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Java (danse)

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La java est une danse de bal musette. D'origine populaire, elle est apparue dans les années 1910[1] à Paris et est devenue très appréciée et pratiquée dans les bals musette parisiens au début des années 1920.

Une étymologie incertaine

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Selon le Dictionnaire étymologique du français et le Nouveau Dictionnaire étymologique et historique, le mot est dérivé du nom de l'île de Java[2]. En revanche, dans le Dictionnaire culturel en langue française, 1922 : « argot, faire la java, danser en remuant les épaules, origine inconnue », il n'y a pas de rapport avec l'île de Java ou avec une corruption supposée auvergnate de « ça va » en « cha va, java ». Le mot s'est répandu dans l'usage populaire avec le sens « d'astuce, de manœuvre dans les années 1930, l'expression connaitre la java, qui signifie connaitre la musique, est quant à elle sortie d'usage »[3].

La java, dérivée de la mazurka italienne[4], s'est développée dans les milieux très populaires, par réaction contre le formalisme de la valse. En recherchant une danse plus simple, plus sensuelle, mais aussi nécessitant moins de place dans les dancings encombrés. C'est une valse rapide qui se danse à petits pas, de manière très rapprochée, avec un mouvement très typique du bassin. Les rythmes de croche pointée-double et les triolets sont caractéristiques de cette danse dont les temps, notamment le premier, sont très marqués..

La java se danse avec des petits pas à trois temps, non pas tournés comme dans la valse, mais dandinés.

Le danseur met souvent les mains sur les fesses de la danseuse qui elle-même accroche ses mains autour du cou du danseur.

La java comporte une figure tout à fait originale [5]: le déroulé. Le couple est en position fermée, mais les partenaires se tiennent avec leurs bras dans le dos et sur un côté. Par exemple, le garçon met ses bras dans son dos vers sa droite, et la fille dans son dos vers sa gauche. Lors d'une phrase musicale forte, le couple pivote sur lui-même, le garçon se retrouve avec les bras sur sa droite et la fille ses bras sur sa gauche.

Cette forme nécessite de soigner la position de départ : le garçon doit mettre son bras droit au-dessus du bras gauche. En effet, en cas de position inverse, les bras se croisent lors du pivot qui devient impossible.

[réf. nécessaire]

Quelques titres de java dans la chanson française

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Les deux titres qui suivent portent mention de java : ce sont tout de même deux valses... (voir partition d'origine)

De même, La Javanaise de Serge Gainsbourg (1963) et La Java de Broadway de Michel Sardou (1977), malgré leurs titres, n'ont aucun rapport avec cette danse. La première se réfère davantage à l'argot javanais, la seconde à l'expression populaire « Faire la java » (faire la fête).

Notes et références

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Références

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  1. Louis Péguri et Jean Mag, Du Bouge... au Conservatoire, Paris, World-Press,
  2. Jacqueline Picoche, Dictionnaire étymologique du français, Dictionnaires Le Robert, Paris, 1992, p. 562, Albert Dauzat, Jean Dubois et Henri Mitterand, Nouveau Dictionnaire étymologique et historique, Librairie Larousse, Paris, 1971, s.v. java et Trésor de la langue française informatisé.
  3. Alain Rey Dictionnaire culturel en langue française 2006, page 2164.
  4. Tiennet Simonnin, « Les influences musicales d'Émile Vacher », Livret du CD Émile Vacher - Créateur de la valse musette et de la java,‎
  5. Anne Marie Fighiera : 25 danses pour apprendre chez soi, Éditions AMF/Danse, Rambouillet, 4T 1993, (ISBN 2-9506937-0-9)

Bibliographie

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  • Henri Joannis Deberne, Danser en société, Éditions Bonneton, 1999, (ISBN 2-86253-229-0), p. 144-145

Articles connexes

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