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Maurice Audin

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Maurice Audin
Naissance
Béja
(Tunisie)
Décès
Nationalité Française Drapeau de la France
Profession
Conjoint
Josette Audin

Maurice Audin, né le à Béja (Tunisie) et mort à Alger en 1957, est un mathématicien français, assistant à l’université d’Alger, membre du Parti communiste algérien et militant de l'indépendance algérienne[1].

Après son arrestation le 11 juin 1957 au cours de la bataille d'Alger, il meurt à une date inconnue[2].

Pour ses proches ainsi que pour nombre de journalistes et d'historiens, notamment Pierre Vidal-Naquet, il est mort pendant son interrogatoire par des parachutistes[3]. Cette thèse a longtemps été rejetée par l'armée française, qui affirmait qu'il s'était évadé, jusqu'à ce que le général Aussaresses affirme avoir donné l'ordre de le tuer[4].

Maurice Audin est le père de la mathématicienne Michèle Audin.

Biographie

Famille et enfance

Il est le fils de Louis Audin (1900-1977) et d'Alphonsine Fort (1902-1989), mariés en 1923 à Koléa (Algérie), tous deux issus de familles modestes, lui d'ouvriers lyonnais, elle de paysans de la Mitidja. Au moment de la naissance de Maurice, son père est chef de la brigade de gendarmerie de Beja, dans le protectorat français de Tunisie. Après la Tunisie, Louis Audin est affecté en France (Bayonne, Toulouse) puis à Alger.

Études et carrière universitaire

Fils d'un militaire, Maurice Audin devient enfant de troupe et, en 1943, entre en cinquième à l'École militaire préparatoire de Hammam Righa ; en 1946, il est admis à l'école d'Autun ; en 1948, renonçant à une carrière d'officier, il revient faire la classe de Mathématiques élémentaires à Alger (au lycée Gauthier).

Il fait des études de mathématiques à l'université d'Alger, obtenant sa licence en juin 1953, puis un DES en juillet. Dès février 1953, il a été recruté comme assistant du professeur René de Possel, poste dans lequel il est titularisé en 1954. Il travaille aussi sur une thèse sur « les équations linéaires dans un espace vectoriel en vue du doctorat d'État de mathématiques »[5].

En janvier 1953, il se marie avec Josette Sempé (née en 1931) ; ils vont avoir trois enfants : Michèle (1954), Louis (1955) et Pierre (avril 1957).

Engagement politique

Maurice Audin adhère au Parti communiste algérien en 1951, d'abord comme membre de la cellule Langevin de l'Union des étudiants communistes, puis, à partir de 1953, d'une cellule d'Alger. Il fréquente aussi l'association des étudiants musulmans, l'AEMAN (devenue en 1955 l'UGEMA)[6].

Face à la guerre d'Algérie

Maurice et Josette Audin font partie de la minorité des Français d'Algérie anticolonialistes, pour qui l'indépendance de l'Algérie est une évidence, ce qui est aussi la position du PCA. Celui-ci est interdit le 13 septembre 1955[6] et devient une organisation clandestine, en relation avec le FLN ; la famille Audin participe à certaines opérations liées à cette situation.

En septembre 1956, il organise, avec sa sœur (Charlye, née en 1925) et son beau-frère (Christian Buono), l'exfiltration clandestine à l'étranger de Larbi Bouhali, premier secrétaire du PCA[6].

En janvier 1957, est lancée l'opération dite « bataille d'Alger », pour laquelle la 10° Division Parachutiste (général Massu) détient les pouvoirs de police dans la zone d'Alger.

En mars 1957, Maurice Audin héberge un autre dirigeant communiste, Paul Caballero, à un moment où celui-ci doit être soigné par un médecin membre du Parti. C'est cet événement qui met les parachutistes sur la piste de Maurice Audin.

