Plougonvelin
Plougonvelin | |||||
La pointe Saint-Mathieu (abbaye, phare, sémaphore) . | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Finistère | ||||
Arrondissement | Brest | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays d'Iroise | ||||
Maire Mandat |
Bernard Gouérec 2014-2020 |
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Code postal | 29217 | ||||
Code commune | 29190 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Plougonvelinois | ||||
Population municipale |
4 410 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 236 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
43 267 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 20′ 26″ nord, 4° 43′ 06″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 85 m |
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Superficie | 18,69 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Renan | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
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Liens | |||||
Site web | Portail officiel de la commune de Plougonvelin | ||||
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Plougonvelin [plugɔ̃vlɛ̃] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Elle appartient à la Communauté de communes du Pays d'Iroise.
Géographie
Située à 20 kilomètres à l'ouest de Brest, Plougonvelin est une commune côtière, littorale de l'Océan Atlantique, qui a pour voisines Le Conquet, Trébabu, Ploumoguer et Locmaria-Plouzané et sur le territoire de laquelle se trouvent notamment la Pointe Saint-Mathieu et l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre.
La côte se caractérise au nord de la Pointe Saint-Mathieu par ses falaises de hauteur moyenne atteignant au plus une vingtaine de mètres, qui comportent quelques grèves (notamment la Grève Bleue), et à l'est de celle-ci jusqu'au Fort de Bertheaume par une alternance de falaises souvent plus élevées (jusqu'à une quarantaine de mètres, voire un peu plus près de la Pointe de Creac'h Meur) et plages ; plus à l'est on compte cinq plages dans l'anse de Bertheaume:
- Bertheaume (aussi appelée plage du Perzel)
- La grève des Curés ou Poulzerbe
- Le Trez-Hir
- Sainte-Anne
- .Porsmilin (partagée avec Locmaria-Plouzané).
Un estran rocheux assez large existe par endroits, notamment aux Rospects où il porte plusieurs îlots, ou encore au large de la Pointe de Penzer (située au nord de la Pointe Saint-Mathieu).
Le littoral sud de la commune se situe à l'entrée du Goulet de Brest et fait face à la Presqu'île de Crozon. Au nord-ouest de son territoire, la commune est aussi littorale de l'étang de Kerjean qui a été créé au fond d'un des bras de la ria du Conquet.
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La grève du Goazel (limite entre Plougonvelin et Le Conquet).
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Le littoral au nord de la Pointe Saint-Mathieu (en direction du Conquet) vu du sommet du phare de la Pointe Saint-Mathieu.
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Le GR 34 et la Pointe de Penzer vus depuis les environs du Mémorial des marins morts pour la France.
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Le GR 34 et les falaises entre la Pointe Saint-Mathieu (en Plougonvelin) et la Pointe de Penzer (en Le Conquet).
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La Pointe Saint-Mathieu vue du nord depuis le GR 34 en direction de la Pointe de Penzer.
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Les falaises à l'est de la Pointe Saint-Mathieu en allant vers les Rospects.
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Le GR 34, les falaises et un amer à l'est des Rospects près du Vaéré.
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La Pointe du Cormoran.
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Le fort de Bertheaume vu de l'est.
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La grève du Cosquer.
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Les falaises du Cosquer.
Communes limitrophes
Relief et hydrographie
Les altitudes s'échelonnent dans le finage communal entre 85 mètres (dans l'angle nord-est du territoire communal, à la limite de la commune de Locmaria-Plouzané) et le niveau de la mer ; la majeure partie du territoire communal est constituée d'un plateau vers une cinquantaine de mètres d'altitude, ce qui est aussi l'altitude du bourg.
En raison de sa situation péninsulaire, le réseau hydrographique se limite à de minuscules fleuves côtiers, les principaux étant au nord le ruisseau de Kerjean, qui se jette dans l'étang de Kerjean, lui-même tributaire de la ria du Conquet, et forme limite avec Trébabu ; un autre, à la limite est de la commune, qu'il sépare de Locmaria-Plouzané, se jette à Porsmilin.
Géologie
De la granulite affleure à l'est de l'Anse de Bertheaume[1].
Habitat
Le bourg s'est créé légèrement à l'écart du littoral comme c'est le cas fréquemment en Bretagne, les premiers immigrants Bretons ayant fondé leurs plous à une certaine distance de la côte par crainte des invasions, notamment des pirates saxons[2].. Ce n'est que dans la seconde moitié du XXe siècle que ses extensions balnéaires ont atteint le littoral, d'abord le long de la plage du Trez-Hir, puis dans la région de la plage et de la pointe de Bertheaume.
L'ancien bourg paroissial de Saint-Mathieu (ce n'est plus qu'un hameau) n'est pas non plus en situation immédiatement littorale, les falaises de la pointe Saint-Mathieu pouvant aussi être un élément d'explication.
L'habitat rural est traditionnellement dispersé en petits hameaux et fermes isolées. Outre le bourg, une rurbanisation est sensible juste en arrière de la côte dans le secteur du Cosquer.
Transports
La commune est principalement desservie par la D 789 (ancienne Route nationale 789 déclassée) qui joint Brest au Conquet et traverse la partie nord de son territoire. Le bourg n'est desservi que par des routes plus secondaires, la principale étant la D 85 qui va jusqu'à la Pointe Saint-Mathieu.
En dépit de sa situation littorale, la commune ne possède aucun port, le principal étant celui de la commune voisine du Conquet ; mais sa situation péninsulaire à l'entrée du goulet de Brest et la dangerosité de ses côtes expliquent la présence sur son territoire de plusieurs équipements de signalisation maritime (balises, amers, sémaphore, phare).
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Le sémaphore de la Pointe Saint-Mathieu.
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Le phare de la Pointe Saint-Mathieu.
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Balise au large de la Pointe Saint-Mathieu.
Toponymie
Attestée sous les formes Ploeconvelen en 1330 et en 1369 sous la forme latine de Plebs Convelen.
Ce toponyme vient du breton Plou signifant "paroisse" et de l'anthroponyme Konvel, saint de Bretagne.
