Massif de Collo
Massif de Collo | ||
Localisation du massif de Collo en Algérie. | ||
Géographie | ||
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Altitude | 1 183 m, Djebel Goufi[1] | |
Massif | Atlas tellien | |
Administration | ||
Pays | Algérie | |
Wilayas | Skikda, Jijel | |
Géologie | ||
Âge | Cénozoïque[2] | |
Roches | Granite[2] | |
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Le massif de Collo, parfois appelé Kabylie de Collo, est un massif montagneux forestier d'Algérie situé dans le nord-est du pays et constituant une partie de l’Atlas tellien.
Géographie
Les géographes distinguent plusieurs « Kabylies » : Grande-Kabylie, Petite Kabylie et Kabylie de Collo ou numidique[3]. Cette dernière, située à l’ouest d'Annaba et au Nord du Constantinois, est la région la plus arrosée d’Algérie et du Maghreb, avec plus de 1 200 mm par an. La moyenne annuelle des pluies tombées sur le djebel Gouffi, à l’ouest de Collo atteint 1 800 mm[4]. Le climat est de type méditerranéen humide[2].
Le massif de Collo, segment de l'Atlas tellien, est fortement boisé, situé entre la vallée de Skikda à l'est et celle de Rhummel el-Kebir à l'ouest et s'avance fortement vers la mer Méditerranée : le cap Bougaroun, est le point le plus septentrional d'Algérie[1].
Il est constitué de petites montagnes d'altitude modeste culminant entre 900 et 980 m et dominé par des forêts de chêne-liège, ainsi que les replantations des pins maritimes[2] qui assurent 30 % de la production nationale du liège. Plusieurs oueds de la région y prennent leur source : Rhummel, Oued-el-Kebir et Safsaf[3], les forêts sont bordées de plaines fertiles[1].
Population
La population du massif de Collo était une société paysanne au sens plein du terme : une sédentarité complète, un fort attachement à la terre, une mise en valeur soignée. Sa structure sociale était forte, régie par des règles coutumières, la terre était privatisée de statut melk[5].
Le massif de Collo est, comme la Petite Kabylie et l'Edough, peuplé de Berbères arabisés de longue date mais menant une vie sédentaire. Les montagnards pratiquent un élevage de bovins. Les chèvres et les moutons apportaient des compléments (lait, chair et poil) à une agriculture pauvre[6]. Les densités démographiques sont nettement moins élevées que celles des Grande et Petite Kabylies[3].
Références
- Marc Côte, Guide d'Algérie : paysages et patrimoine, Média-Plus, , 319 p. (ISBN 9961-922-00-X), p. 171
- Marie-Françoise André, Du continent au bassin versant: Théories et pratiques en géographie physique, Presses Univ Blaise Pascal, 1er janvier 2007, 592 pages, p.562, lire en ligne.
- E.B. et M. Dahmani, « Kabylie : Géographie », in Encyclopédie berbère, 26 | Judaïsme – Kabylie, En ligne, mis en ligne le 1er juin 2011, consulté le 10 août 2015.
- G. Camps, « Babor », in Encyclopédie berbère, 9 | Baal – Ben Yasla, En ligne, mis en ligne le 1er décembre 2012, consulté le 10 août 2015.
- Hamid Ait Amara, « La question agraire aujourd’hui », Insaniyat / إنسانيات En ligne, 7 | 1999, mis en ligne le 31 mai 2013, consulté le 7 juillet 2015.
- E.B., « Edough », in Encyclopédie berbère, 17 | Douiret – Eropaei En ligne, mis en ligne le 1er juin 2011, consulté le 7 juillet 2015.