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Auray

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Auray
Auray
L'hôtel de ville.
Blason de Auray
Blason
Auray
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Lorient
Intercommunalité Auray Quiberon Terre Atlantique
(siège)
Maire
Mandat
Joseph Rochelle (DVD)
2014-2020
Code postal 56400
Code commune 56007
Démographie
Gentilé Alréen, Alréenne
Population
municipale
14 222 hab. (2021 en évolution de +3,46 % par rapport à 2015)
Densité 2 058 hab./km2
Population
agglomération
23 266 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 40′ 07″ nord, 2° 58′ 53″ ouest
Altitude 37 m
Min. 0 m
Max. 43 m
Superficie 6,91 km2
Élections
Départementales Auray (chef-lieu)
Localisation
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Auray
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Auray
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Auray
Liens
Site web www.auray.fr

Auray [oʁɛ][1] (du breton : An Alre) est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.

Géographie

La ville est encadrée par les communes de Crac'h au sud et à l'ouest, Brech au nord et Pluneret à l'est. Elle est traversée par un petit fleuve côtier, la rivière d'Auray, qui débouche dans le golfe du Morbihan. La ville haute est sur la rive ouest de la rivière, sur le bord du plateau armoricain, profondément entaillé par la rivière. Le port de Saint-Goustan est au fond de la vallée, à l'est de la rivière.

Communes limitrophes

Auray, l'hôtel de ville et le marché du lundi matin.
Communes limitrophes d’Auray
Crach Brech Brech
Crach Auray Pluneret
Crach Crach Pluneret

Histoire

Auray a été classée par le Ministère de la Culture ville d'art et d'histoire jusqu'au printemps 2006.

Auray est un nom de lieu, ayant pour origine un nom breton de personne, mentionné pour la première fois en 1069, Alrae, puis en 1168 Alrai, en breton Alré[2].

La seigneurie d'Auray relevait de Guingamp avant de passer en 1034 dans la maison des ducs. En 1168, Auray est pris par le roi d'Angleterre Henri II.

L'emplacement primitif d'Auray et de son ancien château est un promontoire situé au bord d'un plateau dominant le fond d'une ria avec un port et un gué sur une rivière côtière.

Auray a donné naissance à deux bourgs situés de chaque côté du château:

Après une motte castrale avec donjon attestés au XIe siècle, le château d'Auray est reconstruit à partir de 1201[4] pour Arthur Ier. Il a ensuite été le lieu de séjour de plusieurs ducs de Bretagne.

Sous le règne du duc Jean le Roux, la Chambre des comptes de Bretagne y a siégé en 1286 et 1287, avant de retourner à Muzillac. En 1289, son fils Jean II y assembla son Parlement.

Le duc François Ier y épouse Isabeau d’Écosse le . Tombant en ruine, sa démolition est décidée, ses pierres vendues en 1559 et transportées pour reconstruire le fort fort de Palais à Belle-Île.

En 1341 Charles de Blois, candidat légitime à la couronne de Bretagne, en prit possession jusqu'à sa mort le à la Bataille d'Auray qui mit fin à la guerre de succession de Bretagne.

La châtellenie d'Auray était le chef-lieu du pays de Lanvaux qui était une des neuf grandes baronnies siégeant aux États de Bretagne, jusqu'à ce qu'elle soit réunie au domaine ducal et qu'elle soit remplacée en 1451 celle de Quintin.

En 1626 est fondé un couvent de Capucins, en 1632 un couvent de Clarisses est construit.

En 1632, le Commandeur Isaac de Razilly accompagné de Nicolas Denys, Charles de Menou de Charnizay, trois Capucins, cinq Jésuites et 300 Hommes d'Elite partent du Port d'Auray pour rétablir la ville de Port-Royal en Acadie sous les ordres du Cardinal de Richelieu, deux autres vaisseaux les accompagnent.

Benjamin Franklin débarque au port de Saint-Goustan le au début de la guerre d'indépendance des États-Unis pour demander l'aide militaire de la France à Louis XVI.

