Modification de Lawrence Oates

{{Voir homonymes|Oates}}

{{Infobox Biographie2
| nom                 = Lawrence Oates
| image               = Lawrence Oates c1911.jpg
| légende             = 
| date de naissance   = {{Date de naissance|17 mars 1880}}
| lieu de naissance   = [[Putney]], [[Royaume-Uni]]
| date de décès       = {{Date de décès|17|mars|1912|17|mars|1880|âge=oui}}
| lieu de décès       = [[Barrière de Ross]], [[Antarctique]]
| profession          = Officier de cavalerie<br />Explorateur polaire
| conjoint            = 
| famille             = 
| notes               = 
}}

'''Lawrence Edward Grace Oates''', né le {{Date de naissance|17 mars 1880}} à [[Putney]] et mort le {{Date de décès|17 mars 1912}} sur la [[barrière de Ross]], est un explorateur anglais de l'[[Antarctique]]. [[Capitaine (grade militaire)|Capitaine]] de [[Dragon (militaire)|dragons]] et vétéran de la [[seconde guerre des Boers]], il participe à l'[[expédition Terra Nova]] de [[Robert Falcon Scott]], atteignant le [[pôle Sud]] peu après l'[[expédition Amundsen]].

Au retour du pôle, souffrant de [[gelure]]s et se sachant condamné par la [[gangrène]], il préfère se sacrifier pour le bien de ses coéquipiers, devenant, malgré lui, une référence d'[[honneur]] et de [[courage]]. Son célèbre sacrifice, le jour de son {{32e|anniversaire}}, est cependant inutile, car Scott et son équipe seront retrouvés morts ensuite par une équipe de recherche, faisant de cette expédition la [[tragédie]] la plus importante de l'[[âge héroïque de l'exploration en Antarctique]] (1895-1922), éclipsant même la conquête du pôle Sud par [[Roald Amundsen]].

== Biographie ==
Lawrence Oates est né en 1880 à [[Putney]], un quartier de la banlieue sud de [[Londres]], en Angleterre. Fils de William et Caroline Oates (née Buckton)<ref name="Encylopedia"/>, il est le descendant de propriétaires terriens du [[Yorkshire]] et de l'[[Essex]]<ref name="SLE512">{{harvsp|texte=Robert Falcon Scott, ''Journals: Captain Scott's Last Expedition''|id=SLE|p=512}}</ref>. Certains de ses ancêtres ont participé à la [[bataille d'Hastings]]<ref name="SLE512" />, sa lignée remontant sur près de dix siècles<ref name="Encylopedia"/>. Son oncle [[Frank Oates]] est un [[naturaliste]] et [[explorateur]] de l'[[Afrique]].

Il est surnommé {{Citation|Titus}} par ses proches, d'après le religieux britannique [[Titus Oates]], et {{Citation|Laurie}} par sa famille<ref name="Encylopedia">{{harvsp|texte=Beau Riffenburgh, ''Encyclopedia of the Antarctic''|id=Riffenburgh2|p=683}}</ref> ; sa mère est considérée comme autoritaire lors de sa jeunesse<ref name="msco" />.

Membre de la bourgeoisie du [[Royaume-Uni]] à l'[[Victoria du Royaume-Uni|époque victorienne]]<ref name="msco" />, il étudie à la South Lynn School d'[[Eastbourne]], l'école préparatoire de [[Remenham Place]] et deux années, entre 1894 et 1896, à l'[[Collège d'Eton|Eton College]]<ref name="Encylopedia" />. Il ne passe pas de diplôme, ayant des difficultés essentiellement liées à sa [[dyslexie]]<ref name="Encylopedia" />.

Il est décrit comme un grand admirateur de [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]]<ref name="imbertlorius 91">{{harvsp|texte=Bertrand Imbert et Claude Lorius, ''Le grand défi des pôles''|id=BICL|p=91}}</ref>, malgré la rivalité franco-britannique qui suit les [[guerres napoléoniennes]].

