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Hélène Cixous

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Hélène Cixous
Description de cette image, également commentée ci-après
Hélène Cixous, en septembre 2011.
Naissance (87 ans)
Oran, Algérie
Activité principale
Distinctions
Auteur
Genres

Hélène Cixous, née le à Oran en Algérie[1] est une écrivaine, dramaturge, et universitaire française. Elle est également connue pour ses engagements féministes. Elle tient un séminaire au Collège international de philosophie depuis 1983. Sa notoriété s'établit en France après la publication de l'essai[réf. nécessaire] L'Exil de James Joyce ou l'art du remplacement (Grasset, 1968) et du roman Dedans (Grasset, 1969) qui obtient le Prix Médicis.

Biographie

Née à Oran d'une mère allemande juive et d'un père juif né en Algérie, elle est reçue à l'agrégation d'anglais en 1959,obtient un doctorat ès lettres en 1968. Elle est à l'origine de la création de l'université de Vincennes, après Mai 68. Elle obtient un poste de professeur et fonde le Centre d'études féminines et d'études de genre[2], pionnier en Europe. En 1969, elle participe à la fondation de la revue Poétique, avec Tzvetan Todorov et Gérard Genette. Depuis 1983, elle tient un séminaire au Collège international de philosophie.

Œuvre

Elle a publié une œuvre très importante, composée d'une soixantaine de titres qui ont essentiellement paru aux éditions Grasset, Gallimard, Des femmes et Galilée. Elle est également auteure de théâtre et ses pièces ont été mises en scène par Simone Benmussa au théâtre d'Orsay, par Daniel Mesguich au Théâtre de la Ville, et par Ariane Mnouchkine au Théâtre du Soleil. En 1963, elle rencontre Jacques Derrida, avec lequel elle entretient une longue amitié et partage de nombreuses activités à la fois politiques et intellectuelles, comme les commencements de l'université Paris-VIII, le Centre national des lettres (aujourd'hui Centre national du livre) — 1981-1983 —, le Parlement international des écrivains, le Comité anti-apartheid, des colloques, ou encore des séminaires au Collège international de philosophie. Ils partagent certaines publications communes ou croisées, comme Voiles, avec des dessins d'Ernest Pignon-Ernest, (Galilée, 1998), Portrait de Jacques Derrida en jeune saint juif (Galilée, 2001), H.C. pour la vie, c’est à dire… (Galilée, 2002). Derrida, quant à lui, évoque, en parlant de Cixous, le plus grand écrivain vivant de langue française.
Outre Jacques Derrida et James Joyce, elle a écrit plusieurs essais sur les œuvres de Clarice Lispector, Maurice Blanchot, Franz Kafka, Heinrich von Kleist, Montaigne, Ingeborg Bachmann, Thomas Bernhard, et la poétesse russe Marina Tsvetaeva. Son essai Le Rire de la Méduse est un classique mondial[réf. nécessaire] et a été traduit dans des dizaines de langues. Cixous exerce une grande influence sur le féminisme international contemporain[réf. nécessaire].

Elle parraine la Société européenne des auteurs et traducteurs.

Publications

Fiction

  • Le Prénom de Dieu (Grasset, 1967)
  • Dedans (Grasset, 1969)
  • Le Troisième Corps (Grasset, 1970)
  • Les Commencements (Grasset, 1970)
  • Neutre (Grasset, 1972)
  • Tombe (Seuil, 1973, 2008)
  • Portrait du Soleil (Denoël, 1974)
  • Révolutions pour plus d'un Faust (Seuil, 1975)
  • Souffles (Des femmes, 1975)
  • Partie (Des femmes, 1976)
  • La (Gallimard, 1976)
  • Angst (Des Femmes, 1977)
  • Anankè (Des femmes, 1979)
  • Illa (Des femmes, 1980)
  • Limonade tout était si infini (Des femmes, 1982)
  • Le Livre de Prométhéa (Gallimard, 1983)
  • Déluge (Des femmes, 1992)
  • Beethoven à jamais ou l'Existence de Dieu (Des femmes, 1993)
  • La Fiancée juive de la tentation (Des femmes, 1995)
  • OR, les lettres de mon père (Des femmes, 1997)
  • Osnabrück (Des femmes, 1999)
  • Le Jour où je n'étais pas là (Galilée, 2000)
  • Les Rêveries de la femme sauvage (Galilée, 2000)
  • Manhattan (Galilée, 2002)
  • Tours promises (Galilée, 2004)
  • Rencontre terrestre (avec Frédéric-Yves Jeannet, Galilée, 2005)
  • L'amour même : dans la boîte aux lettres (Galilée, 2005)
  • Hyperrêve (Galilée, 2006)
  • Si près (Galilée, 2007)
  • Cigüe : vieilles femmes en fleurs (Galilée, 2008)
  • Philippines : prédelles (Galilée, 2009)
  • Ève s'évade : la ruine et la vie (Galilée, 2009)[3]
  • Double Oubli de l'Orang-Outang (Galilée, 2010)[4]
  • Homère est morte (Galilée, 2014)

