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Pic flamboyant

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Colaptes auratus

Colaptes auratus
Description de cette image, également commentée ci-après
Colaptes auratus mâle
Classification COI
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Aves
Ordre Piciformes
Famille Picidae
Genre Colaptes

Espèce

Colaptes auratus
(Linnaeus, 1758)

Répartition géographique

Description de l'image Northern Flicker-rangemap.gif.

   ////  habitat permanent

   ////  zone de nidification

   ////  zone d'hivernage

Description de l'image GoldspechtWorld.png.

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Le Pic flamboyant (Colaptes auratus) est une espèce d'oiseaux appartenant à la famille des Picidae. Il est commun en Amérique du Nord et dans certaines parties d'Amérique centrale, on peut également le retrouver à Cuba et aux Îles Caïmans ; il s'agit d'un des rares pics qui migrent.

Étymologie

Cette sorte de pic est classé dans le genre Colaptes, qui vient du verbe grec colapt, piquer. Son épithète spécifique, auratus, provient de la racine latine aurat qui signifie « or » ou « doré » et se réfère au-dessous de l'aile de l'oiseau.

Description

Les adultes sont brun-beige avec des barres noires sur le dos et les ailes ; il s'agit d'un pic de taille moyenne à grande, mesurant de 42 à 51 cm. La masse du corps est souvent entre 86 et 167 g[1]. Parmi les mesures standard scientifiques, la queue mesure 7,5 à 11,5 cm, le bec 2,2 à 4,3 cm et l'os de l'aile 12,2 à 17,1 cm. Les spécimens au corps le plus large sont ceux qui habitent les étendues nordiques de l'aire de distribution de l'espèce, tel qu'en Alaska ou Terre-Neuve-et-Labrador, alors que les pics flamboyants les plus petits sont des îles Caïmans. Une tache noire comme un collier se retrouve sur le haut de la poitrine, le bas est plutôt beige avec des points noirs ; le mâle peut être identifié par une bande noire ou rouge à la base du bec. La queue est foncée sur le dessus, une tache blanche sur le croupion paraît en vol[2].

Sous-espèces

Il y a jusqu'à neuf sous-espèces reconnues en plus d'une sous-espèce disparue (C. auratus rufipileus), celles-ci étaient parfois considérées des espèces séparées mais elles se reproduisaient fréquemment là où leur aires de répartition se rencontrent et sont maintenant considérées comme une seule espèce par l'Union américaine d'ornithologie.

Dickcissel d'Amérique mâle perché sur un poteau métallique, chantant cou tendu et bec ouvert.

Chants et appels

Enregistrement 1 :Enregistrement 2 :

Le plumage des sous-espèces varie, certaines plumes de la queue et des ailes ainsi que la couleur de la moustache changent selon l'aire de répartition à l'est ou à l'ouest de l'Amérique du Nord.

  • Colaptes auratus auratus est jaune sous la queue et les ailes, la calotte est grise, la face beige et une barre rouge sur la nuque ; le mâle a une moustache noire.
  • Colaptes auratus cafer est plutôt rouge sous les ailes et la queue, leur calotte est beige et le visage gris ; le mâle a la moustache rouge.

Comportement

Facilement observé lors de sa recherche de nourriture au sol, le pic flamboyant mène une vie active qui comprend une migration pour les oiseaux du nord vers les parties plus au sud de leur répartition ; quant aux oiseaux résidants au sud, il s'agit souvent de résidents permanents.

Alimentation

Rares sont les espèces de pics qui se nourrissent au sol, le pic flamboyant est une exception et le fait souvent, fouillant le sol avec le bec ; parfois aussi il attrape des insectes en vol. Bien qu'ils mangent des fruits, des baies et des graines et des noix, leur alimentation principale provient des insectes. Les fourmis à elles-seules peuvent représenter 45% de leur diète. D'autres invertébrés consommés sont des mouches, des papillons (incluant des papillons nocturnes), des coléoptères et des escargots. Les pics flamboyants mangent aussi des baies et des graines plus fréquemment à l'automne et l'hiver, parmi celles-ci, Toxicodendron diversilobum, l'herbe à puce (T. radicans), les cournouillers, les sumacs, les cerises, les raisins, les Myrica, les micocouliers, les sureaux, ainsi que des graines de tournesol et de chardon[3]. Les individus chassent souvent les fourmis sous la terre (où vivent les larves nutritives), martelant le sol de façon similaire à comment les autres espèces de pics percent le bois. Certains furent observés brisant les excréments de bovins pour manger les insectes à l'intérieur. La langue du pic flamboyant peut s'étirer jusqu'à 50 mm du bout du bec pour attraper ses proies.

