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Billet de 20 euros

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Vingt euros
Pays officiellement utilisateurs
Valeur 20 
Largeur 133[3] mm
Hauteur 72[3] mm
Caractéristiques de sécurité
Type de papier 100 % pure fibre de coton[7]
Années de circulation depuis 2002[9]

Recto

Vingt euros, Face recto
Design Arches d'architecture gothique[3]
Créateur Robert Kalina[10]

Verso

Vingt euros, Face verso
Design Pont d'architecture gothique et carte de l'Europe[3]
Créateur Robert Kalina[10]

Le billet de 20 euros (20 ) est le troisième billet en euros par ordre croissant de valeur. Mis en circulation en 2002, il est utilisé par 332 millions de personnes dans les 22 pays[11],[1] dont l'euro est la monnaie unique (dont 20 pays qui l'ont adopté officiellement).

Cette coupure, de couleur bleue, représente des arches gothiques sur le recto et un pont d'architecture gothique sur le verso. En termes de dimensions, c'est le troisième plus petit billet d'euro, mesurant 133 sur 72 millimètres.

Comme tous ceux de la gamme, il possède de nombreuses caractéristiques de sécurité telles qu'un filigrane, de l'encre ultra-violette, un hologramme et des micro-impressions, qui certifient son authenticité.

Au , il y avait 3 226 014 544 billets de 20 euros en circulation au sein de la zone euro[12].

Histoire

Avant l'introduction

L'euro a été mis en place le 1er janvier 1999[2]. L'euro devint alors la monnaie de plus de 300 millions de personnes en Europe[2]. Pendant les trois premières années d'existence, l'euro était une monnaie « invisible », uniquement utilisé en comptabilité[2]. L'euro liquide fut officiellement introduit le 1er janvier 2002[13], il remplaça alors les pièces et les billets des monnaies nationales de la zone euro (12 membres à l'époque[1]), à des taux fixes[2]. L'euro remplaça alors des monnaies telles que le franc français, le Deutsche Mark, la livre irlandaise[2].

Après l'introduction

La période de double-circulation, durant laquelle les billets et pièces des monnaies nationales et de l'euro étaient acceptés, dura deux mois, jusqu'au 28 février 2002, date officielle à laquelle les monnaies nationales cessèrent d'avoir un cours légal. Cette date varia cependant de quelques semaines selon les pays[2] : c'est en Allemagne où la monnaie nationale cessa d'avoir un cours légal en premier, à la date du 31 décembre 2001. La période de double-circulation y durera cependant également deux mois. Même une fois le cours des anciennes monnaies devenu illégal, ces dernières continuèrent d'être acceptées par les banques centrales durant une période allant de 10 ans, voire sans limite dans le temps, selon les pays[2],[14].

Différentes séries de billets de 20 euros

Première série

Du , date de leur introduction, au , il y a eu une série de billets de 20 euros gardant les mêmes signes de sécurité et portant trois signatures. Le tirage initial porte la signature du président de la Banque centrale européenne, Wim Duisenberg, remplacé par Jean-Claude Trichet le 1er novembre 2003, lui-même remplacé par Mario Draghi le 1er novembre 2011. Il y a donc trois billets différents de 20 euros avec trois signatures différentes[15], en fonction de leur date d'impression[15]. Toutefois, ils sont tous estampillés 2002, date à laquelle ceux de la première série ont été introduits.

Signatures des présidents de la BCE

Modèle:Message galerie

Deuxième série

Une seconde série dénommée « Europe » a commencé à être introduite le 2 mai 2013 (billet de 5 euros) avec des signes de sécurité renforcés et plus complexes, qui rend la contrefaçon encore plus difficile. Elle comporte, comme la première série, les mêmes éléments graphiques inspirés du thème « Époques et styles architecturaux européens », ce qui permet aux utilisateurs de les reconnaître aisément[16].

Ce billet de la série « Europe » a été présenté à Francfort-sur-le-Main le 24 février 2015 et mis en circulation le 25 novembre 2015; l’année du copyright qui apparaît ainsi sur ces nouveaux billets est 2015.

Comparaison visuelle


Avers du premier billet de 20 €.
Revers du premier billet de 20 €.
Avers du second billet de 20 €.
Revers du second billet de 20 €.