Arrestation et la disparition de Maurice Audin (juin 1957)

Le , il est arrêté à son domicile par le capitaine Devis, le lieutenant Philippe Erulin et plusieurs militaires du 1er régiment étranger de parachutistes, pour être transféré vers une destination où il est assigné à résidence. Une souricière est installée dans l'appartement de la famille Audin, et Henri Alleg, ancien directeur du journal Alger républicain et auteur de La Question, y est arrêté le lendemain. À l'exception des militaires, il est le dernier à l'avoir vu vivant[7]. La trace de Maurice Audin est dès lors perdue pour ses proches.

Cette disparition a des effets considérables : c'est le début de l'affaire Audin (infra).

Soutenance de thèse in absentia (décembre 1957)

Au moment de son arrestation, la thèse de Maurice Audin était pratiquement terminée et la soutenance était prévue pour le début de 1958. Au cours de ses recherches, il avait transmis six Notes, publiées par l'Académie des Sciences. René de Possel avait cité son travail au cours d'un congrès de mathématiciens tenu en Roumanie en 1956. À la fin de 1956, Maurice Audin était venu quelques jours à Paris pour prendre contact avec les mathématiciens Gaston Julia, Henri Cartan et Laurent Schwartz.

Le , à la demande de René de Possel, directeur de recherche, a lieu une soutenance in absentia, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne et devant un public nombreux[8]. Le jury est composé de Jean Favard, président, de Laurent Schwartz, rapporteur et de Jacques Dixmier, troisième membre du jury. C'est René de Possel qui expose au tableau les résultats d’Audin[9].

Maurice Audin est reçu docteur ès sciences, avec mention « très honorable »[5].

Officialisation du décès (1963 et 1966)

Le corps de Maurice Audin n'ayant pas été retrouvé, son acte de décès est établi par un jugement du tribunal de grande instance d’Alger () à la date du 21 juin 1957 ; ce jugement est validé en France par le TGI de la Seine le et inscrit en octobre 1966 sur son acte de naissance[10], alors au Consulat de France à Alger[11].

Affaire Audin

Plainte de Josette Audin (juillet 1957)

Un aperçu de la situation de la famille Audin est donné le 7 juillet 1957 par le journal Le Monde qui évoque assez longuement la lettre adressée par « Mme Maurice Audin, adjointe d'enseignement au lycée Gauthier à Alger » : après l'arrestation de Maurice Audin le 11, « Mme Audin n'eut de nouvelles de son mari que le 22 juin par la presse qui annonçait son assignation à résidence et par une lettre de M. Pierre Maisonneuve, directeur des cabinets civil et militaire de M. Lacoste, lui faisant savoir que M. Audin […] était en très bonne santé et qu'il lui serait accordé prochainement un permis de communiquer avec lui. […] Le 1er juillet, on lui apprit que M. Audin s'était évadé le 21 juin à 21 heures au cours d'un transport du centre de triage d'El Biar vers une villa de la rue Faidherbe pour interrogatoire[12]. »

Confrontée à ce décalage inquiétant dans l'information qui lui est fournie à dix jours d'intervalle, Josette Audin dépose une plainte contre X pour homicide le 4 juillet 1957 ; une enquête judiciaire est engagée. Josette Audin est assistée par les avocats Jules Borker (1919-2014) et Pierre Braun[13], tous deux membres du Parti communiste. L'instruction est confiée à un magistrat civil, le juge Roger Bavoillot[14], précédemment instructeur du cas de Djamila Bouhired.

