jusqu'à Chorges, et à partir du [[concile de Nîmes]] de 396, Remigius fut chargé de le diriger.
Au moment où la hiérarchie chrétienne, qui symbolisait la paix romaine et l'organisation sociale, s'implantait à Gap, l'Empire romain qui avait apporté à ses habitants un début de civilisation et un espoir de progrès, tombait en décrépitude puis succombait sous le coup des envahisseurs germaniques, auparavant maintenus au-delà du Rhin.

Ils commencèrent à envahir la Gaule vers 400. La région des Alpes, longtemps épargnée, parce qu'elle était pauvre, fut envahi par les Wisigoths en 412 et occupé par les [[Burgondes]] dès 450. Puis vinrent de nombreuses incursions barbares, des hordes germaniques, vinrent du nord, les Danois, les Scandinaves, de l'est, les Hongrois, les Huns, du sud les Sarrasins.

=== Le Haut Moyen Âge ===
[[File:Sceau des Consuls de Gap au Moyen-Age.jpg|thumb|Sceau des [[Consulat (Ancien Régime)|Consuls]] de Gap]]
Gap et sa région firent partie du [[comté de Provence]] constitué à la fin du {{s-|X}}, puis du [[comté de Forcalquier]] qui s'en est détaché au {{s-|XII}}. Les évêques de Gap étaient aussi les seigneurs temporels de la ville. Mais leur contrôle fut longtemps contesté par les officiers des comtes de Forcalquier, notamment sous l'épiscopat d'Arnoux, qui devint par la suite le saint évêque de la cité<ref>{{Article|prénom1=Olivier|nom1=Hanne|titre=La genèse médiévale d'une figure de l'épiscopat de Gap : saint Arnoux (c.1065-c.1079|périodique=Les évêques de France au {{s-|XX}}|mois=septembre|année=2011|pages=1-11|résumé=http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00995817}}.</ref>.

À partir de 1044, le comte de Provence devient l'hôte de l'évêque. Le pouvoir quasi absolu de l'évêque ne trouve ses bornes que dans ces liens d'homme à homme qui sont spontanément noués depuis deux siècles entre gouvernant et gouvernés. La souveraineté de l'évêque est exercée par ses officiers (bailli, procureurs d'offices, chapitre). Le chapitre organisé au début du {{s-|XI}} a ses officiers, doyen, sacristin, archidiacre, et compte 15 à 18 chanoines recrutés parmi les bourgeois et la noblesse de la ville. A cette bourgeoisie gapençaise, dont l'origine peut être considérée comme très ancienne, car il n'y a pas de cloison étanche entre la civilisation gallo-romaine et celle du haut Moyen Age, viennent s'agréger aussi des éléments étrangers : dauphinois, [[provençaux]] du sud, [[italiens]], un très grand nombre d'individus qui, après avoir suivi la grande route, ont trouvé à Gap une place de choix.

Cette population urbaine s'organise dès le {{s-|XII}}. Comme dans toute la moitié sud de la France, les institutions gallo-romaines sont conservées (en particulier le système juridique) et les magistrats municipaux prennent le nom de consuls tandis que le régime municipal adopte celui de consulat. L'évêque de Gap, en principe souverain dans la cité de Gap, y logeait tout de même le comte de Provence et de comte d'Albon. La politique des évêques fut donc très délicate, prise entre trois feux : ceux du Dauphin, ceux du comte et ceux de la commune naissante.

=== La cité épiscopale de Gap ===
[[File:Ancienne porte fortifiée de la Ville de Gap (XVIeme).jpg|thumb|Ancienne porte fortifiée de la Ville de Gap (XVIeme)]]
Les bourgeois de Gap profitant du passage dans leur ville de Gautier de Pabiatis, vicaire impérial, obtinrent la reconnaissance officielle de leur consulat et de leurs libertés : droit d'élire leurs [[Consulat (Ancien Régime)|consuls]], d'avoir un juge, des revenus communaux, droit de légiférer en matière de police et de finances. Cet acte de 1238 constitue la Charte de la commune de Gap<ref>{{Article |auteur1=Vaillant, Pierre |titre=Le consulat et ses origines dans les Alpes françaises |périodique=Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public |éditeur=Persée - Portail des revues scientifiques en SHS |volume=16 |numéro=1 |date=1985 |pages=311–324 |lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/shmes_1261-9078_1990_act_16_1_1476 |consulté le=06-08-2020 |doi=10.3406/shmes.1985.1476| issn = 1261-9078}}.</ref>. Le consulat est à Gap une magistrature dont les attributions proviennent du démembrement de l’ancien pouvoir comtal et font de la communauté une véritable seigneurie. En tant que gouvernement, le consulat de Gap est composé d’un corps de deux à quatre consuls, ou syndics, ou entrent généralement un chanoine du chapitre et de un à trois nobles, corps représenté occasionnellement par un syndic. Ce corps peut déléguer des officiers inférieurs tels que des ''mandatores'' ou des ''banniers''. Il est assisté d’un conseil restreint qui approuve ses décisions. Un conseil général des habitants est exceptionnellement convoqué au son de la cloche, lors des décisions graves, à propos de la cession du consulat au dauphin en 1271 par exemple. Les attributs de la seigneurie, entre les mains des consuls, sont la maison du consulat, la cloche, les clés et la prison. Le consulat a de la seigneurie, non seulement les attributs, mais encore la réalité du pouvoir, il acquiert des fiefs, tel la seigneurie de [[Furmeyer]] en 1253, engage des combats, même contre le dauphin, lors de la prise et destruction du château de Montalquier en 1257. Il prête enfin serment de vassalité comme il le fait au dauphin en 1271.

Parmi les attributions consulaires, figurent en premier lieu le droit de légiférer, ensuite la juridiction. Elle comprend d’autre part, la police des bans ou amendes, à percevoir par les gardes consulaires à Gap et dans son territoire. Il y avait également une prison consulaire.
[[File:Gap - Place St Arnoux et cathedrale 1607 - Jean de beins.jpg|thumb|Gap - Place St Arnoux et cathedrale 1607 - [[Jean de Beins]]]]

À la mort du dernier comte de Forcalquier en 1209, les régions d'Embrun et de Gap étaient transmises au [[Dauphiné]] tandis que celles de Forcalquier et de Sisteron retournaient au comté de Provence. C'est pour cette raison que le blason actuel de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur porte le blason du Dauphiné. En 1349, le Dauphin de Viennois [[Humbert II de Viennois|Humbert II]] transmit sa principauté au petit-fils de [[Philippe VI de France]], le futur roi de France [[Charles V de France|Charles V]]. De 1349 à 1457, le Dauphiné demeura une principauté séparée de la France, dont le prince était le fils aîné du roi de France. En 1457, [[Charles VII de France|Charles VII]] mit fin à ce statut et intégra la province au royaume de France.

Les [[ordre du Temple|templiers]] possédaient une maison à Gap, établissement secondaire qui dépendait d’une [[Liste des commanderies templières en Provence-Alpes-Côte d'Azur|commanderie]]<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Jean-Paul |nom1=Clébert |prénom2=Jean-Pierre |nom2=Rouyer |titre=La Durance |éditeur=Privat |collection=Rivières et vallées de France |lieu=Toulouse |année=1991 |pages totales=189 |passage=73 |isbn=2-7089-9503-0}}.</ref>. La création du [[consulat (Ancien Régime)|consulat]] qui gouvernait la ville remonte à avant 1209<ref name="gouron49">{{Article|prénom1=André|nom1=Gouron|lire en ligne=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1963_num_121_1_449652|titre=Diffusion des consulats méridionaux et expansion du droit romain aux {{s2-|XII|XIII}}|périodique=Bibliothèque de l'école des chartes|année=1963|tome=121|pages=49}}.</ref>.

Au {{XIVe siècle}}, la ville profite des bénéfices de l'installation des [[pape]]s à [[Avignon]] qui lui apporte un passage plus fréquent de voyageurs pour développer un [[artisanat]] de laines et de peaux qui la fait prospérer. Les liens avec Avignon sont renforcés par la présence de nombreux clercs de l'entourage du pape au sein du chapitre des chanoines de Gap<ref>{{Article|prénom1=Olivier|nom1=Hanne|titre=Des chanoines de Gap à la cour pontificale au {{s-|XIV}}|périodique=Église dans les Hautes-Alpes|volume=94|année=2013|pages=15|résumé=http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00995829}}.</ref>.

Gap est une ville fortifiée dès le {{s-|XII}} et compte sept portes.

=== Renaissance et ère moderne ===
[[Fichier:Gap030.jpg|vignette|gauche|alt=Gap en 1607|350px|Gap en 1607, [[Jean de Beins]]]]

==== Guerres de religion ====

Les {{s2-|XVI|XVII}} sont des périodes particulièrement sombres pour la ville. Les [[guerres de religion (France)|Guerres de religion]] sont meurtrières dans la région. Gap est un fief [[catholicisme|catholique]], alors que le [[Champsaur]] a basculé dans la « [[Protestantisme|religion prétendument réformée]] ». Il est à noter que le célèbre réformateur protestant [[Guillaume Farel]] (Natif des Farreaux près de Gap) prêchera avec ferveur dans le Dauphiné et en Suisse, après sa participation à l'embryon de la Réforme française de Meaux. Après diverses escarmouches, [[François de Bonne de Lesdiguières]], chef des protestants, décide d'attaquer Gap, pourtant protégée par {{unité|20|tours}}. Dans la nuit du {{nobr|3 janvier 1577}}, [[François Philibert de Charance|François Philibert, dit « Cadet de Charance »]], lui ouvre la porte Saint-Arey, et lui permet de pénétrer par surprise dans la ville<ref name="Duchamblo">{{Ouvrage |prénom1=Richard |nom1=Duchamblo |titre=Histoires de notre ville, Gap, ses hommes, ses rues |éditeur=Librairie des Hautes-Alpes |année=1994 |passage=126-127 |isbn=2-909956-10-5}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Faure |nom1=de Prégentil |titre=Encyclopédie du Champsaur |éditeur=Éditions des Hautes-Alpes |lieu=Gap |année=2005 |pages totales=382 |passage=26 |isbn=2-909956-49-0}}.</ref>. De Bonne incendie la cathédrale, pille les couvents<ref name="Duchamblo"/> et s'édifie une orgueilleuse citadelle sur la [[colline de Puymaure]] d'où il domine tout Gap<ref>''id.'', {{p.}}54</ref>. Remarqué par {{souverain2|Henri III (roi de France)}}, Lesdiguières mènera une longue carrière au service des rois de France qui lui vaudront d'être nommé [[maréchal de France]], gouverneur de la [[province du Dauphiné]] et à la suite de sa conversion au catholicisme de devenir le dernier [[connétable de France]] en 1622 à la fin de sa vie.

==== Invasion du Dauphiné en 1692 ====
{{article détaillé|Invasion du Dauphiné en 1692}}

En [[1692]], les troupes du souverain [[Histoire du Piémont|piémontais]] {{souverain2|Victor-Amédée II|de Savoie}}, engagé dans la [[Ligue d'Augsbourg]] contre la France de [[Louis XIV]], prennent la ville, abandonnée par ses habitants, le {{date-|29 août 1692-}}. Gap est pillée et incendiée<ref>{{Ouvrage |prénom1=André |nom1=Golaz |prénom2=Odette |nom2=Golaz |prénom3=A. |nom3=Guillaume |responsabilité3=préfacier |titre=Notice historique et descriptive sur Mont-Dauphin (Hautes-Alpes) |éditeur=Société d’études des Hautes-Alpes |lieu=Gap |année=1981 |numéro d'édition=3 |année première édition=1966 |passage=16 |isbn=2-85627-001-8}}.</ref> : sur les {{unité|953|maisons}} de la commune, 798 sont détruites.

==== Une des dix villes du Dauphiné ====

Aux {{s2-|XVII|XVIII}}, selon les géographes et voyageurs de l'époque mais également pour l'autorité royale, Gap fait partie des dix villes de la province du [[Dauphiné]] bien que ce statut soit accordé sans que des critères clairs (démographiques, administratifs, religieux, militaires ou économiques) soient établis. Ce statut leur valait de pouvoir envoyer des députés aux états de la province avant que ceux-ci ne soient suspendus mais également de subir une fiscalité plus lourde<ref group=Note>Les autres villes sont la capitale régionale [[Grenoble]], [[Valence (Drôme)|Valence]], [[Romans-sur-Isère|Romans]], [[Vienne (Isère)|Vienne]], [[Montélimar]], [[Die (Drôme)|Die]], [[Crest (Drôme)|Crest]], [[Embrun (Hautes-Alpes)|Embruns]] et [[Briançon]]</ref>. Les témoignages datant de cette époque sont peu nombreux et souvent peu précis car le Dauphiné ne fait pas partie des régions fréquentées par les voyageurs. Pour tous Gap est néanmoins une ville mineure. Jouvin de Rochefort remarque que sa cathédrale qui {{citation|si elle n'est pas des plus grandes, est une des mieux baties pour durer longtemps étant flanquée de grosses pierres de taille de couleur grisâtre comme sa haute tour qui est proche du palais de l'évêque}} (la cathédrale, tombée en ruines, sera reconstruite au {{s|XIX}}). Sur le plan économique au {{s|XVI}}, Aymar du Rivail note à Gap l'existence de fabriques de chandelles en graisse de chèvres. Au {{s|XVII}} Pierre Davity note que Gap est un centre de négoce actif du froment et de l'huile de noix. Jouvin de Rochefort souligne le rôle joué par la ville dans le commerce entre la France et l'Italie et la fertilité des campagnes voisines qui en font une des villes bonnes et riches de la province malgré son enclavement dans les montagnes. Il y a peu de témoignages sur l'urbanisme à cette époque. Jouvin de Rochefort signale {{citation|des rues belles et droites, principalement la grande où se tiennent plusieurs riches marchands, des maisons de la Grande Place très bien bâties et une fontaine qui mérite le détour}}. Mais Piganiol trouve que Gap est {{citation|une ville médiocrement grande avec des rues étroites et mal percées}}<ref>{{Harvsp|texte=Les villes du Dauphiné aux {{s2-|XVII|XVIII}}|1993|p=16-35|id=Favier}}</ref>.

Sur le plan démographique, Gap compte dès 1635 environ {{nombre|5000|habitants}} et fait partie des six villes les plus peuplées du Dauphiné. La population descend à {{nombre|4500|habitants}} en 1690 avant de remonter vigoureusement au {{s-|XVIII}} : elle passe à {{nombre|5500|personnes}} en 1725 et {{formatnum:6000}} en 1760<ref name=Favier437>{{Harvsp|texte=Les villes du Dauphiné aux {{s2-|XVII|XVIII}}|1993|p=45 et 437|id=Favier}}</ref>.

L'exercice de la justice est à cette époque une marque de l'importance d'une agglomération. Gap devient un chef lieu de bailliage à compter de 1512 (à la suite de la confirmation du rattachement de la ville au Dauphiné, Gap remplace Serres). Gap rassemble 88 juridictions seigneuriales mais elles doit en laisser [[Serres (Hautes-Alpes)|Serres]] exercer 22 et [[Veynes]] 14. Par ailleurs, les seigneuries voisines de Tallard et du Champsaur<ref>{{Harvsp|texte=Les villes du Dauphiné aux {{s2-|XVII|XVIII}}|1993|p=60-61|id=Favier}}</ref> et la justice seigneuriale à Gap était exercée sans partage par l'évêque de la ville<ref>{{Harvsp|texte=Les villes du Dauphiné aux {{s2-|XVII|XVIII}}|1993|p=85|id=Favier}}</ref>. Les juridictions seigneuriales ayant leur siège à Gap amenaient chaque année environ 2000 à 3000 plaideurs à Gap avec un pic d'activité marqué à la belle saison<ref>{{Harvsp|texte=Les villes du Dauphiné aux {{s2-|XVII|XVIII}}|1993|p=78|id=Favier}}</ref>.

==== Montée en puissance de l'administration royale ====

Dans la première moitié du {{s-|XVII}}, le pouvoir royal ([[Armand Jean du Plessis de Richelieu|Richelieu]]) décide de renforcer son pouvoir au détriment des parlements des régions. Profitant de la mort du gouverneur de la province [[François de Bonne de Lesdiguières|de Lesdiguières]] en 1626 et d'un conflit qui oppose le tiers état à la noblesse et au clergé (Procès des tailles) Richelieu lance une réforme fiscale qui doit mettre fin aux particularismes du Dauphiné et priver le [[Parlement du Dauphiné]] de l'essentiel de ses pouvoirs. Dans le cadre de cette réforme, la répartition des impôts échappe désormais au parlement régional (ce qui met fin en partie aux privilèges que s'octroyait le clergé et la noblesse) et est pris en charge par un représentant du gouvernement royal, l'intendant. Ces représentants royaux sont nommés dans dix villes de la province (les [[Pays d'élection|élections]]). Gap devient le siège d'une de ces élections et sa compétence s'étend aux bailliages d'Embrun et de Briançon. Le Parlement du Dauphiné perd également son rôle de juge suprême. Pour Gap, cela se traduit par la création dans cette ville d'un bureau des finances et d'une juridiction des gabelles<ref>{{Harvsp|texte=Les villes du Dauphiné aux {{s2-|XVII|XVIII}}|1993|p=61-63|id=Favier}}</ref>. au {{s-|XVII}}, Gap profite pleinement de l'expansion de l'administration royale. On y trouve ainsi les services administratifs des haras, de la régie générale, de la marque des cuirs, de l'administration générale des domaines et la maréchaussée<ref>{{Harvsp|texte=Les villes du Dauphiné aux {{s2-|XVII|XVIII}}|1993|p=72|id=Favier}}</ref>.

==== Institutions religieuses ====

Dès le {{s-|XIII}}, Gap est le siège de deux autres ordres mendiants. Au {{s-|XVII}}, période la [[Contre-Réforme|Contre-Réforme catholique]] qui voit la création de nombreux couvents (une centaine dans le Dauphiné), deux nouveaux ordres s'établissent à Gap malgré l'opposition, dans le cas des capucins, du gouverneur huguenot de la ville Montauban de Villars. Le premier séminaire de Gap est installé d'abord à La Roche des Arnauds en 1675 avant d'être rapatrié dans la ville quelques années plus tard<ref>{{Harvsp|texte=Les villes du Dauphiné aux {{s2-|XVII|XVIII}}|1993|p=84-100|id=Favier}}</ref>.

==== Révolution française et ses suites ====
[[Fichier:Gap029.jpg|vignette|alt=Gap à la fin du {{s-|XVIII}}|Gap et ses environs à la fin du {{s-|XVIII}}, [[Carte de Cassini]].]]

À la veille de la [[Révolution française]], l'habitant du Dauphiné est loin d'être libre. Il est exploité par des seigneurs laïques ou ecclésiastiques (à Gap l'[[évêque de Gap]]). Dans les villes comme Gap, il dispose d'un peu plus d'autonomie. Les [[siècle des Lumières|idées des Lumières]] n'y sont pas inconnues mais l'influence de l'église reste importante. Profitant de la crise financière qui frappe le régime dans les années 1780, les [[États de Dauphiné]], comme ceux des autres provinces, tentent d'affirmer leurs droits : à l'issue de trois réunions, dont la dernière se tient à [[Romans-sur-Isère|Romans]] le 31 décembre 1788, les représentants des trois ordres (noblesse, clergé, tiers-état) définissent une ligne politique commune. Devançant la procédure de rédaction des [[Cahier de doléances|cahiers de doléances]] (modalités définies par le pouvoir royal le 28 janvier 1989), l'assemblée produit un document qui exige la rédaction d'une constitution pour le royaume, la consultation des trois ordres réunis et le vote par tête au lieu du vote par ordre<ref>{{Ouvrage|titre= Les Hautes-Alpes et la Révolution|éditeur=[[Archives départementales des Hautes-Alpes]] - Fascicule pédagogique |année=1995|isbn=2-86005-008-6|pages=497|passage=45}}</ref>.

Durant le printemps 1789, le sud de la France connait une pénurie partielle de blé. L'évêque de Gap, [[François-Henri de La Broüe de Vareilles]], choisit ce moment pour rétablir une taxe (le droit de cosse) sur le commerce des grains arguant ses charges. Cet acte déclenche un mouvement de protestation populaire qui prend la forme le 22 mars d'un caillassage du domicile de l'évêque et de la procession devant la cathédrale. Après avoir maintenu ses exigences, l'évêque finit par renoncer à l'application de la taxe deux semaines plus tard<ref>{{Ouvrage|titre= Les Hautes-Alpes et la Révolution|éditeur=[[Archives départementales des Hautes-Alpes]] - Fascicule pédagogique |année=1995|isbn=2-86005-008-6|pages=497|passage=70}}</ref>. Les [[États généraux de 1789]] ne comportent aucun représentant des Hautes-Alpes [[stricto sensu]] mais il y siège l'abbé Rolland natif de Gap et vicaire à la [[La Motte-du-Caire|Motte-du-Caire]] ([[Alpes-de-Haute-Provence|Alpes de Haute-Provence]]) qui va défendre les intérêts de la ville lors des délibérations de l'Assemblée nationale et qui militera pour la création d'un département centré sur Gap. Par ailleurs, Paul-Esprit Delafont, fils du subdélégué de Gap, va assister et témoigner des événements parisiens de la Révolution<ref>{{Ouvrage|titre= Les Hautes-Alpes et la Révolution|éditeur=[[Archives départementales des Hautes-Alpes]] - Fascicule pédagogique |année=1995|isbn=2-86005-008-6|pages=497|passage=77-79}}</ref>.

La réforme administrative qui accompagne la Révolution française permet à Gap d'assoir son rôle de centre administratif. Sous l'Ancien Régime, sur le plan administratif, Gap est le siège d'une [[subdélégation]] au même titre que Briançon, Queyras et Embrun. Toutes dépendent de la délégation dont le siège est à [[Grenoble]]. L'administration fiscale ([[Élection (Ancien Régime)|élection]]) de ce qui va devenir le futur département des Hautes-Alpes est déjà à Gap (à quelques paroisses près). Sur le plan judiciaire, le territoire du futur département est réparti entre trois [[Bailliage et sénéchaussée|bailliage]]s dont les sièges sont à [[Briançon]], [[Embrun (Hautes-Alpes)|Embrun]] et Gap mais certaines communes relèvent d'autres bailliages. Enfin sur le plan religieux, le territoire est partagé entre l'[[archidiocèse d'Embrun]] et le [[Diocèse de Gap et d'Embrun|diocèse de Gap]] qui lui dépend d'un autre archidiocèse. La Révolution française va unifier tous ces découpages administratifs. En [[1790]], la province du [[Dauphiné]] est scindée en trois [[départements français|départements]] : la [[Drôme (département)|Drôme]], l'[[Isère (département)|Isère]] et les [[Hautes-Alpes]]. Gap, après de vifs débats qui opposent ses représentants à ceux d'[[Embrun (Hautes-Alpes)|Embrun]], est choisie comme [[préfecture]] et donc devient l'unique siège de l'administration du territoire. Les Hautes-Alpes deviennent alors le plus haut département de [[France]] (la Savoie ne fait pas partie du territoire français à l'époque)<ref>{{Ouvrage|titre= Les Hautes-Alpes et la Révolution|éditeur=[[Archives départementales des Hautes-Alpes]] - Fascicule pédagogique |année=1995|isbn=2-86005-008-6|pages=497|passage=100}}</ref>

=== {{s-|XIX}} ===

==== Le préfet Ladoucette ====

En [[1802]], le [[baron (noblesse)|baron]] [[Charles-François de Ladoucette]] est nommé [[Liste des préfets des Hautes-Alpes|préfet]] des [[Hautes-Alpes]]. Sous son administration, la ville de Gap et le département des [[Hautes-Alpes]] connaîtront un certain essor. Il fera construire des routes reliant Gap à l'Italie par le col de Mongenèvre et à Valence par le col de Cabre et créera la pépinière départementale. Il lance le projet de redressement des rues moyennageuses et fait démolir les remparts. Son rôle est commémoré par une statue réalisée par le sculpteur gapençais Jean Marcellin et érigée en 1866 sur le cours qui porte son nom<ref>{{Harvsp|texte=[[Plan Local d'Urbanisme]] de la ville de Gap|2018-2021|p=145|id=PLU}}</ref>.

==== Accueil de Napoléon à son retour de l'île d'Elbe ====

De retour de l'[[île d'Elbe]], [[Napoléon Ier|Napoléon]] s'arrête à Gap le {{date|5 mars 1815}}. Reconnaissant de l'accueil de la population de ces régions, il adresse aux Haut-Alpins un message les remerciant de leur accueil<ref group=Note>{{Citation|Aux habitants des départements des Hautes et Basses Alpes, Citoyens,'' ''J'ai été vivement touché de tous les sentiments que vous m'avez montrés, vos vœux sont exaucés. La cause de la Nation triomphera encore. Vous avez raison de m'appeler votre Père ; je ne vis que pour l'honneur et le bonheur de la France. Mon retour dissipe toutes vos inquiétudes ; il garantit la conservation de toutes les propriétés, l'égalité entre toutes les classes et les droits dont vous jouissez depuis vingt-cinq ans, et après lesquels nos pères ont tant soupiré forment aujourd'hui une partie de votre existence.'' ''Dans toutes les circonstances où je pourrai me trouver, je me rappellerai toujours avec un vif intérêt tout ce que j'ai vu en traversant votre pays.}}</ref>.

<gallery mode="nolines" widths="180" heights="180">
Fichier:Gap031.jpg|Gap, la porte Lignole, dessin d'Alexandre Debelle, ''Album du Dauphiné, ou recueil de dessins, de sites, villes, bourgs, églises, châteaux et portraits'', tome I (1835).
Fichier:Im06 Album Dauphiné tome II - Gap (Hautes-Alpes) by AD cropped.JPG|Gap, dessin d'[[Alexandre Debelle]], ''Album du Dauphiné, ou recueil de dessins, de sites, villes, bourgs, églises, châteaux et portraits'', tome II (1836).
Fichier:Im07 Album Dauphiné tome II - Gap (Hautes-Alpes) 3eme vue - by AD cropped.JPG|Gap, dessin d'Alexandre Debelle, ''Album du Dauphiné, ou recueil de dessins, de sites, villes, bourgs, églises, châteaux et portraits'', tome II (1836).
</gallery>[[Fichier:VilleGap058.jpg|vignette|alt=Fresque représentant le centre-ville de Gap en 1899|Fresque représentant le centre-ville de Gap en 1899.]]

==== Un petit centre semi-industriel ====

Malgré sa faible taille et son isolement, Gap joue au milieu du {{s|XIX}} un rôle de métropole pour l'espace économique qu'elle domine et dispose d'un petit centre industriel. Un érudit local a fait rétrospectivement l'inventaire de ces activités en se basant sur ses souvenirs. Les tisserands, qui occupaient le quartier de Saint-Arey (au nord-est) représentaient un quart de la population de Gap. Les peigneurs et cardeurs sur laine étaient installés dans le quartier de Chaudière où ils étaient 350 au milieu du {{s|XIX}}. Parmi les autres métiers figuraient les chapeliers et les cordiers ainsi que deux brasseries fondées en 1820 et en 1832 qui avaient prospéré grâce à la maladie du vignoble. Une affaire de roulage (diligences) créée à Gap par JJ Aubert en 1809 entretient jusqu'à 1200 chevaux sur l'ensemble du territoire desservi<ref name=Boudon-Rougier-p-261-263>{{Ouvrage |direction=Jean Boudon et Henri Rougier |titre=Histoire du Dauphiné |sous-titre=Le Dauphiné contemporain |éditeur=Horvath  |année=1992|isbn=2-7171-0781-9|pages=384|passage=261-263}}</ref>.

==== Arrivée du chemin de fer ====

Les activités semi-industrielles et artisanales sont balayées par l'arrivée du chemin de fer en 1875 et la montée en puissance des grands centres industriels de la région. Les tisserands sont chassés par les manufactures en particulier celles de la ville de [[Voiron]] (Isère). Les peigneurs et cardeurs disparaissent en 1875 car ne pouvant faire face à la concurrence étrangère et au peignage mécanique des grands centres de production. Les brasseries ne peuvent résister à la concurrence des bières allemandes et du nord de la France arrivant désormais par le chemin de fer tout comme l'affaire de roulage créée par JJ Aubert<ref name=Boudon-Rougier-p-261-263/>. Avec l'arrivée du chemin de fer conjugué avec la disparation des remparts la ville commence à s'agrandir en sortant des limites du bourg du Moyen-Âge.

==== Construction du canal de Gap ====

Malgré une [[pluviométrie]] correcte les terres agricoles autour de Gap ont recours depuis longtemps à l'irrigation comme c'est souvent le cas dans les Alpes du sud du fait des conditions climatiques et géographiques. Dès le {{s|XV}} les eaux du torrent d'[[Ancelle (Hautes-Alpes)|Ancelle]] sont captées pour arroser les terres agricoles de Gap. Mais les canaux construits sont progressivement abandonnés au cours des siècles suivants. Au {{s|XVIII}} un nouveau projet d'envergure commence à être étudié reposant sur la capture d'une partie des eaux du [[Drac]] dans le [[Champsaur]] à une vingtaine de kilomètres de Gap. Plusieurs scénarios sont étudiés et il faudra une centaine d'années avant que le projet se concrétise avec un canal capable de faire transiter 4 mètres-cubes d'eau par seconde. Les travaux sur le ''[[canal de Gap]]'', ou ''canal du Drac'' débutent en 1864 et s'achèvent en 1880. Le canal traverse des zones montagneuses au sol mal stabilisé et il faut à plusieurs reprises reconstruire de longues portions de la conduite. À compter des années 1970 plusieurs réservoirs sont créés sur le pourtour de la ville pour stocker l'eau captée<ref>{{Harvsp|Gap et ses territoires des siècles d'histoire, XIe-XXe s : actes du colloque de Gap, 12-13 avril 2013 |2016|p=377-379 |id=Playoust}}</ref>.

==== Annexion du territoire de l'ancienne commune de Chaudun ====

La commune de [[Chaudun (Hautes-Alpes)|Chaudun]], qui occupait le vallon supérieur du [[Petit Buëch]] au sud-est du [[massif du Dévoluy]], était situé à environ 1300 mètres d'altitude au centre d'un large vallon de forme circulaire —le « cirque de Chaudun »—, ceinturé de sommets dépassant les 2000 mètres. Le village, qui comptait 126 habitants en 1884 vivait en quasi en autarcie car les accès à Chaudun étaient particulièrement limités et difficiles, surtout en hiver. Découragés par la difficulté de vivre en ce lieu inhospitalier, les habitants de Chaudun offrirent à l'État de lui vendre leurs terres. La vente eut lieu en 1895 pour une somme de 186 000 [[franc-or|francs-or]]. Une fois l'acte conclu, tous les habitants durent quitter le village, plusieurs émigrèrent, et le territoire de la commune vide d'habitants fut annexé à celui de Gap, qui lui était contigu au sud-est<ref>R.Duchamblo, ''HistoireS'', p. 114.</ref>. La commune de ''[[Chaudun (Hautes-Alpes)|Chaudun]]'' fut réunie à celle de Gap par un arrêté préfectoral du 22 octobre [[1895]]<ref>Jean-Pierre Bardet et Claude Motte, ''Paroisses et communes de France; Hautes-Alpes'', {{p.}}144.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |auteur=[[Richard Duchamblo]]|titre= ''HistoireS de notre ville, Gap, ses hommes, ses rues''|éditeur= librairie des Hautes-Alpes, Gap|année= 1994|isbn=2-909956-10-5|passage=114}}</ref>.

{{clr}}

=== {{s-|XX}} ===

==== Seconde Guerre mondiale ====

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville fait partie de la zone libre. Mais après novembre 1942 et l'[[Opération Anton]], elle est intégrée à la zone occupée. Après l'[[Opération Overlord]] du 6 juin 1944, les Allemands placent quelque 1000 hommes pour tenir la cuvette de Gap, point clé de l'axe Cannes-Lyon. [[Jean Drouot-L'Hermine]]<ref>{{Lien web|titre=Ordre de la Libération : Jean Drouot-L'Hermine|url=http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/300.html|site=ordredelalibération.fr|jour=3|mois=octobre|année=2010|consulté le=14 février 2015}}.</ref>, {{unité|37|ans}}, résistant gaulliste de la première heure et soldat accompli (il a à son actif plus de {{unité|4000|résistants}} formés au combat et une centaine de sabotages) est envoyé par le [[Gouvernement provisoire de la République française|GPRF]] du [[Charles de Gaulle|Général de Gaulle]] pour libérer la ville au nom de la Résistance. Aidé par les Résistants et maquisards locaux, il n'a cependant pas les moyens de prendre la ville par la force. Il se lance alors avec ses hommes dans une campagne de sabotages et d'attentats qui dure plus d'un mois. Après avoir isolé la ville en détruisant les infrastructures de transport l'entourant (viaducs, lignes de chemin de fer, ponts…), les FFI parviennent à se rallier la population et à donner à l'occupant l'impression d’un encerclement.

À la mi-août 1944, Drouot-L'Hermine, qui a perdu son bras droit [[Paul Héraud]] quelques jours plus tôt, envoie deux émissaires pour négocier la reddition des Allemands. Ces derniers sont persuadés de faire face à un soulèvement de grande ampleur, et acceptent de déposer les armes à condition que ce soit face à des troupes régulières (ils refusent donc de se rendre aux Résistants). Alors que les Américains ne sont plus qu'à une cinquantaine de kilomètres, le temps presse pour Drouot-L'Hermine. Il a en effet reçu de De Gaulle l'ordre de libérer la ville avant l'arrivée des Alliés, afin d'appuyer la position de la France comme nation victorieuse, libérée grâce à la participation active de la Résistance. Drouot-L'Hermine élabore alors un nouveau stratagème. Il parvient à convaincre les Alliés de faire avancer un de leurs chars en terrain ennemi, et de tirer quelques salves à proximité de Gap. Les tirs résonnent dans la vallée, et les Allemands identifient immédiatement le bruit caractéristique d'un char, arme que les maquisards ne peuvent pas détenir. Pensant alors avoir affaire aux Alliés, les troupes du Reich se rendent aux Résistants. C'est ainsi que quelques centaines de Résistants ont pu capturer 1200 soldats allemands, dont 40 officiers. La ville est [[libération de la France|libérée]] le soir du 19 août 1944<ref>''Histoires Interdites : La Face cachée de la Libération'' - documentaire raconté par Pierre Lescure, avec la collaboration de l'historien Olivier Wieviorka.</ref>.