Design

Le billet de 20 euros est le troisième billet par ordre croissant de valeur. Il est de couleur bleue et mesure 133 sur 72 millimètres[3]. Tous les billets de banque en euro représentent des ponts et des arches dans des styles historiques européens différents. Celui de 20 euros dépeint l'ère gothique (entre les XIIIe et XIVe siècles)[3]. Les dessins initiaux de Robert Kalina devaient représenter de vrais monuments existants, mais pour des raisons politiques, le pont et les arches sont plus simplement des exemples hypothétiques de l'ère architecturale gothique[17].

Comme sur tous les billets en euro, on peut observer la dénomination du billet (20 EURO/ΕΥΡΩ)[15], le drapeau de l'UE[15], la signature du président de la BCE[15], les initiales de la BCE dans toutes les langues officielles de l'UE (BCE, ECB, EZB, EKT et EKP)[15], une carte de l'Europe[15], une représentation des territoires d'outre-mer de l'UE (on peut observer, en bas au centre, les îles Canaries et d'autres territoires français utilisant l'euro)[15] et les étoiles du drapeau de l'UE[15].

Modèle:Message galerie

Caractéristiques de sécurité

Le filigrane sur le billet de 20 euros.

Les billets de 20 euros sont protégés par une bande holographique[4], une bande de couleur dorée[4], une constellation EURion[5], un filigrane[6], des micro-impressions[5], de l'encre ultra-violette[5], une impression en relief[7], un fil de sécurité[6], des micro-perforations[6], un nombre incomplet[6] (visible par transparence), et un numéro de série[15]. Le numéro de série commence par une lettre. Cette lettre correspond à la banque centrale à laquelle les billets sont destinés[15]. Par exemple, un numéro de série commençant par la lettre Z, indique que le billet a été destiné et distribué par la banque centrale de Belgique, mais elle ne l'a pas forcément produit.

Identification des billets

Première série

Chaque coupure de 20 euros possède un numéro de série commençant par une lettre qui correspond à la banque centrale à laquelle il est destiné[15]. L'imprimeur est signalé par une lettre dans l'étoile du recto. Cette lettre est suivie par une série de chiffres désignant la matrice utilisée à l'impression puis par un code (une lettre et un chiffre) correspondant à la position du billet sur la planche.

Deuxième série

Chaque billet de la deuxième série possède un numéro de série qui commence par deux lettres. La première correspondant à l'imprimeur, dont les codes diffèrent des précédents, en partie inspirés par les anciens codes d'identification de la banque centrale destinataire des billets. La seconde varie séquentiellement en suivant l'alphabet, en parallèle avec la séquence numérique. La mention de la banque centrale destinataire disparaît donc.

Liste des codes

La page "détail des codes d'identification" reprend l'ensemble des codes pour les deux séries.

Production et stockage des billets

Relief d'un billet de 20 euros.

En avril 2001, la BCE a décidé qu’après l'introduction de l’euro, la production des billets en euros serait décentralisée et mise en commun (pooling). Dès lors, depuis 2002, chaque banque centrale nationale de chaque État membre de la zone euro fournit une partie de la production annuelle totale. La banque centrale concernée prend en charge les coûts de production au titre de la part qui lui a été indiquée[16].

En septembre 2002, la BCE a décidé de mettre en place un stock stratégique de l’Eurosystème (c’est-à-dire la Banque centrale européenne (BCE) et les dix‑sept banques centrales nationales (BCN) de la zone euro). Il est utilisé dans des circonstances exceptionnelles, lorsque les stocks au sein de la zone euro sont insuffisants pour faire face à une hausse inattendue de la demande de billets ou en cas d’interruption inattendue de leur approvisionnement[16]. Les stocks permettent aux banques centrales nationales de gérer à tout moment une variation de la demande. Grâce aux stocks logistiques, il est possible de répondre à la demande dans des circonstances normales. Ces stocks permettent également de remplacer les billets impropres à la circulation, de faire face à une progression inattendue de leur utilisation, de répondre aux fluctuations saisonnières de la demande et d’optimiser leur transfert entre les succursales des banques centrales[16].

Émission du billet

Légalement, la Banque centrale européenne et les banques nationales de chaque pays membre de la zone euro ont le droit d'émettre les 7 billets de banque en euro différents. En pratique, seules les banques nationales sont dans la capacité d'émettre ces derniers. La Banque centrale européenne ne possède pas de caisses et n'est impliquée dans aucune opération de trésorerie[2].