En plus de consommer les fourmis, C. auratus ont un comportement appelé anting (en anglais, traduit littéralement : « fourmiller »), durant lequel ils utilisent l'acide des fourmis pour les assister dans le toilettage des plumes, puisque cela est pratique pour les garder libres de parasites.

Habitat

Cet oiseau peut être observé dans des habitats ouverts près des arbres, incluant des forêts, des haies, des cours et des parcs. Dans l'ouest américain, on les retrouve dans les forêts des montagnes tout au long de l'orée du bois.

Nidification

Comme plusieurs espèces de pics, les pics flamboyants favorisent généralement la construction d'un nid dans un trou dans un arbre de région boisée ; parfois, on les a retrouvés avec un nid dans de vieux terriers abandonnés par le Martin-pêcheur d'Amérique ou l'hirondelle de rivage; ils utiliseront même un nichoir ou un poteau si les dimensions et l'emplacement sont bons. Les deux sexes creusent le nid, cela prend d'une à deux semaines, le trou d'entrée est environ 5 à 10 cm de diamètre et la cavité est 33 à 41 cm de creux ; le bas s'élargit pour donner de l'espace aux œufs et l'adulte qui incubera ; l'intérieur est vide à l'exception d'un lit de copeaux comme substrat pour les œufs et les oisillons. Vers l'âge de dix-sept jours, les jeunes commencent à se tenir aux parois du nid plutôt que de rester au fond. Ils préfèrent la construction de leur propre demeure mais peuvent réutiliser et réparer des nids abandonnés ou endommagés ; d'autre part, les nids que les pics flamboyants abandonnent créent des habitats pour d'autres animaux nichant dans des trous dans les arbres. Il arrive parfois qu'ils soient chassés de leur lieu de choix par d'autres oiseaux qui habitent des trous, tel que l'étourneau sansonnet.

Reproduction

À la suite de la construction ou de la préparation d'un nid par une paire de pics, la femelle pond de six à huit œufs avec une coquille blanche à surface lisse et reluisante ; ils sont les deuxièmes plus grands en taille dans la famille des pics nord-américains, le grand pic remportant la palme. L'incubation est effectuée par le mâle et la femelle durant onze ou douze jours. Les oisillons sont nourris par régurgitation et prennent leur envol environ 25 à 28 jours après l'éclosion.

Répartition

Son aire de répartition s'étend sur le Canada, Saint-Pierre-et-Miquelon, les États-Unis, le Mexique, le Guatemala, le Salvador, le Honduras, le Nicaragua, Cuba et les îles Caïmans.

Sous-espèces

D'après la classification de référence (version 5.2, 2015) du Congrès ornithologique international, cette espèce est constituée des dix sous-espèces suivantes (ordre phylogénique) :

  • Colaptes auratus cafer (Gmelin, 1788) ;
  • Colaptes auratus collaris Vigors, 1829 ;
  • Colaptes auratus rufipileus Ridgway, 1876 ;
  • Colaptes auratus nanus Griscom, 1934 ;
  • Colaptes auratus mexicanoides Lafresnaye, 1844 ;
  • Colaptes auratus mexicanus Swainson, 1827 ;
  • Colaptes auratus luteus Bangs, 1898 ;
  • Colaptes auratus auratus (Linnaeus, 1758) ;
  • Colaptes auratus chrysocaulosus Gundlach, 1858 ;
  • Colaptes auratus gundlachi Cory, 1886.

Galerie

Modèle:Message galerie

Notes et références

  1. (en) John B. Dunning Jr., CRC Handbook of Avian Body Masses, CRC Press,
  2. « Pic flamboyant », sur oiseaux.net (consulté le )
  3. Centre d'expertise en analyse environnementale du Québec, Paramètres d’exposition chez les oiseaux – Pic flamboyant, Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, , 16 p., p. 4.2

Voir aussi

Liens externes

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