=== Carrière militaire ===
En 1898, Oates rejoint la [[British Army]] dans le {{3rd}} West Yorkshire (Militia) Regiment<ref name="Encylopedia" /> et, à partir du {{Date|6|avril|1900}}, comme officier dans un régiment d'élite<ref name="msco" /> de [[Dragon (militaire)|dragons]], le [[6th (Inniskilling) Dragoons]].

Il participe à la [[seconde guerre des Boers]] en [[Afrique du Sud]], où il gagne le sobriquet de {{Citation étrangère|lang=en|No Surrender}} ({{Citation|Pas de reddition}}) en refusant de se rendre alors qu'il est blessé dans une embuscade<ref name="SLE512" /> en mars 1901<ref name="southpoletn" />. Cet acte de bravoure lui vaut la distinction militaire suprême de l'armée britannique, une [[Croix de Victoria]]<ref name="bbcscandal" />, mais également une blessure sérieuse par balle qui le fera légèrement boiter de la jambe gauche<ref name="southpoletn">{{Lien web|langue=en |url= http://www.south-pole.com/p0000090.htm |titre=The Terra Nova Expedition 1910-13 |auteur=South-pole.com |consulté le= 26 août 2008.}}</ref> pour le reste de sa vie. L'une de ses jambes est en effet devenu plus courte que l'autre<ref name="Encylopedia" />.

Blessé, il est obligé de se reposer en [[Grande-Bretagne]] mais repart pour le front avant la fin de la guerre<ref name="royalnavalmuseum">{{Lien web|langue=en |url=http://www.royalnavalmuseum.org/info_sheets_lawrence_oates.htm |titre=Biography: Captain Lawrence Oates |auteur=Royalnavalmuseum.org |consulté le= 26 août 2008.}}</ref>.

Il est promu lieutenant en 1902 et sert en [[Irlande (île)|Irlande]], en [[Égypte]] et en [[Inde]]<ref name="royalnavalmuseum" /> et devient par la suite capitaine en novembre 1906<ref name="Encylopedia" />. Depuis la fin de la guerre, peu enchanté par la vie militaire, il voit en 1909 en l'expédition de Scott l'occasion de changer d'air<ref name="msco" />, et comme le militaire [[Henry Robertson Bowers]] de la [[Marine indienne|Royal Indian Marine]], quitte l'[[Inde]]<ref name="southpoletn" />.

=== Expédition Terra Nova ===
[[Image:Lawrence Oates photo.jpg|right|thumb|Oates et les poneys de l'[[expédition Terra Nova]].]]
{{Article détaillé|Expédition Terra Nova}}

En 1910, Lawrence Oates demande à participer à l'expédition de [[Robert Falcon Scott]] pour le [[pôle Sud]]. Il est accepté sur la base de son expérience des chevaux et de sa capacité à apporter une contribution financière à l'expédition. Il donne en effet {{unité|1000|[[Livre sterling|£]]}} de l'époque<ref name="SLE512" />, soit environ {{unité|63000|[[Euros|€]]}} de 2008<ref group="Note">En partant du postulat que {{unité|1000|£}} de l'époque fasse environ {{unité|50000|£}} de 2008.</ref>.

Même avec son apport financier, le choix de Scott de sélectionner Oates n'est pas évident car avec sa blessure et son habitude à monter à cheval, rien ne le prédisposait à faire {{Unité|1800|miles}} à pied [[Manhauling|en tirant son traîneau]] en [[Antarctique]] par une température glaciale<ref name="msco" />.

Il prépare les 19 poneys<ref name="royalnavalmuseum" /> de son mieux, bien qu'il se soit rendu rapidement compte, avant le départ et alors encore en [[Nouvelle-Zélande]], qu'ils avaient été mal sélectionnés par [[Cecil Meares]]<ref name="imbertlorius 85">{{harvsp|texte=Bertrand Imbert et Claude Lorius, ''Le grand défi des pôles''|id=BICL|p=85}}</ref>. En les voyant pour la première fois, il note qu'ils sont le « plus gros tas de détritus jamais vu » (« ''greatest lot of crocks I have ever seen'' »<ref name="Encylopedia" />) et dira plus tard : « l'ignorance de Scott, au sujet de diriger les animaux, est colossale » (« ''Scott's ignorance about marching with animals is colossal'' »). Pendant le premier [[hivernage]], son occupation principale lui vaut le nouveau sobriquet de « fermier »<ref name="imbertlorius 85" />.