L'affaire Audin dans les médias (juillet-août 1957)

Dans Le Monde, en juillet-août 1957, « l'affaire Alleg » est au premier plan, jusqu'à ce qu'il soit finalement inculpé (23 août). La disparition de Maurice Audin prend de l'importance en août : le 13 est citée une seconde lettre de Josette Audin, où elle évoque « les bruits [qui] courent à Alger selon lesquels mon mari serait détenu dans un camp secret », puis le 24 la lettre qu'elle a adressée à la Commission de sauvegarde des libertés. Par ailleurs, à partir du 15, sont systématiquement mentionnées les lettres adressées par des particuliers, généralement des enseignants, parmi lesquels Jean Bruhat, Georges et Jean-Claude Margolin, René Zazzo, Yves Lacoste, Pierre Vidal-Naquet, Paul Veyne et d'autres moins connus[15]. Début septembre, Josette Audin prend contact avec plusieurs de ces signataires, dont Pierre Vidal-Naquet, qui lui propose de faire une étude circonstanciée de l'arrestation de son époux[16].

Dans L'Humanité, qui mentionne sa disparition dès le 4 juillet, le cas de Maurice Audin est surtout évoqué en relation avec celui d'Henri Alleg. Puis, il apparaît en première page le 13 août : « Qu'est devenu Maurice Audin ? » et le 24 : « Une lettre de Jacques Duclos à Bourgès-Maunoury sur l'affaire Maurice Audin ». Le président du groupe parlementaire communiste reprend une lettre de Josette Audin, ainsi que le rapport de la Commission internationale sur le système concentrationnaire de Louis Martin-Chauffier (rapport cité assez longuement dans le numéro du 17 août). Il rappelle aussi être intervenu sur ce cas à l'assemblée le 17 juillet au moment d'une discussion sur les pleins pouvoirs.

Création du « comité Audin »

En 1957, plusieurs personnes sont à l'origine du premier comité Audin : un professeur d'anglais du Prytanée militaire de La Flèche, Jacques-Fernand Cahen, lui aussi entré en contact avec Mme Audin, a l'idée de créer un « comité pour la recherche de Maurice Audin » ; deux assistants, Michel Crouzet et Luc Montagnier lancent une pétition nationale. Le comité est créé en chez le professeur Benjamin Weill-Hallé. Il a pour président le mathématicien Albert Châtelet, à qui succède Laurent Schwartz également mathématicien, et pour vice-présidents l'historien Henri-Irénée Marrou et le géographe (membre du PCF) Jean Dresch[17]. Le comité, qui inclut aussi Jacques Panijel, Madeleine Rebériouxetc. se réunit par la suite régulièrement jusqu'en 1962.

Sa première manifestation d'existence est une conférence de presse le , en présence de Louis Gernet, de l'historien Jean-Pierre Vernant, de Josette Audin et Jules Borker.

Parallèlement, Josette Audin milite aussi contre les disparitions avec d'autres familles de victimes, dont Djamila Briki[6].

Un second comité Audin est créé en à Caen, où l'historien Pierre Vidal-Naquet est assistant à la faculté des Lettres[18]. Ce second comité inclut notamment Jacques et Mona Ozouf, Jean-Claude et Michelle Perrot, alors professeurs de lycée[19].

Le livre de Pierre Vidal-Naquet : L'Affaire Audin (mai 1958)

Une étape importante est la publication de l'enquête de Pierre Vidal-Naquet en . Il affirme que l'évasion était impossible et que Maurice Audin est mort au cours d'une séance de torture, le , assassiné par le lieutenant Charbonnier[20], officier de renseignement servant sous les ordres du général Massu (le général Aussaresses a contredit cette version dans un entretien au journal Le Monde (23 novembre 2000), affirmant que Charbonnier n'était pas dans le secteur au moment du meurtre[21]).

L'ouvrage paraît le 12 mai 1958, la veille de l'insurrection d'Alger qui va permettre le retour au pouvoir du général de Gaulle.

Action du Comité jusqu'en 1962

Le Comité Audin est en liaison avec les publications semi-clandestines Témoignages et documents, puis Vérité-Liberté, qui publient les textes (articles, ouvrages) ayant fait l'objet d'une saisie, phénomène assez fréquent jusqu'à la fin de la guerre.

En 1960, il engage un procès en diffamation contre un journaliste de La Voix du Nord (ce procès aura une issue favorable au Comité, mais quelques années après la fin de la guerre).

