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Saint-André (Pyrénées-Orientales)

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Saint-André
Saint-André (Pyrénées-Orientales)
L'église
Blason de Saint-André
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Céret
Intercommunalité Communauté de communes des Albères et de la Côte Vermeille
Maire
Mandat
Francis Manent
2014-2020
Code postal 66690
Code commune 66168
Démographie
Gentilé Andréens, Andréennes
Population
municipale
3 400 hab. (2021 en évolution de +2,07 % par rapport à 2015)
Densité 349 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 33′ 07″ nord, 2° 58′ 27″ est
Altitude Min. 13 m
Max. 77 m
Superficie 9,73 km2
Élections
Départementales La Côte Vermeille
Localisation
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Saint-André
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Saint-André
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Saint-André
Liens
Site web http://www.saint-andre66.fr

Saint-André Écouter est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Orientales en région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Andréens ou Andreuencs.

Géographie

Localisation

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Saint-André[1]
Palau-del-Vidre
Saint-André[1] Argelès-sur-Mer
Sorède

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 973 hectares. L'altitude de Saint-André varie entre 13 et 77 mètres[2].

La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[3].

Hydrographie

Voies de communication et transports

Toponymie

En catalan, le nom de la commune est Sant Andreu de Sureda, Sureda étant le nom catalan de la commune voisine de Sorède[4].

En 1793, la commune est désignée sous le nom de Saint André et Taxo d'Amont[2].

Histoire

La ville a été créée autour de l'abbaye Saint-André, existante depuis le Xe siècle. Saint-André est quelquefois appelée à la catalane Saint-André de Sorède, Sorède étant une ville voisine.

La commune de Saint-André est créée en 1790. Le hameau de Taxo-d'Amont est rattaché à Saint-André.

Politique et administration

La mairie

Canton

En 1790 la commune de Saint-André est incluse dans le canton d'Argelès au sein du district de Céret. Elle est rattachée au canton de Laroque en 1793 puis revient au canton d'Argelès en 1801, dont elle fait toujours partie aujourd'hui[5].

Administration municipale

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs[6]
Période Identité Étiquette Qualité
1792 1796 Joseph Barate    
1796 1797 Jean Verdier    
1797 1800 Dominique Turie    
1800 1807 Jacques Méric    
1807 1812 André Roca    
1812 1816 Jean Bocamp    
1816 1819 André Roca    
1819 1828 Mathias Cortès    
1828 1830 Jacques Canceil    
1830 1834 Jean Bocamp    
1834 1838 Dominique Desclaux    
1838 1841 Jean Verdier    
1841 1845 Pierre Romeu    
1845 1846 Honoré Bocamp    
1846 1847 Thomas Rougé    
1847 1848 François Michaux    
1848 1850 Honoré Bocamp    
1850 1865 Joseph Moli    
1865 1870 André Bocamp    
1870 1874 Honoré Bocamp    
1874 1876 Joseph Moli    
1876 1876 Joseph Masnou    
1876 1892 Honoré Bocamp    
1892 1896 André Tasque    
1896 1904 Honoré Bocamp    
1900 1904 André Matillo    
1904 1919 Eugène Bocamp    
1919 1925 André Matillo    
1925 1943 François Fourquet    
1943 1944 Jean Matill    
1944 1945 Joseph Bourrat    
1945 1947 René Tasque    
Henri Bagnouls    
En cours Francis Manent[7],[8] PRG Enseignant retraité
Conseiller régional de Languedoc-Roussillon (2001 → 2004)

Population et société

Démographie ancienne

La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).

Évolution de la population
1358 1365 1378 1424 1470 1515 1553 1643 1709
8 f11 f10 f10 f18 f26 f18 f12 f56 f
1720 1730 1767 1774 1789 1790 - - -
59 f53 f220 H53 f68 f221 H---
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9))

Démographie contemporaine

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].

En 2021, la commune comptait 3 400 habitants[Note 1], en évolution de +2,07 % par rapport à 2015 (Pyrénées-Orientales : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
242276337449511580593360604
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
644622666684707810841881843
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
854822815764746798818765763
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
8348431 0161 7182 1232 5192 6742 7123 120
2015 2020 2021 - - - - - -
3 3313 4113 400------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution du rang de la commune
selon la population municipale des années : 1968[13] 1975[13] 1982[13] 1990[13] 1999[13] 2006[14] 2009[15] 2013[16]
Rang de la commune dans le département 62 59 40 38 35 42 39 35
Nombre de communes du département 232 217 220 225 226 226 226 226

Enseignement

Manifestations culturelles et festivités

  • Fête patronale : 30 novembre[17].

Santé

Sports

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 26 213 [18].

Emploi

Entreprises et commerces

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Le musée d'art roman

Historique de l'abbaye

L'abbaye est fondée vers l’an 800 par le moine Miron venu d’Espagne. La communauté qui y vécut fut prospère jusqu'au Xe siècle grâce aux comtes du Roussillon qui la dotèrent de quelques richesses. Malheureusement, la proximité de l’abbaye de Saint-Génis-des-Fontaines ne lui fut pas favorable et elle fut ruinée en 1109. Pour la sauver, la comtesse Agnès de Roussillon en fait alors don à l'abbaye de Lagrasse. Ce sauvetage fut de courte durée, elle déclina à nouveau et fin du XIIIe siècle elle ne compta plus que quatre moines. En 1592, elle est rattachée à l’abbaye Sainte-Marie d'Arles-sur-Tech. En 1789, elle devient simple église paroissiale, le cloître et les bâtiments conventuels sont démantelés.

église de nuit

L'église

église de nuit

Elle fut érigée aux Xe et XIe siècles, elle possédait alors une seule nef et une couverture en bois. Au XIIe siècle, on lui ajouta des collatéraux et la charpente en bois fut remplacée par une voûte en plein cintre sur doubleaux. Ces travaux nécessitèrent la mise en œuvre de piliers à hauts socles et d’imposants contreforts copiés sur ceux de Sant Pere de Rodes. À l’intérieur, on trouve un autel en marbre blanc dont la table semble être d’origine profane ainsi que des restes de fresques datant des XIIe et XIIIe siècles. On y trouve également un fragment de pierre tombale musulmane en marbre et datant du XIIe siècle.

Le linteau

Le linteau en marbre blanc situé au-dessus du portail et datant du XIe siècle est une des pièces majeures de la sculpture romane à ses débuts. Son style est encore très influencé par l’art de la miniature (enluminure) dont il reprend le répertoire décoratif. Il est à rapprocher de celui de Saint-Génis-des-Fontaines sans doute à peu près contemporain. Il représente le Christ dans sa fonction royale, entouré de sa cour, c’est-à-dire d’abord les anges et ensuite les saints. En pénétrant dans l’église, le fidèle s’humilie et reconnaît sa souveraineté.

Le Christ est entouré d’abord de deux anges de rang inférieur, de simples serviteurs qui tiennent les bords de la mandorle en détournant le regard, puis on trouve de chaque côté deux séraphins, anges du sommet de la hiérarchie.

Enfin, aux deux extrémités du linteau, sont représentés quatre saints. Trois d’entre eux sont respectueusement debout. Mais le quatrième est assis tandis que son voisin le désigne du doigt comme un personnage important : Il s’agit certainement d’un apôtre, vraisemblablement Saint André, le patron de l’église.

Linteau de Saint-André-de-Sorède

Les vestiges du cloître

Il ne reste aucun vestige de l'ancien cloître de Saint-André sur place. Du côté nord-ouest de la nef on voit dans les maçonneries du mur les traces de la présence d'un toit couvrant la galerie du cloître, on sait donc où se trouvait le cloître, mais on ne sait rien de sa taille ni de son aspect général. Il reste cependant plusieurs chapiteaux et quelques futs de colonne provenant du cloître. Dans le chœur de l'église on peut voir un chapiteau sculpté et son fut de colonne servant de support au tabernacle. Deux autres chapiteaux servent de support de bénitier dans les églises de Saint-Génis-des-Fontaines et de Saint-Jean-Lasseille et quatre chapiteaux avec leurs futs sont conservés dans la chapelle Sainte-Colombe de Cabanes au nord de Saint-Génis. On trouve également un chapiteau qui pourrait provenir de Saint-André au-dessus de la porte de l'église de Sorède. Enfin plusieurs chapiteaux conservés à Saint-Martin-du-Canigou pourraient aussi provenir de ce cloître.

Personnalités liées à la commune

  • Jean Bourrat (1859-1909) : homme politique né à Saint-André.

Héraldique

Blason de Saint-André Blason
D’or aux quatre pals de gueules à saint André de carnation, habillé d’argent, brochant en pied sur sa croix en sautoir du même brochant sur le tout.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi

Bibliographie

  • Églises romanes oubliées du Roussillon par G. Mallet.
  • Les vieilles pierres du pays catalan par J-M. Ducros
  • Cloîtres démontés du Roussillon par G. Mallet (chapitre sur le cloître de St-André)

Articles connexes

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Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. a et b Notice Cassini de Saint-André
  3. « Plan séisme » (consulté le )
  4. (ca)(fr)Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne)
  5. Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9)
  6. Liste des maires de Saint-André sur le site MairesGenWeb
  7. Préfecture des Pyrénées-Orientales, Liste des maires élus en 2008, consultée le 22 juillet 2010
  8. [PDF] « Liste des maires du département des Pyrénées-Orientales à la suite des élections municipales et communautaires des 23 et 30 mars 2014 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur la-clau.net.
  9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  13. a b c d et e INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7)
  18. « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le ).