==== Après guerre :  une forte croissance démographique ====

La population de la commune connait une forte croissance entre 1954 et 2009 passant de {{formatnum:23400}} à environ {{formatnum:40000}} habitants(+136 %) alors que durant la même période la population du département n'enregistre qu'un gain de 68 %. Cette envolée démographique est majoritairement due à un solde migratoire positif lié au développement des équipements et des services (hôpital, commerces, ...) eux-mêmes générateurs d'emplois. Par ailleurs, Gap, située au coeur d'une région naturelle privilégiée par le climat et qui permet de nombreuses activités (ski, randonnée, ...), attire de nombreux retraités venus d'autres régions. Durant cette période, le nombre d'emplois dans la ville passe de {{formatnum:6613}} en 1954 à {{formatnum:21765}} en 2011. À compter de 1995 la croissance démographique se reporte sur les communes périphériques dont les habitants viennent de plus en plus souvent travailler à Gap. Le poids du secteur primaire (agriculture) et secondaire (industrie) régresse fortement<ref>{{Harvsp|Gap et ses territoires des siècles d'histoire, XIe-XXe s : actes du colloque de Gap, 12-13 avril 2013 |2016|p=393-397 |id=Playoust}}</ref>.

==== Étalement urbain ====

La ville s'étend au fur et à mesure de sa croissance démographique. En 1950, la ville compte 16670 habitants. Dans les années 1950 et 1960, les nouvelles constructions se concentrent autour du centre historique et le long des grands axes de communication. Les premiers lotissements de maison, relativement denses, sont construits dans les quartiers Fontreyne et Le Rochasson. En 1970, la population a atteint 25000 habitants. Au cours de la décennie suivante, la ville s'agrandit en tâche d'huile. Des grands ensembles forment les quartiers Beauregagrd, Forest d'Entrais et Kapados tandis que l'habitat individuel toujours relativement dense forme les quartiers Serrebourges et Matagots. En 1990, la population a atteint 33 500 habitants. Désormais, l'habitat individuel l'emporte dans les nouvelles constructions. Les nouvelles habitations sont dispersées avec une consommation importante d'espace par habitant. En 2006, la population atteint 37 332 habitants. L'étalement urbain se poursuit et en parallèle de nouveaux ensembles d'immeubles sont construits en profitant de la défiscalisation introduite par le gouvernement<ref>{{Harvsp|texte=[[Plan Local d'Urbanisme]] (PLU) de la ville de Gap|2018-2021|p=147-148|id=PLU}}</ref>.

La commune de ''Romette'' est associée à celle de Gap, par l'arrêté préfectoral du 25 novembre [[1974]]<ref>Jean-Pierre Bardet et Claude Motte, ''Paroisses et communes de France ; Hautes-Alpes'', {{p.}}145.</ref>. En janvier 2014 Gap crée avec les communes voisines de [[La Freissinouse]] et de [[Pelleautier]], la [[communauté d'agglomération du Gapençais]] pour mutualiser certaines compétences. En janvier 2017, cette structure est remplacée par la [[communauté d'agglomération Gap-Tallard-Durance]] élargie à l'ancienne communauté de communes centrée sur Tallard<ref name=CréationComAgglo>{{Lien web|format=pdf|url=http://www.hautes-alpes.gouv.fr/IMG/pdf/recueil-05-2016-013-recueil-des-actes-administratifs-special.pdf|titre=Création de la communauté d'agglomération « Gap-Tallard-Durance » par fusion-extension|série=Recueil des actes administratifs {{numéro}}05-2016-013|auteur=Direction des libertés publiques et des collectivités locales|jour=26|mois=octobre|année=2016|éditeur=Préfecture des Hautes-Alpes|consulté le=30 novembre 2016}}.</ref>.

<center>'''Photographies aériennes de Gap au {{s-|XX}}'''</center>
<gallery>
Aerienne-gap-1927.jpeg|alt=Photographie aérienne de Gap de 1927|Photographie aérienne de Gap ([[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]]) de 1927.
Aerienne-gap-1945.jpeg|alt=Photographie aérienne de Gap de 1945|Photographie aérienne de Gap ([[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]]) de 1945.
</gallery>

== Toponymie ==
[[Fichier:Gap006.jpg|vignette|alt=Signalisation bilingue en provençal alpin et en français à Gap|[[Signalisation routière bilingue|Signalisation bilingue]] en [[vivaro-alpin|provençal alpin]] et en [[français]] à Gap.]]

Le nom de la localité est attesté sous les formes ''Vappinquo'' dès 17 av. J.-C. (quatrième [[Gobelets de Vicarello|gobelet de Vicarello]])<ref name="PHB">{{Ouvrage|auteur1=Pierre-Henri Billy|titre=Dictionnaire des noms de lieux de la france|éditeur=éd. Errance|année=2011|passage=p.270|isbn=978-2-87772-449-4|consulté le=27/01/2024}}</ref> ; ''Vappincum'' avant le {{s-|IV}}, réduite par la suite à ''Vappum'' ; ''Wappincensis [ecclesiae]'' en 876<ref name="PHB"/> ; ''[vicecomes] Guapincensis'' en 1045<ref name="PHB"/> ; ''Gap'' dès le {{s-|XIII}}<ref name="Dauzat">{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Albert |nom1=Dauzat |lien auteur1=Albert Dauzat |prénom2=Charles |nom2=Rostaing |lien auteur2=Charles Rostaing |titre=Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France |éditeur=Librairie Guénégaud |lieu=Paris |année=1979 |passage=310a |isbn=2-85023-076-6}}.</ref>.

Le toponyme ''Vappincum'' s'analyse sur la base d'un radical ''Vapp-'' de sens inconnu et du suffixe ''-incu'' d'origine [[ligure]] que l'on retrouve de la Provence et du Massif central aux Alpes (cf. [[Arlanc]], [[Marnhagues-et-Latour|Nonenque]], [[Moirans]], ''Morencum'' au {{s-|X}}, Lemenc, quartier de Chambéry, anciennement ''Lemencum'')<ref>{{Ouvrage |prénom1=Charles |nom1=Rostaing |lien auteur1=Charles Rostaing |titre=Les noms de lieux |éditeur=Presses universitaires de France |collection=Que sais-je |année=1985 |numéro d'édition=1 |passage=31 |isbn= |numéro chapitre={{II}} |titre chapitre=Les Ligures}}.</ref>. La forme Gap remonte en réalité à la forme abrégée ''Vappum'', bien attestée, par chute de la finale.

Le V- du radical a été traité comme un W- germanique<ref name="Dauzat"/>, d'où ''*Wap'', puis ''Gap'' (voir pour ce type d'évolution les mots [[guêpe]], latin ''vespa'', traité comme ''*wespa'' ; [[gui (plante)|gui]], latin ''viscum'', traité comme ''*wiscum'', etc.<ref group=Note>En revanche, ces termes n'ont pas subi d'influence germanique dans les autres langues romanes, y compris en [[provençal]] : latin ''vespa''> provençal ''vèspa'', latin ''viscum''> provençal ''vesc''.</ref>, selon le cheminement phonétique [w]> [gw]> [g]). Cette évolution phonétique se serait faite plus spécifiquement sous l'influence de la langue [[gotique]]<ref>{{Article|prénom1=A.|nom1=Farnaud|titre=Étymologie du nom de Gap|périodique=Bulletin de la Société d'études des Hautes-Alpes|année=1905|pages=431-434}}</ref>. Le nom en [[provençal]] gavot (vivaro-alpin) est également ''Gap''.

Le toponyme ''Gap'' est expliqué par le linguiste Xavier Delamarre tels que : "Dans la toponymie, la souche ''Vap-'' < ''*ṷokw-'' se continue aussi probablement dans l'ancien nom de la ville de Gap, donnée ''Vapinquum'' par l'[[Itinéraire d'Antonin]] et ''Vappincum'' par l'Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem."..."À côté du thème ''Vepo-'', bien attesté en [[Gaulois (langue)|gaulois]], et dont le sens est probablement 'voix', on a un thème ''Vap-'', ''Vapus-'' de l'onomastique personnelle qui se relie probablement à la même racine indo-européenne ''ṷekw-'' 'parler', continuée par le latin ''vōx'', le sanskrit ''vac-'', le [[tokharien A]] ''wak'', le [[tokharien B]] ''wek'' 'voix', etc." La forme celtique initiale est donc *''uapincon'', formé de la racine indo-européenne *''wek''/''wok'' donnant le gaulois ''uep''/''uop'' passé à ''uap'' « parler », dérivé à l'aide du suffixe -''inco'', qui n'est pas rare dans les noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne. Son sens est incertain, peut-être celui de « domaine de ''*Vapi'' ('parleur' ?) »<ref>{{Ouvrage|auteur1=Xavier Delamarre|titre=Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne (- 500 / + 500) - Dictionnaire|éditeur=éd. Errance|année=nouvelle éd. 2021|passage=p. 263|isbn=978-2-87772-969-7|consulté le=27/01/2024}}</ref>.

Une autre explication voit dans ''Gap'', la racine indo-européenne *''uop-'' « eau », suivie elle-aussi du suffixe gaulois -''inco'' (peut-être emprunté aux Ligures). Le passage du nom de lieu ''Vappincum'' à l'adjectif ''Vappincensis'' puis à la forme courte ''Vappensis'' explique la disparition du suffixe. L'évolution de l'initiale est marquée par les graphies ''Wappincensis [ecclesiae]'' en 876 puis ''[vicecomes] Guapincensis'' en 1045 qui ne peuvent pas s'expliquer par une influence germanique (avec ''w'' passant à ''g'') mais probablement par une prononciation originelle proche de *''g-uop'' ou *''gwop''<ref name="PHB"/>.

Les habitants de Gap [[gentilé|sont appelés]] les ''Gapençais''<ref>{{Lien web|url=http://www.habitants.fr/habitants_gap_05061.html|titre=Hautes-Alpes > Gap (05000)|site=habitants.fr|consulté le=23 juillet 2008}}.</ref>.

== Urbanisme ==

=== Morphologie urbaine ===

Jusqu'à la fin du {{s|XIX}} Gap est restée une simple bourgade dépendante de villes plus importantes comme [[Serres (Hautes-Alpes)|Serres]]. Ce n'est qu'à cette date qu'elle acquiert sa fonction et son importance actuelle. Pour cette raison, Gap possède peu de monuments historiques et d'ensembles architecturaux notables. Ceux-ci se limitent à la cathédrale Notre-Dame, la tour de l'Horloge, la cité Desmichels et plusieurs casernes militaires<ref name=Paysages-p10>{{Harvsp|texte=L'atlas des paysages des Hautes Alpes - Le Bassin de Gap|2014|p=10|id=Paysages-Gap}}</ref>.

La ville s'est développée selon un tissu lâche sans véritable identité architecturale. L'hypercentre de très petite taille est constitué d'immeubles bas anciens construits le long de rues étroites qui ont été piétonnisées récemment. A la périphérie immédiate de cet hypercentre ont été édifiés des [[Grand ensemble|grands ensembles]]. Au delà, l'habitat individuel domine. La croissance de la ville est à l'origine d'un phénomène de [[périurbanisation]] qui s'est traduit par la construction de quartiers de maisons individuelles sur les coteaux (Charance, Rommette,...) dans le cadre de lotissements ou au coup par coup. Ces formes urbaines consommatrices d'espaces ont nécessité la multiplication des routes d'accès et ont conduit au mitage du paysage<ref name=Paysages-p10/>.

L'augmentation de la population a entrainé une croissance économique qui s'est accompagnée de la construction de vastes zones d'activité le long de l'axe routier principal qui traverse la ville (route nationale 94). Situées aux entrées Sud et Est de Gap, elles comprennent plusieurs centres commerciaux, la zone d'activités de Tokoro ainsi que la zone tertiaire de Micropolis. Ces différentes zones, caractérisées par des bâtiments aux formes géométriques flanqués de vastes parkings et d'enseignes proéminentes et criardes, offrent des paysages de qualité médiocre en particulier aux principales entrées de la ville<ref name=Paysages-p10/>.

=== Typologie ===
Au {{date|1er janvier 2024}}, Gap est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à {{nobr|7 niveaux}} définie par l'Insee en 2022<ref group="I">{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=le site de l’[[Insee]]|date=28 mai 2024 |consulté le= 23 juin 2024}}.</ref>.
Elle appartient à l'[[unité urbaine]] de [[Unité urbaine de Gap|Gap]], une agglomération intra-départementale dont elle est [[ville-centre]]<ref group="I">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/unite-urbaine-2020/05401-gap |titre=Unité urbaine 2020 de Gap|site=insee.fr |consulté le= 23 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name=meta-insee group="I">{{Métadonnées Commune|05061|gap}}</ref>. Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Gap]], dont elle est la commune-centre<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>{{,}}<ref name=meta-insee group="I"/>. Cette aire, qui regroupe {{Unité|73|communes}}, est catégorisée dans les aires de {{formatnum:50000}} à moins de {{Unité|200000|habitants}}<ref name="AAV2020" group="I">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/aire-attraction-des-villes-2020/119-gap|titre=Liste des communes composant l'aire d'attraction de Gap|site=insee.fr |consulté le= 23 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b" group="I">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=insee.fr |consulté le= 23 juin 2024}}.</ref>.

=== Occupation des sols ===

Les espaces naturels et agricoles représentent plus des deux tiers de la superficie de la commune. Les forêts publiques sont la forêt domaniale de Chaudun (2181 hectares) et les forêts communales de Bayard (101 hectares), Saint-Mens (31 hectares) et Charance (424 hectares). La forêt de Chaudun comprend le bois de Chapitre (195 hectares) qui est classée réserve biologique. Les forêts de feuillus dominent (1661 hectares) devant les forêts de conifères (810 hectares) et les forêts mixtes (190 hectares). Les forêts privées représentent par ailleurs 1670 hectares. Aucune parcelle ne fait plus de 25 hectares<ref>{{Harvsp|texte=[[Plan Local d'Urbanisme]] (PLU) de la ville de Gap|2018-2021|p=36-45|id=PLU}}</ref>. Les espaces à usage agricole représentent une superficie totale de 5464 hecates dont 2142 hectares de terres labourables, 562 hectares de prairies permanentes, 2263 hectares de parcours et estives<ref>{{Harvsp|texte=[[Plan Local d'Urbanisme]] (PLU) de la ville de Gap|2018-2021|p=65|id=PLU}}</ref>. 1305 hectares étaient irrigués en 2007 (en diminution) via le canal du Drac et un système de bassins de retenue (réserve des Jaussauds, réservoir des Mannes, lac de Pelleautier) pour faire face aux sécheresses estivales<ref>{{Harvsp|texte=[[Plan Local d'Urbanisme]] (PLU) de la ville de Gap|2018-2021|p=61-62|id=PLU}}</ref>.

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC).

{| class="wikitable centre "
|+'''Occupation des sols en 2018'''
|-
! style="background: #ddffdd; color:#000000;" | Type d’occupation
! style="background: #ddffdd; color:#000000;" | Pourcentage
! style="background: #ddffdd; color:#000000;" | Superficie<br /> <small>(en hectares)</small>
|-
| align="left" |Tissu urbain continu
| align="right" | 0,3 %
| align="right" | 34
|-
| align="left" |Tissu urbain discontinu
| align="right" | 9,7 %
| align="right" | 1076
|-
| align="left" |Zones industrielles ou commerciales et installations publiques
| align="right" | 2,0 %
| align="right" | 222
|-
| align="left" |[[Mine (gisement)|Extraction de matériaux]]
| align="right" | 2,0 %
| align="right" | 20
|-
| align="left" |Terres arables hors périmètres d'irrigation
| align="right" | 17,8 %
| align="right" | 1971
|-
| align="left" |Prairies et autres surfaces toujours en herbe
| align="right" | 7,1 %
| align="right" | 788
|-
| align="left" |Systèmes culturaux et parcellaires complexes
| align="right" | 11,3 %
| align="right" | 1253
|-
| align="left" |Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants
| align="right" | 6,2 %
| align="right" | 692
|-
| align="left" |[[Forêt de feuillus d'Europe et d'Asie occidentale|Forêts de feuillus]]
| align="right" | 5,9 %
| align="right" | 652
|-
| align="left" |[[Forêts de conifères tempérées|Forêts de conifères]]
| align="right" | 3,6 %
| align="right" | 403
|-
| align="left" |[[Forêt mixte|Forêts mélangées]]
| align="right" | 10,3 %
| align="right" | 1140
|-
| align="left" |[[Alpage|Pelouse et pâturages naturels]]
| align="right" | 9,2 %
| align="right" | 1024
|-
| align="left" |Landes et broussailles
| align="right" | 2,8 %
| align="right" | 310
|-
| align="left" |Forêt et végétation arbustive en mutation
| align="right" | 3,2 %
| align="right" | 350
|-
| align="left" |Roches nues
| align="right" | 1,8 %
| align="right" | 201
|-
| align="left" |Végétation clairsemée
| align="right" |  6,7 %
| align="right" | 744
|-
| colspan="3" style="font-size:90%;text-align:center" |''Source : [[Corine Land Cover]]''<ref>{{Lien web
 |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0
 |titre= Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole)
 |date= 2018
 |site= CORINE Land Cover
 |consulté le= 20 avril 2021
}}.</ref>
|}

=== Logement ===

Sur {{unité|21594|logements}}, à Gap, en 2012, 88,2 % sont des résidences principales (contre 89 % des {{unité|19579|logements}} en 2007), et 8,4 % sont vacants (contre 7,3 % en 2007). Les ⅔ d'entre eux sont des [[appartement]]s (près de 66 %). Une majorité de ces habitations sont composées de 4 pièces (30 %) ou 5 pièces (27 %). Dans l'ensemble, les constructions datent de la période [[1946]] - [[1990]] (64 %). La moitié des habitants de résidences principales sont propriétaires (51 %), la part d'[[Habitation à loyer modéré|habitat locatif social]], quant à elle, ne représente que 16,3 %<ref name="INSEE"/>.

