Marcel Zerbib
Naissance |
Bordj Bou Arreridj (Algérie) |
---|---|
Décès |
(à 56 ans) Paris (France) |
Nationalité | Français |
Profession |
Editeur de livres d'art, galeriste |
Conjoint |
Marion Meyer |
Descendants |
Eva Meyer-Zerbib |
Marcel Zerbib
Marcel Zerbib, né le 12 mars 1924 à Bordj Bou Arreridj (Algérie) et décédé le 16 novembre 1980 à Paris (France), de nationalité française, était un éditeur d'art et galeriste parisien qui a dirigé plusieurs maisons d'édition ainsi que la Librairie Les Pas Perdus, 2 bis, rue des Ciseaux à Paris et la Galerie Diderot 145, Boulevard Saint-Germain, Paris.
Biographie
Fils de Nessim Zerbib et Emilie Atlan, Marcel Zerbib était le deuxième-né d'une famille de sept enfants. Durant la Seconde Guerre mondiale il a rejoint, à l'age de 19 ans au mois de mai 1943, La France Libre en Tunisie[1]. Il a combattu en Afrique du Nord, en Italie, en Alsace et a participé à la Libération de Paris. Après la guerre il a construit sa vie à Paris où il a travaillé quelque temps comme assistant technique pour Les Éditions de Minuit[2]. Et il a rencontré le galeriste et marchand d'art Heinz Berggreun avec qui il a fait du courtage en livres entre 1947 et 1950.
A partir de 1950, Marcel Zerbib a dirigé plusieurs maisons d'édition dont Les Éditions premières, Les Pas Perdus et Le Cercle des Arts[2]. De 1950 à 1951, Les Éditions premières puis la librairie Les Pas Perdus ont également édité trois livres dans collection « L'Âge d'or »[3] créé par l'éditeur Henri Parisot.
Il a fondé la Galerie Diderot en 1954, qui s'installe à la fin des années 50 au 145, Boulevard Saint-Germain à Paris. Il y travaille, jusqu'à la fermeture de la galerie en 1967, avec ses amis surréalistes Man Ray, Wilfredo Lam, Max Ernst, Hans Bellmer[4], Robert Matta et aussi avec Marc Janson[5], Bury, Soto, Takis[6], Ljuba Popovic[7], Serge Poliakoff. Après la fermeture de la galerie il a continué son activité en tant que courtier en oeuvres et éditions d'art jusqu'à son décès en 1980.
Entre 1962 et 1969, Marcel Zerbib a collaboré avec Man Ray à la production d'une édition limitée de dix-sept répliques intitulée "Les objets de mon affection"[8]. Une série de ready-mades modifiés ou des assemblages que l'artiste américain a créé tout au long se sa carrière. Marcel Zerbib a accompagné ces éditions d'une publication intitulée Man Ray : Objets de mon Affection.
En 1968, Man Ray a présenté l'historienne de l'art allemande Marion Meyer à Marcel Zerbib. Ils se sont mariés en 1973 à Las Vegas (Etats-Unis). Marion Meyer a dirigé une galerie d'art du même nom de 1979 à 2010. Leur fille Eva Meyer-Zerbib, née en 1975, perpétue la tradition familiale. Après avoir travaillé avec sa mère elle a ouvert sa propre galerie d'art contemporain en 2010 dans le quartier du Marais à Paris.
Éditions de livres d'art
Les Éditions premières
- Hans Bellmer, Les Jeux de la poupée. Illustrés de textes par Paul Éluard, 1949[9]
- Ernest de Gengenbach, Judas ou le vampire surréaliste, 1949[10]
Librairie Les Pas Perdus
- Dorothea Tanning, Les 7 périls spectraux, texte de André Pieyre de Mandiargues, 1950[11]
- Henri Michaux, Tranches de savoir suivi du secret de la situation politique, Frontispice par Max Ernst. Collection "L'Âge d'Or", 1950
- Max Ernst – Kurt Schwitters, La loterie du jardin zoologique. Avec huit dessins de Max Ernst. Collection "L'Âge d'Or", 1951
- Leonora Carrington, Une chemise de nuit de flanelle. Couverture illustrée par Max Ernst. Collection "L'Âge d'Or", 1951[12]
- Valentine Penrose, Dons des Féminines. Préface de Paul Eluard, 1951[13]
- Marcel Jouhandeau, Notes sur la Magie et le vol, 1952[14]
Éditions Cercle des Arts
- Les Maquis de France. Peintures de Jean Amblard. Lithographie en couleur de Jean Amblard. Livre destiné à présenter les fresques de Jean Amblard, " peintre et résistant " pour la Mairie de Saint-Denis. Poème inédit de Paul Eluard, suivi de textes inédits de Elsa Triolet, Jacques Gaucheron, Auguste Gillot. 1951
- Robert Desnos, De l’Érotisme Considéré dans ses Manifestations Écrites, 1952
- Max Ernst, Sept Microbes vus à travers un tempérament, 1953
Les Éditions Galerie Diderot
- Alain Bosquet, Paroles peintes. Gravures originales de : Max Ernst, Jacques Hérold, Wilfredo Lam, Robert Matta, Dorothea Tanning, 1959[15]
- Structures vivantes. Bury - Soto - Takis, 1963.
