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J. D. Vance

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J. D. Vance
Illustration.
Portrait officiel de J. D. Vance en 2023.
Fonctions
50e vice-président des États-Unis
(élu)
En attente d'investiture –
Élection 5 novembre 2024
Président Donald Trump (élu)
Gouvernement Administration Trump II
Prédécesseur Kamala Harris
Sénateur des États-Unis
En fonction depuis le
(1 an, 10 mois et 14 jours)
Élection 8 novembre 2022
Circonscription Ohio
Législature 118e
Groupe politique Républicain
Prédécesseur Rob Portman
Biographie
Nom de naissance James Donald Bowman
Date de naissance (40 ans)
Lieu de naissance Middletown (Ohio, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Conjoint Usha Chilukuri Vance
Diplômé de Université d'État de l'Ohio
Université Yale
Profession Avocat
Capital-risqueur
Écrivain
Religion Catholicisme
Site web https://www.vance.senate.gov/

Signature de J. D. Vance

J. D. Vance J. D. Vance
Vice-présidents des États-Unis
Sénateurs des États-Unis pour l'Ohio

James David Vance, dit J. D. Vance, est un avocat, capital-risqueur, écrivain et homme politique américain, né le à Middletown (Ohio). Membre du Parti républicain, il est élu 50e vice-président des États-Unis le , devant prendre ses fonctions le .

D'abord militaire dans les Marines puis avocat et homme d'affaires, il se fait connaître par son autobiographie Hillbilly Élégie, témoignage de son enfance dans la Rust Belt au sein d'une famille minée par la pauvreté et la toxicomanie. Avec ce récit sur l'Amérique blanche déclassée, Vance attire l'attention de la presse lors de l'élection présidentielle de 2016. Succès d'édition, le livre est adapté au cinéma en 2020, sous le titre Une ode américaine.

Financé par le milliardaire Peter Thiel, il entre en politique en 2021. Après avoir été un opposant virulent à Donald Trump, il s'en rapproche progressivement et se fait élire en 2022, soutenu par celui-ci, sénateur de l'Ohio au Congrès des États-Unis. Durant son mandat sénatorial, Vance est décrit comme néoréactionnaire, conservateur nationaliste radicalisé et populiste de droite, à la tête de l'aile populiste-nationale du parti[1]. Sur le volet social, il promeut des politiques très conservatrices, notamment sur la famille. Vance est éloigné de l'orthodoxie économique républicaine dominante sur ce qui concerne les impôts, le salaire minimum, la syndicalisation, les tarifs douaniers et la politique antitrust. Il s'oppose fortement à l'aide militaire américaine à l'Ukraine.

L'ancien président Donald Trump le choisit comme colistier en tant que candidat républicain à la vice-présidence pour l'élection présidentielle américaine de 2024. Le ticket l'emporte lors du scrutin, J. D. Vance devant devenir vice-président des États-Unis.

Origines et vie familiale

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James David Vance naît sous le nom de James Donald Bowman le à Middletown, dans l'Ohio[2]. Il est le fils de Donald Ray Bowman et de Beverly Carol Vance[2],[3]. Il grandit dans une famille évangélique conservatrice modeste, ses grands-parents maternels jouant un rôle éducatif prépondérant dans ses jeunes années[4].

Après le divorce de ses parents, il vit une éducation instable, qu’il relatera plus tard dans son autobiographie, au cours de laquelle il est adopté à l’âge de 6 ans par le troisième mari de sa mère. Celle-ci change le nom de famille de naissance de James, hérité de son père biologique, au profit du nom de son mari, Hamel[5],[6]. Elle change également son second prénom, également commun avec celui de son père biologique, Donald, pour David, le prénom du frère de sa mère, le but étant de conserver le « D. » et donc « J. D. » au terme de ce premier changement[6]. C’est en 2013 que le jeune homme adopte son nom de famille définitif, Vance, qui est ainsi le troisième patronyme porté[7].

En 2014, il épouse Usha Chilukuri, avocate américaine d'origine indienne, qu’il a rencontrée pendant sa formation à Yale trois ans plus tôt. Le mariage est célébré selon un rite mixte, la jeune femme se reconnaissant comme hindouiste[8]. Le couple a trois enfants[9]. Bien qu’il ait grandi dans une tradition évangéliste, J. D. Vance déclare en 2016 ne pratiquer ni ne se reconnaître dans aucune branche particulière de la religion chrétienne[10]. En 2019, il se convertit au catholicisme[11]. Ayant choisi Augustin d'Hippone comme saint patron de sa confirmation, Vance déclare : « Je suis devenu persuadé au fil du temps que le catholicisme était vrai [...] et Augustin m'a donné un moyen de comprendre la foi chrétienne d'une manière fortement intellectuelle ». Il dit que ses idées politiques sont inspirées par la théologie catholique[12],[13].

