Gac
Le fruit de Momordica cochinchinensis, couramment appelé gac (vietnamien gấc, prononcé [ɣək]), courge de Cochinchine, concombre amer, courge douce ou fruit du ciel, est un fruit d'Asie du Sud que l'on trouve principalement dans les régions du Sud de la Chine mais aussi en Thaïlande, au Laos, en Birmanie, au Cambodge, au Viêt Nam ainsi qu'au Nord-Est de l'Australie.
Présentation
Ce fruit, orange à rouge vif quand il est mûr (sinon il est vert), est produit par une plante rampante tropicale appartenant à la famille des Cucurbitaceae. Il a une saveur douce comme le moringa. On le consomme de diverses façons : frais, cuit ou en poudre. Incorporé dans les aliments traditionnels, le gac ajoute à la fois de la couleur et un apport nutritionnel.
Les fruits sont reconnus pour leur forte concentration en bêta-carotène supérieure à celle des carottes. Il en est de même pour la concentration en lycopène, plus élevée que celle des tomates.
Consommation
Les arilles contenus dans les fruits mûrs se consomment frais ou cuits. Au Vietnam, les arilles sont cuits avec du riz pour faire un plat traditionnel appelé xôi gấc, servi lors des mariages et de la nouvelle année.
Ils peuvent être conservés en les séchant et en les réduisant en poudre, ou en extrayant l'huile par pression. Il faut environ 100 kg de fruits frais pour obtenir 1 litre d'huile de gac.
Les fruits immatures, une fois pelés, et les jeunes feuilles sont bouillis et incorporés dans les caris, notamment en Inde [1]. La peau externe, la pulpe (mésocarpe) et les graines à maturité ne sont pas consommables ; la pulpe et la peau sont utilisées comme engrais ou pour nourrir des bovins.
Au Sri Lanka, le gac est préparé en curry, et en Thaïlande, il est accommodé en crème glacée[2].
Usage médicinal
Le gac fait partie de la pharmacopée traditionnelle d'Asie du Sud-Est. Il est utilisé pour ses propriétés médicinales depuis au moins 1200 ans en Chine et au Vietnam[3]. Les graines de gac, nommées mù biē zǐ ont divers usages thérapeutiques externes et internes [4]
Du fait de leur haute teneur en Bêta-Carotène et lycopène, des extraits des arilles de gac servent à produire des compléments alimentaires.[5]
Notes et références
- Xuan T. Tran, Sophie E. Parks, Paul D. Roach, John B. Golding et Minh H. Nguyen, « Effects of maturity on physicochemical properties of Gac fruit (Momordica cochinchinensis Spreng.) », Food Science & Nutrition, vol. 4, no 2, , p. 305–314 (ISSN 2048-7177, PMID 27004120, PMCID 4779482, DOI 10.1002/fsn3.291)
- (en) Le Mong Thuy, « RMIT researcher uncovers the exceptional health benefits of gấc fruit », RMIT University Vietnam, (lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) « Researchers use nature to fight cancer », sur Research@JCU (consulté le )
- Hoang Chuyen, Minh Nguyen, Paul Roach, John Golding et Sophie Parks, « Gac fruit (Momordica cochinchinensis Soreng,): a rich source of bioactive compounds and its potential health benefits », Food Science and Technology, vol. 50, no 3, , p. 567–577 (DOI 10.1111/ijfs.12721)
- Lawrence Goodman, « The Next Big Fruit Juice? », Brown Alumni Magazine, (consulté le )