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La Vie au grand air

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La Vie au grand air
Image illustrative de l’article La Vie au grand air
La Vie au grand air n°1,
1er avril 1898.

Langue Français
Périodicité bimensuel, puis hebdomadaire
Format 27,5 x 34,2 cm
Prix au numéro 25 centimes
Fondateur Pierre Lafitte
Date de fondation 1898
Date du dernier numéro 1922
Éditeur Rueff & Cie, Pierre Lafitte & Cie, Hachette & Cie
Ville d’édition Paris

ISSN 1256-852X
ISSN (version électronique) 2419-5995

La Vie au grand air est un magazine illustré sportif français lancé le 1er avril 1898 sous la direction de Pierre Lafitte d'abord à un rythme bimensuel puis hebdomadaire[1]. Sa parution est interrompue le 2 août 1914 (no 828), elle reprend le 15 juin 1916 (no 829) en devenant trimestrielle, et cesse définitivement le 15 avril 1922.

Histoire

Stand de La Vie au grand air, au salon de l'Aviation de décembre 1911.

La Vie au grand air, au départ sous titrée « revue illustrée de tous les sports », est une création du journaliste sportif bordelais Pierre Lafitte, passionné de cyclisme : il propose à la société d'impression « J. Rueff et Cie, Éditeurs »[2] un nouveau genre de publication illustrée principalement par des reproductions de photographies de sportifs en action. La parution, qui débute le 1er avril 1898 au prix de 25 centimes pour un cahier de 16 pages composées à 70 % de photos, est d'abord bimensuelle, puis devient hebdomadaire avec parution le dimanche (avant de paraître finalement le jeudi), son prix grimpant progressivement jusqu'à 50 centimes un peu avant la Première Guerre mondiale. Dès la fin 1898, la couverture est principalement occupée par un grand cliché noir et blanc montrant un sportif, au lieu d'une composition dessinée. Lafitte rachète complètement le titre en 1899 et fonde une société d'édition à son nom en commandite simple située au 9 avenue de l'Opéra, siège du magazine.

L'un des premiers photographes associé à ce magazine fut Jules Beau.

L'esprit olympique promu par Pierre de Coubertin anime ce magazine qui place sur ses couvertures des sportifs de toutes disciplines, origines et sexes.

En 1911, le titre devient simplement Vie au grand air.

En 1916, Lafitte revend le titre à Hachette et Cie mais en reste le directeur ; il lance une nouvelle formule trimestrielle avec une couverture illustrée cette fois par une composition dessinée et traduite en couleurs, signée par un artiste.

La Vie au grand air est partiellement absorbé par le magazine Très Sport lancé en 1922 par Hachette et Lafitte, mais qui disparait en 1926.

Regard critique

Comme le souligne Thierry Gervais, historien spécialiste de la presse illustrée, La Vie au grand air est — avec La Vie illustrée de Félix Juven — le prototype du magazine, ce type de périodique dans lequel « les illustrations sont beaucoup plus nombreuses que dans les journaux illustrés » et sont au service de « maquettes complexes », avec des mises en page qui « visent à produire simultanément du sens et du spectacle »[1].

L'analyse du graphisme, de la direction artistique des couvertures et des pages intérieures entreprise par Gervais démontre une utilisation des gros plans, de l'imbrication et du photomontage dès 1904 : « La modernité des doubles pages de La Vie au grand air procède directement du choix de la photographie comme mode illustratif, mais également d’un contexte visuel dans lequel les formes cinématographiques ont pris place »[3].

Choix de unes et pages intérieures

Notes et références

  1. a et b Thierry Gervais, « Les premiers magazines illustrés, de la gravure à la photographie (1898-1914) » in Dominique Kalifa et al. (s/dir.), La Civilisation du journal. Histoire culturelle et littéraire de la presse française au XIXe siècle, Nouveau Monde, 2012, p. 453-463.
  2. La maison d'édition J. Rueff et Cie (fl. 1886-1912) installée 106 boulevard Saint-Germain à Paris, publie des partitions musicales illustrées, des ouvrages de médecine (dont la collection Charcot-Debove, les Bulletins et mémoires de la société française d'otologie, de laryngologie et de rhinologie [1]) et des fascicules destinés à la jeunesse. Il est possible qu'il y ait un lien avec Jean Dupuy.
  3. T. Gervais (Études photographiques, 2007), § « Références cinématographiques ».

Annexes

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