=== Projets d'aménagement ===

* Rocade, dorénavant appelée ''boulevard urbain''<ref name="ref1" />.
* Aménagement et modernisation de la [[gare de Gap]]<ref>{{lien web |titre=GAP : UNE NOUVELLE GARE ! |url=http://www.alpes-et-midi.fr/article/gap-nouvelle-gare |site=Alpes et Midi |date=21-06-2018 |consulté le=06-08-2020}}.</ref>.

== Politique et administration ==
{{à actualiser|date=1er décembre 2023}}
=== Tendances politiques et résultats ===
{{Article connexe|Élections municipales de 2014 dans les Hautes-Alpes}}Le maire sortant, Roger Didier, s'est représenté aux [[Élections municipales françaises de 2014|élections municipales de 2014]] ; il est réélu à l'issue du second tour avec 53,37 % des voix. Le taux de participation était de 57,41 %<ref name="MN2014">{{Lien web|url=http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__MN2014/%28path%29/MN2014/005/005061.html|titre=Résultats des élections municipales et communautaires 2014. HAUTES ALPES (05) - Gap|site=le site du ministère de l'Intérieur|consulté le=19 mars 2015}}.</ref>.

==== Récapitulatif de résultats électoraux récents ====
{| class="wikitable centre" style="text-align:center"
! rowspan="2" scope="col" |Scrutin
! colspan="12" scope="col" |{{1er}} tour
! colspan="10" scope="col" |{{2d}} tour
|-
! colspan="2" scope="col" |{{1er}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{2e}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{3e}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{4e}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{1er}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{2e}}
! scope="col" |%
! scope="col" |{{3e}}
! scope="col" |%
! scope="col" |{{4e}}
! scope="col" |%
|-
! scope="row" |[[Élections municipales de 2020 dans les Hautes-Alpes#Gap|Municipales 2020]]
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|DVD}} |
|[[Divers droite|DVD]]
|{{unité|54,18|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|DVG}} |
|[[Divers gauche|DVG]]
|{{unité|32,74|}}
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|DVG}} |
|[[Divers gauche|DVG]]
|{{unité|13,07|}}
| colspan="11" |''Tour unique''
|-
! scope="row" |[[Élections européennes de 2014 en France|Européennes 2014]]
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|[[Front National (parti français)|FN]]
|23,62
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|UMP}} |
|[[Union pour un mouvement populaire|UMP]]
|21,19
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|[[Parti socialiste (France)|PS]]
|14,13
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EELV}} |
|[[Europe Écologie Les Verts|EELV]]
|11,18
| colspan="10" |''Tour unique''
|-
! scope="row" |[[Élections régionales de 2015 en Provence-Alpes-Côte d'Azur|Régionales 2015]]
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|FN
|31,45
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|UMP}} |
|[[Union pour un mouvement populaire|UMP]]
|27,26
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|[[Parti socialiste (France)|PS]]
|24,56
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EELV}} |
|[[Europe Écologie Les Verts|EELV]]
|7,55
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|UMP}} |
|[[Union pour un mouvement populaire|UMP]]
|63,48
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|[[Front National (parti français)|FN]]
|36,52
| colspan="2" |''Pas de {{3e}}''
| colspan="2" |''Pas de {{4e}}''
|-
! scope="row" |[[Élection présidentielle française de 2017|Présidentielle 2017]]
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|[[La République en marche|EM]]
|25,20
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|[[Front National (parti français)|FN]]
|20,50
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|[[Les Républicains|LR]]
|19,41
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FI}} |
|LFI
|19,21
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LREM}} |
|[[La République en marche|LREM]]
|67,45
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|[[Front National (parti français)|FN]]
|32,55
| colspan="2" |''Pas de {{3e}}''
| colspan="2" |''Pas de {{4e}}''
|-
! scope="row" |[[Élections législatives de 2017 dans les Hautes-Alpes|Législatives 2017]]
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|[[La République en marche|EM]]
|36,00
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|[[Les Républicains|LR]]
|13,98
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|[[Parti socialiste (France)|PS]]
|12,74
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|[[Front National (parti français)|FN]]
|11,98
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LREM}} |
|[[La République en marche|LREM]]
|61,16
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|[[Les Républicains|LR]]
|38,84
| colspan="2" |''Pas de {{3e}}''
| colspan="2" |''Pas de {{4e}}''
|-
! scope="row" |[[Élections européennes de 2019 en France|Européennes 2019]]
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|[[La République en marche|LREM]]
|23,92
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RN}} |
|[[Rassemblement national|RN]]
|21,75
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EELV}} |
|[[Europe Écologie Les Verts|EELV]]
|16,08
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|[[Les Républicains|LR]]
|8,22
| colspan="10" |''Tour unique''
|-
! scope="row" |[[Élection présidentielle française de 2022|Présidentielle 2022]]
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LREM}} |
|[[La République en marche|LREM]]
|26,15
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LFI}} |
|[[La France insoumise|LFI]]
|21,52
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RN}} |
|[[Rassemblement national|RN]]
|21,47
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|REC}} |
|[[Reconquête (parti politique)|REC]]
|7,98
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LREM}} |
|[[La République en marche|LREM]]
|58,89
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RN}} |
|[[Rassemblement national|RN]]
|41,11
| colspan="2" |''Pas de {{3e}}''
| colspan="2" |''Pas de {{4e}}''
|-
! scope="row" |[[Élections législatives de 2022 dans les Hautes-Alpes|Législatives 2022]]
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LFI}} |
|[[La France insoumise|LFI]]
|28,06
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LREM}} |
|[[La République en marche|LREM]]
|26,99
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RN}} |
|[[Rassemblement national|RN]]
|18,15
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|[[Les Républicains|LR]]
|14,50
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LREM}} |
|[[La République en marche|LREM]]
|50,36
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LFI}} |
|[[La France insoumise|LFI]]
|46,97
| colspan="2" |''Pas de {{3e}}''
| colspan="2" |''Pas de {{4e}}''
|-
![[Élections européennes de 2024|Européennes 2024]]
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RN}} |
|[[Rassemblement national|RN]]
|30,05
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|[[Parti socialiste (France)|PS]]
|16,83
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RE}} |
|[[Renaissance (parti)|RE]]
|16,07
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LFI}} |
|[[La France insoumise|LFI]]
|7,78
| colspan="10" |''Tour unique''
|}

=== Administration municipale ===

Le conseil municipal est composé de {{unité|43|membres}}, dont 20 sont élus au conseil communautaire<ref name="MN2014"/>.
{| class="wikitable centre" style="text-align:center"
|+Composition du conseil municipal (mandature 2014-2020)
! scope="col" | Nuance<ref name="MN2014L">{{Lien web|url=http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__MN2014/%28path%29/MN2014/005/C2005061.html|titre=Résultats des élections municipales et communautaires 2014. Candidatures par commune. HAUTES ALPES (05) - Gap|site=le site du ministère de l'Intérieur|consulté le=19 mars 2015}}.</ref>
! scope="col" | Liste<ref name="MN2014L"/>
! scope="col" | présidée par<ref name="MN2014L"/>
! scope="col" | Sièges<ref name="MN2014"/>
! scope="col" | Statut
|-
| [[Divers gauche|DVG]] || « Gap @venir 2014 » || Bernard Jaussaud || 6 (3) || opposition
|-
| [[Front de gauche (France)|FG]] || « Tous capables G.A.U.C.H.E. » || Jean-Claude Eyraud || 2 (1) || opposition
|-
| [[Divers gauche|DVG]] || « Bien Vivre A Gap » || Guy Blanc || 1 || opposition
|-
| [[Divers droite|DVD]] || « Gap Devant » || Roger Didier || 34 (16) || majorité
|}

=== Liste des maires ===
{{Article détaillé|Liste des maires de Gap|amorce=Pour les maires avant la Libération, voir}}
{{ÉluDébut|Titre=Liste des maires depuis la Libération}}
{{Élu|Début=1944|Fin=1947|Identité=Robert Bidault|Parti=[[Section française de l'internationale ouvrière|SFIO]]|Qualité=Directeur de société, conseiller général}}
{{Élu|Début=1947|Fin=1971|Identité=[[Émile Didier]]|Parti=[[Parti républicain, radical et radical-socialiste|Parti radical]]|Qualité=Député et sénateur des Hautes-Alpes}}
{{Élu|Début=mars 1971|Fin=mars 1989|Identité=Bernard Givaudan|Parti=[[Divers droite|DVD]]|Qualité=Assureur, conseiller général}}
{{Élu|Début=mars 1989|Fin=février 2007|Identité=[[Pierre Bernard-Reymond]]|Parti=[[Union pour la démocratie française|UDF]]-[[Centre des démocrates sociaux|CDS]] ''puis'' [[Union pour un mouvement populaire|UMP]]|Qualité=Ministre, député, sénateur, parlementaire européen, conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, conseiller général des Hautes-Alpes}}
{{Élu actuel|Début=février 2007|Fin= |Identité= Roger Didier<ref name=Telegramme>{{Lien web |url=https://elections.letelegramme.fr/resultats-municipales-2020-bretagne/hautes-alpes-05/gap |titre= Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant |site =le site du Télégramme de Brest |consulté le= 10 août 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/r/2876a346-d50c-4911-934e-19ee07b0e503 |titre= Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 |site =le portail des données publiques de l'État |consulté le= 10 août 2020}}.</ref>|Parti=[[Divers droite|DVD]] |Qualité=Ancien cadre }}
{{ÉluFin}}

=== Politique de développement durable ===
La ville a engagé une politique de [[développement durable]] en lançant une démarche d'[[Agenda 21]]<ref>[http://www.agenda21france.org/agenda-21-de-territoire/fiche.html?r_id=335&list FICHE | Agenda 21 de Territoires - Gap], consultée le 26 octobre 2017</ref>.

Gap est classé trois fleurs au [[concours des villes et villages fleuris]].

=== Intercommunalité ===

Depuis janvier 2017, Gap fait partie de la [[communauté d'agglomération Gap-Tallard-Durance]] qui comprend 17 communes a été créé par fusion de trois entités : la Communauté d'Agglomération "Gap en + Grand" (Gap, [[Pelleautier]] et [[La Freissinouse]]) créée en 2014, la [[Communauté de communes de Tallard-Barcillonnette]] créée en 1964 et deux communes situées dans le [[Alpes-de-Haute-Provence|département de Haute Provence]] - [[Claret (Alpes-de-Haute-Provence)|Claret]] et [[Curbans]] - ayant exprimé le souhait d'être rattachée à la nouvelle agglomération. La communauté regroupe 50302 habitants sur une superficie de 351,41&nbsp;km². La commune de Gap regroupe l'essentiel de la population (plus de 80%) de cette entité et en constitue le principal pôle économique<ref name=CréationComAgglo/>{{,}}<ref>{{lien web|langue=fr|url=https://www.gap-tallard-durance.fr/fr/lagglo-cest-qui-cest-quoi/carte-didentite-de-lagglo/|titre=Carte d'identité de l’Agglo |date=8 mai 2021|site=[[communauté d'agglomération Gap-Tallard-Durance]] }}.</ref>.

{{Tableau Liste commune de France 2
 | charte   = intercommunalité
 | commune 1 = Barcillonnette
 | commune 2 = Châteauvieux (Hautes-Alpes)
 | commune 3 = Claret (Alpes-de-Haute-Provence)
 | commune 4 = Curbans
 | commune 5 = Esparron (Hautes-Alpes)
 | commune 6 = Fouillouse (Hautes-Alpes)
 | commune 7 = La Freissinouse
 | chef-lieu = Gap
 | commune 9 = Jarjayes
 | commune 10 = Lardier-et-Valença
 | commune 11 = Lettret
 | commune 12 = Neffes
 | commune 13 = Pelleautier
 | commune 14 = La Saulce
 | commune 15 = Sigoyer (Hautes-Alpes)
 | commune 16 = Tallard
 | commune 17 = Vitrolles (Hautes-Alpes)
}}

La compétence de la communauté d'agglomérations porte principalement sur le développement économique (zones d'activités, promotion du tourisme), l'aménagement de l'espace (SCOT, ZAC), la gestion des transports (réseau de 54 lignes de bus urbains, scolaires et inter-communaux) la politique de l'habitat, la politique de la ville, l'assainissement (17 stations d'épuration et réseaux de collecte des eaux usées), le réseau de distribution d'eau potable (géré par VEOLIA sauf pour quelques centaines d'utilisateurs), la gestion des déchets (collecte, tri, déchetteries) l'école de musique, la gestion d'activité de loisirs des enfants, le centre d'incendie et de secours de Gandière, la protection et mise en valeur de l'environnement, l'action sociale, l'amélioration de l'habitat<ref>{{lien web|langue=fr|url=https://www.gap-tallard-durance.fr/fr/lagglo-cest-qui-cest-quoi/competences-generales-de-lagglo/|titre=Compétences générales de l'Agglo |date=8 mai 2021|site=[[communauté d'agglomération Gap-Tallard-Durance]] }}.</ref>. Le budget annuel de la communauté d'agglomérations en 2022 (budget initial) était de 23 millions euros dont 1,7 million € pour les investissements<ref>{{lien web|langue=fr|url=https://www.gap-tallard-durance.fr/fileadmin/user_upload/Interieur/Cte_agglo_c_est_qui_c_est_quoi/Communaute_d_agglo_BP_2022_signe.pdf|titre=Budget primitif exercice 2022
 |date=8 mai 2021|site=[[communauté d'agglomération Gap-Tallard-Durance]] }}.</ref>.

=== Divisions administratives ===

Jusqu'en mars 2015, Gap était divisée en six [[Liste des cantons des Hautes-Alpes|cantons]] : [[Canton de Gap-Campagne|Gap-Campagne]] (+ 5 communes : La Freissinouse, Manteyer, Pelleautier, Rabou et La Roche-des-Arnauds), [[Canton de Gap-Centre|Gap-Centre]], [[Canton de Gap-Nord-Est|Gap-Nord-Est]], [[Canton de Gap-Nord-Ouest|Gap-Nord-Ouest]], [[Canton de Gap-Sud-Est|Gap-Sud-Est]] et [[Canton de Gap-Sud-Ouest|Gap-Sud-Ouest]].

À la suite du [[Redécoupage cantonal de 2014 en France|redécoupage des cantons]] du département des Hautes-Alpes, Gap ne compte plus que quatre cantons<ref>{{Lien web|url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000028638289|titre=Décret {{numéro|2014-193}} du 20 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département des Hautes-Alpes|site=Légifrance|consulté le=19 mars 2015}}.</ref> : [[Canton de Gap-1|Gap-1]], [[Canton de Gap-2|Gap-2]] ([[Romette]] comprise), [[Canton de Gap-3|Gap-3]] et [[Canton de Gap-4|Gap-4]].

=== Instances judiciaires et administratives ===
Présence d'un tribunal de grande instance<ref>http://lannuaire.service-public.fr/services_locaux/provence-alpes-cote-d-azur/hautes-alpes/ti-05061-01.html</ref>.

== Transports et voies de communication ==

=== Transports urbains ===
[[Fichier:Logo L'Agglo en bus.png|alt=|vignette|119x119px|Logo du réseau L'Agglo en bus]]
{{article détaillé|L'Agglo en bus}}

La ville de Gap ainsi que les communes environnantes sont desservies par un réseau de lignes de bus dont certaines sont spécialisées dans le [[ramassage scolaire]]. Ces transports sont gratuits. La ville a amorcé au cours des dernières années la construction de pistes cyclables. Mais les déplacements dans la ville se font essentiellement en voiture comme en témoignent les statistiques de 2019 relatives aux moyens de transport utilisés pour se rendre au travail : la voiture prend en charge 67,2 % des déplacements contre 16,2 % pour la marche à pied, 6,6 % pour les transports en commun, 3,9 % pour le vélo et 1,3 % pour les motocycles<ref>{{Harvsp|Dossier INSEE ville de Gap|2022|p=ACT G2 |id=INSEE}}</ref>.

Gap est reliée aux villes environnantes ([[Embrun (Hautes-Alpes)|Embrun]] / [[Briançon]], [[Grenoble]], [[Valence (Drôme)|Valence]]) par un réseau de nationales et de départementales à deux voies. L'[[Autoroute A51 (France)|Autoroute A51]] qui débute à une vingtaine de kilomètres relie Gap à [[Aix-en-Provence]] et [[Marseille]]. La SNCF assure la desserte de ces mêmes villes à l'aide d'automotrices mais la fréquence et la vitesse commerciale réduites limitent l’attractivité de ce mode de transport dont la pérennité est par ailleurs menacée.

Les [[transports en commun]] de la ville sont assurés par le réseau intercommunal L'Agglo en bus (anciennement Linéa). Neuf lignes principales desservent la ville : {{Bus L'Agglo en bus/correspondances|1|2|3|4|5|6|7|8|9}}. On trouve en outre, un service de transport scolaire, une navette [[domaine de Charance|domaine de Gap-Charance]]/Centre-ville/Gap-Bayard fonctionnant en juillet et en août : {{Bus L'Agglo en bus/correspondances|73|75}}, une navette desservant l'hyper-centre et des taxibus à la demande. Mis à part les taxibus, ces services sont totalement [[Gratuité des transports en commun|gratuits]] pour les usagers<ref>[https://www.gap-tallard-durance.fr/fr/lagglo-au-quotidien/transports-lagglo-en-bus/reseau-lagglo-en-bus/ Site de la Communauté d'agglomération Gap-Tallard-Durance]</ref>.

