Coup suisse
Le coup suisse est une combinaison du jeu de dames caractérisée par l'utilisation d'une dame adverse dont on arrête la course à l'aide d'une pièce qu'elle vient de prendre[1].
Son mécanisme est décrit en 1855[2] et sa dénomination date de 1936[3].
Principe du coup suisse
[modifier | modifier le code]C'est un sacrifice d'au moins quatre pièces afin de positionner une dame adverse. L'élément caractéristique de ce coup est que la dame vient buter contre une pièce qu'elle vient de prendre, ne pouvant la prendre deux fois[4]. À la différence du coup turc la dame n'est pas prise comme premier chaînon d'une rafle[5].
Une des variantes du coup suisse utilise une « lunette fermée », c’est-à-dire un pion noir au sein d'un alignement de pions blancs. Voir animation.
La dame peut aussi être capturée par un autre coup, à la suite de son placement par le mécanisme du coup suisse[6].
Enfin, la dame peut aussi ne pas être capturée sur sa case d'arrivée mais être utilisée ailleurs pour combiner[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Doubovy 2019, p. 118. « Le coup suisse : Un pion allié, ne pouvant être pris deux fois, fait buter la dame adverse. »
- Stoep 2002, p. 190. « De oudste bewerking van de slag staat op naam van onze landgenoot Benjamin Blijdenstein, zie @878: […] [”Sissa” 7-1855:203]. » N.D.L.R. Traduction : « Le plus ancien traitement de ce thème appartient à notre compatriote Benjamin Bledenstein, voir @878 : […] [”Sissa” 7-1855:203]. »
- Stoep 2002, p. 190. « De naam Coup Suisse komt het eerst voor in “La revue française du jeu de dames” van oktober 1936 [:768] […] Het tijdschrift verscheen onder verantwoordelijkheid van Albert Lecocq, en vermoedelijk heeft hij naar analogie met de Coup Turc de naam Coup Suisse bedacht. » N.D.L.R. Traduction : « Le nom Coup Suisse apparaît pour la première fois dans « La revue française du jeu de dames » d'octobre 1936 [:768] […] La revue a été publiée sous la responsabilité d'Albert Lecocq, et c'est probablement lui qui a donné le nom de Coup Suisse par analogie avec Coup Turc. »
- Guinard 1984, p. 94. « LE COUP SUISSE […] Ce coup fait effectuer à la dame noire un circuit comprenant la prise de 4 pions blancs au terme duquelle [sic] elle va s’arrêter sur une case devant laquelle se trouve une pièce déjà prise »
- Lanfrey. « Le coup suisse : la dame adverse fait une rafle et vient buter contre une pièce qu’elle a déjà prise et doit se poser là. A la différence du coup turc elle devient le deuxième chainon de la rafle. »
- Note. Position : Noirs : 24 31 35 D47 Blancs : 17 23 32 34 38 45 50 Solution : 32-27 (47x32) 34-29 (24x33) 45-40 (35x44) 50x26 B+
- Doubovy 2019, diagramme I, p. 118. « WB.Monsma (1939) » N.D.L.R. Position : Noirs : 5 7 8 15 17 19 37 Blancs : 25 29 32 33 41 43 44 Solution : 33-28 (37x46) 28-22 (46x38) 22x24 (38x20) 25x14 B+
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Nicolas Doubovy, « Jeu de dames - Coups basiques », sur damier31.free.fr, , p. 202.
- (nl + fr) Arie van der Stoep, Alle typezetjes. Tous les coups pratiques, van der Stoep, , 2e éd. (1re éd. 2002), 232 p. (ISBN 9070871297)
- Daniel Lanfrey, « Le coup suisse », sur www.jeudedames-rhonealpes.fr.
- Luc Guinard, Les Dames: le jeu des combinaisons, éd. du Rocher, 1984 (rééd. 1995), 264 p. (ISBN 9782268019857).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- [vidéo] Jeux de Dames -Draughts- Belles Combinaisons, « La Combinaison Suisse » (à 1 min 35 s), sur YouTube, .