En 1962, le Comité publie La Raison d'Etat[22], recueil de textes officiels mais ne devant pas être connus du public, sur le système répressif en Algérie de 1955 à 1962.

Décisions judiciaires (1959-1966)

À la demande des avocats de Mme Audin, l'instruction est transférée à Rennes en et n'est pas terminée à la fin de la guerre (mars 1962). Un non-lieu est prononcé en avril 1962, pour insuffisance de charges. De plus, le décret du [23] amnistie « les faits commis dans le cadre des opérations de maintien de l'ordre dirigées contre l'insurrection algérienne ». Les avocats font appel puis saisissent la Cour de cassation[24],[25].

En 1966, la Cour de cassation dit n'y avoir lieu à statuer sur le pourvoi, les faits allégués par la partie civile étant amnistiés par une loi[26] du 17 juin de cette année[24].

Développements récents (2001-2014)

le 16 mai 2001, le général Aussaresses ayant reconnu avoir ordonné au lieutenant Charbonnier d'interroger Maurice Audin[27], Josette Audin dépose une plainte, pour séquestration et crime contre l'humanité. De nouveau, un non-lieu est prononcé en juillet 2002.

En , elle écrit à Nicolas Sarkozy, récemment élu président de la République, pour lui demander que soit éclairci le mystère de la disparition de son mari et pour que la France assume sa responsabilité dans cette affaire. Le , sa fille, Michèle Audin, refuse le grade de chevalier de la Légion d'honneur au motif que le président n'avait pas donné suite à la demande de sa mère ni même répondu à sa lettre[28].

Le 8 janvier 2014, un document est diffusé en exclusivité dans le Grand Soir 3 dans lequel le général Aussaresses dit au journaliste Jean-Charles Deniau qu'il a donné l'ordre de tuer Maurice Audin[4]. « Il reviendra aux historiens de travailler sur la véracité de ces déclarations posthumes, de les conforter aux archives relatives à l’affaire Maurice Audin qui ont été récemment ouvertes par François Hollande et de réclamer au gouvernement la restitution par la famille Aussaresses des documents officiels encore en leur possession[29]. »

Hommages

Portrait de Maurice Audin, peint sur le mur, rue 19 mai 1956 à Alger.

Sources

  • Tracts sur l'Affaire Audin : BNF, cote 4 Lb60 836. Sur cette source, lire l'article de Pierre Vidal-Naquet, « L'affaire Audin par les tracts », Revue de la Bibliothèque nationale de France, no 10, 2002, p. 37-41.