Plougonvelen est dédié à saint Gwenaël, second abbé de Landévennec.
Histoire
Préhistoire
Les deux menhirs situés à proximité de la Pointe Saint-Mathieu, par la suite christianisés, ont fait l'objet d'une étude détaillée publiée en 1915, notamment celui d'entre eux portant de nombreuses cupules ; ces deux menhirs ne seraient plus à leur emplacement originel et auraient été déplacés et retaillés par les moines de l'abbaye voisine[3], raison pour laquelle ils sont connus désormais sous l'expression "Gibet des moines".
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Les cupules de l'un des deux menhirs dits du "Gibet des Moines".
Antiquité
Une voie romaine venant de Vorgium (Carhaix) via Vorganium (Kérilien en Plounéventer) se divisait en plusieurs branches après Saint-Renan ; l'une aboutissait à la pointe Saint-Mathieu (qui était sans doute Gesocribate (qui figure sur la Table de Peutinger), non loin du Conquet[4]. Un port romain (Portus Salionicus), dont il ne subsiste qu'un vague relief sous-marin en forme de quai, se trouvait à Porsliogan (Porz Liogan)[5] en Le Conquet. L'historien Jean-Yves Éveillard a retrouvé une portion de cette voie romaine (un sentier non loin de la chapelle Saint-Jean et qui rejoignait un point situé au nord de l'abbaye de Saint-Mathieu) ; il a aussi découvert une tombe romaine sur la plage du Trez-Hir après les grosses tempêtes de [6].
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La plage de Porsliogan, site d'un ancien port romain (en Le Conquet).
Moyen-Âge
Frère Mathieu, un moine copiste de l'abbaye de Saint-Mathieu, raconte dans le cartulaire de l'abbaye qu'en , un homme qui terrorisait la région de Trébabu jusqu'à Saint-Renan et même Bohars, aurait été pendu au "Gibet des moines" (en Plougonvelin) où se trouvent encore de nos jours deux menhirs jumeaux christianisés (en fait des stèles de l'âge du fer surmontées de croix)[7]. Si cette histoire a probablement une part de vérité, le lieu de l'exécution est probablement erroné car les moines de l'abbaye de Saint-Mathieu, qui disposaient du droit de haute justice n'exécutaient pas les condamnés à cet endroit (aucune trace de gibet n'a d'ailleurs été retrouvée à cet emplacement) mais à Creac'h ar Justis[8].
La famille Jouan de Kervénoaël était « seigneur de Penanec'h, de Kervénigan, de Keranmoal, de Kervénoaël et autres lieux » ; elle est mentionnée aux montres et réformations entre 1426 et 1538 pour les paroisses de Plouzané, Saint-Renan, Treffabu, Milizac et Plougouvelin (Plougonvelin) et confirmée de lointaine extraction noble par un arrêt du Parlement de Bretagne en date du [9].
Époque moderne
Au XVIe siècle, Plougonvelin faisait partie de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan[10]. La trève de "Loc-Mahé Pen ar Bed" (ou "Saint-Mathieu Fin de Terre") dépendait de la paroisse de Plougonvelin.
Les combats entre Anglais et Français étaient alors nombreux : l'un des plus célèbres, la Bataille de Saint-Mathieu, opposa le notamment La Cordelière et le Regent à la sortie du goulet de Brest, au large de Plougonvelin. Des recherches archéologiques sous-marines ont été menées en vain en 1997 et 2001 pour retrouver leurs épaves ; de nouvelles campagnes de prospection ont lieu en 2018 et 2019[11].
Un morceau de canon long de 63 cm et datant du XVIIe siècle, ayant probablement servi lors des combats entre Anglais et Français, trouvé au pied du fort de Bertheaume, a été remonté le [12].
« Le une flotte de vaisseaux anglais et flamands débarqua au port du Conquet ; les soldats accoururent à Plougouvelin [Plougonvelin], qu'ils pillèrent, et mirent le feu aux quatre coins du bourg : en moins de trois heures, deux cents vingt maisons avec l'église paroissiale furent consumées. Le château de Plouriorech[13], situé à peu de distance du bourg, fut aussi pillé par l'ennemi qui prit, tant en meubles qu'en vaisselle or et argent, artillerie et munitions de guerre, pour une somme de douze mille cinq cent livres ; mais il ne brûla pas le manoir du Poulyot qui appartenait à Sébastien de Poncelin, capitaine de Plougonvelin, présent à la montre de Saint-Renan de 1557[14]. De Kersimon[Note 1], capitaine de Brest, averti de ce qui se passoit, se mit à la tête de sa garnison, et vint attaquer les Anglais qui avaient déjà pillé tout le pays ; il en tua près de dix mille, et fit seize cents prisonniers, qu'on envoya à Jean de Bretagne, seigneur des Brosses, comte de Penthièvre, duc d'Étampes et gouverneur de Bretagne, qui les employa à la démolition des fortifications de Lamballe » écrit Jean-Baptiste Ogée[15].
Jean Leprêtre de Lézonnet, commissaire du Roi, fit un rapport décrivant longuement les dégâts consécutifs à cette invasion : « Les témoins ont attesté avoir vu oculairement le Anglais et les Flamands ennemis du Roi mettre le feu aux maisons et églises ci-après déclarées (...) et le nombre des maisons des paroissiens brûlées (..;) en icelle paroisse [Plougonvelin] quatre cent cinquante maisons, dont l'est demeuré que douze maisons entières. (...) Le procureur de la paroisse de Saint-Mahé [Saint-Mathieu] rapporte avoir cinquante maisons de brûlées et les églises. Les religieux de l'abbaye du dit Saint-Mahé avoir été brulés les dortoirs, la sacristie, les chaises du chœur, les images, les chapitres, les ornemens avec chasubles, chappes sacraires d'argent doré, les livres (...). Et la ville du Conquet est rapporté qu'il y avait quatre cent cinquante maisons dont n'est demeuré que huit entières. Au havre du Conquet il y avait le nombre de trente-sept navires garnis et équipés de munitions et artillerie ont été brulés l'artillerie emportée, et pour la soudaine descente de l'armée desdits ennemis qui fut ledit jour à neuf heures du matin sans avoir été découverte jusqu'à l'heure de leur descente, de sorte que les habitants n'ont eu aucun loisir de sauver leurs meubles (...). Rapportent les habitants en avoir perdu trois cent pièces de fer, et de fonte, comme arquebuses avec mousquetons, cerfs-volants, etc.. »[16].