Après un diplôme d'études secondaires dans sa ville natale (Middletown, Ohio), et un passage de cinq ans comme « chargé de communication » chez les US Marines (de 2003 à 2007)[14], J. D. Vance fréquente l'université d'État de l'Ohio, où il obtient un Bachelor of Arts en sciences politiques et philosophie en 2009.

Il obtient ensuite un Juris Doctor à la faculté de droit de l'université Yale en 2013[15].

Portrait du soldat J. D. Vance, en 2003.

J. D. Vance sert dans le Corps des marines de 2003 à 2007, notamment en Irak comme correspondant de guerre durant six mois fin 2005[16]. Là, il est affecté à la « section des affaires publiques » de la 2nd Marine Aircraft Wing. Cette période est selon lui « déterminante dans sa vie », car il y aurait acquis le sens du devoir (« sense of purpose »)[14].

Carrière juridique et financière

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Vance lors d'une conférence en 2017, évoquant la sécurisation du rêve américain pour les enfants.

J. D. Vance travaille ensuite dans le secteur public, d'abord pour le sénateur républicain John Cornyn, puis un an comme juriste au service du juge David Bunning (au tribunal de district américain du district oriental du Kentucky)[17].

Par la suite, il entre dans le secteur privé au sein du cabinet d'avocats Sidley à Austin (Texas)[18]. Après avoir exercé le droit durant un peu moins de deux ans, Vance déménage à San Francisco pour travailler dans l'industrie technologique comme investisseur en capital-risque. De 2016 et 2017, il est directeur de la société Mithril Capital de Peter Thiel[19].

En 2017, Vance rejoint la société d'investissement Revolution LLC[20], fondée par Steve Case, le créateur d'AOL[21]. Vance y est chargé d'étendre l'initiative « Rise of the Rest », visant à accroître les investissements dans les zones mal desservies hors de la Silicon Valley et de la ville de New York[21].

En 2019, Vance co-fonde Narya Capital (basée à Cincinnati), toujours avec le soutien financier de Peter Thiel, mais aussi avec celui d'Eric Schmidt et de Marc Andreessen[22]. En 2020, il lève 93 millions de dollars pour l'entreprise[23].

Vance, Peter Thiel et Darren Blanton (ancien conseiller de Trump) investissent aussi ensemble dans Rumble (pour un montant qui n'a pas été révélé, mais présenté comme crucial pour l'avenir de Rumble par Chris Pavlovski, entrepreneur des NTIC fondateur et PDG de Rumble). Rumble est une entreprise canadienne qui a évolué vers les services d'hébergement web et une offre de services dans le cloud, avec notamment une plateforme de vidéos en ligne, alors encore émergente, mais en rapide croissance puisque passée, de septembre 2020 à janvier 2021, de 5 millions de visites mensuelles, à 135 millions, pour revenir à 81 millions en avril 2021. Son algorithme de recommandation, selon Wired, favorise largement la désinformation et les contenus toxiques. Cette plateforme est devenue populaire dans le milieu de la droite politique américaine, au moment où YouTube et les réseaux sociaux des GAFAM commençaient à mieux lutter contre la désinformation et la haine en ligne[24].

Publication autobiographique : Hillbilly Élégie

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J. D. Vance se fait connaitre aux États-Unis pour son livre Hillbilly Élégie, dans lequel il raconte son éducation, en évoquant les problèmes sociaux de sa ville natale et l'importance selon lui de la pauvreté dans les Appalaches « Les valeurs des péquenauds [hillibilly en anglais] se répandent largement avec les péquenauds » dit-il ; il raconte notamment comment ses grands-parents ont détruit une pharmacie et menacé un employé qui avait dit à leur fils de ne pas jouer avec un jouet exposé : « Si tu dis un mot de plus à mon fils, je vais te casser le cou » aurait dit son grand-père. Ce livre, qui en 2016 et 2017 fait partie de la New York Times Best Seller list, attire l'attention lors de l'élection présidentielle de 2016[3],[25],[26] et est vu comme une explication plausible des évolutions de la classe ouvrière blanche, notamment de sa droitisation, « dressant un tableau sombre de la crise industrielle, du mépris de classe à l'égard des ouvriers, de leur abandon par les deux grands partis politiques, convertis au culte du libre-échange » note Le Monde[27]. Netflix en achète les droits pour une adaptation[28]. Cette dernière, Une ode américaine, est réalisée par Ron Howard avec Amy Adams dans le rôle de sa mère, Glenn Close dans le rôle de Mamaw et Gabriel Basso dans le rôle de Vance ; le film est diffusé en sur Netflix et dans les salles de cinéma.