Bibliographie

Notes et références

  1. Guerre d'Algérie : révélations sur l'affaire Audin Le Nouvel Observateur du 1er mars 2012.
  2. « Audin Maurice », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr, Le MaitronDictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social.
  3. Monique Lafon, Le Parti communiste français dans la lutte contre le colonialisme, Éditions sociales, 1962, p. 140.
  4. a et b « Vidéo. Les aveux posthumes du général Aussaresses : « On a tué Audin » », sur francetvinfo.fr, France 3, (consulté le ).
  5. a et b « Maurice Audin en Sorbonne », sur histoire.presse.fr, L'Histoire, (consulté le )
    Cité de Michel Winock, La République se meurt, Gallimard, coll. « Folio histoire », p. 181-183.
  6. a b c et d [[:Sadek Hadjerès]] (en), « Maurice Audin, la torture et les deux rives », L'Humanité, 27 mai 2004.
  7. a et b « Maurice Audin, cinquante ans de silence », Le Monde diplomatique, 20 juin 2007.
  8. Dont François Mauriac qui l'a évoquée dans un « Bloc-notes ».
  9. Laurent Schwartz, Commémoration de la thèse de Maurice Audin. Assassiné pendant la guerre d’Algérie.
  10. Une vie brève, p. 27.
  11. Son père avait déclaré sa naissance au Consulat de France à Béja.
  12. « À propos de deux disparitions à Alger », Le Monde, 7 juillet 1957, p. 2. La seconde disparition est celle d'Henri Alleg.
  13. Cf. [1] ; sans relation avec l'avocat Pierre Braun, membre du MoDem (2014).
  14. La Raison d'État, La Découverte, 2002, p. 34.
  15. Le Monde, 15/8, p. 4, 20/8, p. 5, 22/8, p. 3, 28/8, p. 4, 31/8, p. 5.
  16. Pierre Vidal-Naquet, Mémoires 2, p. 61.
  17. Mémoires 2, p. 66.
  18. Avec Laurent Schwartz, il participe, une dizaine d'années plus tard, à la création du comité Vietnam National.
  19. Mémoires 2, p. 68.
  20. Brigitte Vital-Durand, « L'affaire Audin, un mensonge d'État », dans Libération, 12 juin 2001 [2]
  21. « Je me suis résolu à la torture. », Le Monde, 23 novembre 2000.
  22. Éditions de Minuit, 1962 ; La Découverte, 2002, préface de Pierre Vidal-Naquet.
  23. « Décret no  62-328 du 22 mars 1962 portant amnistie des faits commis dans le cadre des opérations de maintien de l'ordre dirigées contre l'insurrection algérienne », Journal officiel de la République française, no 3144 du 23 mars 1962, sur le site egifrance.gouv.fr, consulté le 24 avril 2010.
  24. a et b Cour de cassation, chambre criminelle « Audience publique du jeudi 22 décembre 1966 », pourvoi no 66-93052.
  25. Le pourvoi était en partie motivé ainsi :

    « Alors que d'une part, les opérations de police judiciaire ne peuvent être considérées comme des opérations de maintien de l'ordre ou accomplies dans le cadre d'opérations de cette nature, lesquelles ne peuvent s'entendre que des opérations de police administrative, que l'opération destinée à enquêter sur une infraction déterminée et à appréhender son auteur constitue une opération de police judiciaire, que tel est le cas de l'opération au cours de laquelle y… a disparu, et que, en s'abstenant de rechercher si les actes incriminés avaient été accomplis au cours d'une opération de police judiciaire, ainsi que la demanderesse l'y invitait dans ses conclusions, l'arrêt attaqué, n'a pas légalement justifié sa décision, et alors que d'autre part, le fait d'avoir torturé jusqu'à ce que mort s'ensuive un suspect au cours de l'enquête officieuse ne saurait en aucun cas être considéré comme une infraction commise dans le cadre d'une opération de maintien de l'ordre, un tel acte ne pouvant ni ne devant avoir aucun rapport avec le maintien de l'ordre [...] »

  26. « Loi no 66-396 du 17 juin 1966 portant amnistie d'infractions contre la sûreté de l'État ou commises en relation avec les événements d'Algérie – Article 3 » : « Sont amnistiées de plein droit les infractions commises entre le 1er novembre 1954 et le 3 juillet 1962 dans le cadre d'opérations de police administrative ou judiciaire, du rétablissement de l'ordre ou de la lutte contre les entreprises tendant à empêcher l'exercice de l'autorité de l'État ou à substituer à cette autorité une autorité illégale. », sur le site legifrance.gouv.fr, consulté le 24 avril 2010.
  27. « Maurice Audin. Le fantôme de la torture », Le Monde 2, no 279, samedi 20 juin 2009, p. 59.
  28. Edwy Plenel, « La lettre de Michèle Audin à Nicolas Sarkozy », Mediapart, 2 janvier 2009.
  29. Nathalie Funes, « Affaire Audin : les révélations posthumes d'Aussaresses sur un crime d'État », sur tempsreel.nouvelobs.com, Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  30. « La place Maurice Audin inaugurée à Paris », sur le site afrik.com, 26 mai 2004, consulté le 20 avril 2010.

Émission radiophonique

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