Le célèbre prédicateur Julien Maunoir prêcha une mission à Plougonvelin en 1656[17].
Le manoir de Saint-Haouen, ainsi que sa métairie, furent achetés en 1657 à Jean de Kerguiziau, seigneur de Kerscao (en Locmaria-Plouzané) par Tanguy Mol, seigneur de Kerjean (en Trébabu) ; les moines de l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre tentèrent de s'y opposer et la procédure dura jusqu'en 1708[18].
Vers 1690, Vauban fit construire la batterie de Toul-Logot pour la défense de la côte ; elle fut reconstruite dans le courant du XVIIIe siècle et est constituée d'un corps de garde, d'un magasin à poudre, d'un gril à boulets (afin de pouvoir tirer des boulets rouges) et d'une guérite pour la sentinelle[Note 2]. En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plougonvelin et le Mahé [Plougonvelen] de fournir 16 hommes et de payer 105 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[19]. En 1793, la batterie était habitée par un gardien et 32 hommes, des paroissiens tirés au sort servant de garde-côtes.
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La batterie de Toul-Logot : le corps de garde (reconstitution partielle).
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La batterie de Toul-Logot : le magasin à poudre (reconstitution partielle).
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La batterie de Toul-Logot : la guérite (reconstitution partielle).
Le centenaire Jean Causeur
Jean Causeur, né au village de Lanfeust en Ploumoguer en 1641 selon la tradition (en fait, il serait probablement né vers 1666 selon J. Trévédy[20]), et mort le [21] à Saint-Mathieu en Plougonvelin, à l'âge supposé de 137 ans (en fait aux alentours de 109 ans probablement), veuf de Marie Le Hir et de Louise Aleouet[22], boucher, devint célèbre de son vivant[23] grâce au portrait que fit de lui Charles-Marie Caffieri. Selon Jacques Cambry, Jean Causeur aurait travaillé pendant longtemps comme ouvrier perceur dans le port de Brest[24].
Cependant, cette exceptionnelle longévité n'aurait été qu'une imposture: Ses parents sont Sébastien Causeur et Madeleine L'Huel. Il naît à Ploumoguer entre 1665 et 1670. Epouse le 8/6/1690 la Brestoise, Marie Le Hir, qui décède un an après. Epouse ensuite le 9-10-1692 Louise Halscouet, originaire de ploumoguer. Fait courir le bruit qu'il avait été baptisé par Michel Le Nobletz qui était décédé une quinzaine d'années avant sa naissance ! Ses biographes lui attribueront au XIXème siècle l'âge de 137 ans, mythe qui sera brisé par Julien Trévédy en 1893[25].
Plougonvelin au XVIIIe siècle
Le la gabare Dorothée s'échoua au large de la Pointe Saint-Mathieu, entre Les Rospects et Les Vieux Moines : sur les 49 personnes à bord, le naufrage fit 27 victimes, les survivants étant difficilement sauvés en raison de l'état de la mer après deux jours d'efforts. Un dessin de Nicolas Ozanne illustre ce naufrage[26].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plougonvelin en 1778 :
« Plougouvelin [Plougouvelin] ; sur une hauteur ; à 14 lieues à l'ouest-sud-ouest de Saint-Pol-de-Léon, son évêché ; à 49 lieues de Rennes et à 3 lieues de Brest, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse relève du Roi, et compte 2 800 communiants[Note 3], y compris ceux du Conquet-Lochrist, sa trève. La cure est présentée par l'Évêque. Ce territoire, borné par la mer au sud, à l'est et à l'ouest, referme des terres fertiles en grains. Les habitants passent pour être de bons cultivateurs. (...) Dans cette paroisse est le fort de Bertheaume, lequel est construit sur un rocher dans la mer ; on ne peut y rentrer que par le moyen d'un bateau, soutenu en l'air par de gros câbles qui le conduisent par le moyen de deux coulisses ; il seroit difficile d'y pénétrer autrement, parce que la mer est, en cet endroit, furieuse et pleine de rochers contre lesquels se briseroient les vaisseaux qui voudroient y aborder[15]. »
Alexandre de Beauharnais est en garnison dans la région du Conquet et notamment au fort de Bertheaume entre 1776 et 1779[27].
La paroisse de Saint-Matthieu-de-Fine-Terre
La première chapelle construite, selon une source anonyme se trouvant dans les archives de l'abbaye, aurait été d'abord consacrée à Notre-Dame-du-Bout-du-Monde (Pen-ar-Bed en breton) avant d'être remplacée au VIIe siècle par l'église Notre-Dame-de-Grâce, qui était donc l'église paroissiale, laquelle aurait été reconstruite en style gothique au XIVe siècle (la ville avait alors 36 rues dont une "rue des Angevins" qui rappelle par son nom le tuffeau utilisé en partie pour sa construction et celle de l'église abbatiale. La paroisse avait un cimetière, redécouvert récemment. L'église paroissiale et la ville de Saint-Mathieu furent victimes de la razzia anglaise de 1558. L'église, redevenue simple chapelle en raison de la suppression de la paroisse, fut reconstruite en 1861, seul le portail de l'ancienne église étant conservé[28].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi cette paroisse en 1778 :
« Saint-Matthieu-de-Fine-Terre ; au bord de la mer ; à 15 lieues au sud-sud-ouest de Saint-Pol-de-Léon, son évêché ; à 52 lieues de Rennes et à 4 lieues de Brest, sa subdélégation et son ressort. On y compte 250 communiants[Note 3]. La cure est présentée par l'abbé de Saint-Matthieu. Le territoire, borné au sud et à l'ouest par la mer, est très exactement cultivé et très fertile. L'ancien port de Liogan, bâti en briques, et situé entre Saint-Matthieu et Le Conquet, n'est présentement qu'une petite rade foraine, et se nomme la rade de Liocam. La couleur de la terre, pleine de sable blanc et de talc [sic], est brillante et fort belle. L'abbaye de Saint-Matthieu, Ordre de Saint-Benoît, fait partie de cette paroisse. (...)[29]. »
En 1845, A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, écrivent :
« Saint-Mathieu de Fine-Terre est aujourd'hui dans la paroisse de Plougonvelen [Plougonvelin]. Cette ancienne paroisse était dédiée à saint Mathieu, apôtre et évangéliste, dit en breton saint Mazhé ou Mahé ; elle a tiré son nom français du breton Loc Mahé Pen-ar-Bed, dont il est la traduction littérale. Ce nom, latinisé dans le Moyen-Âge en de Fine-Postremo, a été altéré souvent et transformé en celui de "Saint-Mathieu-de-Fine-Posterne". (...)[30]. »
La Révolution française
René Kermergant[Note 4] fut le dernier recteur d'Ancien Régime entre 1779 et 1792 ; il résidait à Lochrist, desservant à la fois la paroisse de Plougonvelin, la trève de Lochrist et la petite paroisse de Saint-Mathieu-de-Fine-Terre[31].
