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Conspiration des cellules de feu

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Συνωμοσία των Πυρήνων της Φωτιάς
Conspiration des cellules de feu
ΣΠΦ SPF
Image illustrative de l’article Conspiration des cellules de feu

Idéologie Anarchisme individualiste, nihilisme
Objectifs Révolution[réf. nécessaire]
Statut Actif
Fondation
Date de formation 2008
Pays d'origine Grèce
Actions
Mode opératoire attaque à la bombe incendiaire, colis piégés, attentats à la bombe
Victimes (morts, blessés) quelques blessés
Zone d'opération Grèce
Période d'activité 2008-aujourd'hui
Organisation
Financement Braquage
Groupe relié Fédération anarchiste informelle[réf. nécessaire]
Répression
Considéré comme terroriste par Département d'État des États-Unis

La Conspiration des cellules de feu (en grec : Συνωμοσία των Πυρήνων της Φωτιάς, Synomosía Pyrínon Tis fotias) (SPF) est une organisation anarchiste insurrectionnelle grecque. L'organisation est apparue le 21 janvier 2008, avec une vague de 11 attaques à la bombe incendiaire contre des concessionnaires de voitures de luxe et des banques à Athènes et Thessalonique[1].

Une vague d’attentats est née, souvent suivies de communiqués exprimant leur solidarité avec les anarchistes emprisonnés en Grèce ou ailleurs dans le monde.

En septembre 2009, à la suite de l'utilisation de bombes à retardement, quatre membres présumés du groupe sont arrêtés. En novembre 2010, deux autres suspects ont été arrêtés alors qu'ils tentaient d'expédier des colis piégés aux ambassades et aux dirigeants de l'Union européenne. L'organisation a été désignée comme un groupe terroriste par le Département d'État des États-Unis le 13 octobre 2011[2].

Histoire

La Conspiration des cellules de feu a conduit sa première vague d'attaques à la bombe incendiaire vers 1 heure du matin (heure locale), le 21 janvier 2008, en utilisant des bombes fabriquées à l'aide de bouteille de gaz, pour exprimer leur solidarité avec un anarchiste emprisonné. À 17 h, le 20 février 2008, à Athènes, un dispositif incendiaire a explosé au cabinet juridique d'Anastasios Papaligouras, ancien ministre de la Justice. Une employée a été blessée par des éclats de verre brisé. Le lendemain, des assaillants ont fait exploser des engins incendiaires lors de huit attaques distinctes dans certaines villes de l'Attique. Ciblant des banques, une compagnie d'assurance et plusieurs véhicules. Un incident semblable s'est produit à Thessalonique le 19 mars, quand des attaquants ont incendié un hôtel de ville et trois véhicules de sécurité. De nouvelles attaques ont frappé Athènes les 9 et 10 avril 2008, quand des dispositifs incendiaires ont explosé, durant la nuit, à l'institut italien de la culture, un atelier de réparation de véhicule et quatre concessionnaires automobiles. Le 3 décembre à 17h50, un engin explosif improvisé a explosé dans les bureaux athéniens de l'Agence France-Presse.

Le groupe a été crédité d'au moins quatre attaques en 2009. Le 7 juillet, une explosion s'est produite à l'extérieur de la maison de Panagiotis Chinofotis, ministre de l'Intérieur. La bombe a ensuite été revendiquée par la Conspiration des cellules de feu, qui affirmait que Chinofotis portait une part de responsabilité dans l'assassinat d'Alexandros Grigoropoulos, le jeune étudiant dont le meurtre par des policiers en décembre 2008 avait conduit aux émeutes de 2008 en Grèce. Le 30 octobre, un dispositif similaire a explosé à l'extérieur de la maison athénienne de Marietta Giannakou, un éminent conservateur député de l'opposition au Parlement européen, provoquant des dégâts mineurs et aucun blessé[3]. Le 14 novembre, une bombe a explosé devant la maison du député du Mouvement socialiste panhellénique Mimis Androulakis à Kareas en banlieue est d'Athènes. Le groupes a revendiqué l'attaque, accusant Androulakis d'avoir trahi la gauche. Le 28 décembre, une puissante bombe a explosé dans le quartier de Neos Kosmos d'Athènes, endommageant le bâtiment de la compagnie d'assurance Ethniki Asfalistiki, situé sur l'avenue Syngrou[4]. Le communiqué de l'organisation annonce une nouvelle alliance avec un groupe qui a eu accès à de véritables explosifs[5].

