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Diagnostic embarqué (automobile)

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Les systèmes de diagnostic embarqué — en anglais On-Board Diagnostics, abrégé OBD) — sont un ensemble de capacités de diagnostic matériel qui est embarqué dans la plupart des véhicules à moteur thermique produits depuis les années 2000.

L'OBD décrit les moyens à mettre en œuvre pour contrôler l’ensemble des composants du groupe motopropulseur affectant les émissions polluantes du véhicule tout au long de sa vie.

Historique

À partir des années 1980, les constructeurs automobiles ont commencé à intégrer massivement de l'électronique dans leurs véhicules, en particulier à travers l'utilisation d'un calculateur de contrôle moteur (aussi appelé calculateur d'injection, initialement utilisé en essence) destiné à gérer le fonctionnement du moteur et à diagnostiquer ses défaillances.

Les diagnostics embarqués sont devenus progressivement de plus en plus sophistiqués, pour permettre aux moteurs de respecter les seuils d'émissions polluantes réglementaires de plus en plus stricts. Aux États-Unis, c'est l'Agence de Protection de l'Environnement qui a fixé les premiers seuils standard.

Par la suite, les exigences réglementaires sont allées plus loin que ces simples seuils et se sont étendues aux méthodes et moyens à mettre en œuvre pour détecter toute perte de la capacité à maîtriser les émissions et en avertir l'utilisateur. Cette réglementation des diagnostics OBD est née en Californie en 1985.

Législation et règlements

Aux États-Unis, les Règlements 40 CFR 86.005-17 et 40 CFR 86.1806-05 énoncent des prescriptions relatives à l’auto diagnostic pour les véhicules et pour les moteurs installés sur des véhicules dont le poids total en charge est inférieur à 14 000 lb[1].

En Europe, la Directive 98/69/CE 2/ modifie la Directive 70/220/CEE 3 et introduit pour des prescriptions en matière de diagnostic embarqué concernant les dispositifs antipollution (OBD) s’appliquant aux voitures particulières à moteur à essence et diesel et aux véhicules utilitaires légers (jusqu’à 3,5 tonnes en masse à vide)[2].

Au Japon, les cadre est fixé dans les règlements sur la sécurité des véhicules routiers, article 31 (Dispositifs antipollution), annexe 48, Normes techniques pour le système de diagnostic embarqué (OBD) dans le cas des systèmes de réduction des émissions d’échappement des véhicules automobiles[3].

Les OBD sont concernés par les règlement technique mondial n°5: Prescriptions techniques applicables aux systèmes de diagnostic embarqué (OBD) pour véhicules routiers.

Spécificités techniques régionales

OBD-II

Voyant dysfonctionnement moteur
Connecteur OBD-II.
Module OBD-II Bluetooth.
Application Android, adaptateur Bluetooth OBD-II.
Différents lecteurs de code OBD2

L'OBD-II spécifie en particulier l'interface standard d'accès au système de diagnostics embarqués, et a été introduit dans le milieu des années 1990. La Californie, à travers le CARB (California Air Resources Board) l'a imposé à tous les véhicules vendus aux États-Unis à partir du .

L'interface OBD-II permet la lecture des Diagnostic Trouble Codes standardisés, ou DTC, générés par le système informatique embarqué, ainsi que les informations temps réel en provenance des capteurs connectés aux calculateurs de bord. La norme prévoit aussi l'effacement des DTC enregistrés par les calculateurs lorsque la maintenance a été effectuée.

Les voyants permettant d'alerter l'utilisateur des dysfonctionnements du moteur ont eux aussi été standardisés. Tout défaut pouvant mener à un dépassement des seuils provoque un allumage normalisé du voyant Voyant de dysfonctionnement de la motorisation (en) ou MIL.

E-OBD et J-OBD en Europe et au Japon

Basé sur la réglementation OBD US, l’E-OBD (ou European On-Board Diagnostics) est obligatoire en Europe depuis l’étape dite EURO3. Les défaillances qui mènent au dépassement des seuils d’émissions E-OBD sont détectées et indiquées par un voyant au tableau de bord, et stockées dans la mémoire du calculateur de contrôle moteur.

Ce système a été rendu obligatoire par la directive européenne 98/69/CE pour tous les véhicules à allumage commandé (essence) depuis le 1er janvier 2002 et pour tous les véhicules à allumage par compression (diesel) depuis le 1er janvier 2005[4].

Pour la majorité des voitures (véhicules transportant maximum 6 personnes et pesant maximum 2 500 kg), les dates sont les suivantes[4] :

  • moteurs essence:
    • depuis le et depuis le respectivement pour les nouveaux modèles et pour les modèles existants
  • moteurs Diesel :
    • depuis le et depuis le respectivement pour les nouveaux modèles et pour les modèles existants. Ces deux dates s'appliquent aux véhicules particuliers de PTAC inférieur à 2,5 tonnes et non équipés du GPL/GNL. Les véhicules utilitaires et les véhicules GPL/GNL sont concernés au .

Au Japon, c'est un système similaire, le J-OBD, qui est utilisé.

Notes et références

Annexes

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