[[Image:Scottgroup.jpg|thumb|L'équipe de l'[[expédition Terra Nova]] au [[pôle Sud]], le {{date|18 janvier 1912}}.<br />Debout : [[Edward Adrian Wilson]], [[Robert Falcon Scott]], Lawrence Oates<br />Assis : [[Henry Robertson Bowers]], [[Edgar Evans]].]]

Son mécontentement sur la gestion de Scott va crescendo jusqu'à ce qu'il démissionne de l'expédition, la veille du départ pour le [[pôle Sud]]<ref name="msco" />. Cependant, même s'il s'était originellement basé sur quatre hommes, Robert Falcon Scott le choisira comme l'un des cinq membres de l'équipe finale en route pour le pôle par le [[glacier Beardmore]], au côté d'[[Edward Adrian Wilson]], [[Henry Robertson Bowers]], [[Edgar Evans]] et bien sûr Scott lui-même. Son choix, basé sur les capacités physiques de Oates, sera judicieux car il représenterait l'armée au pôle<ref name="Encylopedia" />. Néanmoins, Oates était à l'époque, déjà très fatigué<ref name="Encylopedia" />.

Oates fut le seul de l'équipe du pôle Sud à remettre en cause les décisions de Scott<ref name="msco">{{Lien web|langue=en |url=http://website.lineone.net/~polar.publishing/captainoates.htm |titre=Captain Oates |auteur=Michael Smith |consulté le= 26 août 2008.}}</ref>, attitude qu'il avait déjà eue plus tôt. Ainsi, dans son journal intime il écrit « Personnellement, je méprise Scott profondément et je laisserais tout tomber s'il ne s'agissait pas d'une expédition britannique… Il ''[Scott]'' n'est pas correct, c'est lui avant tout, aucune place pour les autres… » (« ''Myself, I dislike Scott intensely and would chuck the whole thing if it were not that we are a British expedition… He ''[Scott]'' is not straight, it is himself first, the rest nowhere…'' »<ref name="msco" />). Cependant, on peut penser que ces mots durs résultent des conditions difficiles de l'expédition. Scott le décrit comme « le joyeux vieux bougon » et écrit : « le soldat prend tout d'un point de vue sinistre, mais j'en viens à considérer ceci comme un trait de sa personnalité ».

Fait insolite, il apporte un portrait de Napoléon qu'il affiche dans la base<ref name="imbertlorius 91" />.

==== L'arrivée au pôle Sud ====
[[Image:Robert F. Scott at Polheim.JPG|thumb|right|Scott et ses hommes à la base de [[Roald Amundsen]], [[Polheim]], au [[pôle Sud]]. De gauche à droite : Scott, Bowers, Wilson et PO Evans. La photo est prise par Lawrence Oates.]]

Le {{date|18 janvier 1912}}, au pôle Sud, il découvre [[Polheim]], le campement installé par [[Roald Amundsen]] dont l'[[expédition Amundsen|expédition]] est arrivé au pôle avant celle de Scott. La déception est incommensurable.