L'assemblée des paroissiens de Plougonvelin se tint le : Noël Le Guerranic[Note 5], Mathias Perrot[Note 6] et Jean Perrot[Note 7] furent choisis comme députés pour représenter la paroisse à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Brest[32] et un cahier de doléances fut rédigé, signé par 31 paroissiens, plus François Petton, gouverneur marguillier, et Pierre Créac'h, procureur fiscal de la juridiction de Saint-Mathieu ; un autre cahier de doléances fut rédigé par les paroissiens de Saint-Mathieu : Yves Le Guen[Note 8], gouverneur marguillier, ne sachant signer, fit signer à sa place son beau-frère, Jean Le Durant[33].
Le est créé le canton du Conquet qui comprenait Plougonvelin (Saint-Mathieu inclus), Le Conquet, Trébabu, Molène et Ouessant ; il fut supprimé en l'an VIII). En , la nouvelle paroisse de Plougonvelin comprend Plougonvelin, Saint-Mathieu, Le Conquet et Trébabu ; l'église paroissiale de cette grande paroisse est l'ancienne chapelle Saint-Christophe, située au-dessus du port du Conquet, choisie car elle pouvait contenir 450 fidèles (elle a été démolie en 1830 car elle menaçait ruine). Jean-Pierre Le Corre[Note 9] est élu curé constitutionnel de la nouvelle paroisse[34] ; il réside à Lochrist mais son église « reste vide, pendant que l'église de Plougonvelin où est demeuré le pasteur légitime, M. Le Querré, "est devenue le réceptacle de tous les aristocrates" écrit Jean-Pierre Le Corre le »[35].
La commune de Plougonvelin est issue de la fusion en 1793 entre l'ancienne paroisse de Plougonvelin (qui incluait la trève de Lochrist et la petite paroisse de Saint-Mathieu-de-Fine-Terre, dix fois moins peuplée.
Le [7 messidor an IV] l'arbre de la liberté planté sur la place centrale de Plougonvelin fut saccagé[36].
Le XIXe siècle
La première moitié du XIXe siècle
Le , le conseil municipal de Plougonvelin adressa une lettre de félicitations très vives au roi restauré Louis XVIII[37].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plougonvelin en 1845 :
« Plougonvelen : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, mois sa trève du Conquet. Le bourg de Plougonvelen n'a rien de remarquable, si ce n'est les grands ormes qui l'ombragent. (...) Le fort Bertheaume, qui donna son nom à l'anse dans laquelle il est situé, est isolé au milieu de la mer, sur un rocher. On y parvenait jadis par un pont de cordes, qui maintenant n'existe plus. Les ruines de l'abbaye de Saint-Mathieu sont maintenant en Plougonvelen. Sur la pointe qui a gardé le nom de Saint-Mathieu a été élevé depuis peu un phare de deuxième ordre, à deux lieues et demie du goulet de Brest (...). C'est un feu tournant, à intervalle d'une demi minute, et qui est élevé de 54 mètres au-dessus des plus hautes marées. Ce phare projette ses feux à six lieues marines. Deux sémaphores, communiquant avec ceux de Brest, sont également établis en cette commune. Il y a foire à Béguerel le 27 avril, les 15 juin et 15 août. Géologie : le gneiss est la roche dominante. Kerbiguet estle centre d'un plateau de granite amphibolique ayant environ 300 mètres de l'est à l'ouest, et 800 mètres du nord au sud. On parle le breton[38] »
Pierre-Marie Modest (né le au Cosquer en Plougonvelin), fut l'un des onze marins de la corvette à vapeur Dupleix tué par les Japonais à Sakai le lors de l'Incident de Sakai[39].
La deuxième moitié du XIXe siècle
Seize plougonvelinois sont morts pendant la Guerre de 1870, dont Valentin Perrot, décédé au Camp de Conlie[40].
Fin XIXe la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :
- Le décret du qui a délégué une subvention pour 18 écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties.
- Le décret du qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties dont 1 à Plougonvelin (Saint-Mathieu)[41].
Selon Benjamin Girard, en 1889, le bourg de Plougonvelin avait une population agglomérée de 206 habitants. « Le littoral de la commune est défendu par plusieurs forts et batteries, dont les principaux sont le fort Marzin, celui de Créachmeur et le château de Bertheaume, ce dernier construit sur un rocher isolé, à l'entrée de l'anse du même nom »[42].
En 1892, le curé de Plougonvelin, l'abbé Gauthier, fut accusé d'avoir parlé en chaire contre la nouvelle municipalité républicaine ; son traitement[Note 10] fut supprimé par le ministre des cultes[43]. Mgr d'Hulst, député du Finistère, le défendit à l'Assemblée nationale, disant : « Le curé de Plougonvelin avait simplement invité les fidèles de cette paroisse très chrétienne à prier avec lui en réparation de blasphèmes abominables prononcés à l'entrée de l'église par quelques-uns des individus qui avaient fait du trouble le jour de l'élection »[44].