- Ljuba Popovic, Peintures 1964-1966. Collection "Actuels" dirigée par Marcel Zerbib, 1966.
Autres éditions
- Max Ernst, Histoire naturelle. Paris: Berggruen & Cie (Marcel Zerbib), 1956
- Man Ray. Objets de mon affection. Galerie de l'Europe, Marcel Zerbib, Paris, 1968[16]
Man Ray - Les objets de mon affection
Objets de Man Ray réalisés dans l'esprit du ready-made et édités par Marcel Zerbib entre 1962 et 1969.
- Jeu d'échecs (1920/1962). Édition de 50 exemplaires
- Trompe l'Oeuf, (1930/1963). Édition de 10 exemplaires[17]
- Puériculture II (1920/1964). Édition de 12 exemplaires
- Poids plume / Featherweight (1960/1965). Édition de 9 exemplaires
- New York 17 (1917/1966). Édition de 9 exemplaires[18]
- By Itself I (1918/1966). Édition de 9 exemplaires
- By Itself II (1918/1966). Édition de 9 exemplaires
- Presse-papier à Priape (1920/1966). Édition de 8 exemplaires
- Varlop, (1935/1966). Édition de 10 exemplaires[19]
- Square Dumb-Bells/ Haltères (1944/1966). Édition de 18 exemplaires
- Pain peint ou (Blue bread - Favorit food for the blue birds) (1958/1966). Édition de 9 exemplaires
- Le fer rouge / Red iron (1966). Édition de 10 exemplaires
- La manche dans la manche (Le marteau sans maître), (1921/1967). Édition de 9 exemplaires
- Phare de la harpe (1967). Édition de 15 exemplaires
- Vierge Apprivoisée (let me out) (1969). Édition de 11 exemplaires
Notes
- « Marcel Zerbib, Un Français Libre parmi 51432 », sur francaislibres.net
- « Mot-clé - Marcel Zerbib », sur lekti-ecriture.com,
- « Un homme, une collection : L'âge d'or (in Bibliographie de la France n° 10) », sur laporteouverte.me,
- (en) « Hans Bellmer Peg-Top », sur tate.org
- « Marc JANSON : Expositions personnelles », sur bj-fineart.com
- « Jesus Rafael Soto. Vue de l'exposition "Strucures vivantes Bury, Soto, Takis" à Galerie Diderot Paris (France) », sur perrotin.com
- (en) « Ljubormir Popovic (Ljuba) », sur thesurrealists.org
- « Fonds Man Ray. Contrats et engagements signés par Man Ray et Marcel Zerbib, 1965, 1966, 1967 », sur centrepompidou.fr
- « La Poupée, de Hans Bellmer. Emission radio. », sur franceculture.fr,
- « Gengenbach, Ernest Judas ou le Vampire surréaliste », sur data.bnf.fr
- (en) « Deuxième péril from Les 7 périls spectraux », sur dorotheatanning.org
- « Une chemise de nuit de flanelles », sur andrebreton.fr
- (en) « Dons des Féminines », sur moma.org
- « Marcel Jouhandeau. Notes sur la magie et le vol. Paris : Les pas perdus, 1952. », sur calames.abes.fr
- Anne Egger, « Wilfredo Lam. Chronologie 1951-1962 », sur wifredolam.net : « La révolution cubaine tant attendue est en cours. La prise de pouvoir par Fidel Castro – le 8 janvier 1959 – s’accompagne de réformes que Lam et ses compatriotes attendent avec impatience. Toutefois, Lam ne rentre pas vivre à Cuba, comme Alejo Carpentier. À Paris, il fréquente Marcel Zerbib, directeur de la Galerie Diderot et éditeur. La rencontre fortuite, un soir, de Max Ernst et de son épouse, Dorothea Tanning, leur donne l'idée d’illustrer collectivement Paroles peintes – des poèmes d’Alain Bosquet. Se joindront à eux Matta et Hérold. »
- (en) « Man Ray (objets de mon affection) », sur worldcat.org
- « Exposition Man Ray et les Femmes / Fondation Goulandris », sur galerieevameyer.com
- (en) « Audio guide stop for Man Ray, New York, 1917 », sur whitney.org
- « Varlop », sur centrepompidou.fr
A voir
- Marcel Zerbib, William N. Copley, Valentine Penrose and Gloria De Herrera at Max Ernst’s house at Saint-Martin-d’Ardèche, c. 1951. Sur williamncopley.com
- Correspondance Jean Paulhan, André Pieyre de Mandiargues (1947-1968). Collection Les Cahiers de la NRF, Gallimard.
- Man Ray Trust
- Galerie Eva Meyer