==== Retour et mort ====
Sur le chemin du retour du pôle en janvier, février et mars 1912, l'équipe fait face à des conditions météorologiques très difficiles. Après la perte d'un homme, [[Edgar Evans]], Oates est atteint par la [[gangrène]]<ref name="imbertlorius 95">{{harvsp|texte=Bertrand Imbert et Claude Lorius, ''Le grand défi des pôles''|id=BICL|p=95}}</ref> et par des [[gelure]]s importantes, notamment aux pieds<ref name="royalnavalmuseum" />, jusqu'à être bien plus affaibli que les autres. Il ne se plaint jamais et cache les dégâts du froid sur ses pieds seulement trois jours avant sa fin<ref name="cherry473">{{harvsp|texte=Apsley Cherry-Garrard, ''The Worst Journey in the World''|id=Cherry|p=473}}</ref>. Ses progrès lents, conjugués à la réticence de ses trois autres compagnons de le laisser, causent un retard sur les prévisions. Il propose même qu'on l'abandonne sur place avec son sac de couchage<ref name="cherry473"/> le 16 ou {{Date|17|mars|1912}}<ref name="Encylopedia" /> puis espère s'endormir pour ne pas se réveiller le lendemain<ref name="cherry473"/>.

Finalement Oates, reconnaissant la nécessité de se sacrifier afin de donner aux autres une chance de survie, quitte délibérément la tente la nuit précédant son {{32e|anniversaire}} en disant « Je vais juste dehors et cela pourra prendre un certain temps » (« {{Lang|en|texte=I am just going outside and may be some time}} »<ref name="iconsorg">{{Lien web|langue=en |url=http://www.icons.org.uk/theicons/collection/stiff-upper-lip/features/scott-of-the-antarctic-in-progress |titre=Scott and the Antarctic |auteur=www.icons.org.uk |consulté le= 26 août 2008.}}</ref>) et se laisse mourir dans un [[blizzard (météorologie)|blizzard]] atteignant les {{unité|-40|°C}}<ref name="msco" />. Les autres membres tentent d'aller le chercher, sans succès<ref name="cherry473" />. Scott notera dans son journal « Nous savions que le pauvre Oates sortait pour mourir, mais, bien que nous eussions essayé de l'en dissuader, nous savions qu'il s'agissait de l'acte d'un homme courageux et d'un gentleman anglais » (« ''{{Lang|en|texte=We knew that poor Oates was walking to his death, but though we tried to dissuade him, we knew it was the act of a brave man and an English gentleman}}'' »<ref name="southpoletn" />). Ses pieds étaient dans un tel état que mettre ses chaussures était une véritable torture, il était donc parti en simples chaussettes<ref name="coolantarcticatn">{{Lien web|langue=en |url= http://www.coolantarctica.com/Antarctica%20fact%20file/History/Robert%20Falcon%20Scott3.htm |titre=Robert Falcon Scott (1868-1912) - The Journey to the Pole |auteur=Cool Antarctica, www.coolantarctica.com |consulté le= 30 août 2008}}.</ref>.

Cette démarche peut être comparée au suicide des vieillards dans la culture traditionnelle inuit : lorsqu'ils devenaient une charge pour le groupe, les Inuits s'isolaient et se laissaient mourir de froid. Cela peut également être rapproché de la tradition [[Royaume-Uni|britannique]] de l'autosacrifice et du courage face à l'adversité<ref name="msco" />{{,}}<ref group="Note">Voir l'expression britannique ''[[Stiff upper lip (expression)|« {{Lang|en|texte=stiff upper lip}} »]]''.</ref>.

Cependant, le sacrifice d'Oates ne permet pas à l'équipe de survivre très longtemps, Scott et ses hommes meurent environ douze jours plus tard (le {{date|29 mars 1912}}<ref name="royalnavalmuseum" />), alors piégés dans un autre blizzard, les empêchant de se ravitailler au prochain dépôt de nourriture, le ''{{Lang|en|texte=One Ton Depot}}'', pourtant à seulement {{Unité|13|miles}}.

==== La recherche des disparus ====
Le corps de Oates n'a jamais été retrouvé, à la différence des corps des trois autres qui sont retrouvés le {{date|12 novembre 1912}}<ref name="royalnavalmuseum" /> par une équipe de recherche dirigé par [[Edward Atkinson]].

Alors que la fin de l'expédition est déjà proche, Scott écrit la première lettre de sa série de lettres d'adieu le jour de la mort de Oates<ref name="msco" />. Parmi ces lettres, une était destinée à la mère de Oates<ref name="southpoletn" />.

Un [[cairn]] avec une [[Croix (christianisme)|croix]] est établi le 15 novembre plus au sud du camp de Scott, à l'endroit où a été retrouvé le sac de couchage de Oates<ref group="Note">Le sac de couchage de Oates est exposé au musée du [[Scott Polar Research Institute]] de [[Cambridge]], avec d'autres éléments de l'expédition.</ref> et lieu présumé de sa mort. L'inscription attachée au [[cairn]] dit « Par ici mourut un très valeureux gentleman, le capitaine L. E. G. Oates, des Inniskilling Dragoons. En {{date-|mars 1912}}, de retour du pôle, il sortit de son plein gré dans le blizzard pour mourir afin d'essayer de sauver ses camarades, en proie aux périls »<ref name="cherry474">{{harvsp|texte=Apsley Cherry-Garrard, ''The Worst Journey in the World''|id=Cherry|p=474}}</ref>. Elle est signée par [[Edward Atkinson]] et [[Apsley Cherry-Garrard]]<ref name="cherry474" />.

Désormais sûre, la nouvelle de la mort des membres de l'expédition est officialisée<ref name="southpoletn" />.

=== Une fille cachée ===
Michael Smith<ref name="Michael Smith">{{abrd|Cf|Confer}} biographie rédigée par Michael Smith : ''I am Just Going Outside: Captain Oates – Antarctic Tragedy''</ref> a affirmé que Lawrence Oates a eu, à quasiment vingt ans, une brève liaison, avec une [[Écosse|Écossaise]] originaire de [[Johnstone (Écosse)|Johnstone]] : Henrietta « Etta » Learmont McKendrick<ref name="Michael Smith" /> ; celle-ci n'ayant, à l'époque, pas encore douze ans, lui donnera un enfant<ref name="bbcscandal">{{en}} {{Lien web |url=http://news.bbc.co.uk/1/hi/scotland/2326097.stm |titre=Antarctic legend's secret scandal |auteur=BBC, news.bbc.co.uk |année=14 octobre 2002 |consulté le= 26 août 2008.}}</ref> ; son nom serait Kathleen Gray et elle serait née le {{date-|24 mars 1900}}<ref name="bbcscandal" />.

La famille de la jeune mère étouffa l'affaire, afin d'éviter le scandale. Etta fut mise à l'écart, en [[Irlande (île)|Irlande]], afin d'accoucher dans l'intimité<ref name="bbcscandal" />. Par la suite, sa fille fut adoptée, par l'intermédiaire d'un orphelinat de [[Londres]]. Etta adopta le prénom nom inhabituel "Toby" et épousa plus tard, en 1918, le chirurgien {{Dr}} Anthony Cooper mais n'eut pas d'autres enfants. Elle fréquenta à plusieurs reprises l'orphelinat où se trouvait sa fille sans jamais révéler son lien de parenté avec elle. Elle décède en 1956 à l'âge de 69 ans.

Ce n'est que dans le courant des [[années 1920]] que Kathleen apprendra la nature de ses liens généalogiques, alliés aux détails des événements de ses origines<ref name="bbcscandal" />. Elle tente de rencontrer la famille de Oates mais se retrouve rejetée immédiatement et n'est pas reconnue par la famille comme étant sa fille. Oates, quant à lui, n'aurait jamais été mis au courant de cette paternité<ref name="msco" />. Sa famille a toujours refusé de parler de cette histoire, déclarant seulement "Les affaires de famille devraient rester privées." ("Family matters should remain private.")

Kathleen se mariera et aura deux enfants. Si elle ne ressemble pas à Lawrence Oates, son fils en revanche aurait présenté une ressemblance étonnante avec son présumé grand-père.

== Hommage ==
Comme de nombreux explorateurs, des noms de lieux ont été baptisés en mémoire de Oates. C'est le cas de la [[Terre de Oates]], la partie de la côte [[Antarctique]] découverte en {{date-|février 1911}} par l'[[expédition Terra Nova]]<ref name="royalnavalmuseum" />.