Le Washington Post qualifie Vance de « voix de la Ceinture de rouille »[29], alors que le journal The New Republic le critique comme « diffamateur blanc préféré des médias libéraux » et « faux prophète de l'Amérique bleue »[30]. L'économiste William Easterly jugé que ce livre est une analyse bâclée qui contribue à la diffusion de stéréotypes sur les élites, les musulmans, les immigrants, les personnes sans diplôme universitaire, les pauvres des Appalaches, etc. ; selon lui, « ces généralisations stupides sur des groupes mal définis ne sont pas seulement fausses, elles sont dangereuses ». Pour lui, cette culpabilisation de sous-groupes sociaux, « façonnée à partir d'analyses bidons et de délectation des stéréotypes, n'est qu'une calomnie. C'est une formule pour un antagonisme constant et cela empoisonne la politique américaine »[31].

Après le succès de son livre, Vance est un temps contributeur de CNN (début 2017)[32].

Entrée en politique

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En décembre 2016, J. D. Vance annonce qu'il va déménager dans l'Ohio, et qu'il envisage d'y créer une organisation à but non lucratif[33],[34] et/ou de s'y présenter aux prochaines élections.

Dans l'Ohio, un jour après l'élection présidentielle de 2016, il lance l'organisation caritative à but non lucratif Our Ohio Renewal, « pour lutter contre de nombreux problèmes avec lesquels il a grandi »[35],[36] : éducation, crise des opioïdes et autres « maux sociaux » tels que mentionnés dans ses Mémoires. Le groupe est finalement auto-dissous après moins de deux ans d'existence et peu de réalisations ; l'agence de presse Associated Press (AP) a recherché ce que l'organisation a produit, trouvant comme réalisation la plus notable l'envoi d'une médecin psychiatre spécialiste de la toxicomanie (Sally Satel) dans la région des Appalaches de l'Ohio pour une résidence d'un an en 2018 ; une action entachée par un conflit d'intérêts entre cette médecin, l'institut qui l'employait (l'American Enterprise Institute ou AEI) et l'entreprise Purdue Pharma, le fabricant de l'OxyContin. Il y a eu des relations entre Satel et Purdue et un soutien financier de Purdue à l'AEI, comme l'a révélé une enquête faite par ProPublica, publiée en 2019. Dans un courriel adressé à AP, Satel a ensuite nié avoir une quelconque relation avec Purdue ou avoir eu connaissance des dons de Purdue à l'AEI.
De son côté, Jamil Jivani, directeur juridique et responsable de la politique de l'association Our Ohio Renewal, expliquera que le travail du groupe a déraillé à cause de son propre diagnostic de cancer[37],[38]

Selon E. Lutz (2021), bien qu'avec un style plus mesuré, Vance a aussi capitalisé sur un type de trolling en ligne qui a contribué à alimenter le mouvement politique de Donald Trump[24].

Lors de la campagne de Vance pour le Sénat américain en 2022, Tim Ryan, le candidat démocrate, déclare que l'organisme de bienfaisance était une façade pour les ambitions politiques de Vance. Pour étayer ses propos, Ryan s'appuie sur des informations montrant que l'organisation de Vance aurait payé un conseiller politique et mené des sondages d'opinion, alors que ses efforts pour lutter contre la dépendance aux opioïdes avaient échoué. Vance récuse cette qualification[39],[40]. Une enquête, publiée en 2021 par Business Insider, révèle que les déclarations de revenus de Our Ohio Renewal montraient qu'au cours de sa première année, l'organisation avait dépensé plus en « services de gestion » fournis par son directeur exécutif (Jai Chabria, qui a également été le principal conseiller politique de Vance), qu'en programmes pour lutter contre l'abus d'opioïdes[41].