=== Aménagements cyclables ===

Plusieurs pistes cyclables parcourent la ville. Certaines sont installées en ''site propre'' ; d'autres sont des ''bandes cyclables''. Bien que le réseau soit encore très discontinu et morcelé, la liaison de fond de vallée qui relie Micropolis (entrée sud-ouest de la ville) à Tokoro (entrée nord-est) est presque complète. Le développement des aménagements cyclables en ''site propre'' a permis la croissance du nombre d'usagers du vélo dans la ville.

=== Réseau routier ===
[[Fichier:GapCarto01.svg|vignette|alt=Carte des principaux axes routiers et des voies ferroviaires de Gap|Carte des principaux axes routiers et des voies ferroviaires de Gap.]]

La ville de Gap se situe à un carrefour routier : la [[route nationale 85 (France)|route nationale 85]] d'une part vers le nord et le sud ; la [[Route nationale 94 (France)|route nationale 94]], vers l'est et la route [[Route nationale 94 (France)|départementale 994]] vers l'ouest d'autre part.

La [[Route nationale 85 (France)|RN 85]] assure une liaison en direction de [[Grenoble]] distante de {{unité|103|kilomètres}}, de [[Sisteron]], située à {{unité|48|kilomètres}}, et de la [[Mer Méditerranée|Méditerranée]]. La [[route nationale 94 (France)|RN 94]] permet d'atteindre [[Briançon]] à {{unité|87|kilomètres}} et l'[[Italie]] ''via'' le [[col de Montgenèvre]]. Quant à la départementale 994, elle rejoint [[Pont-Saint-Esprit]], dans le [[Gard]] à plus de {{unité|150|kilomètres}}.

Quinze kilomètres séparent Gap du péage autoroutier de [[la Saulce]] sur l'[[Autoroute A51 (France)|autoroute A51]]. Cette autoroute assure une liaison rapide vers [[Aix-en-Provence]] et [[Marseille]] à {{unité|170|kilomètres}} de là, ''via'' la vallée de la [[Durance]]. Un projet de prolongement de cette autoroute vers le nord, jusqu'au [[col du Fau]] semble définitivement enterré. Bien que ce prolongement soit souhaité par les élus pour les électeurs et l'État pour détourner les camions de l'A7, son absence n'a pas entraîné le déclin annoncé. Au contraire, la ville n'a cessé de se développer (cf. démographie) sans être absorbée par ses voisines relativement lointaines grâce justement à son relatif isolement du réseau routier principal, notamment Grenoble (pas d'effet ville-dortoir).

Compte tenu de l'augmentation de la circulation routière, la création d'une rocade permettant de contourner la ville est en cours de réalisation. Celle-ci est longue de {{unité|9|kilomètres}} et comporte plusieurs ouvrages d'art. Concernant aussi bien le trafic de transit que la desserte de la ville elle-même, il pourrait partir de la RN 85, à proximité de la zone d'activités de Micropolis au sud-ouest, pour aboutir à la RN 94, vers le carrefour de Romette au nord-est<ref name="ref1bis">Carte du boulevard urbain de Gap, avec les trois tronçons successifs programmés : http://u.osmfr.org/m/36443/</ref>.

Le territoire communal est également desservi par les routes départementales suivantes<ref name="geoportail"/> :
* entre la route de Grenoble ({{nobr|RN 85}}) et celle de Briançon ({{nobr|RN 94}}) : la [[Route nationale 544|route départementale (RD) 944]], en direction d'[[Orcières]], les {{nobr|RD 92}} et 292 desservant [[Romette]] ;
* entre la route de Briançon ({{nobr|RN 94}}) et celle de Sisteron ({{nobr|RN 85}}) : la {{nobr|RD 6}} vers Rambaud et [[La Bâtie-Vieille]], la {{nobr|[[Route nationale 542a|RD 942a]]}} vers [[Jarjayes]], la {{nobr|RD 244}}, la {{nobr|[[Route nationale 100b|RD 900b]]}} vers [[Remollon]] et [[Barcelonnette]], la {{nobr|RD 45}} vers Châteauvieux ;
* entre les routes de Sisteron ({{nobr|RN 85}}) et de Veynes ({{nobr|RD 994}}) : la {{nobr|RD 46}} vers [[Neffes]] et la {{nobr|RD 47}} vers Pelleautier, la {{nobr|RD 291}} ou route des Eyssagnières et la {{nobr|RD 91}} près du centre-ville ;
* entre les routes de Veynes et de Grenoble : la {{nobr|RD 503}} vers La Roche-des-Arnauds.

=== Transports ferroviaires ===
{{article détaillé|Gare de Gap}}

Gap dispose de liaisons ferroviaires qui permettent théoriquement au voyageur de rejoindre les principales agglomérations de la région.
* Gap est reliée par le train à [[Briançon]] distante de 60 kilomètres vers l'est terminus de la [[ligne de Veynes à Briançon]] en s'enfonçant au cœur du massif alpin. La principale desserte intermédiaire est [[Embrun (Hautes-Alpes)|Embrun]].
* l'usager peut se rendre en train à [[Valence (Drôme)|Valence]] à l'ouest dans la vallée du [[Rhône]] (sur la radiale Paris-Marseille) en traversant le département de la Drôme ([[Ligne de Livron à Aspres-sur-Buëch]]). Le tracé dans une région montagneuse est peu favorable à la vitesse et la distance de 103 kilomètres est parcourue en plus de deux heures vingt minutes<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://transportrail.canalblog.com/archives/2021/05/18/38944088.html|titre=Vallée de la Drôme : une première phase de travaux |date=18 mai 2021|site=transportrail}}.</ref>.
* la liaison ferroviaire Gap-[[Grenoble]] au nord (132 kilomètres) emprunte la [[Ligne des Alpes]]. Le tracé de cette ligne de montagne est spectaculaire avec des rampes atteignant 28 ‰, 10 viaducs de plus de 100 mètres et 28 tunnels dont 3 de plus de 500 mètres. La vitesse commerciale est faible descendant sur certaines sections à 50&nbsp;km/h et le temps de transport d'environ 2h10 reste concurrentiel par rapport à la route dont le tracé est tout aussi peu favorable à la vitesse<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://transportrail.canalblog.com/pages/grenoble---veynes---la-ligne-des-alpes-echappera-t-elle-au-pire--/35340439.html|titre=Grenoble - Veynes : la ligne des Alpes échappera-t-elle au pire ? |consulté le=3 juillet 2022|date= |site=transportrail}}.</ref>.
* Enfin, vers le sud, Gap est reliée par le train via [[Sisteron]] à [[Aix-en-Provence]] distante de 138 kilomètres et [[Marseille]] ([[Ligne Marseille - Briançon]]) en 3 heures 10 minutes.

Les deux axes ferroviaires est-ouest et nord-sud qui desservent Gap se croisent à [[Veynes]] située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Gap.

Toutes les lignes desservant Gap sont gérées par la [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]]. Lignes à [[voie normale]] desservant des régions très faiblement peuplées, elles ne sont pas électrifiées et sont à voie unique avec une [[Signalisation ferroviaire en France|signalisation]] souvent rudimentaire ([[cantonnement téléphonique]] ou [[Block manuel|Block Manuel de Voie Unique]]) qui ne peut faire passer qu'un nombre limité de trains. Le profil des lignes (pentes, courbes) limite la vitesse commerciale et impose une multitude d'ouvrages couteux à entretenir. Aussi la fréquence des trains  est faible et la vitesse commerciale très réduite. Faute d'une politique volontariste de la part de la SNCF et des régions qui les financent, ces lignes ont tendance à se dégrader ou sont même menacées de disparition comme la [[ligne des Alpes]] sauvée in extremis en décembre 2019 grâce à la réalisation de travaux pour un montant de 28,3 millions € apportés à la fois par l'Etat, les régions PACA et AURA, les départements, la ville de Grenoble et la SNCF<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://transportrail.canalblog.com/archives/2019/12/05/37842508.html|titre=Grenoble - Veynes : un sauvetage in extremis |date=5 décembre 2019|site=transportrail}}.</ref>.

Les lignes sont généralement desservies par des rames [[Transport express régional|TER]] automotrice bi-modes (Diesel - 1500 V) multi-caisses notamment des [[Autorail grande capacité|AGC]]. Gap est reliée directement à [[Paris]] quotidiennement par un train-couchettes du réseau [[Intercités]] ''de nuit''.

Par le passé, la construction de deux autres lignes desservant Gap a été amorcée mais a été abandonnée avant leur achèvement. Dans les années 1930, des travaux visant à la mise en place d'une ligne métrique entre Gap et Corps par le [[col de Manse]] furent entrepris. Ceux-ci ne furent jamais terminés et la [[ligne du Champsaur]] ne vit jamais le jour. Certaines portions ont été réutilisées pour la plateforme de la route nationale. Des [[Ouvrage d'art|ouvrages d'art]] abandonnés témoignent également de ce projet. Une [[Ligne de Chorges à Barcelonnette|ligne fut également commencée vers Barcelonnette]] à l'est, mais jamais achevée. Un viaduc étonnant, en double courbe, demeure sous les eaux du lac de Serre-Ponçon.

=== Transports aériens ===
{{article détaillé|Aérodrome de Gap - Tallard}}
<!-- Aéroport à proximité -->

{| cellpadding="2" cellspacing="0" style="background-color: #eef5ff; text-align:center;float:right;border:thin solid #ccc;padding:0.3em;font-size:85%;"
|+'''Aéroports à proximité'''
! style="background-color: #ddf;" | Nom
! style="background-color: #ddf;" | Destinations
! style="background-color: #ddf;" | Distance
|-
|style="text-align: left;" |[[Aéroport de Grenoble-Isère|Grenoble-Isère]]||''[[Europe]]''||{{Unité|140|km}} (dont 45 d'autoroute)
|-style="background:#ffe;"
|style="text-align: left;" |[[Aéroport de Marseille Provence|Marseille-Provence]]||''[[Europe]], [[Afrique]], [[Amérique du Nord]], [[Asie]]''||{{Unité|180|km}} (dont 160 d'autoroute)
|-
|style="text-align: left;" |[[Aéroport de Lyon-Saint-Exupéry|Lyon-Saint-Exupéry]]||''[[Europe]], [[Afrique]], [[Amérique du Nord]]''||{{Unité|195|km}} (dont 100 d'autoroute)
|-style="background:#ffe;"
|style="text-align: left;" |[[Aéroport Sandro-Pertini de Turin Caselle|Turin Caselle]]||''[[Europe]], [[Afrique]]''||{{Unité|200|km}} (dont 70 d'autoroute)
|}
Situé à {{unité|13|kilomètres}} de Gap, l'[[aérodrome de Gap-Tallard]] peut recevoir du trafic voyageur. Toutefois, la grande majorité des mouvements aériens est à vocation sportive.
 
De [[1973]] à [[1977]], la compagnie [[Air Alpes]] a exploité une relation régulière avec l'[[aéroport de Paris-Le Bourget]], avec un appareil de type [[DHC-6 Twin Otter]]. Afin de favoriser le désenclavement de la ville et son essor économique, un projet de réactivation de cette liaison aérienne entre Gap et Paris-Le Bourget a été porté par l'Union pour les entreprises du département des Hautes-Alpes, la [[Chambre de commerce et d'industrie des Hautes-Alpes]] et la députée [[La République en marche|LREM]] de la [[première circonscription des Hautes-Alpes]] [[Pascale Boyer]]<ref>{{lien web |auteur1=Eric Ambrosini |titre=Gap : premier vol pour Paris |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/hautes-alpes/gap/gap-premier-vol-paris-1563248.html |site=francetvinfo.fr |périodique=France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur |date=23-10-2018 |consulté le=06-08-2020}}.</ref>. L'enquête commandée par l'Union pour les entreprises du département des Hautes-Alpes vise à « mieux connaître les besoins en matière de déplacement, notamment vers Paris »<ref>{{lien web |auteur1=Alpes 1 Team |titre=Hautes-Alpes : et si on reliait Paris à Gap en avion ? |url=http://alpesdusud.alpes1.com/news/hautes-alpes/71253/hautes-alpes-et-si-on-reliait-paris-a-gap-en-avion |site=alpes1.com |date=30-08-2018 |consulté le=06-08-2020}}.</ref>.

À la suite de cette réflexion, une première liaison aérienne a pu être inaugurée le mardi {{date-|23 octobre 2018}} par un [[Pilatus PC-12]]<ref>{{Article |auteur1= |titre=TRANSPORTS / Desserte aérienne Gap - Paris : premier vol le 23 octobre |périodique=[[Le Dauphiné libéré]] |date=14-10-2018 |lire en ligne=https://www.ledauphine.com/economie-et-finance/2018/10/14/desserte-aerienne-gap-paris-premier-vol-le-23-octobre |consulté le=06-08-2020}}.</ref>.

== Population et société ==
=== Démographie ===
==== Évolution démographique ====

;Avant la Révolution française<ref name=Favier437/> 
*vers 1635 : {{nombre|5000|habitants}}
*vers 1690 : {{nombre|4500|habitants}}
*vers 1725 : {{nombre|5500|habitants}}
*vers 1760 : {{nombre|6000|habitants}}

;À compter de la Révolution française
<!--Le paragraphe que vous essayez de modifier est rédigé automatiquement par un modèle. 
Veuillez insérer votre texte après {{Population de France/section}} -->

{{Population de France/section}}

La population de Gap a connu une forte croissance à compter des années 1960 à la fois du fait d'un excédent des naissances sur les décès et de flux migratoires. La variation annuelle de la population s'est fortement réduite au cours de la décennie 2010 tout en restant positive.
{| class="wikitable alternance centre" 
|+Indicateurs démographiques depuis 1968<ref>{{Harvsp|Dossier INSEE ville de Gap|2022|p=POP T2M |id=INSEE}}</ref> 
|-
! scope=col | Indicateur
! scope=col | 1968-1975
! scope=col | 1975-1982
! scope=col | 1982-1990
! scope=col | 1990-1999 
! scope=col | 1999-2008
! scope=col | 2008-2013
! scope=col | 2013-2019
|-
|Variation annuelle moyenne de la population ||  align="center"| 2 % ||  align="center"| 1,2 % ||  align="center"| 1,1 % ||  align="center"| 0,9 % ||  align="center"| 0,7 % ||  align="center"| 0,9 % ||  align="center"| 0,2 % 
|-
| ... ''due au solde naturel' ||  align="center"| 0,9 % ||  align="center"| 0,5 % ||  align="center"| 0,5 % ||  align="center"| 0,4 % ||  align="center"| 0,3 % ||  align="center"| 0,2 % ||  align="center"| 0,1 %
|-
| ... ''due au solde des entrées/sorties'' ||  align="center"| 1,1 % ||  align="center"| 0,7 % ||  align="center"| 0,6 % ||  align="center"| 0,5 % ||  align="center"| 0,3 % ||  align="center"| 0,6 % ||  align="center"| 0,1 %
|-
|Taux de natalité ||  align="center"| 17,1 ‰ ||  align="center"| 13,7 ‰ ||  align="center"| 13,5 ‰ ||  align="center"| 12,2 ‰ ||  align="center"| 11,8 ‰ ||  align="center"| 11,3 ‰ ||  align="center"| 9,8 ‰ 
|-
|Taux de mortalité ||  align="center"| 8,3 ‰ ||  align="center"| 8,5 ‰ ||  align="center"| 8,5 ‰ ||  align="center"| 8,6 ‰ ||  align="center"| 8,4 ‰ ||  align="center"| 8,8 ‰ ||  align="center"| 9,3 ‰ 
|}

==== Pyramide des âges ====
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à {{nobr|30 ans}} s'élève à 30,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (28,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à {{nobr|60 ans}} est de 32,7 % la même année, alors qu'il est de 33,2 % au niveau départemental.

En 2021, la commune comptait {{Unité|19180|hommes}} pour {{Unité|21320|femmes}}, soit un taux de 52,64 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,29 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

{{Pyramide des âges communes de France
 |année=2021
 |département=Hautes-Alpes
 |ref=<ref group="I">{{Lien web |titre=Évolution et structure de la population en 2021 - Commune de Gap (05061) |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/8200783?sommaire=8200811&geo=COM-05061#ancre-POP_T3 |date=2024-06-27 |consulté le=2024-07-26 |auteur institutionnel=[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]}}.</ref>
 |group="I"
 |h90=1.1 |f90=2.5
 |h75=9.2 |f75=12.8
 |h60=18.7 |f60=20.7
 |h45=20.1 |f45=20.0
 |h30=16.7 |f30=16.1
 |h15=18.1 |f15=13.9
 |h00=16.1 |f00=14.0
}}

== Économie ==

=== Emploi ===

En 2019, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à {{unité|24688|personnes}}, parmi lesquelles on comptait 74 % d'actifs dont 64,9 % ayant un emploi et 9,6 % chômeurs<ref>{{Harvsp|Dossier INSEE ville de Gap|2022|p=EMP T1 |id=INSEE}}</ref>.

On comptait {{unité|21716|emplois}} dans la zone d'emploi. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone étant de {{formatnum:16201}}, l'[[indicateur de concentration d'emploi]] est de 134 %, ce qui signifie que la commune offre plus d'un emploi par habitant actif<ref>{{Harvsp|Dossier INSEE ville de Gap|2022|p=EMP T5 |id=INSEE}}</ref>.

=== Secteurs d'activité ===

Les principaux employeurs des salariés sont la fonction publique (administration publique, enseignement, santé, action sociale et territoriale qui représentent en tout 47,4 % des emplois) et le tertiaire (commerce, transports, services : 43,3 %). Le [[Bâtiment et travaux publics|BTP]] représente 5,8 % et l'industrie 3%<ref name=POP-T2M>{{Harvsp|Dossier INSEE ville de Gap|2022|p=RES T2 |id=INSEE}}</ref>. Le poids de la fonction publique est lié au statut de préfecture de la ville qui héberge de ce fait un grand nombre d'administrations ainsi que le principal hôpital du département.

