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Éditions Larousse

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Éditions Larousse
Repères historiques
Création 1852 (il y a 172 ans ans)
Dates clés 1983 : rachat par CEP Communication ; 2004 : rachat par Hachette Livre
Fondée par Pierre Larousse
Fiche d’identité
Forme juridique Société par actions simplifiée
Statut Éditeur élément d'un groupe d'édition
Siège social Paris (France)
Dirigée par Isabelle Jeuge-Maynart
Spécialités Dictionnaire pratique jeunesse essais
Titres phares Le Petit Larousse
Langues de publication Français
Société mère Hachette Livre
Site web www.editions-larousse.fr
Préfixe ISBN 978-2-03Voir et modifier les données sur Wikidata
Environnement sectoriel
Principaux concurrents Le Robert, Marabout

Les éditions Larousse sont une maison d'édition française historiquement spécialisée dans les ouvrages de référence, notamment les dictionnaires. Elle a été fondée par Pierre Larousse.

La maison s'est diversifiée sur le secteur du pratique[1] , des essais[2] et documents et de la jeunesse[3].

Larousse est une filiale de Hachette Livre (depuis 1981 une partie de Lagardère) depuis 2004. Dessain & Tolra et Harrap's sont des marques appartenant à Larousse[4],[5].

Historique

Pierre Larousse

La maison d'édition Larousse fondée en 1852[6] prend son essor au milieu du XIXe siècle. Son histoire est liée à celle de son fondateur, Pierre Larousse (1817-1875), qui ouvre en 1852 avec son associé Pierre-Augustin Boyer (1821-1896), lui aussi instituteur, une librairie à leurs noms dans le quartier latin : la Maison Larousse & Boyer. Le but de ces deux républicains anticléricaux est d'écrire des manuels scolaires rénovés destinés au primaire et au secondaire, à l'instar de ceux proposés par Louis Hachette depuis 1833. Les deux instituteurs bourguignons (Pierre Larousse ayant plus un rôle de créateur et Augustin Boyer celui de commercial) louent un petit local au 2, rue Pierre-Sarrazin puis s'installent en 1856 au 49, rue Saint-André-des-Arts[7].

Edition de 1897-1904.

En 1856, il publie avec l’aide de François Pillon le Nouveau Dictionnaire de la langue française, ancêtre du Petit Larousse, un ouvrage qui est condamné par l’Église. Par la suite, pendant près de vingt-cinq ans, il élabore le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle (paru de 1866 à 1877) en 17 volumes (20 500 pages). Entre temps, en 1869, Pierre se sépare de Boyer (les deux familles se réuniront à nouveau en 1889), reprend le capital qu'il a accumulé grâce aux bénéfices de la maison, s'installe en 1878 comme auteur-éditeur au 19, rue du Montparnasse et comme imprimeur grâce à une imprimerie qu'il loue rue Notre-Dame-des-Champs. Il meurt à 57 ans, épuisé par son labeur. Son épouse Suzanne crée la société « Vve P. Larousse et Cie » avec son neveu, Jules Hollier-Larousse (1842-1909). La Revue encyclopédique est produite par Hollier-Larousse et Cie, imprimeurs-éditeur, 17, rue du Montparnasse à Paris entre 1891 et 1899[8].

Pierre Larousse n'ayant pas eu d'enfants, les continuateurs de la Librairie Larousse sont Émile et Georges Moreau, Paul Gillon et Claude Augé, ce dernier était entré comme aide-comptable dans la maison. C'est à cette époque qu'Émile-Auguste Reiber invente « la fleur de pissenlit » associé à la devise Je sème à tout vent.

Le travail de Claude Augé

Édition de 1905.

La « génération de la Semeuse » (1895-1920) poursuit l’œuvre de l'encyclopédiste. Claude Augé développe des produits devenus des références. Le Nouveau Larousse illustré (1897-1904), véritable chef-d'œuvre de l'édition française en 7 grands volumes[9] (et 1 supplément en 1907), a mobilisé plus de 150 collaborateurs et compte 237 000 articles répartis sur 7 600 pages. Ces pages sont illustrées de 49 000 gravures, 504 cartes et 89 planches en couleur. Cet ouvrage est un succès commercial, avec des ventes de plus de 250 000 exemplaires en trente ans[10].

Cette encyclopédie servira de base à la conception du Petit Larousse (1re édition : 1905) recherché aujourd'hui entre autres pour sa couverture signée Eugène Grasset. La maison invente à propos du Petit Larousse le slogan : « Souvent imité mais jamais égalé »[11].