Sénateur des États-Unis pour l'Ohio

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Membre du Parti républicain, J. D. Vance se présente à la primaire en vue des élections sénatoriales de 2022 dans l'Ohio, bénéficiant notamment du soutien de l'ancien président Donald Trump[42], qu'il défendra ensuite, arguant par exemple en que le procès contre Trump à New York est selon lui une « menace pour la démocratie américaine »[1]. Après sa victoire à la primaire, Trump le qualifie d'« incroyable patriote », tout en affirmant par ailleurs que J. D. Vance lui « léchait le cul » pour bénéficier de son soutien[27]. Cette formule de l'ancien président met J. D. Vance en difficulté, alors que sa récente conversion au trumpisme est déjà jugée opportuniste par ses adversaires. Il est élu sénateur de l'Ohio au Congrès des États-Unis avec 53 % des voix face au démocrate Tim Ryan[43]. Il prend ses fonctions l'année suivante.

En tant que sénateur, ses deux initiatives législatives, portées en partenariat avec des démocrates progressistes sont un projet de loi d'amélioration de la sécurité ferroviaire, rédigé avec le sénateur de l'Ohio Sherrod Brown, et une disposition de récupération des salaires des dirigeants, rédigée avec la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren. Cependant, aucun des deux projets de loi n'est adopté[1].

Candidat républicain à la vice-présidence en 2024

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Logo de la campagne présidentielle de 2024 de Donald Trump.
Vance avec Nate Morris en juillet 2024. Homme d'affaires et PDG de Morris Industries ; fondateur et ancien PDG de Rubicon Technologies, Morris est financeur du Parti républicain (GOP).

Dès l'annonce de sa candidature pour l'élection présidentielle, Trump annonce que Mike Pence ne sera pas à nouveau son colistier. En 2024, J. D. Vance est l'un des favoris pour le ticket républicain avec Elise Stefanik, Doug Burgum, Tim Scott, Kristi Noem et Marco Rubio[44].

Selon le journal The New Republic, plusieurs personnalités des médias et de l'industrie auraient fait pression pour que Vance figure sur la liste présidentielle, notamment Elon Musk, David O. Sacks et Tucker Carlson[45]. Le think tank Heritage Foundation, qui a rédigé le « Projet 2025 » (souvent présenté comme le futur programme de Trump, bien que ce dernier ait nié que ce le soit), plaide également en privé pour que Vance soit désigné comme candidat à la vice-présidence par Trump[46]. Les deux fils aînés de Trump, Donald Trump, Jr. et Eric Trump, font également pression pour que leur père choisisse Vance comme candidat. Trump Jr. est ami avec Vance depuis la publication de Hillbilly Élégie, et lorsque Trump envisage de choisir l'ancien directeur technologique et gouverneur du Dakota du Nord Doug Burgum à ce poste, Trump Jr., selon un agent, aurait déclaré que Burgum n'a rien offert à Trump et à son mouvement et dit qu'il serait « stupide » de le sélectionner[47].

Vance et Trump côte à côte lors de la première nuit de la Convention républicaine nationale de 2024.

Lors de la convention nationale du Parti républicain après les primaires présidentielles du parti (15-), il est officiellement choisi par Donald Trump comme colistier pour l'élection présidentielle américaine de novembre 2024[48],[49],[50].

Quelques jours après sa désignation, il est visé sur les réseaux sociaux par un mème Internet viral, l'associant à un canapé. Il fait référence à un passage de son livre Hillbilly Élégie dans lequel il décrit une relation sexuelle — fictive — que le personnage aurait eu avec les coussins d'un canapé. L'impact médiatique est augmenté lorsque Associated Press tente de démentir cette déclaration, avant de supprimer l'article, ce qui laisse penser à une partie de l'opinion que cette relation a vraiment eu lieu[51].

Le 1er octobre 2024, il est confronté au colistier de la candidate démocrate Kamala Harris, le gouverneur du Minnesota Tim Walz, lors d’un débat organisé sur CBS News, à New York. Le débat est globalement jugé comme étant cordial, pacifié et courtois, en contraste avec celui qui opposait Donald Trump à Kamala Harris sur ABC News un mois plus tôt[52]. De l'avis général, la confrontation tour à l'avantage de J. D. Vance, qui apparaît plus calme et cohérent que son adversaire[53],[54].

Vice-président des États-Unis

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Au soir du 5 novembre 2024, Donald Trump remporte une large majorité de grands électeurs et le plus grands nombre de suffrages, et remporte l’élection présidentielle face à Kamala Harris[55]. Le 20 janvier 2025 lors de l’Inauguration Day, alors que Trump deviendra le 47e président des États-Unis, J. D. Vance prêtera lui aussi serment sur les marches du Capitole et deviendra le 50e vice-président des États-Unis.