Circulation

Au 1er janvier 2016, il y avait 3 226 014 544 billets de 20 euros en circulation au sein de la zone euro, soit 64 520 290 880  en coupures de 20[12]. La Banque centrale européenne contrôle en permanence la circulation et le stock de pièces et de billets en euro. C'est une tâche effectuée par l'Eurosystème (c’est-à-dire la Banque centrale européenne (BCE) et les dix‑sept banques centrales nationales (BCN) de la zone euro) pour assurer un approvisionnement efficace et sans heurts de l'euro et pour en maintenir son intégrité.

Statistiques

La Banque centrale européenne fournit des statistiques[18] sur le nombre de billets en circulation au 1er de chaque mois.

Il s’agit d’un nombre net, à savoir du nombre de billets émis, diminué de la somme des billets retirés ou rentrés et des billets en dépôt dans les banques nationales de l’Eurozone (NCB).

Outre la date de la mise en circulation de la première série au 1er janvier 2002, la publication des chiffres est la plus significative à travers le nombre maximum de billets relevé chaque année.

Il convient de noter que c’est en fin d’année que le chiffre est le plus élevé.

Le 25 novembre 2015, une nouvelle série « Europe » a été émise. Les billets de la première série ont été émis concurremment durant quelques semaines avec ceux de la série « Europe » jusqu’à épuisement des stocks existants, puis progressivement retirés de la circulation. Les deux séries circulent donc parallèlement mais la proportion tend inévitablement vers une forte diminution de la première série.

Au 23 janvier 2017, les chiffres fournis sont les suivants :

Date clé Coupures Montant Reliquat coupures 1re série Montant Proportion
1er janvier 2002 1 961 761 089 39 235 221 780
1er décembre 2002 1 974 764 476 39 495 289 520
1er décembre 2003 2 053 751 069 41 075 021 380
1er décembre 2004 2 079 431 718 41 588 634 360
1er décembre 2005 2 159 677 359 43 193 547 180
1er décembre 2006 2 336 568 793 46 731 375 860
1er décembre 2007 2 467 676 850 49 353 537 000
1er décembre 2008 2 617 914 839 52 358 296 780
1er décembre 2009 2 690 208 898 53 804 177 960
1er décembre 2010 2 751 808 438 55 036 168 760
1er décembre 2011 2 853 452 345 57 069 046 900
1er décembre 2012 2 988 384 283 59 767 685 660
1er décembre 2013 3 088 833 405 61 776 668 100
1er décembre 2014 3 233 284 025 64 665 680 500
1er décembre 2015 3 439 563 088 68 791 261 760 2 814 523 557 56 290 471 140 81,8 %
1er décembre 2015 3 590 492 061 71 809 841 220 1 336 184 040 26 723 680 800 37,2 %

Suivi des billets

Il existe plusieurs sites web et communautés qui permettent de suivre les billets de banque en euro, de savoir où ils voyagent et où ils ont voyagé[19]. Le site web le plus connu est EuroBillTracker[19]. Le but est d'enregistrer le plus de billets possible afin de connaître les détails de leur propagation tel que leur provenance et leur destination, ou encore où un billet a été vu. Cela permet de générer des statistiques et des classements, par exemple, dans quels pays il y a le plus de billets[19]. EuroBillTracker a enregistré plus de 96 millions de billets en octobre 2011[20], soit plus de 1,876 milliards d'euro[20].

Contrefaçon

Pour la BCE, les billets en euro sont très difficiles à contrefaire en raison d'un nombre important de signes de sécurité. Cependant, la qualité des planches qui sortent des ateliers clandestins est croissante et les nouvelles technologies permettent de produire plus facilement des faux billets de bonne facture[21],[22]. Le billet de 20  est le billet en euro le plus contrefait : il représentait 47,5 % des billets en euro contrefaits au 2d semestre 2011, soit 147 250 billets de 20  contrefaits[23]. Selon l'expert judiciaire Gilles Duteil, ces estimations ne sont pas réalistes et il est « très difficile de déterminer un chiffre réellement significatif »[22]. La BCE et les banques centrales nationales recommandent d'être vigilant, et de reconnaître les faux-billets par la méthode simple de « Toucher-Regarder-Incliner »[23].

