Aller au contenu

René Dary

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est la version actuelle de cette page, en date du 15 avril 2024 à 13:16 et modifiée en dernier par Img0462 (discuter | contributions). L'URL présente est un lien permanent vers cette version.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
René Dary
Description de cette image, également commentée ci-après
René Dary jouant le rôle de Bébé dans la série de courts métrages muets comiques réalisés entre 1910 et 1913 par Louis Feuillade.
Nom de naissance Anatole Antoine Clément Debus
Naissance
Paris, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 69 ans)
Plan-de-Cuques, France
Profession Acteur, réalisateur
Films notables Le Révolté
Le Carrefour des enfants perdus
120, rue de la Gare
Touchez pas au grisbi
Séries notables Les Cinq Dernières Minutes
Belphégor ou le Fantôme du Louvre

Anatole Antoine Clément Mary, dit René Dary, est un acteur et réalisateur français, né le à Paris 6e et mort le à Plan-de-Cuques (Bouches-du-Rhône)[1].

René Dary naît à Paris sous le nom d'Anatole Antoine Clément Debus, fils naturel de Juliette Lucie Debus[1]. Il a une sœur aînée, Alphonsine, née en 1903[2]. En 1913, il est légitimé par le mariage de sa mère avec son père, l'artiste de café-concert Abélard (né Clément Abeilard Mary), dit le Comique idiot[3],[4].

Il est l'une des vedettes cinématographiques les plus précoces. Au temps du cinéma muet, il apparaît à l'écran dès l'âge de trois ans dans Bébé Abelard, sous la direction de Louis Feuillade. Avec lui, il tournera en trois ans près de 80 courts-métrages. Sa sœur Alphonsine apparaît quelquefois à ses côtés dans le rôle de la sœur de Bébé. Le contrat est résilié en 1913 au profit d'un enfant plus jeune aux cachets moins élevés, René Poyen, qui interprète Bout de Zan.

Dès 1916, René Dary débute au théâtre avec Lucien Guitry. Il abandonne assez vite ce métier pour aider son père dans la gestion d’un cinéma du XXe arrondissement de Paris[réf. nécessaire]. Plus tard, il remontera sur les planches dans Le Temps des cerises de Jean-Louis Roncoroni, Marius de Marcel Pagnol et Ce soir à Samarcande de Jacques Deval.

Sportif accompli, il pratique la boxe dans les années 1930 sous le nom de Kid René. Il fréquente également le music-hall sous le pseudonyme de René Duclos. Il participe aussi à des opérettes comme Normandie de Paul Misraki et Trois valses d'Oscar Straus. Entre 1934 et 1937, il joue dans la troupe du Théâtre des Bouffes-Parisiens.

Il revient au cinéma dans Le Révolté (1938), en matelot anarchiste à la forte tête, puis Le Carrefour des enfants perdus (1944), qui relate la difficile création d'une maison de correction. Il est considéré comme le probable remplaçant de Jean Gabin, qui a émigré aux États-Unis pendant l'Occupation. Le , il se joint aux comédiens alors en vogue (tels Suzy Delair, Junie Astor, Danielle Darrieux, Albert Préjean et Viviane Romance) qui répondent à l'invitation du gouvernement allemand et partent pour Berlin[5]. Ses rôles les plus marquants seront Nestor Burma dans 120, rue de la Gare (1946), Riton, complice de Jean Gabin dans Touchez pas au grisbi (1954) et le maire du village dans Les Risques du métier (1967).

Il participe également à des séries télévisées comme Les Cinq Dernières Minutes (épisodes On a tué le mort et Les Enfants du Faubourg). En 1965, son rôle du commissaire Ménardier, dans la série Belphégor ou le Fantôme du Louvre de Claude Barma, lui vaut un regain de notoriété. On le revoit ensuite dans La Bête du Gévaudan (1967), où il incarne le brave curé du Malzieu, puis dans Les Compagnons de Baal (1968), où il joue le commissaire Lefranc.

Il assure aussi un bon nombre de doublages dans des westerns, films policiers ou séries télévisées telle Les Incorruptibles.

Il apparaît pour la dernière fois au cinéma en 1968 dans Goto, l'île d'amour de Walerian Borowczyk, et à la télévision en 1974 dans Une affaire à suivre.

Il écrit également des romans, comme Express 407.

Second rôle durant l'essentiel de sa carrière, il incarne le Français-type : petit, râleur, bagarreur mais homme au bon cœur.

Il repose au cimetière de L'Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse)[6].

