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Flabellum

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Flabellum en bronze (Égypte, XIIIe siècle) avec inscription en syriaque, au Musée royal de Mariemont.
Lawrence Alma-Tadema, 1904. Moïse sauvé des eaux par la fille de Pharaon.

Le flabellum (du latin : flabellum, « éventail », pluriel : flabella ou flabellums[1]) est un grand éventail monté sur hampe.

Égypte antique

Dans l'Antiquité, l'éventail de cérémonie faisait partie de l'apparat qui entourait les souverains et leurs déplacements. Il s'agissait de grands éventails constitués généralement de plumes d'autruches ou de paon fichées au somment d'une longue perche et censés permettre d'éventer le haut personnage qu'ils accompagnaient. Dans la pratique, la fonction d'aération a perdu de son importance au profit d'un rôle symbolique de manifestation du pouvoir.

L'usage de ces éventails est attesté en Égypte antique. Pharaon avait parmi ses courtisans celui qui portait le titre de « flabellifère à la droite du roi », c'est-à-dire celui qui avait le privilège de porter le flabellum. Horemheb, avant son accession au trône, portait ce titre.

Église catholique

Le page Pie VIII à Saint-Pierre de Rome, sur la sedia gestatoria, entouré d'éventails de cérémonie. (Tableau d'Horace Vernet, 1829).
Le pape Pie XII sur la sedia gestatoria lors de son couronnement au printemps de 1939. On aperçoit, derrière, le sommet d’un des flabellums surmonté de plumes d’autruche blanches utilisés pour cette cérémonie.

Dans l'Église catholique, ces éventails étaient portés devant le pape, jusqu'à la simplification des cérémonies décrétée par le concile Vatican ii sous le pontificat de Paul vi.

Ces flabellums[1] ne servaient plus à donner un peu de fraîcheur au pape, ce qui avait été leur usage antique, mais avaient un rôle purement symbolique[2].

Les flabellums étaient confectionnés à l'aide de plumes d'autruche, selon l'usage antique, ou bien de plumes de paon dont les ocelles symbolisaient le regard, et donc la vigilance du pape sur l'ensemble de l'Église[2].

Églises d'Orient de rite byzantin

Ripidion au musée de Pskov.
Hexapterygon arménien figurant un chérubin muni de six ailes. (Coll. privée, Bruxelles).

L'éventail de cérémonie demeure utilisé de nos jours dans les Églises de rite byzantin. Dans la liturgie orientale de langue grecque, l'éventail liturgique est nommé ripidion, abrégé du grec ancien : άγιον ριπίδιον, hagion ripidion, « éventail sacré » ou bien hexapterygon (du grec ancien : ἑξα-πτέϱυγος, hexapterygos, « muni de six ailes »[3].).


Notes et références

  1. a et b Selon les recommandations de l'Académie française de 1990, il est préférable d'appliquer aux mots étrangers les pluriels réguliers du français, donc flabellums plutôt que flabella.
  2. a et b Xavier Renard, Les mots de la religion Chrétienne, Belin, coll. « le Français retrouvé », (ISBN 978-2-7011-4928-8)
  3. Le pluriel grec est hexapteriga. Selon la recommandation de l'Académie française de 1990, on préférera le pluriel français hexapterygons au pluriel grec.

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe