Victor Maurel
Victor Maurel, né à Marseille le et mort à New York le , est un chanteur d’opéra français.
Biographie
Après des études lyriques au onservatoire de sa ville natale et un début assez remarqué au Grand Théâtre actuel Opéra municipal de Marseille dans Guillaume Tell[1], il vient à Paris et y remporte, au concours de 1867, les deux premiers grands prix d'opéra et d'opéra-comique. Il est engagé aussitôt à l'Académie nationale de musique, où il double Jean-Baptiste Faure et Caron. Mais à cette époque, déjà, la carrière italienne le tente et, en 1869, il est engagé à la Scala de Milan.
Il fait ses débuts à la Scala en créant Il Guarany d'Antônio Carlos Gomes. Son éclectisme lui permet d’aborder des rôles très différents. Mais Iago (dans Otello), Falstaff et Don Giovanni sont ses rôles fétiches. Il a créé les deux premiers le 5 février 1885 pour Iago et le 9 février 1893 pour le rôle titre de Falstaff.
Son humeur vagabonde l'entraîne à New York, à Londres, au Caire, à Saint-Pétersbourg, à Moscou. Sa réputation est alors largement établie. Vaucorbeil l'engage en 1879 et il rentre de nouveau au Grand-Opéra, où il chante Hamlet, Don Juan, Aïda, Faust. Et le voilà reparti encore pour l'étranger.
Quand il revint à Paris, comme directeur du Théâtre italien, qui fit fureur en 1883 et qui fut inauguré par la première représentation de Simon Boccanegra de Verdi. Ses camarades étaient la Patti, Sembrich, Fidès-Devriès, MM. Nicolini, Gayarré et les deux Rezké. L'entreprise ne fut pas cependant heureuse et Maurel dut recommencer ses tournées.
En 1906, il crée une école de chant à Paris, qu’il transfère à New York en 1909.
Meilleur baryton verdien de son temps, il avait une technique irréprochable et un jeu expressif et intelligent. Il est l'un des premiers à se donner la peine d’analyser en profondeur ses personnages. On connaît de lui quelques enregistrements sur disque.
Ses écrits
- À propos de la mise en scène du drame lyrique Otello (Rome, 1888)
- Le Chant rénové par la science (Paris, 1892)
- Un problème d’art (Paris, 1893)
- À propos de la mise en scène de Don Juan (Paris, 1896)
- L’Art du chant (Paris, 1897)
- Dix ans de carrière (Paris, 1897)
Bibliographie
- Académie de Marseille, Dictionnaire des marseillais, Edisud, Marseille, 2001, (ISBN 2-7449-0254-3), p. 224.
Références
- André Segond, L'Opéra de Marseille : 1787-1987, Marseille, Jeanne Laffitte, , 173 p. (ISBN 2-86276-140-0), p. 69