Sakir-Har
Sakir-Har | |
Période | Deuxième Période intermédiaire |
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Dynastie | XVe dynastie |
Fonction principale | Roi |
Prédécesseur | Khyan ? et Yanassi ? |
Successeur | Apophis Ier ? ou Khyan ? |
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Sakir-Har (également transcrit Seker-Har ou Skr-Hr) est un roi hyksôs de la XVe dynastie, attesté par un inscription découverte dans les années 1990.
Historique et conjectures
Sakir-Har règne sur une partie de la Basse-Égypte au cours de la Deuxième Période intermédiaire, peut-être au début du XVIe siècle avant notre ère[1].
Son nom Sakir-Har est seulement attesté par une inscription figurant sur un montant de porte trouvé lors des fouilles archéologiques de Tell el-Dab'a - anciennement Avaris - par Manfred Bietak dans les années 1990[2]. Ce chambranle est actuellement au Caire sous le numéro de catalogue Cairo TD-8316, il porte le titre royal partiel de Sakir-Har à la manière de l'Égypte ancienne, montrant son nom de Nesout-bity et son nom d'Horus d'or, ainsi que son nom de Nesout-bity[3]. Le montant de la porte indique :
« [Horus qui... ...], le possesseur des uræus Ouadjet et Nekhbet qui soumet les peuples de l'arc. Le Faucon d'or qui établit sa frontière. Le heka-khaouaset, Sakir-Har[4][5]. »
Cette inscription sur le chambranle montre que Sakir-Har est l'un des rois hyksôs de la XVe dynastie. Son successeur immédiat est peut-être le puissant dirigeant hyksôs, Khyan, s'il était le troisième roi hyksôs de cette dynastie, bien que la place précise de Sakir-Har au sein de cette dynastie ne soit pas encore établie avec certitude. Le nom Sakir-Har peut se traduire par « Récompense de Har »[6], ou bien peut dériver de l'Amorite Sikru-Haddu signifiant « La mémoire de Hadad »[7], auquel cas Sakir-Har peut avoir régné après Khyan et Yanassi et immédiatement avant Apophis Ier.
Le fait que Sakir-Har porte un titre égyptien ainsi que le titre de heka-khaouaset (Hyksôs) suggère que la dynastie à laquelle Sakir-Har appartient a peut-être délibérément pris ce titre pour elle-même, ce qui a déjà été proposé par des savants comme Donald Redford[8]. Bietak partage cette opinion, il écrit que « bien que ce nouveau terme [heka-khaouaset] ait peut-être été appliqué à l'origine par les Égyptiens d'une manière désobligeante aux nouveaux dirigeants du pays, les dirigeants eux-mêmes employaient « Hyksôs » comme titre officiel de dirigeant[9] ». La recherche a ensuite réfuté l'idée que les Égyptiens sont à l'origine de ce terme, et elle prouve en outre que le titre de heka-khaouaset, « Souverain des terres étrangères », a été inventé par les dirigeants hyksôs[1] peut-être pour souligner leurs origines étrangères ou plus précisément leur affiliation amorrite[10].
Titulature
Notes et références
- Candelora 2017, p. 204.
- Bietak et Hein 1994, voir aussi fig. no 126.
- Ryholt 1997, p. 120.
- Ryholt 1997, p. 123.
- Booth 2005, p. 31.
- Ryholt 1997.
- Bietak 2007, p. 753.
- Redford 1970, p. 13.
- Bietak 1996, p. 113.
- Candelora 2017, p. 216.
Bibliographie
- Charlotte Booth, The Hyksos period in Egypt, vol. 27, Shire, Princes Risborough, coll. « Shire Egyptology », (ISBN 9780747806387, lire en ligne).
- Manfred Bietak, « Où est le palais des Hyksôs ? À propos des fouilles à Tell el-Dabca et 'Ezbet Helmi », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, , p. 749–780.
- Danielle Candelora, « Defining the Hyksos: A Reevaluation of the Title HqA xAswt and Its Implications for Hyksos Identity », Journal of the American Research Center in Egypt, vol. 53, , p. 203–221 (DOI 10.5913/jarce.53.2017.a010, lire en ligne).
- Manfred Bietak et I. Hein, Pharaonen und Fremde - Dynastien im Dunkel: Sonderaustellung des Historischen Museums der Stadt Wien in Zusammenarbeit mit dem Ägyptologischen Institut der Universität Wien und dem Österreichischen Archäologischen Institut Kairo, Rathaus Wien, Volkshalle, 8. Sept. - 23. Okt. 1994, Vienna, .
- Manfred Bietak, Avaris, the Capital of the Hyksos. Recent Excavations at Tell el-Dab'a, vol. 1, London, British Museum Press for the Trustees of the British Museum, coll. « Raymond and Beverly Sackler Foundation distinguished lecture in Egyptology », (ISBN 0714109681).
- Donald Bruce Redford, « The Hyksos Invasion in History and Tradition », Orientalia, vol. 39, no 1, .
- Kim Ryholt, The Political Situation in Egypt during the Second Intermediate Period, c. 1800–1550 B.C, Carsten Niebuhr Institute of Near Eastern Studies, University of Copenhagen : Museum Tusculanum Press, coll. « CNI publications, 20 », (ISBN 978-87-7289-421-8, lire en ligne).