Charles Albert Lorentz fut directeur de l'école des garçons entre 1894 et 1919 (son épouse dirigeant l'école des filles) ; il publia des ouvrages pédagogiques et reçut plusieurs distinctions[45].
Le ramassage du goémon
Depuis le XVIIe siècle le ramassage du goémon échoué (goémon de rive) peut être effectué toute l'année, contrairement à la récolte du goémon coupé, qui est beaucoup plus réglementée (autorisée seulement à la fin de l'hiver). Pour remonter le goémon échoué sur les estrans dans des criques difficilement accessibles en raison de falaises abruptes, les habitants du littoral aménagèrent d'ingénieux systèmes, les daviers (davied en breton) : une pierre plate percée d'un trou était placée en surplomb au-dessus de la falaise rendue parfaitement verticale par des murets de pierres sèches ; la pierre plate supportait un mât en bois d'orme portant à son extrémité une poulie et calé grâce au trou aménagé dans la pierre ; grâce à une corde longue de plusieurs dizaines de mètres tirée par un cheval qui était sur le sommet de la falaise, et portant à son extrémité un crochet, le goémon, ratissé sur la grève par des goémoniers équipés de râteaux et de fourches, était remonté (une centaine de kilos à la fois). Ce type de ramassage du goémon a perduré jusque vers le milieu du XXe siècle ; une centaine d'emplacements de daviers ont été identifiés le long du littoral de Plougonvelin. Le goémon récolté servait d'engrais ; il fut aussi incinéré dans des fours à goémon, nombreux tout le long du littoral, afin d'obtenir des pains de soude vendus aux industriels.
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Pierre de davier (système de levage pour le goémon) aux Rospects.
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Les Rospects : pierres plates en bord de falaise munies d’un trou rectangulaire qui accueillaient les daviers.
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Les falaises des Rospects et les restes des murs de soutènement liés à l'activité goémonière.
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Pierre de davier percée d'un trou et muret de soutènement en sommet de falaise à l'est des Rospects.
Le XXe siècle
La Belle Époque
La population de Plougonvelin opposa une vive résistance à la fermeture de l'école congréganiste de Ploumoguer le : cent hommes du 19e régiment d'infanterie et quatre brigades de gendarmerie (celles de Ploudalmézeau, Brest, Le Conquet et Saint-Renan) durent être dépêchées sur place :
« L'exécution de Ploumoguer [les forces de l'ordre avaient agi à Ploumoguer le matin avant de venir à Plougonvelin] connue de très bonne heure à Plougonvelin avait permis aux habitants de cette commune de préparer la résistance. Lorsque [les forces de l'ordre] eurent terminé leur besogne à Ploumoguer, et se dirigeaient vers Plougonvelin, une escouade de jeunes porteurs de cors de chasse, de clairons, de casseroles et de feuilles de zinc se mirent à sonner par toute la commune un carillon peu harmonieux tout en applaudissant frénétiquement l'armée. À l'arrivée des troupes, tout Plougonvelin valide était sur pied depuis minuit. Il était alors une heure de l'après-midi. Sur la façade de l'école, les mots « Liberté, Égalité, Fraternité » éclatent en lettres rouges. Au-dessus est hissée une pancarte portant en lettres noires le mot : « Décédées ». Les agents de la force publique, impuissants à avancer, font charger les gendarmes après trois sommations. Dans la bagarre un jeune prêtre qui vient protéger un groupe de femmes est violemment précipité à terre et piétiné, et c'est à grand peine qu'on peut sauver l'infortuné d'une mort imminente. Et le tintamarre redouble se mêlant aux cris de fureur et aux acclamations. Et les chevaux reculent encore pour s'avancer une fois de plus. Enfin plusieurs membres du clergé s'interposent ainsi que le maire et un certain nombre de conseillers municipaux. Ces messieurs conseillent les protestations énergiques en réprouvant toute violence. Puis les soldats cernent l'entrée de la maison d'école et font évacuer les abords. Sur le perron de l'immeuble se tient M. Chevillotte, avocat à Brest, mandataire de la société civile propriétaire de l'école, qui proteste à haute voix. En dehors la foule continuant ses cris est difficilement contenue par la troupe et tente de reprendre d'assaut la position. À noter que les manifestants n'avaient pas pris d'aliments de la journée. À quatre heures, dans un tapage inouï des casseroles, des clairons, des cors et des trompes, et au milieu des plus grandes difficultés, MM. Robert et Lefebvre [deux commissaires de police] pénètrent chez les Sœurs et accomplissent les formalités d'usage[46]. »
Le , lors de la rentrée des classes, l'école congréganiste de Plougonvelin reste fermée ; « la grande majorité des enfants sont gardés dans leurs familles ; quelques-uns sont rentrés à l'école laïque (...). Plusieurs pères de famille sont décidés à instruite leurs enfants chez eux après les travaux des champs »[47].
Dans un rapport daté de , le préfet du Finistère indique qu'à Plougonvelin « la grande majorité » de la population adulte ignore le français[48].
L'ouverture en 1903 de la ligne du Tramway de Brest au Conquet (avec notamment un arrêt au Trez-Hir et un autre à Porsmilin) permit l'essor de la station balnéaire du Trez-Hir ; cette ligne ferma en 1932.
En une pétition fut signée par des habitants de Plougonvelin afin de protester contre la venue d'une "caravane scolaire" (camp d'écoliers) brestoise l'été précédent au Trez-Hir ; les signataires se plaignant des troubles provoqués par ces jeunes, la municipalité promit de ne plus accueillir ces jeunes dorénavant[49].
