Aller au contenu

Jean Lejeune (historien)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 12 août 2015 à 21:39 et modifiée en dernier par Cymbella (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Jean Lejeune
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
LiègeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique

Jean Lejeune (18 juin 1914 à Herstal en Belgique - à Liège en Belgique) est un historien et un homme politique belge ainsi qu'un militant wallon.

Biographie

Jean Lejeune est le deuxième enfant du poète wallon Jean Lejeune, dit Jean Lamoureux et de son épouse Adrienne Vercheval. Sa sœur aînée est la philologue Rita Lejeune. Jean Lamoureux, frappé par la terrible épidémie de grippe espagnole qui ravage l'Europe, meurt à la fin de la Première Guerre mondiale, Jean Lejeune, qui a alors quatre ans, est élevé par sa mère, qui reprend son activité de couturière, et par sa sœur aînée Marguerite dite "Rita". Malgré une situation sociale des plus modestes, comme sa sœur, il entreprend et termine avec succès des études supérieures à la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université de Liège, où il acquiert le titre de Docteur en histoire en 1938. Mais, appelé à l'armée par les menaces puis par la déclaration de guerre en 1939, il est sous-lieutenant au 12e Régiment de Ligne, le régiment où Willy Bal, aspirant officier, commande un peloton de la 3e Division d'infanterie. Lors de l'invasion de la Belgique en mai 1940, il se distingue, notamment lors de la Bataille de la Lys, où il supporte le choc de l'attaque du 24 mai, entre Courtrai et Wielsbeke malgré bon nombre de défections dans les régiments flamands, face aux troupes fraîches de trois divisions allemandes.

La Lys est franchie par l'envahisseur et le Roi Léopold III ne tarde pas à capituler. Fait prisonnier, Jean Lejeune est emmené en Allemagne avec 60 000 autres soldats n'ayant pas réussi un test linguistique de langue néerlandaise dans le cadre de la Flamenpolitik : il y demeure cinq ans captif, notamment en Poméranie.

Pour vaincre l'inaction, il jette les bases ce l'ouvrage qui deviendra sa thèse d'agrégation de l'enseignement supérieur Liège et son pays. Naissance d'une patrie (XIIIe - XIVe siècles) 1945.

Rendu à la vie civile et retrouvant Liège, il constate l'échec de son mariage, contracté avant la guerre, mais devient Secrétaire Général de l'association "Le Grand Liège" puis assistant du Professeur Paul Harsin de 1947 à 1955, ensuite chargé de cours et enfin professeur à partir de 1959, titulaire de la chaire d'Histoire de Belgique et d'histoire de la Principauté de Liège.

La publication de sa thèse lui vaut une notoriété et une réputation scientifique mais c'est la publication par le Grand Liège de son livre sur "La Principauté de Liège", ouvrage de vulgarisation mais de haute tenue qu'il dédie à sa sœur Rita, qui lui vaut une large popularité.

Tout en continuant son œuvre scientifique émaillée de publications, Jean Lejeune se lance aussi dans une carrière politique communale qui va faire de lui un conseiller communal dans les rangs du parti libéral puis, presque aussitôt, un Echevin des Travaux Publics et des Musées, réalisant un programme de travaux et de promotion de la vie culturelle qui va changer le visage de Liège.

Jean Lejeune, échevin des travaux publics. Historien, est néanmoins partisan du « tout à l'automobile », influencé par les idées du groupe architectural l'Équerre.

Dans les années 1960, responsables politiques et techniciens s’accordent pour adapter le centre de Liège à la circulation automobile. Le plan Lejeune* est adopté en 1968. Il prévoit de transformer la place Saint-Lambert en carrefour de voies rapides, ainsi que de créer en sous-sol une importante gare des bus et deux mille places de parking.

Le plan d'aménagement suppose de nombreuses démolitions. C'est presque tout le quartier situé entre la place Saint-Lambert et la rue Haute-Sauvenière qui disparaît dans le courant des années 1970

Il participe à certains congrès nationaux wallons, use de toute sa science pour défendre la réunion ou le retour des Fourons à la Province de Liège. Il pense même qu'en réalité les Flamands cherchent à couper la Wallonie des pays voisins.

Il est également président de l'association Le Grand Liège. Lors de la formation du Gouvernement Eyskens-Merlot en 1968, ce membre libéral de Wallonie libre se lance dans un plaidoyer passionné face à cette association en principe apolitique en faveur du fédéralisme.

Bibliographie

(liste partielle)

  • Liège et son pays, naissance d'une patrie (1948)
  • Principauté de Liège (1948)
  • Les Van Eyck, peintre de Liège et de sa cathédrale (1956)

Jean Lejeune est aussi un écrivain de langue wallonne que Maurice Piron juge digne de figurer dans l'Anthologie de la littérature wallonne.

Source