2010 : colis piégés et arrestations

Selon Libération du 3 novembre 2011, « sept nouveaux paquets, adressés aux ambassades de Suisse, de Bulgarie, de Russie, du Chili et d'Allemagne ont été recensés ou interceptés à l'aéroport d’Athènes. Deux d'entre eux, reçus par les représentations suisse et russe, ont explosé à réception, provoquant une faible déflagration qui n'a fait aucune victime. Enfin, deux paquets destinés à Europol aux Pays-Bas et à la Cour européenne de justice au Luxembourg ont été neutralisés à l’aéroport. La veille, un colis de même nature avait explosé à l’ambassade du Mexique tandis que les artificiers étaient intervenus à l’ambassade des Pays-Bas pour en désamorcer un ».

Ces actions intervenaient alors que le pays connaissait depuis des mois des troubles sociaux de grande ampleur : manifestations tournant parfois à l'émeute, grèves dans le secteurs touchés par la crise de 2008, mais aussi tensions provoquées par la mort du jeune Alexis Grigoropoulos, 15 ans, tué le 6 décembre 2008 à Athènes, (dont la commémoration de sa mort donne lieu chaque année à des affrontements).

Tensions exacerbées par la montée d'un parti d'extrême droite Aube dorée, dont les militants, outre les actions politiques classiques (réunions et manifestations) se livraient aussi à des attaques contre les immigrés et réfugiés[réf. nécessaire].

Le 30 décembre 2010, l'explosion d'une moto piégée a causé des dommages majeurs à un tribunal d'Athènes, mais n'a causé aucune blessure, car la police avait fait évacuer le secteur après un appel d'avertissement[6].

Depuis 2011

En mai 2011, un échange de tirs s'est produit dans une banlieue d'Athènes entre des policiers et une personne suspectée d'être liée à la l'organisation causant des blessures à deux policiers de même qu'au suspect. Les empreintes digitales du suspect ayant supposément été trouvées dans un appartement de Vólos où de nombreux membres de l'organisation avaient été arrêtés précédemment. On a rapporté qu'un deuxième suspect aurait été impliqué dans l'échange de tirs, mais il est peu clair si cette personne a été appréhendée.

En mars 2017, la police soupçonne le groupe après l'envoi de colis piégés à destination d'une antenne régionale de la Banque centrale européenne (BCE) et de deux hauts responsables de la zone euro. Les colis sont interceptés par la police grecque. Auparavant, une enveloppe piégée avait explosé dans les bureaux du Fonds monétaire international (FMI) à Paris [7].

Procès et condamnations

En 2011, deux Grecs de 23 ans, principaux accusés du procès du groupe extrémiste anarchiste, sont condamnés à 37 ans de prison chacun, après avoir été reconnus coupables de "participation à un groupe terroriste". D'autres membres du groupuscule se sont vus infligés diverses peines de prison[8]

2016 : verdict du procès des CCF

Le 8 juillet 2016, le tribunal de prison de Koridallos a condamné tous les membres de la Conspiration des Cellules de Feu pour les accusations suivantes :

- mise en place d'un engin explosif au bureau du fisc de Koridallos,

- envoi d' un colis piégé au commissariat d’Itea,

- envoi d'un colis piégé au juge spécial anti-terroriste,

- planification d'une évasion armé de la prison de Koridallos et pour possession d’armes à feu, d’explosifs et d’armes anti-chars RPG.

Les 10 membres de la Conspiration qui comparassaient ont tous écopé de 115 années de prison: Gerasimos et Christos Tsakalos, Giorgos Polidoros, Olga Ekonomidou, Theofilos Mavropoulos, Panagiotis Argirou, Giorgos Nikolopoulos, Michalis Nikolopoulos, Damiano Bolano et Haris Hadjimihelakis Jugé dans le même procès, l’anarchiste Angeliki Spyropoulou (non-membre de la CCF) a été condamné à 28 années d’emprisonnement.

Du côté des proches des membres de la CCF : Athena Tsakalos et Evi Statiri (la mère des deux frères Tsakalos et la compagne de l’un des deux) ont été déclarées non coupable

Christos Polidoros (frère de Giogors) a été condamné à 6 ans de prison avec sursis pour "appartenance à une organisation terroriste".

Ce procès avait débuté le 26 avril 2016. (source Secours Rouge Juillet 2016)

Idéologie

Sources et bibliographie

  • AFP, « Attentat Papademos : la Grèce inquiète de la résilience de l'extrémisme local », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne).

Références

Articles connexes

Liens externes