Une première tentative de faire l'inventaire des biens d'église à Plougonvelin échoua le :
« Jeudi quand M. Troestler, percepteur du Conquet, s'est présenté, les portes de l'église étaient fermées. On entendait le chant des cantiques à l'intérieur. Une grande foule se tenait près de l'église. Le recteur s'est avance vers lui et lui a tendu la main. Après lecture de la protestation, sur demande du percepteur d'ouvrir, M. le recteur a refusé. M. Troestler s'est alors retiré[50]. »
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plougonvelin porte les noms de 67 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux, par exemple, trois au moins sont morts en Belgique (Olivir Lanuzel à Rossignol dès le ; Yves Le Ven à Furnes le et Claude Salaun à Steenstrate le ; deux au moins sont des marins disparus en mer (Jean Le Reun, quartier-maître canonnier, mort lors du naufrage du croiseur cuirassé Léon Gambetta le et Sébastien Marie Petton, quartier-maître chauffeur, mort lors du naufrage du cuirassé Suffren le ), les deux bateaux ayant été torpillés par des sous-marins allemands ; Jean Marie Auffret est mort de ses blessures le alors qu'il était en captivité en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français, dont Jean Floch, décédé le à Barly (Pas-de-Calais), décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre[51].
Le cargo britannique Swansea-Vale, de 1 310 tonneaux, heurta le les roches du Trépied, à l'ouest de la Pointe du Toulinguet et coula à mi-distance entre celle-ci et le fort de Bertheaume. L'équipage eut le temps d'évacuer[52].
L'Entre-deux-guerres
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Les débuts de la station du Trez-Hir : mise en vente de terrains pour la construction de villas en 1907 (journal L'Ouest-Éclair).
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La Pointe du Perzel et, à l'arrière-plan, la plage du Trez-Hir, vers 1920 (carte postale).
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La plage du Trez-Hir vers 1930 (carte postale).
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Exemples d'autorisations d'extraction de sable sur les grèves de la commune de Plougonvelin en 1925 (journal L'Ouest-Éclair).
Modèle:Message galerie Olivier Chevillotte[Note 11], ingénieur agronome, qui habitait la propriété de Kervasdoué en Plougonvelin, autonomiste breton et membre du comité directeur de Breiz Atao fut inquiété par la police dans le cadre de l'enquête sur l'attentat du 7 août 1932 à Rennes[53].
En le Congrès national de l'UNC se tint à Brest et de nombreux congressistes vinrent se recueillir à la Pointe Saint-Mathieu au pied du monument des marins morts pour la France ; un vin d'honneur leur fut servi au Trez-Hir[54].
Le cargo français Pen-Hir, qui appartenait à la Compagnie nantaise de navigation, quittant Brest le à destination de Nantes, heurta les roches de la Basse des Fillettes et coula le lendemain vers 4 heures du matin dans l'Anse de Bertheaume. L'équipage fut sauvé[55].
La Seconde Guerre mondiale
Michel Le Ven, alors jeune homme, témoigne de l'arrivée des Allemands à Plougonvelin le : « Je suis avec ma charrette et ma jument sur le bord de la route quand je sens le sol trembler... J'aperçois alors une colonne motorisée allemande arriver. Les motards sont en tête et les chars suivent. Je suis choqué de les voir : casques avec les lunettes dessus, manches retroussées, bottes en cuir... des allures de conquérants ! On nous avait tellement raconté à l'école qu'on était les vainqueurs de Verdun, de 14-18, la meilleure armée du monde. Maintenant que je les vois, je comprends qu'il y a un siècle d'écart entre nos deux armées. Alors, dépité, je me mets à parler à ma vieille Rostte, ma jument. « Mais Rosette, qu'est-ce qu'on va devenir ? » lis dis-je en pleurant »[56].
Le monument aux morts de Plougonvelin porte les noms de 43 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[51]. Parmi elles, 14 sont des résistants membres de la compagnie FFI du canton de Saint-Renan[57] morts lors des combats de la libération de la poche du Conquet, notamment contre la batterie de Kéringar[58] (situé à l'est du bourg de Lochrist dans la commune du Conquet) survenus entre le et le [59]. Roger Servais Priol a raconté dans son livre "Mémoires d'un résistant de Plougonvelin" ses souvenirs de résistant[60].
Parmi ces morts pour la France, Auguste Le Jourt, quartier-maître chauffeur à bord du Dunkerque et Jacques Petton et Ronan Quéré, tous deux quartiers-maîtres canonniers à bord du cuirassé Bretagne sont morts lors de l'attaque anglaise de Mers el-Kébir le ; Jean Gélébart, soldat, est mort des suites de ses blessures le à l'hôpital de Zuydcoote ; Hamon Raguénès, gendarme, résistant, déporté le depuis le camp de Royallieu vers le camp de concentration de Neuengamme est mort au camp de concentration de Ravensbrück le [61].
Michel Chevillotte[Note 12], fut sous l'Occupation chef cantonal du PNB à Plougonvelin. Il s'engagea dans la Bezen Perrot en et surnommé "Bleiz" ["Loup" en breton], il devint rapidement chef du groupe cantonné au château du Bouéxic en Guer. Il participa activement à la lutte contre la Résistance, notamment à Scrignac, Callac, Trébrivan et Saint-Nicolas-du-Pélem. Au moment de la débâcle allemande, en , en route vers l'Allemagne, il participa à l'exécution de 49 résistants à Creney-près-Troyes (Aube) et s'engagea dans les Waffen SS. Il fut condamné à mort par contumace et à la confiscation de tous ses biens, mais en fait ne fut jamais inquiété[62].
La batterie de Keringar (Graf Spee en allemand), construite à partir de 1940 (le site occupe en tout 22 hectares, le poste de commandement de tir étant au lieu-dit Keromnés)[63], en coordination avec une autre située dans la presqu'île de Crozon, avait pour rôle de barrer l'accès de la Rade de Brest aux navires alliés ; elle possédait quatre canons de 280 mm ; un seul des quatre bunkers prévus était achevé lors de l'arrivée des troupes américaines[64]. Le , le colonel allemand Fürst, qui commandait les batteries de Keringar et des Rospects, s'est rendu au colonel James Earl Rudder, commandant du 2e D. Rangers et au colonel Faucher, commandant FFI. Le "Musée Mémoires 39-45" a été installé dans ce bunker.