En 1789, au moment de la Révolution française, Auray était un siège royal établi en 1565 d'où relevaient plusieurs juridictions particulières, avec un commandant de place, une brigade de maréchaussée, un sous-commissaire de marine, une sénéchaussée qui relevait du présidial de Vannes. La ville avait le droit de députer aux États de Bretagne, elle était le siège d'un subdélégué, d'un bureau des cinq grosses fermes, elle possédait un collège, un hôtel-Dieu (hôpital de soins) et un hôpital général (hospice pour les pauvres).

Auray devient chef-lieu d'un district de 1790 à 1795.

Cadoudal, le chef de la rebellion bretonne contre la terreur jacobine, est né à Auray

En 1795, après l'échec de l'expédition de Quiberon et la reddition des Émigrés commandés par Sombreuil le 21 juillet, la plupart des prisonniers sont transférés à Auray. Après un jugement sommaire par des commissions militaires où siègent des citoyens de la ville, 750[5] sont fusillés dans un pré en Brech sur la rive ouest du Loch, appelé depuis le Champ des martyrs, et inhumés sur place. En 1829, leurs ossements sont exhumés et déposés dans le caveau d'une chapelle mémorial à la Chartreuse d'Auray.

La gare d'Auray a été pendant la Seconde Guerre mondiale le lieu de transit du béton qui servit à construire sur les côtes de la région de nombreux blockhaus du Mur de l'Atlantique. Après-guerre, la collecte des déchets militaires amène la création d'une entreprise sur le lieu-dit Pi-park.

Toponymie

Auray semble provenir du latin Aula Régia (cour royale). Cela semble être confirmé par le toponyme en breton An Alre.

Blason d'Auray ancien

Blason ancien d'Auray : Losangé d’or et d’azur.

Blason d'Auray moderne

Blason moderne d'Auray : De gueules à une hermine passante au naturel et son écharpe flottante d’hermine, au chef cousu d’azur chargé de trois fleurs de lis d’or.

Logo d'Auray depuis octobre 2017

Logo d'Auray, depuis octobre 2017.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1964 1969 Pierre Dugor DVD Horloger-bijoutier - conseiller général (1964-1970)
1970 mars 1977 Marcel Le Gélébart DVD  
mars 1977 juin 1995 Michel Naël DVD Conseiller général (1994-2008)
juin 1995 juin 2012 Michel Le Scouarnec PCF Professeur des écoles - sénateur du Morbihan (2011-2017)
juin 2012 mars 2014 Guy Roussel DVG Dessinateur projeteur
mars 2014 août 2018[6] Jean Dumoulin UDI Chef d'entreprise
septembre 2018[6] En cours Joseph Rochelle DVD  

Politique de développement durable

La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2009[7].

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[8],[Note 1].

En 2021, la commune comptait 14 222 habitants[Note 2], en évolution de +3,46 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 6002 8053 3823 3963 7343 8953 8154 0183 882
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 9493 9674 5424 8944 6335 8706 3926 2366 466
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
6 4856 6657 1226 9497 1547 1817 0888 6428 159
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
8 1188 44910 2569 89210 32310 91112 42012 53613 667
2021 - - - - - - - -
14 222--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[10].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture bretonne

Activités culturelles

Le bagad de la Kevrenn Alré évolue en première catégorie du championnat national des bagadoù.

La ville héberge depuis 1951 la Kevrenn Alré dont le bagad et le cercle celtique ont chacun remporté leurs championnats respectifs à de multiples reprises.

Langue bretonne

Historiquement, Auray est en pays bretonnant (dialecte de Vannes) mais les citadins parlent généralement français depuis le XVIIIe siècle. On a prêché en breton dans les paroisses d'Auray jusqu'aux années 1930.

À la rentrée 2016, 103 élèves étaient scolarisés à l’école Diwan et dans les filières bilingues catholiques (soit 6,9 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[11].

L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 15 septembre 2015.

Transports

Port

Le Port Saint-Goustan est à l'origine de la ville. Il est situé sur la rivière d'Auray, au point le plus en amont que peuvent atteindre les navires de mer avec l'aide de la marée. Il reçoit des navires de haute mer jusqu'au XIXe siècle. C'est aussi un port de cabotage très actif en direction de l'Espagne et de la Grande-Bretagne. Son déclin comme port de commerce commence avec l'arrivée du chemin de fer en 1862. Aujourd'hui, c'est un port de plaisance et une escale du circuit touristique du tour du golfe du Morbihan.