En 1906 paraît la première édition du Petit Larousse illustré, où est inaugurée la division tripartite qui fera la marque de cet ouvrage : dictionnaire de langue, pages roses des locutions latines et étrangères, dictionnaire des noms propres. Descendant direct du Dictionnaire (1856) de Pierre Larousse, il deviendra en 1924 le Nouveau petit Larousse et connaîtra de multiples éditions.

En 1907 commence la publication du Larousse mensuel illustré, sous-titré Revue mensuelle encyclopédique, copieusement illustré et dont la publication durera jusqu'en 1957.

En 1912 paraît le premier Larousse médical. La même année, le Petit Larousse est adapté en espagnol par Miguel de Toro y Gisbert sous le titre Pequeño Larousse ilustrado. D'autres éditions suivront sous le titre Nuevo Pequeño Larousse ilustrado. Cela fait de la maison Larousse l'un des rares éditeurs de dictionnaires qui aient réussi à publier dans une autre langue que celle d'origine[12].

En 1922 paraît le Larousse universel : dictionnaire encyclopédique en deux volumes.

La consolidation

Organisation des articles du Nouveau Larousse Illustré (1897-1904)
Planche du Nouveau Larousse Illustré sur l'Ambulance militaire.

De 1927 à 1933, Paul Augé, fils de Claude, coordonne le Larousse du XXe siècle, dictionnaire encyclopédique universel en 6 volumes et imprimé en héliogravure. Il a progressivement succédé au Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, en étant toutefois plus concis, abondamment illustré, scientifiquement plus fondé, et en se fixant pour objectif de renouveler les connaissances de son temps.

En 1936 sort le Grand Mémento, en deux volumes, qui se veut un exposé systématique et méthodique du savoir encyclopédique, complémentaire au procédé d'exposition alphabétique [13] des autres dictionnaires encyclopédiques Larousse. Les différents chapitres sont signés par plus de 100 collaborateurs, généralement universitaires. En 1955 sort une édition remaniée de ce Grand Mémento, en deux volumes de 1180 pages chacun, sous le titre Encyclopédie Larousse Méthodique.

En 1938, le Larousse gastronomique connaît un important succès de librairie : il est traduit dans le monde entier et continue d'être réédité à ce jour. C'est aussi à cette époque que naissent les « Classiques Larousse » (1933), série de monographies synthétiques sur les grands auteurs, et qui deviendra la collection « Nouveaux Classiques Larousse » (années 1950-1970).

Le Nouveau petit Larousse illustré : dictionnaire encyclopédique est republié en 1948, 1952 et 1959. Cette dernière édition, afin de marquer le centième anniversaire de la fondation de la Librairie Larousse, contient une « brochure contenant la liste des mots supprimés depuis l'édition de 1948 [mise] à la disposition des amateurs de mots croisés[14]. ». De 1960 à 1975, le Grand Larousse encyclopédique en 10 volumes et 2 suppléments est publié, avec un logo dessiné par Jean Picart Le Doux.

Turbulences

Depuis la création de la maison, les dictionnaires encyclopédiques Larousse dominaient très largement le marché français. Toutefois, vers la fin des années 1960, la concurrence frappe sur deux fronts. D'une part, la suprématie en matière de dictionnaire se termine avec la parution en 1967 du Petit Robert. D'autre part, sur le front des encyclopédies, la menace vient de la parution à partir de 1968 de l’Encyclopædia Universalis. La réponse de la maison Larousse prend la forme d'une Grande Encyclopédie Larousse en 21 volumes (vingt tomes encyclopédiques, un atlas, un index), publiée de 1971 à 1978. Mais celle-ci est un échec commercial[15]. Alors que l' Encyclopédie Générale en trois volumes parue en 1968 s'avère un support de grande qualité, ouvert et accessible au plus grand nombre. En même temps, l'éditeur lance une série de fascicules encyclopédiques et pédagogiques qui se vendent en kiosque.

Dans les années 2000, tout en revisitant le logo de la Semeuse d'Eugène Grasset, Larousse fait appel à Christian Lacroix puis Karl Lagerfeld pour redesigner Le Petit Larousse.

En 1983, la société Larousse, qui était restée une entreprise familiale depuis plus de 125 ans, intègre CEP Communication (Groupe de la Cité) lequel est absorbé par Havas en 1997 puis par Vivendi. Depuis 2004, Larousse fait partie du Groupe Hachette et partage ses locaux historiques, situés 15-17-19-21 de la rue du Montparnasse, avec Armand Colin (jusqu'en 2014).