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L'ancien bunker allemand de Keringar (désormais "Musée Mémoires 39-45").
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Musée Mémoires 39-45 : plaque commémorative de la reddition du colonel allemand Fürst le .
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L'ancien bunker allemand transformé en musée (vue extérieure d'ensemble du site en 2019).
Modèle:Message galerie Après la Libération, il fallut déminer comme en témoigne Michel Le Ven : « À Saint-Mathieu comme ailleurs, beaucoup de champs avaient été minés. Tous les jours je vois les prisonniers allemands au travail : en rang à genoux dans les champs, en train de piquer le sol à la recherche des mines ; et, dès qu'ils en trouvent une, ils crient « achtung minen ». Alors les autres se lèvent, font quelques pas en arrière et se couchent au sol tandis que le gars qui a trouvé la bombe la désamorce. Un jour alors que je suis avec mon copain dans la tour ronde en train de regarder les Allemands déminer, on entend l'habituel « achtung minen », les autres reculent et tout d'un coup on voit l'allemand partir en morceaux. Quelle vision d'horreur. Elle était piégée »[56].
L'après Seconde Guerre mondiale
Dans la décennie 1950, de nombreux paysans étaient alors aussi goémoniers, par exemple Eugène Lunven[65].
Neuf soldats et marins originaires de Plougonvelin sont morts pendant la Guerre d'Indochine (dont Robert Cam et Henri Guéguen, décorés de la médaille militaire et de la Croix de Guerre et Jean Guillevic, décoré de la Médaille militaire) et deux (Pierre Caradec et Michel L'Hostis) pendant la Guerre d'Algérie[51].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Démographie
Selon l'INSEE, la population de Plougonvelin est de 3 760 habitants en 2010, soit une augmentation de 31,1 % par rapport à 1999.
Culture
Pôle culturel
L’Espace Kéraudy, inauguré en 2005[70], propose une offre culturelle complète au sein de ses 2 500 m2 :
- Une salle de spectacle (de 425 à 650 places assises et jusqu'à 1 500 places debout)
- Une école de musique
- Une salle de réception avec office
- Un studio de danse
- Un centre multimédia
- Un hall d’exposition
- Un chapiteau en dur (amphithéâtre de 1 200 places)
Langue bretonne
L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le .
À la rentrée 2017, 57 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique (soit 16,3 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[71].
Lieux et monuments
- Musée Mémoires 39-45[72] ;
- Église Saint-Gwenael ;
- Chapelle Saint-Jean : elle a été en partie détruite lors des bombardements de 1944, mais a été restaurée depuis : elle possède une fenêtre flamboyante du XVIe siècle et sur un mur un écu avec des armes qui sont peut-être celles des Barbier de Kérouzien[73].
- Batterie de Toulogot.
Pointe Saint-Mathieu
Le site de la pointe Saint-Mathieu, à l'extrême ouest de Plougonvelin, comporte les ruines de l'abbaye de Saint-Mathieu du XIIe siècle, une chapelle construite au XIXe siècle sur l'emplacement de l'église Notre-Dame-de-la-Grâce (érigée au VIIe siècle), le phare de Saint-Mathieu, construit en 1835[74], un sémaphore, construit en 1906[75], ainsi qu'un cénotaphe (monument et cryptes à la mémoire des disparus en mer des trois marines).
Fort de Bertheaume
Situé au sud-est de Plougonvelin, l'îlot fortifié que l'on appelle aujourd'hui le fort de Bertheaume présente des traces d'utilisation très ancienne (dès l'âge de pierre), avant de devenir le château du Perzel pour les ducs de Bretagne au Ve siècle, puis d'être fortifié par Vauban au XVIIe siècle.
Lieu stratégique pour la défense et la surveillance du goulet de Brest, il comporte également des constructions datant de la Seconde Guerre mondiale.
Depuis 1992, après une longue période d'abandon, il est de nouveau accessible au public[76].
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Le sémaphore, les ruines de l'abbaye et le phare.
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Le fort de Bertheaume, un des anciens maillons de la défense de Brest.
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L'intérieur de la Notre-Dame-de-Grâce.
Personnalités liées à la commune
- Marie Lenéru (née à Brest le à Brest, décédée le à Lorient), dramaturge, a séjourné à maintes reprises au Trez-Hir[77].
- Hyppolyte Augustin Hervé (né le à Brest, décédé le à Plougonvelin), fut notamment responsable de la station de télécommunications de Déolen[78].
- Robert Micheau-Vernez (né le à Brest, et mort le au Croisic), peintre et céramiste, a séjourné à maintes reprises à Plougonvelin[79].
- Yvonne Pagniez (née le à Cauroir (Nord), décédée le à Plougonvelin), résistante, écrivain et journaliste française, a passé les dernières décennies de sa vie à Plougonvelin[80].
- Henri Kéraudy, né le à Plougonvelin, employé EDF, a légué en 2003 sa fortune à la commune de Plougonvelin, permettant la construction de l'"espace culturel Kéraudy"[81].
- Jean-René Lannuzel (né le à Brest et est mort le à Brest), amiral[82].
- Pierre-Marie Ziegler (né le à Plougonvelin, mort le ) est un peintre français.
Livres
- Louis Caradec, Fortunes de maire, Cheminements Editions, 2006, (ISBN 2844785115).
Notes et références
Notes et références
Notes
- Guillaume du Châtel, seigneur de Kersimon (en Plouvien), n'était sans doute pas capitaine de Brest, mais commandant du ban et de l'arrière-ban de l'évêché de Léon.
- Désaffectée et vendue en 1857, elle fut une ferme jusqu'en 1915.
- Personnes en âge de communier.
- René Kermergant, né le à Pen an dreff en Plouarzel, décédé le au bourg de Plouarzel.
- Noël Le Guerranic de Poulyot, baptisé le à Lochrist, décédé le à Plougonvelin.
- Mathias Perrot, né le à Lochrist, ménager, décédé le à Kervenoc en Plougonvelin.