[[Fichier:DollmanAVeryGallantGentleman.png|thumb|''A Very Gallant Gentleman'' de [[John Charles Dollman]].]]

Le destin tragique de Oates est également repris dans les Arts. Le peintre britannique [[John Charles Dollman]] créa la toile ''A Very Gallant Gentleman''<ref group="Note">Le titre est repris de l'inscription signée par Edward Atkinson et Apsley Cherry-Garrard et attachée au cairn de l'endroit de sa mort.</ref> en hommage à son courage<ref name="imbertlorius 95" />.

Dans le film ''[[Le Dirigeable (film, 1931)|Le Dirigeable]]'' (1931) de [[Frank Capra]], un membre d'une expédition fictive américaine des [[années 1930]] est en route vers le [[pôle Sud]]. Interprété par [[Roscoe Karns]], l'un des personnages souffre des mêmes blessures que celles de Oates et choisit de se sacrifier d'une manière inspirée clairement par les circonstances de la mort de Oates.

Le sacrifice de Frank Wolff dans l'album de bande-dessinée de Tintin ''[[On a marché sur la Lune]]'', par [[Hergé]], obéit exactement au même schéma que celui de Oates. Il n'est pas illogique de penser que Hergé s'est inspiré du destin tragique de Oates pour mettre en scène le poignant rachat de Wolff.

Des références à Oates sont également faites en musique, comme dans la chanson du groupe de [[heavy metal]] espagnol [[WarCry]] intitulée ''Capitan Lawrence'', celle-ci raconte la décision qu'il avait à faire, laissant son équipe afin de ne plus être un fardeau pour eux. La chanson ''Heroes de la Antartida'' du groupe espagnol [[Mecano]] relate aussi le destin de Lawrence Oates et de ses compagnons et le groupe [[We Lost the Sea]] a également été inspiré par le sacrifice d'Oates pour composer le morceau ''A Gallant Gentlemen''. Le sacrifice de Oates est également le thème du poème ''Antarctica'' (1985) du poète Nord-irlandais [[Derek Mahon]]. Il reprend la citation « I am just going outside and may be some time » quatre fois dans le poème.

Plusieurs écrivains prennent comme thème, modèle ou font des références à Oates :
* [[Brenda Clough]] avec la nouvelle de science-fiction ''May Be Some Time'' (2001) : « Titus » Oates est rétabli en 2045 où il est guéri par les avancées de la médecine,
* [[T. R. Pearson]] avec ''Polar'' (2002) : le personnage de Clayton passe les derniers mois de sa vie à étudier les derniers jours de « Titus » Oates, afin d'atteindre ainsi la mort dans la dignité et l'abnégation qu'il n'a jamais atteint dans sa vie,
* [[Geraldine McCaughrean]] dans le livre ''The White Darkness'' (2005) où une adolescente est obsédée par le capitaine Titus Oates.
*[[Anaïs Pélier]], qui place en exergue de son premier roman, [[Caravane]], la célèbre dernière parole de L. Oates.