Routes

Saint-Goustan en bas de la ville est le premier site possible d'un pont sur une route longeant le littoral entre Vannes et Quimper. En aval, la rivière d'Auray est large et escarpée[12]. En amont, les marais de la vallée du Loch rendent difficile le passage avant Tréauray à 4 km au nord. La voie romaine de l'Océan, de Lyon à Gésocribate (Le Conquet) par Nantes, y passe. Au milieu du XIXe siècle, la construction d'une nouvelle route en remblai sur le marais du Loch permet d'accéder directement à la ville haute depuis Vannes. Dans les années 1950, la route nationale Vannes - Lorient contourne le centre d'Auray par le nord. En 1989, la construction du viaduc de Kerplouz[13] sur la RN 165 en 4 voies au-dessus de la rivière d'Auray en aval de Saint-Goustan débarrasse l'agglomération du trafic de transit, et suscite une zone industrielle au sud du centre-ville.

Chemin de fer

La gare d'Auray est située à plus de deux kilomètres au nord du centre ville à cause de la topographie difficile. Elle est desservie quotidiennement.

Le chemin de fer arrive à Auray en 1862, avec l'ouverture par la Compagnie du PO de la ligne de Nantes à Lorient via Savenay, concomitante avec celle de la ligne de Rennes à Redon de la Compagnie de l'Ouest[14]. La ligne est prolongée jusqu'à Quimper dès 1863. L'embranchement vers Quiberon est inauguré le [15].

Lieux et monuments

Modèle:Message galerie

Enseignement[19]

Écoles publiques

  • Le Loch.
  • Joseph-Rollo.
  • Éric-Tabarly.
  • Saint-Goustan (maternelle uniquement).

Écoles privées

  • Sainte-Thérèse.
  • Gabriel-Deshayes.
  • Diwan (enseignement en langue bretonne).

Enseignement secondaire public

  • Collège Le Verger.
  • Lycée Benjamin-Franklin.

Enseignement secondaire privé

  • Lycée d'enseignement professionnel Saint-Louis.
  • Lycée agricole et horticole Kerplouz LaSalle.

Personnalités liées à la commune

Jumelages

Sports

Galerie

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. Prononciation en français standardisé de France retranscrite selon la norme API.
  2. Albert Dauzat
  3. La terre, où le prieuré a été construite, aurait été donnée à l'abbaye de Rhuys en mai 1189 par Constance, duchesse de Bretagne, mère d'Arthur Ier
  4. « Château », notice no IA00008579, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. Les chiffres varient grandement selon les sources, de 370 à 1000, selon que l'on invoque le nombre total de condamnés ou les exécutions à Brech; les chefs, dont Sombreuil, ont été fusillés à Vannes
  6. a et b « Conseil. Joseph Rochelle élu maire », sur Le Télégramme, (consulté le )
  7. FICHE | Agenda 21 de Territoires - Auray, consultée le 27 octobre 2017
  8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  10. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  11. http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm
  12. La mention d'un « pont de César » sur la Rivière d'Auray, à la hauteur de Plessis-Kaer, est souvent invoquée, mais il s'agit probablement d'une légende ; il n'y a pas trace de chemins d'accès. Marteville et Varin (1843)
  13. Structurae, BDD des travaux publics
  14. Rail-Bretagne, ligne Rennes - Quimper
  15. Jean-Pierre Nennig, « 12 Auray - Quiberon », Le chemin de fer de Bretagne sud, JPN, 2008, pp.169-176.
  16. « Hôtel de ville », notice no PA00090995, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  17. « Chapelle d'Hospitaliers du Saint-Esprit », notice no PA00090991, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  18. « Petit théâtre », notice no PA56000076, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  19. « site internet de la ville d'Auray », sur Auray.fr (consulté le )
  20. Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération|https://www.ordredelaliberation.fr/fr/les-compagnons/883/albert-savary]
  21. Fiche de Ronan Badel, site ricochet-jeunes.org.
  22. «  Ronan Badel, illustrateur et auteur passionné », article du journal Ouest-France du 16 avril 2013.
  23. Une coprésidence pour Auray Football Club sur le site d'Auray

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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