Essais

  • L’Exil de James Joyce ou l'art du remplacement (Grasset, 1968)
  • Prénoms de Personne (le Seuil, 1974)
  • La Jeune Née (U.G.E., 1975)
  • Le Rire de la Méduse (L'Arc, 1975 - rééd. Galilée, 2010)
  • La Venue à l’écriture (U.G.E., 1977)
  • Entre l’écriture (Des femmes, 1986)
  • L'Heure de Clarisse Lispector (Des femmes, 1989)
  • Karine Saporta, en collaboration avec Daniel Dobbels et Bérénice Reynaud, (éditions Armand Colin, 1990) (ISBN 978-2200372064).
  • Hélène Cixous, photos de racines (avec Mireille Calle-Gruber, Des femmes, 1994)
  • Voiles (avec Jacques Derrida, Galilée, 1998)
  • Portrait de Jacques Derrida en jeune saint juif (Galilée, 2001)
  • Le Voisin de zéro : Sam Beckett (Galilée, 2007)
  • Entretien de la blessure, Sur Jean Genet, (Galilée, 2011)
  • Abstracts et brèves chroniques du temps. I. Chapitre Los (Galilée, 2013)
  • Ayaï ! Le Cri de la littérature (Galilée, 2013)

Théâtre

  • La Pupille (Cahiers Renaud-Barrault, 1971)
  • Portrait de Dora (Des femmes, 1975)(Mise en scène, scénographie, décor et costumes de Simone Benmussa. Création au Théâtre d'Orsay, Paris (saison 195/76). - Londres 1979.
  • La Prise de l'école de Madhubaï (Avant-Scène, 1984)
  • L’Histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk, roi du Cambodge (Théâtre du Soleil, 1985; nouvelle édition corrigée 1987)
  • L’Indiade, ou l’Inde de leurs rêves, et quelques écrits sur le théâtre (Théâtre du Soleil, 1987)
  • Les Euménides d’Eschyle (traduction, Théâtre du Soleil, 1992)
  • La Ville parjure ou le réveil des Erinyes (Théâtre du Soleil, 1994)
  • Et soudain, des nuits d'éveil (Théâtre du Soleil, 1997)
  • Tambours sur la digue, sous forme de pièce ancienne pour marionnettes jouée par des acteurs (Théâtre du Soleil, 1999)
  • Rouen, la Trentième Nuit de Mai '31 (Galilée, 2001)
  • Les Naufragés du fol espoir (Théâtre du soleil, 2010)

Prix et récompenses

Décorations

Docteur Honoris Causa

Universités de Kingston (Canada) ; Edmonton (Canada) ; York (Angleterre) ; Georgetown, Washington, Northwestern, Madison, Wisconsin (USA) ; St Andrews (Angleterre) ; University College, Londres (Angleterre) ; University College, Dublin (Irlande)

Professor Honoris Causa : Cardiff University (Pays de Galles) ; Sussex University (Angleterre)

Andrew White Professor at large : Cornell University, Ithaca, New York (USA)

Bibliographie

Notes

  1. Encyclopædia Universalis, « Hélène Cixous », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  2. Site officiel du Centre d'études féminines-Paris VIII
  3. Telerama.fr
  4. Notice
  5. Marie-Christine Imbault, « Hélène Cixous reçoit le Prix de la langue française », sur Livres Hebdo, (consulté le )
  6. Décret du 13 novembre 2009
  7. Hélène Cixous : croisées d'une œuvre, sur le site du Centre culturel international de Cerisy-La-Salle

Liens externes

Essais collectifs

  • (en) Hélène Cixous: Critical Impressions, ouvrage collectif dirigé par Lee A. Jacobus, Regina Barreca, Routledge, 1999.