Appuis financiers et politiques

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J. D. Vance bénéficie pour sa campagne de soutiens financiers importants, notamment de la part du milliardaire Peter Thiel, qu'il connait et qui lui apporte 15 millions de dollars, ainsi que de la part d'un comité d'action politique (PAC) contrôlé par Mitch McConnell 28 millions de dollars[28].

Opinions et positions politiques

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J. D. Vance insiste notamment lors de sa campagne présidentielle [Laquelle ?] sur la régulation de la frontière avec le Mexique, la protection de la famille et des valeurs civiques, la réduction des dépenses publiques, notamment celles liées à la guerre[56]. Durant son mandat sénatorial, Vance est décrit comme néoréactionnaire[57], conservateur nationaliste radicalisé[58] et populiste de droite[58] puis « chef de l'aile populiste-nationale du GOP »[1].

Il cite Curtis Yarvin, Rod Dreher et Patrick Deneen comme ses principales sources d'influence politique et religieuse.

D'abord conservateur autoproclamé et viscéralement anti-Trump en 2016, il dit hésiter entre deux hypothèses pour le qualifier : soit « un trou du cul cynique comme Nixon », soit un hypothétique « Hitler américain »[27],[59]. Lors de l'élection présidentielle de 2016, il déclare se résoudre à voter pour Hillary Clinton plutôt que pour le milliardaire républicain[28]. Tout à fait opposé à la candidature de Trump aux élections de 2016, Vance devient ensuite, en huit ans, l'un de ses fervents partisans, faisant dire à ses critiques qu'« il s'est cyniquement moulé dans l'époque »[60].

Il se range ensuite derrière Trump, justifiant son jugement antérieur par le fait qu'il aurait « succombé aux mensonges et aux distorsions des médias »[27]. Politico le présente en 2024 comme ayant fait « un virage à 180 degrés », passant d'une position de « critique féroce de Trump » à un « bouledogue substitut de l'ancien président »[1]. Le , deux jours après la tentative d'assassinat de Donald Trump, ce dernier nomme officiellement Vance comme son colistier lors de la convention nationale républicaine de 2024.

Dans le domaine sociétal, il a promu des idées et des politiques très conservatrices sur la famille[61] : il s'oppose notamment au droit à l'avortement (sauf en cas de grossesse résultant d'inceste ou de viol ou mettant la vie de la mère en danger)[62], au mariage homosexuel et à la pornographie sur Internet[63].

Concernant la guerre russo-ukrainienne, en , quelques jours avant le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, il déclare à la télévision  : « Je vais être honnête avec vous, je me moque de ce qui arrivera à l'Ukraine. »

J. D. Vance est un adhérent d'un mouvement qui s'est autobaptisé « Lumières obscures »[réf. nécessaire] : une philosophie réactionnaire, antiprogressiste, antidémocratique et antiégalitariste. Il est un ami personnel de Curtis Yarvin (qui se fait aussi appeler Mencius Moldbug)[64], le théoricien et créateur de cette école de pensée[65],[66], blogueur considérant nécessaire la disparition de la démocratie, selon lui en échec, qu'il souhaite voir remplacée par une sorte de monarchie ou de techno-monarchie, dont la structure serait inspirée de celle de la gouvernance des entreprises, des idées critiquées comme étant un « fascisme voilé »[67],[68],[69].

Interrogé en avril de la même année par le site d'extrême droite The Gateway Pundit (en), J. D. Vance tient des déclarations conspirationnistes au sujet du fentanyl, accusant Joe Biden de vouloir tuer les partisans de Donald Trump en facilitant la diffusion de cette drogue[28]. Il promeut aussi la théorie du grand remplacement[28],[70],[71].

En , après la tentative d'assassinat de Donald Trump, il accuse Biden d'être responsable de cette attaque en raison de sa « rhétorique », avant même que le profil psychologique et les motivations du tireur aient pu être établis[72].

Publications

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  • J. D. Vance (trad. de l'anglais par Vincent Raynaud), Hillbilly Élégie [« Hillbilly Elegy: A Memoir of a Family and Culture in Crisis »], Paris, Globe, , 288 p. (ISBN 978-2-21123-328-6).

Notes et références

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  3. a et b (en) Joshua Rothman, « The Lives of Poor White People » Accès libre, sur The New Yorker, (consulté le ).
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Articles connexes

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Liens externes

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