{| class="wikitable alternance centre" 
|+ Postes salariés par secteur d'activité (hors secteur de la défense et hors particuliers employeurs)<ref name=POP-T2M/> 
|-
! scope=col | Secteur d'activité
! scope=col | Emplois
! scope=col | Pourcentage
! scope=col | dans entreprises de 100 salariés
|-
|Agriculture, syliviculture et pêche ||  align="center"| 100 ||  align="center"| 0,5 % ||  align="center"| 0  
|-
|Industrie ||  align="center"| 582||  align="center"| 3 % ||  align="center"| 0
|-
|Construction||  align="center"| 1115||  align="center"| 5,8 % ||  align="center"| 131
|-
|Commerces, transports services, divers||  align="center"| 8370||  align="center"| 43,3 % ||  align="center"| 1027
|-
|... ''dont commerce et réparation automobile''||  align="center"| 3280||  align="center"| 17 % ||  align="center"| 529
|-
|Administration publique, enseignement, santé, action sociale||  align="center"| 9147||  align="center"| 47,4 % ||  align="center"| 5471
|}

Les 23 entreprises employant plus de 100 salariés sur le territoire de la communauté de communes de Gap Tallard (25 000 emplois) font dans une écrasante majorité partie du secteur public (administration, enseignement, santé, action sociale). Les exceptions font partie des secteurs de la grande distribution (3), du secteur bancaire (1), du service (1) et du BTP (1)<ref>{{Harvsp|PCAET de la communauté d'agglomération Gap Tallard Durance - volet 1 Diagnostic |2021|p=13 |id=PCAET}}</ref>.

Gap héberge le [[4e régiment de chasseurs|{{4e|régiment}} de chasseurs]] ainsi qu'une [[base de défense]]<ref>[http://animagap.fr/gbd.htm Gap, base de défense]</ref>). Avec environ 1000 militaires et une masse salariale de 28 millions d'euros (en 2008), les militaires représentent un poids notable dans l'économie locale. Aussi les coupes régulières des dernières décennies dans les effectifs de l'[[Armée de terre|Armée de Terre]] sont suivies de très près par les élus locaux<ref>{{Harvsp|Gap et ses territoires des siècles d'histoire, XIe-XXe s : actes du colloque de Gap, 12-13 avril 2013 |2016|p=428-434 |id=Playoust}}</ref>.

Gap est le siège de la [[Chambre de commerce et d'industrie des Hautes-Alpes]]. Elle gère le Centre régional et européen du tourisme (CRET) de [[Briançon]], l’ADAPEI de Gap et le CEMBREU de Briançon.

=== Revenus de la population et fiscalité ===
==== Revenus ====

Le salaire médian, à Gap, en 2011, est de {{formatnum:18944}} euros. La majorité des revenus sont issus d'un travail salarial ''(55 %)'', contre un tiers issus de retraites ''(30 %)''<ref name="INSEE"/>.

==== Fiscalité ====

En 2012, {{unité|18354|ménages}} logent à Gap, 63,4 % d'entre eux sont imposables fiscalement<ref name="INSEE"/>.

{| class="wikitable centre" style="text-align:center"
|+L'imposition des ménages et des entreprises à Gap en 2010<ref>{{Lien web|url=http://www.taxe.com/index-impots-departement-commune~04045.html|titre=Impôts locaux à Gap|site=taxe.com}}.</ref> 
! scope="col" | Taxe
! scope="col" | Part communale
! scope="col" | Part intercommunale
! scope="col" | Part départementale
! scope="col" | Part régionale
|-
! scope="row" | [[Taxe d'habitation]] (TH)
| 12,44 % || 0,00 % || 6,05 % || 0,00 %
|-
! scope="row" | [[Taxe foncière]] sur les propriétés bâties (TFPB)
| 35,58 % || 0,00 % || 16,33 % || 2,86 %
|-
! scope="row" | Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB)
| 123,32 % || 0,00 % || 85,50 % || 8,85 %
|-
! scope="row" | [[Taxe professionnelle]] (TP)
| 28,25 % || 0,00 % || 0,00 % || 0,00 %
|}

== Equipements et services publics ==

=== Enseignement ===
Gap dépend de l'[[Académie d'Aix-Marseille (éducation)|académie d'Aix-Marseille]].

==== Établissements scolaires ====
La ville administre 22 [[école maternelle en France|écoles maternelles]], 13 [[école élémentaire en France|écoles élémentaires]] communales et 6 écoles rurales. Il existe également plusieurs écoles maternelles et élémentaires privées<ref>[http://www.ville-gap.fr/fr/citoyen/vivre-a-gap/education/ecoles-maternelles-et-primaires.html Écoles maternelles et primaires] sur le site de la mairie.</ref>.

Le département y gère cinq [[collège en France|collèges]] et la région [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]] cinq [[lycée en France|lycées]], le lycée professionnel Paul-Héraud, le lycée professionnel Sévigné, le lycée d'enseignement général et technologique agricole « les Emeyères », le lycée Dominique-Villars et le lycée Aristide-Briand. Il existe également un collège et un lycée privés(collège et le lycée Saint-Joseph).

==== Enseignement supérieur ====
[[Fichier:VilleGap050.jpg|vignette|alt=Université d'Aix-Marseille, pôle universitaire de Gap.|Pôle universitaire de Gap.]]

L'enseignement supérieur à Gap est représenté par le pôle universitaire de Gap, annexe de l'[[université d'Aix-Marseille]]. Il comprend notamment un pôle [[Sciences et techniques des activités physiques et sportives|STAPS]], un [[Institut universitaire de technologie|IUT]] « ''Gestion des entreprises et des administrations'' » (GEA), un [[Institut universitaire professionnalisé|IUP]] « ''Métiers de la montagne'' » (master professionnel) unique en France ainsi qu'une licence de maintenance aéronautique (la région [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]] est [[Pôle de compétitivité (France)|pôle de compétitivité]] aéronautique, et le département a créé le pôle d'excellence rurale Excell(Air).

Dans les lycées existent plusieurs classes préparatoires et filières [[Brevet de technicien supérieur|BTS]] dont un BTS Services Informatiques aux Organisations, un BTS Négociations et Relation Clients au lycée Dominique-Villars ainsi qu'un BTS Assistant Manager au lycée Aristide-Briand.

=== Manifestations culturelles et festivités ===
Durant les mois d’été, l'association des commerçants du centre-ville « Les Vitrines de Gap » organise les Nocturnes, à savoir des animations festives et musicales assorties de l'ouverture des magasins du centre-ville de {{Heure|19}} jusqu'à {{Heure|23}}.

Chaque année au mois de mai a lieu la Foire Expo, au Parc de la Pépinière<ref>[http://www.gap-foire-expo.com/]</ref>.

Chaque année au mois de décembre a lieu le [[Marché de Noël]], au centre-ville de Gap. Le marché s'étend sur plusieurs places : place Jean Marcellin, place aux Herbes, place Saint-Arnoux.

La Gapen'cîmes est un évènement de [[Trail (course à pied)|trail]] qui a lieu tous les ans début automne et qui existe depuis 2007. Cet événement compte sept parcours dont un est un parcours pour enfants. Ce trail se passe dans des zones naturelles des Hautes-Alpes.

Le Quattro, salle de spectacle à gradins rétractables, organise toutes sortes d'évènements, à savoir des concerts, des spectacles, des séminaires d'entreprises,{{etc.}}
[[Fichier:Caisse à savon Gap.jpg|vignette|200x200px|Caisse à savon, Gap 2023.]]
Depuis deux ans la ville de Gap organise une course de [[Caisse à savon|caisses à savon]] tout le long de la « Route de la Descente » à Gap. La participation est payante, mais l'accès est ouvert au public.
[[Fichier:Gapen'cimes.jpg|gauche|vignette|Gapen'cimes 2022.]]
[[Fichier:Marché de noel gap.jpg|centré|vignette|Marché de Noël à Gap.]]

=== Santé ===

La ville possède un hôpital, le centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud (CHICAS) qui se divise en trois entités. Le premier site, le plus important, est celui de Gap qui est le plus grand centre hospitalier des Alpes du Sud. Gap est également doté d'un site spécialisé dans la gériatrie. À la suite d'une fusion, le CHICAS gère le site de [[Sisteron]].

La polyclinique des Alpes du Sud est la seule clinique présente sur la ville ainsi que d'autres centres de rééducations. Il existe également une maison médicale du Gapençais aux larges horaires.

=== Sports ===

[[Fichier:Gap-Janv2013.jpg|vignette|alt=Le stade de glace Alp'Arena|Le [[stade de glace Alp'Arena]] où évoluent les Rapaces de Gap.]]
[[Fichier:Gap017.jpg|vignette|alt=Salle polyvalente de la Blâche|Salle polyvalente de la Blâche.]]
[[Fichier:Gap023.jpg|vignette|alt=Stade nautique|Le stade nautique.]]Elle compte un nombre important de clubs, parmi lesquels :
* Les [[Gap Hockey Club|Rapaces de Gap]], équipe de [[hockey sur glace]] évoluant en [[Ligue Magnus]] (premier échelon national), 4 fois champions de France.
* L'équipe de football le [[Gap Hautes Alpes Football Club|Gap FC]], qui évolue en {{1re}} division de district des Alpes.
* Le club d'athlétisme, le Gap Hautes-Alpes Athlétisme (GH2A).
* Le club de ski de fond, Ski club Gap-Bayard.
* Le club de vélo (route et VTT), l'UCPG.
* Le club de VTT, le PJPC.
* Le club de rugby le Gap Hautes Alpes Rugby a évolué en [[Championnat de France de rugby à XV de 3e division fédérale|Fédérale 3]] en [[Championnat de France de rugby à XV de 3e division fédérale 2012-2013|2012-2013]].
* Le Gap Basket évoluant en Pré-Nationale.
* Le Gap Handball qui joue en [[Championnat de France de handball masculin de Nationale 3|Nationale 3.]]
* Le Gap Volley-Ball qui joue en Championnat Régional
* Les Sasquatchs Gapençais, club permettant la découverte ou la pratique du [[Football Américain]]

La ville de Gap accueille régulièrement des étapes du [[Tour de France]] ou [[Critérium du Dauphiné]] en cyclisme ou du [[Rallye automobile Monte-Carlo|Rallye Monte-Carlo]] en sport mécanique.

Elle a organisé en août 1972 les [[Championnats du monde de cyclisme sur route 1972|championnats du monde de cyclisme sur route]] remportés respectivement par l'Italien [[Marino Basso]] et la Française [[Geneviève Gambillon]].

La ville de Gap est connue pour son « Raid VTT des Chemins du soleil », entre [[Saillans (Drôme)|Saillans]] et Gap.

De nombreux équipements sportifs, stades, gymnases, piscines (dont le stade nautique de Fontreyne doté d'une fosse à plongeon avec deux planches de hauteurs 1 mètre et 3 mètres ainsi qu'une plate-forme de 5 mètres), [[Patinoire Brown-Ferrand|patinoire]], salle polyvalente ([[boulodrome]]), courts de tennis sont installés sur la commune. Par ailleurs, la ville de Gap fait actuellement construire une nouvelle patinoire.

Le centre d'oxygénation de Gap-Bayard, situé sur le plateau de Bayard, est le départ d'un golf 18 trous l'été et d'un foyer de ski de fond l'hiver.

En octobre 2004, l'association ''Objectif JO 2018'' a œuvré pour une candidature française des [[Alpes du Sud (France)|Alpes du Sud]], aux [[Jeux olympiques d'hiver de 2018]]. La ville de Gap avait été pressentie pour se lancer dans la course. Son désistement a laissé la place en octobre 2008 à une candidature portée par la commune de [[Pelvoux]] et la [[communauté de communes du Pays des Écrins]]<ref>[http://www.gap-2018.fr/ site officiel de la candidature aux JO de 2018]</ref>.

{{clr}}

=== Médias ===
==== Presse locale ====

* [[Le Dauphiné libéré]] (quotidien)<ref>[http://www.ledauphine.com/hautes-alpes - édition Hautes-Alpes et Ubaye]</ref> est présent à Gap via une rédaction locale.
* Alpes et Midi (hebdomadaire)<ref>[http://www.alpes-et-midi.fr/ - Hautes-Alpes et vallée de l'Ubaye]</ref>
* Anima Gap<ref>[http://animagap.fr Le portail des images et des animations à Gap]</ref> est le site d'information de la vie gapençaise.

==== Radios locales ====

Les radios locales ont une audience totale d'environ 25 % en 2019. Les principales radios locales sont<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.ledauphine.com/economie/2019/07/25/radios-france-inter-en-tete-devant-alpes-1|titre=Radios : France Inter en tête devant Alpes 1  |date=25 juillet 2019|éditeur=[[Le Dauphiné libéré|Le Dauphiné]]}}.</ref> : 
* 90.9 [[Alpes 1]] : radio locale commerciale. Elle est présente également dans les Alpes-de-Haute-Provence<ref>[http://alpesdusud.alpes1.com Alpes 1, la radio des Alpes du Sud]</ref>. Elle appartient au groupe lyonnais [[Espace Group|Espace]] et dispose de l'audience la plus élevée (13,1 % en 2019)..
* 102.3 [[La Radio Plus|Là la Radio programme La Radio Plus]] : radio locale commerciale syndiquée avec La Radio Plus depuis 2013. Elle appartient au même groupe qu'Alpes 1, [[Espace Group]]. Ses studios sont à Gap (elle les partage avec Alpes 1) et diffuse son programme savoyard (les studios de La Radio Plus se trouvent à [[Annecy-le-Vieux]]) avec des décrochages gapençais<ref>[https://www.schoop.fr/ficheradio.php?id_radio=1121 Fiche de Là la Radio sur SchooP]</ref>.
* 90.2 D!Ci Radio : radio locale commerciale de Gap<ref>[http://www.dici.fm Site web de D!Ci Radio]</ref>. Ses studios sont à [[Chorges]].
* 103.1 [[Imagine (radio)|Imagine]] : radio basée à Montgenèvre<ref>[https://www.radioimagine.com/ Site web de Radio Imagine]</ref>.
* 93.7 RAM (Radio Alpine Meilleure) : radio associative implantée à [[Embrun (Hautes-Alpes)|Embrun]] (100.2 FM) où se trouvent ses studios. Elle émet aussi depuis [[Risoul]] sur 93.3 FM<ref>[https://www.schoop.fr/ficheradio.php?id_radio=570 Fiche radio d'RAM sur SchooP]</ref>.
* 107.3 Fréquence Mistral : radio associative basée à [[Sisteron]] et qui possède des stations locales un peu partout dans les [[Alpes du Sud (France)|Alpes du Sud]]<ref>[https://www.schoop.fr/ficheradio.php?id_radio=1125 Fiche de Fréquence Mistral sur SchooP]</ref>, dont à Gap<ref>[http://www.frequencemistral.com/La-station-de-Gap_a32.html "La station à Gap"] sur frequencemistral.com</ref>.
* 87.7 [[Radios chrétiennes francophones|RCF Alpes-Provence]] : radio locale du [[Diocèse de Gap]]<ref>[http://www.diocesedegap.fr/rcf/ "RCF Alpes-Provence"] sur diocesedegap.fr</ref>, associée au réseau de radios chrétienne RCF. Elle émet aussi à [[Digne-les-Bains]] sur 92.0 FM où un studio local est présent.
* 106.3 [[Radio Zinzine]] : radio associative se trouvant à [[Limans]]. Il s'agit d'une radio émettant sur une large couverture des [[Alpes du Sud (France)|Alpes du Sud]]. Son programme fait une large part à la défense de l'environnement.

==== Télévision ====
* [[France 3 Provence-Alpes]] est émise sur Gap, où un bureau local est présent<ref>[https://www.pagesjaunes.fr/pros/05449783 "France 3 Gap"] sur pagesjaunes.fr</ref>.
* D!CI TV est la chaîne locale privée sur Gap et les [[Hautes-Alpes]]. Le groupe de D!CI TV possède également D!CI Radio. Elle est proposée pour toute la [[France]] via le bouquet satellite [[Fransat]] ainsi que dans quelques offres par ADSL.

Gap possède trois émetteurs de télévision : Sur le [[Mont Colombis]] (qui couvre toutes les [[Hautes-Alpes]]), la Serre des Aiguilles et la colline de Saint-Mens à Brémont, au sud de Gap<ref>[http://www.tvnt.net/forum/05-hautes-alpes-t12654.html Emetteurs TNT dans les Hautes-Alpes]</ref>.

