Ernst Barkmann
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Ernst Barkmann, né le à Kisdorf et mort dans cette ville le [1], est un Oberscharfürer (sergent-chef) de la Waffen-SS et tankiste allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il évolua notamment dans la 2e division SS Das Reich. Sinistre division et associé aux massacres commis en juin 1944 au massacre de Tulle, et à celui du massacre d’Oradour-sur-Glane.
Fils de fermier, en 1935 il termine l’école et reprend l’exploitation en compagnie de son père. Le 1er avril 1936, Ernst Barkmann s’engage dans la SS-Standarte Germania comme volontaire. Barkmann prend part à la campagne de Pologne de 1939 au sein de la 9e Compagnie de la SS-Standarte Germania comme mitrailleur, poste où il sera d’ailleurs blessé. A l’automne 1941, Barkmann est gravement touché lors d’un combat prés de Dniepropetrovsk (opération Barbarossa) ce qui lui vaut une Croix de Fer 2e classe. Fin 1941, Barkmann part pour la Hollande où il doit instruire les Européens volontaires pour la SS ; Début 1943, le 2e Panzer Regiment est jeté dans la Bataille de Kharkov, où Barkmann gagne sa Croix de Fer première classe. Fin 1943, Ernst est promu au rang de SS-Unterscharfuhrer. Le D-Day, la Das Reich reçoit l’ordre de faire mouvement au nord pour participer à la bataille.
Au début de Juillet 1944, la Das Reich se rend à Saint Lô afin de stopper l’avance de la 30e division d'infanterie (États-Unis) et de la 3e division blindée (États-Unis). Le 8 juillet, la compagnie de Barkmann est à la pointe de l’attaque sur les éléments avancés américains. Ce jour là, Ernst Barkmann détruit son premier M4 Sherman. Le 12, il en met 2 autres HS et en endommage un troisième. Après cet engagement, le Panther d’Ernst Barkmann est touché par un canon anti-char. Avec son équipage, il abandonne le blindé en feu, l’engin terminera finalement à l’atelier de réparation. Après un jour de repos, le matin du 14, Barkmann reçoit l’ordre de remettre la main sur 4 Panthers restés en arrière des lignes US. Sa mission est un succès, il ajoute trois Sherman à son score personnel. L’après-midi, Ernst Barkmann se voit ordonner par le SS-Obersturmbannfuhrer Christian Tychsen de libérer les soldats allemands prisonniers des Américains. Encore une fois c’est un succès, et le soir même son Panther est réparé. Le 26 juillet, le char souffre pourtant de problèmes de moteur et doit retourner à l’atelier, lorsque les mécaniciens se mettent au travail, l’atelier est attaqué par des chasseurs-bombardiers et le Panther est atteint au bloc-moteur. A l’aube du 27, le char est enfin prêt mais coupé du reste de la compagnie. A son retour, prés du village de Le Lorey, Barkmann est stoppé par de l’infanterie en retraite qui affirme que les Américains sont en train de fermer la poche. Ernst Barkmann décide d’envoyer deux de ses hommes afin de vérifier. Ils observent une colonne de 15 Shermans et de divers véhicules. Barkmann fait avancer son char jusqu’à un croisement dissimulé derrière un bosquet, il attend l’ennemi. Au moment où la colonne US approche, il ouvre le feu et met hors de combat les deux chars de tête ainsi que le tracteur de dépannage. Deux Shermans tentent de tourner la position mais ils sont aussitôt détruits par le Panther. En réponse, les Americains retraitent et font appel au support aérien. Le char de Barkmann est endommagé et plusieurs tankistes sont blessés. Usant de l’effet de surprise, deux Shermans attaquent le Panther « blessé » mais ils partent également en feu. Barkmann et son équipage ont le temps de faire quelques réparations avant de détruire un autre Sherman lors de leur retraite. Ils gagnent les abors du village de Neufbourg pour se mettre à l’abri. Lors de cet âpre engagement, Barkmann a détruit 9 Sherman et plusieurs véhicules, depuis on appelle le carrefour « Barkmann's Corner ».
Le 28, Barkmann gagne Coutances et rejoint le reste de sa Compagnie. En deux jours, il détruit 15 autres Shermans. Le 30, les Americains encerclent Granville, cependant Barkmann tout en tractant un Panther en rade parvient à se frayer un chemin. Afin de détruire ce Panther endommagé, l’équipage décide de l’incendier mais les deux chars s’embrasent par erreur. Les deux équipages sont obligés de marcher 7 km pour rejoindre les lignes allemandes. Le 5 août Barkmann gagne Avranches où il est chaudement accueilli par ses camarades qui ont entendu parler de ses exploits. Pour son courage et son habileté Ernst Barkmann est recommandé pour la Croix de Chevalier qu’on lui remet le 5 septembre.
Le SS-Oberscharfuhrer Barkmann continue sa brillante carrière avec l’offensive bataille des Ardennes en décembre 1944 où il est gravement blessé le 25. Ce jour là, le Panther se retrouve nez à nez avec un groupe de chars US de la 2e division blindée (États-Unis). Rapidement le combat s’engage et, malgré le surnombre, Barkmann parvient à détruire plusieurs Shermans. Le Panther reçoit un coup au but qui ne cause pas trop de dégâts mais le moteur cale. Après quelques minutes, le mécano de bord parvient à refaire démarrer le blindé qui retraite avec sa tourelle bloquée. Malgré ce problème, Barkmann fait voler en éclat un Sherman qui l’avait pris en chasse. En Mars 1945, Barkmann se retrouvent à nouveau face aux Russes à Székesfehérvár, où il met hors de combat 4 T-34 et porte le total de la Das Reich Division à 3000 chars ennemis détruits. A cette époque, la Das Reich est épuisée par des combats incessants et le manque de relève. L’unité de Barkmann ne possède plus que neuf chars en état de marche dont trois sont rapidement perdus face à des IS2. Les six derniers Panthers font la junction avec le reste du Panzer Regiment de la 1ere SS Panzer Division 1re division SS Leibstandarte SS Adolf Hitler commandée par le SS-Standartenfuhrer Jochen Peiper. En Avril 1945, Barkmann participle aux combats au sud de Vienne, lors des combats en Autriche après avoir subi un “tir ami”, le Panther tombe dans un cratère de bombe où il sera détruit par l’équipage. Ernst parvient à gagner la zone britannique où il est fait prisonnier.
Barkmann et son équipage ont été crédités de la destruction d'au moins 82 chars soviétiques, britanniques et américains, 136 véhicules de combat blindés divers et 43 canons antichars.
Barkmann vit à Kisdorf où il fut maire et chef des pompiers pendant de nombreuses années. Il repose au cimetière de Kisdorf.