Linguistique

Larousse publie aussi des revues et des essais portant sur le langage et la langue française, dont le périodique grand-public Vie et langage ainsi que des revues spécialisées comme Langue française ou Langages. On peut citer aussi des ouvrages de linguistique, comme ceux parus dans la collection Langue et langage.

Édition électronique

Dictionnaires sur CD-ROM :
  • Bibliorom Larousse (1996, épuisé), qui comporte :
    • Le Petit Larousse Illustré 1997 ;
    • Dictionnaire compact français-anglais, anglais-français (1996) ;
    • Dictionnaire compact français-allemand, allemand-français (1996) ;
    • Dictionnaire compact français-espagnol, espagnol-français (1996) ;
    • Thésaurus Larousse 1996 ;
    • Dictionnaire des citations françaises et étrangères (1996) ;
  • Grand Dictionnaire Larousse français-anglais, anglais-français (1996) ;
  • Dictionnaire des prénoms (2001) ;
  • Le Petit Larousse 2004 ;
  • Grand Larousse encyclopédique en dix volumes ;
  • Le Petit Larousse 2006 ; Le Petit Larousse 2007, etc.
Encyclopédies Multimédias :

Depuis 1997, avec le logiciel LME (Larousse Multimédia Encyclopédie), Larousse offre également des encyclopédies multimédias sur CD, ou téléchargeables.

Contenus en ligne :

Depuis le , Larousse propose en ligne de nombreux contenus encyclopédiques. Voir Grand Larousse encyclopédique.

Applications mobiles :

Larousse propose également une série d'applications pour téléphones mobiles permettant de consulter les ouvrages hors ligne.

Bibliographie

  • Jean-Yves Mollier et Pascal Ory (dir.), Pierre Larousse et son temps, Larousse, 1995
  • Jean-Yves Mollier et Bruno Dubot, Histoire de la librairie Larousse (1852-2010)[16], éditions Fayard, 2012 - (ISBN 978-2-213-64407-3) (BNF 42621741)
  • Jean Pruvost et de Micheline Guilpain-Giraud, (sous la dir. de), Pierre Larousse. Du Grand Dictionnaire au Petit Larousse, Paris, Honoré Champion, 2002.
  • Jean Pruvost, Les Dictionnaires de langue française, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? » 2002.

Notes et références

  1. [1]/Ouvrages disponibles sur Decitre]
  2. disponibles sur Decitre
  3. disponibles sur Decitre
  4. [Le planisphère de l'édition 2014 de l'édition française par Livres Hebdo]
  5. Laure-Emmanuelle Husson, « Les cahiers de coloriage: le nouveau terrain de jeu... des adultes », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Larousse fête tout de même son centenaire en 1952 puis son cent-cinquantième en 2002.
  7. Monique Catherine Cormier, Aline Francœur, Les dictionnaires Larousse : Genèse et évolution, PUM, (lire en ligne), p. 30
  8. Enveloppe jaune de la Revue encyclopédique au sigle du L (de Larousse) dans la partie interne du L entouré d'un léger cercle avec jeune fille soufflant sur un pissenlit mais sans devise au nom de Monsieur Alexandre Struys, artiste-peintre, 172 Boulevard des Capucins (Belgique) Malines et portant cachet de Paris et le chiffre 8 entouré et au dos le cachet de Malines (station) du 28 août 1895. Cette enveloppe au timbre déchiré a été conservée par son ami Lucien Stroobant, folkloriste, dans une farde mêlant ses manuscrits et des documents du peintre.
  9. Format 24 x 32 cm et environ 7 cm d'épaisseur. Reliure de cuir vert.
  10. R. Collison, Encyclopaedias: their history throughout the ages, London, Hafner, 1964, p. 190.
  11. Pierre Larousse. Du Grand Dictionnaire au Petit Larousse, sous la dir. de Jean Pruvost et de Micheline Guilpain-Giraud, avec la coll. de Julie de Blois, Paris, Honoré Champion, 2002.
  12. R. Collison, 1964, p. 191.
  13. Préface de l'édition de 1936 par Paul Augé
  14. R. Collison, 1964, p. 191
  15. Laetitia Bonicel, « Le Grand Larousse de la langue française(1971-1978) : de l’innovation lexicographique à l’échec dictionnairique », Études de linguistique appliquée, 2005/1 (no 137), p. 39-49.
  16. Hommage rendu à la BNF en juin 2012.

Articles connexes

Liens externes

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