=== Cultes ===
==== Église catholique ====
{{Article connexe|Diocèse de Gap et d'Embrun}}
* [[Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Arnoux de Gap|Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Arnoux]], place Saint-Arnoux, construite au {{s-|XIX}} selon les plans de [[Charles Laisné]]
** [[Église Saint-André-les-Cordeliers de Gap|Église Saint-André-les-Cordeliers]], Cours Ladoucette, reconstruite au {{s-|XVIII}} et servant au culte selon la [[forme tridentine du rite romain]] de l'[[Église catholique]]
** [[Église Saint-Roch de Gap|Église Saint-Roch]], allée de Provence, construite au {{s-|XX}}
** [[Église Notre-Dame-d'Espérance de Gap|Église Notre-Dame-d'Espérance]], rue du Lieutenant Boisramé, construite au {{s-|XX}}
** [[Église Sainte-Marie-Madeleine de Gap|Église Sainte-Marie-Madeleine]], hameau de ''Chauvet''
** [[Église Notre-Dame de Gap|Église Notre-Dame]], hameau de ''la Garde''
** [[Église Sainte-Marguerite de Gap|Église Sainte-Marguerite]], hameau de ''Sainte-Marguerite''
** [[Église Saint-Pierre de Gap|Église Saint-Pierre]], place Saint-Pierre, hameau de [[Romette]]
** [[Église Notre-Dame-de-Chaudun de Gap|Église Notre-Dame-de-Chaudun]], hameau de [[Chaudun (Hautes-Alpes)|Chaudun]] (ruines).
*Chapelles
** Chapelle du couvent de la Providence, boulevard du Général De Gaulle.
** Chapelle des Pénitents Blancs, rue de l'Imprimerie.
** Chapelle ancien Grand Séminaire, ancienne route de Veynes.
** [[Chapelle du Saint-Cœur-de-Marie de Gap|Chapelle du Saint-Cœur-de-Marie]], Cours Ladoucette, construite au {{s-|XIX}}
** [[Chapelle Saint-Louis de Gap|Chapelle Saint-Louis]], rue de la Félicité, quartier de ''Charance''
** Chapelle, chemin des Grillons au lieu-dit ''les Émeyères''
** [[Chapelle Saint-Grégoire de Gap|Chapelle Saint-Grégoire]] au lieu-dit ''les Fareaux''
** Chapelle Notre-Dame au lieu-dit ''les Jaussauds''
** [[Chapelle Saint-Jean-Baptiste de Gap|Chapelle Saint-Jean-Baptiste]], hameau de ''Saint-Jean''
** [[Chapelle Saint-Jacques-le-Mineur de Gap|Chapelle Saint-Jacques-le-Mineur]], quartier de ''La Tourronde''
** [[Chapelle Saint-Pierre de Gap|Chapelle Saint-Pierre]], hameau de ''Treschâtel''
** Chapelle Sainte-[[Anne (mère de Marie)|Anne]] au lieu-dit ''Sainte-Anne'' (ruines).

==== Église réformée et évangélique ====
* [[Temple protestant de Gap]], Église réformée membre de l'[[Église réformée de France|Église protestante unie de France]], avenue Guillaume Farel.
* Église adventiste
* Église Évangélique, Assemblée de Dieu de Gap, boulevard Georges Pompidou.
* Église Protestante Évangélique ''Le Rocher (CAEF)'', route de la Justice.

==== Autres églises ====
* Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, avenue Jean Jaurès.
* Salle du royaume des Témoins de Jéhovah, rue Maurice Garnier.

==== Culte musulman ====
* La [[mosquée]] Al Salam a été inaugurée le {{date-|7 juillet 2013}}<ref>{{Lien web|url=http://www.dici.fr/actu/2013/07/07/historique-pour-gap-la-premiere-mosquee-ete-inauguree-ce-dimanche|titre=« Historique » pour Gap : la première mosquée a été inaugurée ce dimanche|site=dici.fr|jour=7|mois=juillet|année=2013}}.</ref>.

== Culture locale et patrimoine ==
=== Lieux et monuments ===
* Le manoir de Kapados 6 rue des Charmettes - privé.
* Le centre piétonnier fait de petits passages et d'agréables terrasses s'articule autour de la place Jean-Marcellin.
* Bronze de [[Cyril de La Patellière]], « la Liseuse », commande du maire [[Pierre Bernard-Reymond]] en 2006.
* Le parc de La Pépinière.
* [[Tour de l'Horloge de Gap|Tour de l'Horloge]].
* L'[[Hôtel de ville de Gap|hôtel de ville]], rue Colonel-Roux, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1948.
* L'[[église Saint-André-les-Cordeliers de Gap|église Saint-André-les-Cordeliers]], église servant au [[rite tridentin]] d'une communauté catholique, la communauté Saint-Pie V.
* La [[cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Arnoux]] fut construite de [[1866]] à [[1904]] d'après les plans de [[Charles Laisné]]. Cet édifice [[style néogothique|néogothique]] remplace une construction du Moyen Âge.
* Le couvent de la Providence, où furent tournées des scènes de [[L'Apparition (film, 2018)|''L'Apparition'']].
* Chapelle du Saint-Cœur-de-Marie de Gap. L'édifice a été classé au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] en 1990<ref>https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00080567</ref>.
{{clr}}

<gallery>
Musée départemental05.JPG|alt=Musée départemental de Gap|Musée départemental de Gap.
Gap016.jpg|alt=Parc de la Pépinière|Parc de la Pépinière.
Place J. Marcellin.JPG|alt=Place Jean-Marcellin|Place Jean-Marcellin.
</gallery>

[[Fichier:Gap014.jpg|vignette|alt=Le lac de Charance|180px|Le lac de Charance.]]
==== Le domaine de Charance ====
{{article détaillé|Domaine de Charance}}
[[Fichier:Panoramique gap ggielly.jpg|vignette|gauche|alt=Ville de Gap vue de Charance|Ville de Gap vue de Charance.]]
Le château de Charance fut édifié au {{XVIe siècle}}. Il comprend un bâtiment principal, qui aujourd'hui est le siège du [[parc national des Écrins]], et plusieurs annexes, dont une accueille le musée du Parc.

Le domaine de Charance comprend aussi le Conservatoire botanique national alpin, un jardin en terrasses et un espace arboré de 220 [[hectare]]s autour du château et au milieu duquel se trouve un petit lac : le lac de Charance.

L'ensemble domine la ville.

=== Patrimoine culturel ===

* Le [[Musée Muséum Départemental des Hautes-Alpes|musée Muséum départemental des Hautes-Alpes]] abrite le mausolée de [[François de Bonne de Lesdiguières|François de Bonne]] (duc de Lesdiguières, connétable haut-alpin) sculpté dans du marbre noir du [[Champsaur]] par [[Jacob Richier]].

* Le théâtre de La Passerelle, scène nationale des Alpes du Sud.
* Le Quattro, nouvel espace culturel polyvalent inauguré le 27 mai 2008, appelé dans un premier temps le « Cube ».
* Le Conservatoire à rayonnement départemental.
* Le Centre municipal culture et loisirs (CMCL).
* La bibliothèque municipale.
* Le festival international de danses folkloriques, qui a lieu tous les ans en juillet.
* Trois cinémas existent à Gap (dont deux ont dû être sauvés par la mairie lorsque le bâtiment abritant leurs murs a été vendu<ref>article [http://www.leravi.org/spip.php?article1347 ''Gap poursuit son cinéma''] dans le mensuel régional ''[[Le Ravi (journal)|le Ravi]]'', septembre 2012</ref>).
* La [[Cinémathèque d'images de montagne]] (la « CIM ») est une [[association loi de 1901]] créée en 1996 qui a pour mission la collecte, la sauvegarde et la diffusion de tous les films professionnels et amateurs tournés en zone de montagne depuis l'invention du cinéma. En 2020, plus de {{unité|11000|films}} sur la montagne y sont conservés. Elle organise chaque année un festival, les « Rencontres de la cinémathèque de montagne »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Accueil |url=https://www.cimalpes.fr/ |site=cimalpes.fr |lieu=Gap |consulté le=26 janvier 2021 }}.</ref>.

=== Patrimoine gastronomique ===
{{article détaillé|Cuisine dauphinoise}}

‌[[Fichier:Gratin_dauphinois.jpg|vignette|Le traditionnel gratin dauphinois.]]
Le [[gratin dauphinois]] est mentionné pour la première fois le {{date|12 juillet 1788}} (à la veille de la [[Révolution française]]) à l'occasion d'un dîner offert aux officiers municipaux de la ville de Gap, par le [[Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre|duc de Clermont-Tonnerre]], alors [[lieutenant général]] du [[Dauphiné]] ; le plat était servi avec des [[Bruant ortolan|ortolans]]<ref>{{ouvrage|langue=fr |titre=Les Mystères du Dauphiné |prénom1=Claude |nom1=Muller |éditeur=Éditions de Borée |année=2001 |isbn=978-2-84494-086-5|passage= 242}}.</ref>.

On trouve aussi à Gap d'autres spécialités du département, notamment les variétés [[champsaur]]ines comme le [[tourton]], les [[oreilles d'ânes]], ou les [[raviole du Champsaur|ravioles]].

=== Vie militaire ===
Unités militaires ayant eu garnison à Gap :
* [[17e régiment d'infanterie (France)|{{17e}} régiment d’infanterie]], avant [[1914]] ;
* [[96e régiment d'infanterie de ligne|{{96e}} régiment d’infanterie]], [[1906]] ;
* {{7e}} demi-brigade de chasseurs alpins, [[1939]] - [[1940]], composée des :
** [[6e bataillon de chasseurs alpins|{{6e}} bataillon de chasseurs alpins]],
** [[15e bataillon de chasseurs alpins|{{15e}} bataillon de chasseurs alpins]],
** [[23e bataillon de chasseurs alpins|{{23e}} bataillon de chasseurs alpins]].
* {{4e}} régiment de chasseurs ({{4e}} Rch) depuis 1983.
* Direction des travaux du Génie de Gap (depuis les années 1970), cette unité a construit la caserne du {{4e}} Chasseurs.

=== Patrimoine environnemental ===
* Une association gapençaise, [[Société alpine de protection de la nature]], créée en [[1971]], est chargée de la protection de l'environnement dans la région de Gap.
* Le Bois du Chapitre, dans la forêt de [[Chaudun (Hautes-Alpes)|Chaudun]], est entré au [[patrimoine mondial]] de l'humanité, dans la liste des « [[Forêts primaires de hêtres des Carpates et d'autres régions d'Europe|forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe]] ».

=== Personnalités liées à la commune ===
Cette liste non exhaustive comprend des personnalités nées à Gap ou ayant un attachement particulier à la ville :
[[Fichier:GuillaumeFarel.jpg|vignette|alt=Guillaume Farel|Guillaume Farel.]]
[[Fichier:Statue du préfet Ladoucette, Gap-photo047.jpg|vignette|alt=Statue de Ladoucette à Gap|Statue de Ladoucette à Gap réalisée par le sculpteur gapençais Jean Marcellin.]]
* [[Féraud (évêque de Gap)|Féraud]], évêque de Gap au début du {{s-|XI}}.
* Albertet de Sisteron, (1194 - 1221) - [[troubadour]] natif de la ville<ref>Georges Dioque, ''Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes'', Société d'études des Hautes-Alpes, {{p.}}86.</ref>.
*[[Gabriel Olphi dit Galhard]] (1416-1494), [[Consulat (Ancien Régime)|consul de Gap]].
* [[Guillaume Farel]] (1489 - 1565) - réformateur protestant, il participe à l'expansion de la réforme protestante en Suisse romande<ref>Georges Dioque, ''Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes'', Société d'études des Hautes-Alpes, {{p.}}200.</ref>.
* [[Honorat Rambaud]] (1516 - 1586) - grammairien marseillais, né à Gap<ref>Joseph Roman, ''Tableau historique du département des Hautes-Alpes'', {{p.}}100 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k95548d.f134]</ref>.
* [[Honoré Pellé]] ou Honoré Pela (1641 - 1718) - sculpteur baroque, élève de [[Pierre Puget]], il fait carrière essentiellement à Gènes<ref>Félix Allemand, ''Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes'', {{p.}}344.</ref>.
* [[Jean-Michel Rolland]] (1745 - 1810) - curé du [[Le Caire (Alpes-de-Haute-Provence)|Caire]] en 1789, député aux [[États généraux de 1789]] et à l’Assemblée constituante (1789-1791)<ref>[http://www.assembleenationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=12503 Jean-Michel Rolland sur le site de l'Assemblée nationale]</ref>.
* [[Dominique Villars]] (1745 - 1814) - botaniste, il est l'auteur de plusieurs ouvrages de botanique dont ''Histoire des plantes du Dauphiné'' résultant de plus de vingt années d'observations<ref>Georges Dioque, ''Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes'', Société d'études des Hautes-Alpes, pages 392,393.</ref>.
* [[Jean Labastie]] (1754 - 1821) - né à Gap, ancien député des Hautes-Alpes
* [[Joseph Provensal de Lompré]] (1760 - 1833) - décédé à Gap, ancien député des Hautes-Alpes et procureur impérial à Gap
* [[Pierre Arnould Meyer]] (1762-1802), général des armées de la République, né à Gap et décédé à Paris.
*[[Paul Bontoux]] (1763-1813), homme politique, député des Hautes-Alpes, maire de Gap. 
* baron [[Charles-François de Ladoucette]] (1772 - 1848) - préfet des Hautes-Alpes sous [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]]. Il fonde la Société d'émulation des Hautes-Alpes (devenue la [[Société d'études des Hautes-Alpes]]) et le musée de Gap<ref>Félix Allemand, ''Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes'', pages 278-279.</ref>.
* [[Honoré Bucelle|Honoré Antoine Bucelle]] (1762- 1844), décédé à Gap, député des [[Hautes-Alpes]] de 1820 à 1827.
*[[Jean Paul Cyrus Colomb]], (1782-1835), député des [[Hautes-Alpes]].
* [[Joseph-Eugène-Bruno Guigues]] (1805 - 1874) - premier évêque d'[[Ottawa]]<ref>Georges Dioque, ''Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes'', Société d'études des Hautes-Alpes, {{p.}}235.</ref>.
* [[Adrien Ruelle]] (1815-1887), né à Gap, futur directeur du service construction du [[Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée|PLM]]<ref>{{Lien web|titre=Adrien Ruelle |url=http://www.ecomusee-cheminot.com/adrien_ruelle.html |site=[[Écomusée du cheminot Veynois]] |consulté le=16 octobre 2016}}.</ref>.
* [[Jean Marcellin|Jean Esprit Marcellin]] (1821 - 1884) - sculpteur, élève de [[François Rude]]. Gap lui doit notamment la statue du [[Charles-François de Ladoucette|baron de Ladoucette]] érigée à l'extrémité du cours Ladoucette<ref>Georges Dioque, ''Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes'', Société d'études des Hautes-Alpes, pages 277,277.</ref>.
* [[Jules-Henri-Marius Bergeret]], né à Gap (Hautes-Alpes) en 1830 et mort à New York (États-Unis) en 1905, est une personnalité de la [[Commune de Paris (1871)|Commune de Paris]].
* [[Auguste et Émile Burle|Auguste Burle]] (1834-1889) et [[Auguste et Émile Burle|Émile Burle]] (1835-1875) sont des botanistes, spécialistes de la flore des alentours de Gap, ils ont fait don de leur herbier à la [[Société linnéenne de Lyon|Société botanique de Lyon]].
* [[Joseph Roman]] (1850 - 1924) - directeur des [[Archives départementales des Hautes-Alpes|Archives des Hautes-Alpes]], et aussi historien, il a publié plusieurs brochures sur les villes, les villages et les familles de son département<ref>Georges Dioque, ''Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes'', Société d'études des Hautes-Alpes, pages 349,350.</ref>.
* [[Ernest Lairolle]] (1851-1926), homme politique, député des Alpes-Maritimes sous la Troisième République.
* [[Hippolyte Müller]] (1865 - 1933) - apprenti bijoutier à l'origine, archéologue autodidacte, il est le fondateur du [[Musée dauphinois]] à Grenoble<ref>Hippolyte Müller sur le site de l'Institut de l’information scientifique et technique [http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=15503357]</ref>.
* [[Georges de Manteyer]] (1867 - 1948) - historien, archiviste en chef des Hautes-Alpes, son buste est érigé à la Pépinière, haut lieu de Gap<ref>Georges Dioque, ''Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes'', Société d'études des Hautes-Alpes, pages 320, 321.</ref>.
* [[Louise Germain]] (1874 - 1939) - peintre ayant souvent travaillé aux côtés de [[Paul Cézanne]].
* [[Achille Mauzan]] (1883 - 1952) - affichiste de cinéma [[Gaumont]] du début du {{XXe siècle}}. Il a également été peintre et sculpteur ; il a fait partie du mouvement artistique [[Art déco]]<ref>Georges Dioque, ''Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes'', Société d'études des Hautes-Alpes, pages 286, 287.</ref>.
* [[André Allix]] (1889 -1966) - géographe, ancien recteur de l'[[université de Lyon]] et ancien directeur de la ''[[GéoCarrefour|Revue de Géographie de Lyon]]''<ref>Valéry d'Amboise, ''Dictionnaire d'Amboise Dauphiné-Ardèche'', pape 44.</ref>.
* [[Jacques Roux (militaire)|Jacques Roux]] (1891-1944), [[colonel]], né à [[Saint-Firmin (Hautes-Alpes)|Saint-Firmin]] en 1891, il habite par la suite à Gap où il fait ses études. Le colonel Roux, « une des plus belles figures de notre Armée » selon le maréchal [[Alphonse Juin]], s'illustre au commandement du [[4e régiment de tirailleurs tunisiens|{{4e|régiment}} de tirailleurs tunisiens]] ({{4e}} RTT) lors de la [[bataille de Monte Cassino]] en {{date-|janvier 1944}} et est tué lors de la [[bataille du Belvédère|prise du Belvédère]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=J.|nom1=Barrachin|préface=du Général Guillaume|titre=Le colonel Jacques Roux|lieu=Gap|éditeur=Imprimerie Ribaud frères|année=1957}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Charles|nom1=De Gaulle|lien auteur1=Charles de Gaulle|titre=Mémoires de guerre|tome=2|titre tome=L'unité|éditeur=[[Plon]]|année=1956|passage=267}}.</ref>. La ville de Gap a donné le nom du colonel Roux à la principale rue du centre historique de la cité, où est situé l'hôtel de ville, inaugurée le {{date-|18 novembre 1945}}<ref>« Inauguration à Gap de la rue du Colonel Roux (18 novembre 1945) », ''Société d'études des Hautes-Alpes (Gap)'', Ribaud frères, 1957, p. 35. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6570279d/f45.item.r= En ligne.]</ref>.
* [[Henri Guérin (ingénieur aéronautique)|Henri Guérin]] (1896-?) né à Gap, émigre aux États-Unis, devient ingénieur et inventeur, joue un rôle déterminent chez [[Douglas Aircraft Company|Douglas]].