Pour lutter contre cette contrefaçon, la BCE utilise des technologies de pointe lors de l'impression et utilise un certain nombre de signes de sécurité, signes qui suffisent à dissuader les faux-monnayeurs. La BCE dispose d'un centre d'analyse de la contrefaçon, qui coopère étroitement avec Europol[24]. Ce centre analyse les billets contrefaits récupérés par la police, afin de mieux prévenir les futures contrefaçons[24]. La BCE dispose également d'un Groupe de dissuasion de la contrefaçon des banques centrales (CBCDG)[24]. Ce groupe a pour mission de dissuader la contrefaçon numérique et, en empêchant la production de faux billets, de réduire les dommages causés aux particuliers et aux entreprises qui seraient amenés à recevoir de faux-billets[24]. Ce groupe de dissuasion utilise des technologies qui empêchent l’acquisition ou la reproduction, au moyen d’ordinateurs individuels ou d’outils d’imagerie numérique, de l’image d’un billet protégé. Le CBDG a également pour but de prévenir la reproduction non autorisée de billets[24].

De temps en temps, cette brigade démantèle des usines à faux-billets, comme en France, le 13 juin 2012 en Seine-et-Marne. Cette usine produisait des fausses-coupures de 20 et 50 euros, de qualité moyenne à bonne. Sur place, la police a retrouvé plus de 9 millions d'euros en 350 000 faux-billets de 20 et 50. Il s'agissait de la plus grande fabrique de contrefaçon en France, et la deuxième en Europe[25].

Impact environnemental

La Banque centrale européenne a mis en œuvre dès 2003 une analyse de cycle de vie (ACV) de l'ensemble des billets produits. Cette étude, menée conformément à la norme ISO 14000 évalue l'impact environnemental de la production, du stockage, de l'utilisation et du traitement de fin de vie des billets. L'ensemble de la production de 2003 (3 milliards de coupures, toutes valeurs confondues) a le même impact environnemental qu'un parcours de 370 millions de kilomètres en voiture, soit un kilomètre par an et par habitant en Union européenne[26].

Les billets de banque en euro sont sains d'utilisation : des tests indépendants confirment que les billets en euro satisfont tous les critères imposés par l'Union européenne, y compris les critères sur les substances chimiques utilisées, dont la concentration est inférieure aux seuils de nocivité[26].

Sources

Références

  1. a b et c Carte interactive
  2. a b c d e f g h et i BCE - Utilisation des billets
  3. a b c d e et f BCE - Format
  4. a b c et d BCE - Incliner
  5. a b c d e et f Signes de sécurité supplémentaires
  6. a b c d e f g et h BCE - Regarder
  7. a b et c BCE - Toucher
  8. BCE - Caractéristiques de sécurité
  9. Les €Billets
  10. a et b BCE - Concours graphique
  11. a et b « Banknotes and coins circulation », sur ecb.europa.eu (consulté le ).
  12. Young 2002
  13. Banque d'Italie - avril 2011
  14. a b c d e f g h i j k et l BCE - Les billets
  15. a b c et d BCE - production et stocks
  16. BBC News - décembre 1996
  17. « Banknotes and coins circulation », sur ecb.europa.eu (consulté le ).
  18. a b et c Girolami, Johansson et Schilde 2002
  19. a et b Girolami, Johansson et Schilde - 2002, section Statistique
  20. Christophe Cornevin, « La France cultive la tradition du faux-monnayage », Le Figaro,‎
  21. a et b Céline Rastello, « Faux billets : la France, un pays de faussaires », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne)
  22. a et b BCE - 16 janvier 2012, Information sur la contrefaçon
  23. a b c d et e BCE, Lutte contre la contrefaçon
  24. Une "usine" à faux-billets démantelée
  25. a et b BCE - 20 décembre 2007

Bibliographie

  • Olivier Fournier et Michel Prieur, Euro 3, Monnaies et Billets (1999-2006), Les chevau-légers, (ISBN 2-903629-80-3)
  • L'avènement de l'euro, notre monnaie, Banque centrale européenne, (lire en ligne)
  • Antti Heinonen, The first euros (the creation and issue of the first euro banknotes and the road to the Europa series), Banque centrale européenne, (ISBN 978-92-899-1508-3, lire en ligne)

Conventions monétaires et législation

  • Convention monétaire entre le gouvernement de la République française et le gouvernement de Son Altesse sérénissime le prince de Monaco, JOUE, , 15 p. (lire en ligne)
  • Convention monétaire entre la République italienne, au nom de la Communauté européenne, et la République de Saint-Marin, JOUE, , 4 p. (lire en ligne)
  • Convention monétaire entre la République italienne, au nom de la Communauté européenne, et l'État de la Cité du Vatican, représenté par le Saint-Siège, , 4 p. (lire en ligne)
  • (en) Implementing UNMIK Regulation no 1999/4 of 2 september 1999 on the currency permitted to be used in Kosovo, Unmikonline.org, (lire en ligne)

Sites officiels

Autres sites

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