- Sans doute Jean Perrot, né le à Laudeven en Brélès, ménager, décédé le à Plougonvelin.
- Yves Le Guen, baptisé le à Saint-Mathieu-de-Fine-Terre, cultivateur, décédé le à Plougonvelin.
- Jean-Pierre Le Corre, né le à Landerneau, paroisse Saint-Thomas, décédé le à Logonna-Daoulas.
- Depuis le Concordat de 1801, les prêtres étaient payés par l'État.
- Olivier Chevillotte, né le à Brest, décédé le au manoir de Kervasdoué en Plougonvelin.
- Originaire de Plougonvelin, fils d'Olivier Chevillotte, ingénieur agronome (qui fut candidat du Parti national breton à Morlaix en 1936), frère d'Emmanuel Chevillotte (qui fut chef du PNB pour les arrondissements de Brest et de Morlaix pendant l'Occupation) et beau-frère de Joseph de Parcevaux (qui fut chef cantonal du PNB à Saint-Renan)
- Jean Le Baill, né le àPlougonvelin, décédé le à Messouflin en Ploumoguer.
- François Marie Perrot, né le à Plougonvelin, décédé le à Plougonvelin.
- Mathieu Cornec, né le à Plougonvelin, décédé le à Plougonvelin.
- Yves Marie Kergonou, né le à Plougonvelin, décédé le à Kervasdoué en Plougonvelin.
- Michel Quéré, né le à Plougonvelin, décédé le au bourg de Plougonvelin.
- René Valentin Michel, né le à Kervizien en Plougonvelin, décédé le à Poulherbet en Plougonvelin.
- Yves Marie Quéré, né le à Trouharé en Locmaria-Plouzané, décédé le àToul al Ludu en Plougonvelin.
- Sébastien Gillet, né le à Plougonvelin, décédé le à Kerouman en Plougonvelin.
- Jean Marie Michel, né le à Plougonvelin, décédé le à Poulgot en Plougonvelin.
- Jacques Keriguy, né le à Pridie en Plougonvelin, décédé le à Pridie en Plougonvelin.
- Yves Marie Michel, né le à Plougonvelin, décédé le à Poulherbet en Plougonvelin.
- Yves Cloître, né le à Plougonvelin, décédé le à Plougonvelin.
- Henri Le Goasguen, né le à Brest, décédé le à Ker Garet en Plougonvelin.
- Jean Marie Lescop, né le à Kersturet en Plougonvelin, décédé le à Plougonvelin.
Références
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- René Largillière, Les saints et l'organisation chrétienne primitive dans l'Armorique bretonne, (lire en ligne)
- G. Guénin, Les menhirs à cupules du Finistère, "Bulletin de la Société préhistorique de France", 28 janvier 1915, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56972016/f213.image.r=Plougonvelin
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- http://www.aspect-le-conquet.fr/le-conquet-en-savoir-plus/
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- "La Revue du Touring-club de France", janvier 1938, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6494493x/f20.image.r=Tr%C3%A9babu
- http://www.patrimoine-iroise.fr/culturel/archeo/celtique/Gibet.php
- "Jouan de Kervenoaël, Bretagne : seigneurs de Penaneck, de Kervénigan, de Keranmoal, de la Garenne... et autres lieux", 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5673635k/f5.image.r=Milizac
- Jean Kerhervé, Anne-Françoise Pérès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d'après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.
- https://www.lacordeliere.bzh/
- Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, numéro du 22 juin 2019.
- Selon le roman d'Ernest Ménard, Budig-Mur, le château de Plouriorech aurait été construit au XIIIe siècle par Creff Jawn, un pirate du Conquet, dont l'identité reste quelque peu mystérieuse, voir Le Courrier, n° du 5 mai 1835, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k47071215/f1.image.r=Plouriorech?rk=42918;4
- http://www.phase-iroise.fr/spip.php?article146
- Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, t. 3, (lire en ligne), p.416.
- Jean-Louis Dauvin, "Essais topographiques, statistiques et historiques, sur la ville, le château, le port et la rade de Brest", 1816, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65211315/f160.image.r=Plougonvelin
- Edm.-M. P. Du V, "Le R. P. Julien Maunoir, de la Compagnie de Jésus, apôtre de la Bretagne au XVIIe siècle", 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63707557/f187.image.r=Plougonvelin?rk=1545072;0
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- J. Trévédy, Le centenaire Jean Causeur, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome XX, 1893
- Jacques Cambry écrit à tort qu'il serait mort le Voyage dans le Finistère, ou État de ce département en 1794 et 1795, Tome troisième, page 186, librairie du Cercle social, Paris, 1798
- Son second mariage fut célébré le à Ploumoguer
- Gazette de France, n° du 13 décembre 1771, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6443789c/f4.image.r=Ploumoguer?rk=386268;0
- Jacques Cambry, Voyage dans le Finistère, ou État de ce département en 1794 et 1795, Tome troisième, page 186, librairie du Cercle social, Paris, 1798
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- voir Françoise Morvan, "Miliciens contre maquisards : enquête sur un épisode de la Résistance en Centre-Bretagne", éditions Ouest-France, 2013, [ (ISBN 978-2-7373-5063-4)]
- http://www.patrimoine-iroise.fr/culturel/militaire/Musee-39-45.php
- https://www.dday-overlord.com/forum/viewtopic.php?t=7715
- http://www.phase-iroise.fr/spip.php?article148
- Historique du site officiel de la commune de Plougonvelin
- http://www.phase-iroise.fr/spip.php?article144
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Site officiel de l'Espace Kéraudy
- http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm
- Site du musée
- http://www.phase-iroise.fr/spip.php?article102
- site personnel de Armand Breton, comportant plusieurs pages sur Saint-Mathieu
- Le sémaphore de Saint-Mathieu, sur le site auxmarins.com
- Description du fort sur le site Chemins de mémoire, du Ministère de la Défense
- http://www.phase-iroise.fr/spip.php?article154
- http://www.phase-iroise.fr/spip.php?article152
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- http://www.phase-iroise.fr/spip.php?article145
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- http://www.phase-iroise.fr/spip.php?article166