* [[Yvonne Oddon]] (1902 - 1982) - née à Gap, bibliothécaire. Créatrice de la bibliothèque du Musée de l'Homme. Membre fondatrice d'un des premiers réseaux de Résistance<ref>{{Ouvrage|auteur1=sous la direction d'Isabelle Antonutti|titre=Figures de bibliothécaires|passage=199-202|lieu=Villeurbanne|éditeur=Presses de l'ENSSIB|année=2020|pages totales=310|isbn=978-2-37546-135-8|lire en ligne=https://books.openedition.org/pressesenssib/13279|consulté le=27 novembre 2023}}</ref>.

* [[Jean Michard-Pellissier]] (1909 - 1976) - né à Gap, homme politique<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=5250 Jean Michard-Pellissier sur le site de l'Assemblée nationale]</ref>.
* [[Henri Rousselot]] (1912 - 1994) - né à Gap, vice-amiral d'escadre de la Marine nationale, [[Compagnon de la Libération]].
* [[Robert Thomas]] (1927 - 1989) - né à Gap, auteur dramatique, acteur, metteur en scène et réalisateur<ref>[https://www.imdb.com/name/nm0859436/ Fiche de Robert Thomas sur The Internet Movie Dataase]</ref>.
* [[Jacques Bolognesi]] (1947) - né à Gap, compositeur<ref>[http://jacques.bolognesi.free.fr/Monsiteweb/page1/page1.html Biographie de Jacques Bolognesi]</ref>.
* [[Auguste Truphème (homme politique)|Auguste Truphème]] (1932-2024), personnalité politique française.
* [[Henri Bréchu]] (1947) - né à Gap, skieur.
* [[Francis Masse]] (1948) - né à Gap, scénariste et illustrateur de bandes dessinées<ref>[http://www.evene.fr/celebre/biographie/francis-masse-27502.php Biographie de Francis Masse]</ref>.
* [[Martine Chevallier]] (1949) - née à Gap, actrice
* [[Marie-Anne Chazel]] (1951) - née à Gap, comédienne, membre du [[Le Splendid|Splendid]].
* [[Raymond Durand (pilote)|Raymond Durand]] (1952) - né à Gap, pilote de rallye, [[Coupe des énergies alternatives de la FIA|champion du monde FIA des énergies alternatives]] en 2009 et 2010.
* [[Chantal Lauby]] (1953) - née à Gap, humoriste, réalisatrice, comédienne, membre des [[Les Nuls|Nuls]].
* [[Michel Crespin (auteur)|Michel Crespin]] (1955 - 2001) - né à Gap, auteur français de bandes dessinées<ref>[http://www.bedetheque.com/auteur-1607-BD-Crespin-Michel.html Biographie de Michel Crespin]</ref>.
* [[Philippe Chany]] (1959) - né à Gap, compositeur
* [[Joël Giraud]] (1959) - né à Gap, député des [[Hautes-Alpes]], ministre en 2022 et secrétaire d'état de 2020 à 2022.
* [[Jean-Christophe Lafaille]] (1965 - 2006) - né à Gap, alpiniste<ref>[http://www.bivouak.net/articles/Jean_Christophe_Lafaille_63.php?id_article=63&id_sport=1 Biographie de Jean-Christophe Lafaille]</ref>.
* [[Christian Pouget]] (1966) - né à Gap, hockeyeur<ref>[http://www.eurohockey.net/players/show_player.cgi?serial=323 Christian Pouget sur le site Eurohockey.net]</ref>.
* [[Gilles Grimandi]] (1970) - né à Gap, footballeur.
* [[Rébecca Dautremer]] (1971) - née à Gap, graphiste, illustratrice et autrice de livres pour enfants.
* [[Luc Bronner]] (1974) - né à Gap, journaliste au journal [[Le Monde]]
* [[Laurence Manfredi]] (1974) - née à Gap, athlète.
* [[Julien Blanc-Gras]] (1976) - né à Gap, journaliste et écrivain.
* [[Camille Combal]] (1981) - né à Gap, humoriste, animateur de radio et de télévision.
* [[Sébastien Ogier]] (1983) - né à Gap, pilote de rallye, champion du monde [[Championnat du monde des rallyes|WRC]] en [[Championnat du monde des rallyes 2013|2013]], [[Championnat du monde des rallyes 2014|2014]], [[Championnat du monde des rallyes 2015|2015]], [[Championnat du monde des rallyes 2016|2016]], 2017, 2018 et 2020<ref>http://www.sebastien-ogier.com/-Pilote-.html</ref>.
* [[Laëtitia Roux]] (1985) - née à Gap, spécialiste de ski-alpinisme et de trail.
* [[Stéphane Tempier]] (1986) - né à Gap, sélectionné aux [[Jeux olympiques d'été de 2012]] en VTT.
* Cyprien Sarrazin (1994) - né à Gap, skieur alpin.

=== Relations internationales ===
Gap est désignée [[Ville alpine de l'année]] en 2002 pour son engagement dans la [[Convention alpine]].
==== Jumelages ====
<div style="float:right;">
{{Début de carte}}[[Fichier:{{Géolocalisation/Europe|image}}|250px|Localisation des villes jumelées avec Gap.]]
{{G|Europe|44.5594444444|6|Gap|Ville|14|o}}
{{G|Europe|45|7|Pinerolo|Ville|14|e}}
{{G|Europe|47.866667|12.633889|Traunstein|Ville|14|e}}
{{Fin de carte}}
</div>
Gap est jumelée avec plusieurs villes européennes. C'est dans ce cadre que sont réalisés des échanges socioculturels, scolaires et sportifs.
* {{jumelage|Pinerolo|Italie|année=1966}}<ref name="MairieGap">Le jumelage avec Pinerolo et Traunstein: [http://www.ville-gap.fr/fr/citoyen/vivre-a-gap/jumelage.html article sur le site de la mairie]</ref>{{,}}<ref>Le jumelage avec Pinerolo: [http://www.cncd.fr/frontoffice/bdd-projet.asp?projet_id=43323 article sur le site de la Commission Nationale de la Coopération Décentralisée]</ref>
* {{jumelage|Traunstein|Allemagne|année=1976}}<ref name="MairieGap"/>{{,}}<ref>Le jumelage avec Traunstein: [http://www.cncd.fr/frontoffice/bdd-projet.asp?projet_id=43320 article sur le site de la Commission Nationale de la Coopération Décentralisée]</ref>

==== Coopération décentralisée ====
De plus, des accords de coopération décentralisée ont été signés avec plusieurs villes en Afrique et en Asie.
* {{jumelage|Bangou (Cameroun)|ville=Bangou|Cameroun|année=2003}}<ref>La coopération décentralisée avec Bangou: [http://www.cncd.fr/frontoffice/bdd-projet.asp?projet_id=57469 article sur le site de la Commission Nationale de la Coopération Décentralisée]</ref>
* {{jumelage|Katmandou|Népal|année=2004}}<ref>La coopération décentralisée avec Katmandou: [http://www.cncd.fr/frontoffice/bdd-projet.asp?projet_id=55041 article sur le site de la Commission Nationale de la Coopération Décentralisée]</ref>

=== Héraldique, logotype et devise ===
{{Blason commune
|commune      = Gap
|image       = Blason Gap.svg
|blasonnement = D'azur à un portail de ville crénelé d'or ouvert et ajouré de trois pièces du champ, maçonné de sable, sommé de quatre tourelles aussi d'or ouvertes et ajourées du champ, les deux du centre plus hautes et couvertes, les deux autres crénelées<ref>{{ouvrage | titre = Armorial des communes des Hautes-Alpes | auteur = Jean-Charles d'Amat | éditeur = Société d'étude des Hautes-Alpes | année = 1974 | pages totales = 46}}</ref>.
}}
{{clr}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets
 | commons = Category:Gap (Hautes-Alpes) | commons titre = Gap
 | wiktionary = Gap
}}

=== Bibliographie ===
;Histoire de Gap
* {{Ouvrage|id=Playoust|titre= Gap et ses territoires des siècles d'histoire, XIe-XXe s : actes du colloque de Gap, 12-13 avril 2013|éditeur=Presses  universitaires de Grenoble  |année=2016|isbn=2-7061-2521-7|pages=482}}{{Commentaire biblio| Construction du territoire autour de la ville de Gap, dans les Hautes-Alpes, depuis le Moyen Âge jusqu’à l’époque contemporaine.}}
* {{Ouvrage|id=Favier |auteur=René Favier|titre= Les villes du Dauphiné aux {{s2-|XVII|XVIII}}|éditeur=Presses  universitaires de Grenoble  |année=1993|isbn=2-7061-0525-9|pages=512}} 
* {{Ouvrage |prénom1=Richard |nom1=Duchamblo |lien auteur1=Richard Duchamblo |titre=Histoires de notre ville |sous-titre=Gap, ses rues, ses hommes |éditeur=Librairie des Hautes-Alpes |lieu=Gap |année=1994 |isbn=2-909956-10-5|pages=137}}{{Commentaire biblio|Histoire, anecdotes sur la ville de Gap}}
* {{Ouvrage |prénom1=Richard |nom1=Duchamblo |lien auteur1=Richard Duchamblo |titre=La libération de Gap |éditeur=Louis-Jean |lieu=Gap |année=1994 |isbn=|pages=39}}{{Commentaire biblio|Opuscule sur la libération de Gap en août 1944}}
* {{Ouvrage |auteur1=Société d'études des Hautes-Alpes  |titre=Histoire de la ville de Gap |éditeur=x|lieu=Gap |année=1966 |isbn=|pages=377}}{{Commentaire biblio|Couvre la période allant jusqu'au règne de Napoléon.}}
* Théodore Gautier, ''Précis de l'histoire de la ville de Gap'', Afred Allier, imprimeur-libraire, 1844
* {{Ouvrage |auteur1=père Pierre Fournier|auteur2= René Ariey-Jouglard|auteur3= Jean Ebrard |etall=oui|titre=Le diocèse de Gap et d'Embrun : hier & aujourd'hui |éditeur=Éditions du Signe  |année=2015|isbn=2-7468-3293-3|pages163}}

;Géologie
*{{lien web|langue=fr|url=http://www.geol-alp.com/gap_digne/_general_gap_digne/gapencais_accueil.html|titre=Description géologique du pays Gapençais |consulté le=1 juillet 2022|date= |site= GEOL-ALP :|auteur1=Maurice Gidon }}

;Urbanisme
* {{Ouvrage|id=PLU |auteur=Ville de Gap |titre=[[Plan local d'urbanisme]] (PLU) de la ville de Gap (2017) |éditeur=  |année=2018-2021 |isbn= |lire en ligne =https://www.ville-gap.fr/sites/default/files/sandrine/documents/PLU/04.01.REGLEMENT_M1_27.09.2019.pdf|pages=172}}{{Commentaire biblio|Document de planification de l'urbanisme de la ville de Gap reposant sur les prévisions économiques et démographiques et établissant les principales orientations en matière d'opérations d'aménagement de règles d'occupation des sols,....}}
** {{Ouvrage|id=PADD |auteur=Ville de Gap |titre=[[Projet d’Aménagement et de Développement Durable]] (PADD) de la ville de Gap (2018-2021) |éditeur=  |année=2018-2021 |isbn= |lire en ligne =https://www.ville-gap.fr/sites/default/files/sandrine/documents/02.PADD_25.06.2021.pdf|pages=}}{{Commentaire biblio|Grandes orientations du projet politique d’aménagement du territoire et d’urbanisme pour les 16 prochaines années (document actualisant le PLU).}}
* {{Ouvrage|id=PCAET |auteur=Communauté d’agglomération Gap-Tallard-Durance |titre=[[Plan climat-air-énergie territorial]] (PCAET) de la communauté d’agglomération Gap-Tallard-Durance |éditeur=  |année=2021 |isbn= |lire en ligne =https://www.gap-tallard-durance.fr/fileadmin/user_upload/Interieur/PCAET/2021.03.18.4_-_PJ.pdf}}{{Commentaire biblio| Déclinaison locale des objectifs nationaux et internationaux en matière de qualité de l'air, d'énergie et de climat. Définitio des objectifs stratégiques et opérationnels pour atténuer le changement climatique, le combattre efficacement et s'y adapter, dont en développant les énergies renouvelables, en maîtrisant la consommation d'énergie, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et la dépendance énergétique, tout en favorisant l'adaptation aux changements climatiques sur les court, moyen et long termes.}}
* {{Ouvrage|id=SCOT1 |auteur= x |titre=[[Schéma de cohérence territoriale]] (SCOT) de l'aire gapençaise - livret 1 : Introduction, diagnostic du territoire |éditeur=  |année=2013 |isbn= |lire en ligne =https://se9da3902968e07ac.jimcontent.com/download/version/1593090295/module/15853459024/name/SG_RP1_approb_d%C3%A9c2013_vot%C3%A9.pdf}}{{Commentaire biblio| Document fixant les objectifs des politiques d'urbanisme, du logement, des transports et des déplacements, d'implantation commerciale, d'équipements structurants, de développement économique, touristique et culturel, de développement des communications électroniques, de protection et de mise en valeur des espaces naturels, agricoles et forestiers et des paysages, de préservation des ressources naturelles, de lutte contre l'étalement urbain, de préservation et de remise en bon état des continuités écologique.}}
** [https://se9da3902968e07ac.jimcontent.com/download/version/1593090961/module/15853478724/name/SG_RP2_approb_d%C3%A9c2013_vot%C3%A9.pdf SCOT - livret 2 : Etat initial de l'environnement]
** [https://se9da3902968e07ac.jimcontent.com/download/version/1593090848/module/15853496324/name/SG_RP3_approb_dec2013_vot%C3%A9.pdf SCOT livret 3 - Défis et enjeux. Justification des choix retenus pour le PADD et le DOO]
** [https://se9da3902968e07ac.jimcontent.com/download/version/1615197605/module/15853496724/name/SG_RP4_approb_d%C3%A9c2013_vot%C3%A9.pdf SCOT - livret 4 : Évaluation environnementale]
* {{Ouvrage|id=Paysages-Gap |auteur=Département des Hautes Alpes |titre=L'atlas des paysages des Hautes Alpes - Le Bassin de Gap |éditeur=  |année=2014 |isbn= |lire en ligne =http://www.paysages-hautesalpes.fr/modules/catalogueatelier/documents/9/atlas05-up-6-bassin-de-gap-vfa.pdf}}{{Commentaire biblio|Description des paysages du bassin de Gap avec une mise en exergue des dynamiques à l’œuvre afin de repérer les enjeux qui y sont associés.}}
* {{Ouvrage|id=Agenda21 |auteur= x |titre=Agenda 21 Diagnostic du territoire de Gap (synthèse de l’état des lieux) |éditeur=  |année=2008 |isbn= |lire en ligne =https://www.ville-gap.fr/sites/default/files/documents/2016-06/Diagnostic_territoire.pdf}}{{Commentaire biblio|Diagnostic effectué pour parvenir à un développement durable.}}

;Statistiques économiques et démographiques
*{{Ouvrage|id=INSEE |auteur=[[Institut national de la statistique et des études économiques|INSEE]] |titre=Dossier complet sur la ville de Gap  |éditeur=  |mois= juin|année= 2022 |isbn= |lire en ligne =https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-05061#chiffre-cle-5}}{{Commentaire biblio|Evolution de la population, formation, emplois, entreprises (source : chiffres 2019).}}

=== Articles connexes ===
* [[Gapençais]]
* [[Canal de Gap]]
* [[Gare de Gap]]
* [[Liste des évêques de Gap]]

=== Liens externes ===
* {{Site officiel}}
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=Note}}

=== Références ===
* Références au site de l'Insee :
{{Références|groupe=I}}

* Autres références :
{{Références nombreuses|taille=25|références=
<ref name="INSEE">[http://www.insee.fr/fr/themes/dossier_complet.asp?codgeo=COM-05061 Dossier local relatif à la commune], sur le site de l'Insee.</ref>
<ref name="geoportail">[http://tab.geoportail.fr/?c=6.0705,44.5669&z=13&l0=ORTHOIMAGERY.ORTHOPHOTOS:WMTS(1)&l1=HYDROGRAPHY.HYDROGRAPHY:WMTS(1)&l2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARD:WMTS(0.5)&l3=ADMINISTRATIVEUNITS.BOUNDARIES:WMTS(1)&permalink=yes Carte de Gap] sur ''[[Géoportail (France)|Géoportail]]''.</ref>
}}

{{Palette|Communes des Hautes-Alpes|Communes de l'arrondissement de Gap|Communauté d'agglomération Gap-Tallard-Durance|Ville alpine de l'année|Préfectures des départements de France|Provence-Alpes-Côte d'Azur|Villes et villages fleuris des Hautes-Alpes}}
{{Portail|communes de France|Dauphiné|Hautes-Alpes}}

[[Catégorie:Gap|*]]
[[Catégorie:Ancien chef-lieu de district]]
[[Catégorie:Villes et villages fleuris]]
[[Catégorie:Route Napoléon]]