Filmographie

[modifier | modifier le code]

Cinéma muet

[modifier | modifier le code]
(01): Bébé apache, (02): Bébé fume, (03) : Bébé moraliste, (04) : Bébé nègre, (05) : Bébé pêcheur
(06) : Bébé à la ferme ou Bébé campagnard, (07) : Bébé a la peste, (08) : Bébé a le béguin ou Bébé reçoit le coup de foudre, (09) : Bébé a lu la fable ou L'aveugle et le paralytique, (10) : Bébé agent d'assurances , (11) : Bébé au Maroc, (12) : Bébé candidat au mariage, (13) : Bébé chemineau, (14) : Bébé corrige son père, (15) : Bébé court après sa montre, (16) : Bébé devient féministe, (17) : Bébé est au silence, (18) : Bébé est myope, (19) : Bébé est neurasthénique, (20) : Bébé est socialiste, (21) : Bébé est somnambule, (22) : Bébé est sourd, (23) : Bébé et la Danseuse, (24) : Bébé et le vieux marcheur, (23) : Bébé et sa propriétaire, (24) : Bébé et ses grands-parents, (25) : Bébé et son âne, (26) : Bébé fait chanter sa bonne, (27) : Bébé fait du cinéma, (28) : Bébé fait son problème, (29) : Bébé fait visiter Marseille, (30) : Bébé flirt, (31) : Bébé Hercule, (32) : Bébé hypnotiseur, (33) : Bébé la terreur, (34) : Bébé marchand des quatre saisons, (35) : Bébé marie son oncle, (36) : Bébé millionnaire, (37) : Bébé philanthrope, (38) : Bébé pratique le jiu-jitsu, (39) : Bébé prestidigitateur, (40) : Bébé protège sa sœur, (41) : Bébé roi ou bébé fils d'empereur, (42) : Bébé tire la cible, (43) : Bébé veut imiter Saint-Martin, (44) : Bébé fait une fugue, (45) : Le Noël de Bébé,
(46) : Bébé adopte un petit frère, (47) : Bébé artiste capillaire, (48) : Bébé chez le pharmacien, (49) : Bébé colle les timbres, Bébé n'aime pas sa concierge, (50) : Bébé est perplexe, (51) : Bébé est ange gardien, (52) : Bébé et la Carpe reconnaissante, (53) : Bébé et la Lettre anonyme, (54) : Bébé et la levrette, (55) : Bébé et le financier, (56) : Bébé et le Satyre, (57) : Bébé fait du spiritisme, (58) : Bébé jardinier, (59) : Bébé et la Gouvernante ou Bébé et sa gouvernante anglaise, (60) : Bébé juge, (61) : Bébé marie sa bonne, (62) : Bébé pacificateur, (63) : Bébé persécute sa bonne, (64) Bébé roi des policiers, (65) : Bébé se noie, (66) : Bébé s'habille tout seul, (67) : Bébé soigne son père, (68) : Bébé trouve un portefeuille, (69) : Bébé veut payer ses dettes, (70) : Bébé victime d'une erreur judiciaire, (71) : Bébé voyage, (72) : Bébé, Bout de Zan et le Voleur, (73) : Bout de Zan revient du cirque, (74) : C'est Bébé qui boit le muscat, (75) : Les Chefs d'œuvre de Bébé, (76) : Napoléon, Bébé et les Cosaques,
(77) : Bébé en vacances ou Bébé s'en va, (78) : Bébé se venge

Cinéma parlant

[modifier | modifier le code]

Télévision

[modifier | modifier le code]


Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Yvan Foucart, Dictionnaire des comédiens français disparus, Mormoiron, éditions Cinéma, 2008, 1185 p. (ISBN 978-2-9531-1390-7).

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Archives de Paris 9e, acte de naissance no 2113, année 1905 (page 2/31) (avec mentions marginales de légitimation et de décès).
  2. Acte de naissance no 358 du , Paris 6e arrondissement, Archives de Paris
  3. Acte de mariage no 41 du 4 octobre 1913, Les Pavillons-sous-Bois, Archives départementales de Seine-Saint-Denis
  4. Cette légitimation figure en mention marginale de l'acte de naissance d'Anatole Antoine Clément Debus et sur l'acte de mariage de ses parents. En revanche, aucune indication ne figure au sujet d'Alphonsine. Il est possible qu'Abélard n'ait pu légitimer Alphonsine du fait qu'il était encore marié au moment de sa naissance. Mais tous les quatre seront bien présentés comme une famille dans la presse des années 1910.
  5. « Sous la botte, le cinéma français », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  6. « L’ISLE-SUR-LA-SORGUE (84) : cimetière », sur landrucimetieres.fr (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]