== Bibliographie ==
[[Fichier:OatesSignMeanwood.jpg|thumb|Monument à Oates à [[Meanwood]].]]
[[Fichier:Lawrence Oates blue plaque Meanwood.jpg|thumb|[[Blue plaque]] consacrée à Oates.]]
* {{Ouvrage
 | langue        = en
 | auteur1       = [[Robert Falcon Scott]] (Sous la direction de Max Jones)
 | titre         = Journals
 | sous-titre    = Captain Scott's Last Expedition
 | éditeur       = [[Oxford University Press]]
 | collection    = Oxford World's Classics
 | année         = 2006
 | pages totales = 592
 | isbn          = 978-0-19-929752-8
 | lire en ligne = https://books.google.com/books?id=NmL8saM7b50C&printsec=frontcover
 | id            = SLE
}}
* {{Ouvrage
 | langue        = en
 | auteur1       = [[Apsley Cherry-Garrard]]
 | titre         = [[Le Pire Voyage au monde]]
 | éditeur       = Penguins Classics
 | collection    = Literature / Travel
 | année         = 1965
 | réimpression  = 1970
 | pages totales = 656
 | isbn          = 978-0-14-009501-2
 | id            = Cherry
}}
* {{en}} Sue Limb & Patrick Cordingley, ''Captain Oates: Soldier and Explorer''. {{ISBN|0-71342693-4}}<ref group="Note">Ce livre a été réalisé en partie avec des documents de la famille Oates, et donc leur accord.</ref>
* {{en}} Michael Smith, ''I am Just Going Outside: Captain Oates - Antarctic Tragedy''. {{ISBN|1-903464-12-9}}<ref group="Note">Ce livre laisse une grande place à l'interprétation des faits par l'auteur.</ref>
* {{fr}} {{Ouvrage
 | langue                 = fr
 | auteur1                = Bertrand Imbert
 | auteur2                = Claude Lorius
 | titre                  = Le grand défi des pôles
 | lieu                   = Paris
 | éditeur                = [[Éditions Gallimard|Gallimard]]
 | collection             = [[Découvertes Gallimard]]
 | série                  = Histoire
 | numéro dans collection = [[Liste des volumes de « Découvertes Gallimard » (1re partie)|15]]
 | année                  = 1987
 | réimpression           = 2006
 | pages totales          = 224
 | isbn                   = 978-2-07-076332-0
 | id                     = BICL
}}
* {{Ouvrage
 | langue        = en
 | auteur1       = [[Beau Riffenburgh]]
 | titre         = Encyclopedia of the Antarctic
 | lieu          = New York
 | éditeur       = [[Routledge]]
 | année         = 2006
 | pages totales = 1408
 | isbn          = 978-0-415-97024-2
 | lire en ligne = https://books.google.com/books?id=fRJtB2MNdJMC&printsec=frontcover
 | id            = Riffenburgh2
}}
* {{en}} [[Louis Bernacchi]], ''A Very Gallant Gentleman'', Louis: Thornton Butterworth, 1933.
* {{en}} [[Ranulph Fiennes]], ''Captain Scott''. London: Hodder & Stoughton, 2003.
* {{en}} [[Roland Huntford]], ''Scott & Amundsen''. London: Hodder & Stoughton, 1979.
* {{en}} [[Herbert Ponting]], ''The Great White South''. London: Duckworth, 1921.
* {{en}} [[Susan Solomon]], ''The Coldest March''. New Haven, Conn. and London: Yale University Press, 2001.

== Liens externes ==
{{Autres projets
|wikiquote=Lawrence Oates
}}
{{Liens}}
* {{en}} [http://www.gilbertwhiteshouse.org.uk/ Gilbert White's House and the Oates Museum], musée sur Lawrence Oates et son oncle [[Frank Oates]].

== Notes et références ==
{{Traduction/Référence|en|Lawrence Oates|233820993}}
=== Notes ===
<references group="Note"/>

=== Références ===
{{Références|colonnes=2}}

{{Palette Expédition Terra Nova}}
{{Portail|Antarctique|maritime|Royaume-Uni|histoire militaire|exploration}}

{{DEFAULTSORT:Oates, Lawrence}}
[[Catégorie:Explorateur britannique]]
[[Catégorie:Militaire britannique du XIXe siècle]]
[[Catégorie:Militaire britannique du XXe siècle]]
[[Catégorie:Élève du collège d'Eton]]
[[Catégorie:Membre de l'expédition Terra Nova]]
[[Catégorie:Naissance à Wandsworth (borough londonien)]]
[[Catégorie:Naissance en mars 1880]]
[[Catégorie:Décès en mars 1912]]
[[Catégorie:Suicide par hypothermie]]
[[Catégorie:Personnel de l'Armée britannique pendant la seconde guerre des Boers]]
[[Catégorie:Décès en Antarctique]]
[[Catégorie:Décès à 32 ans]]
[[Catégorie:Récipiendaire de la croix de Victoria]]