Région autonome du Tibet
- Cet article parle principalement de la région autonome de la République populaire de Chine. Voir aussi l'article Tibet.
Région autonome du Tibet | |
Administration | |
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Pays | Chine |
Abréviation | 藏 (zàng) |
Statut politique | Région autonome |
Capitale | Lhassa |
Démographie | |
Population | 2 740 000 hab. |
Densité | 2,2 hab./km2 |
Rang | 31e |
Groupes ethniques | Tibétains (92,8%) Hans (6,1%) Hui (0,3%) Monba (0,3%) Autres (0,2%) |
Géographie | |
Superficie | 1 228 400 km2 |
Rang | 2e |
Économie | |
PIB (2004) | 21 150 M¥ (31e) |
PIB/hab. | 7 719 ¥ (25e) |
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La Région autonome du Tibet ou Région autonome du Xizang (tibétain : བོད་རང་སྐྱོང་ལྗོངས་; Wylie : Bod-rang-skyong-ljongs ; chinois simplifié : 西藏自治区 ; chinois traditionnel : 西藏自治區 ; pinyin : ) est l'une des cinq régions autonomes de la République populaire de Chine située au sud-ouest, dont le chef-lieu est Lhassa, l'ancienne capitale du Tibet depuis le XVIIe siècle. La région autonome du Tibet est née officiellement en septembre 1965[1].
Elle contient approximativement le Ü-Tsang et la moitié ouest du Kham, deux des trois provinces avec l'Amdo du Tibet historique. Ses bords coïncident à peu près avec la région qui était indépendante de facto entre les deux guerres mondiales, et qui fut administrée par le gouvernement tibétain de 1918 à 1959[2],[3].
Histoire de la région autonome du Tibet ou Xizang
Le terme chinois Xizang peut se traduire par « Maison des trésors de l'ouest ».[réf. nécessaire]
Historique
Version du gouvernement chinois
Selon l'histoire officielle de la République populaire de Chine, le Tibet a été annexé par la Chine dès le XIIe siècle, sous la dynastie Yuan, remplaçant le contrôle mongol sur son empire englobant Chine et Tibet[4],[5],[6].
Toujours selon la version officielle chinoise, seule la période coloniale britannique du début du XXe siècle lui a donné une relative indépendance temporaire vis à vis de Pékin. Les Tibétains sont donc depuis le retour du gouvernement chinois en 1949 sous le contrôle politique du gouvernement régional autonome du Tibet, avec un ascendant de Pékin[7].
Après l' intervention militaire chinoise au Tibet (1950-1951), le maréchal chinois Chen Yi inaugure en 1956, un Comité préparatoire à l'établissement de la Région autonome du Tibet[8]. La Région autonome du Tibet a été créée en 1965 [9].
Version du gouvernement tibétain en exil
Le Tibet fut conquis par les Mongols en 1250 juste après la mort de Gengis Khan, à l'époque du prince Godan, époque où les Mongols n'avaient pas encore conquis la Chine [10]. Kubilai Khan, se convertit au Bouddhisme sous l'influence de Drogön Chögyal Phagpa alors qu'il était empereur mongol, et avant qu'il ne conquiert la Chine et ne devienne empereur de Chine, instituant la dynastie Yuan. En échange, Kubilai Khan donna la reconnaissance de la pleine souveraineté sur « les 3 provinces du Tibet : U-Tsang, Dhotoe et Dhome » à Drogön Chögyal Phagpa, qui fut nommé vice-roi du Tibet [11]. Kubilai Khan ne régna pas sur le Tibet, mais interagit avec les dignitaires bouddhistes Sakyapa qui développèrent ainsi leur rôle politique.
L'Indépendance du Tibet fut pleinement rétablie après la chute de l'empire mongol en 1368, sous le règne du Phagmodru-pa au Tibet [10]. La dynastie Qing des Mandchous développa une relation de protectorat avec le Tibet. Après la chute des Mandchous en 1911, l'Indépendance du Tibet fut proclamée par le 13e Dalaï Lama, Thubten Gyatso, en 1913. L'indépendance du Tibet fut reconnue de façon mutuelle par la Mongolie cette même année. Une indépendance de facto du Tibet fut aussi reconnue par les plénipotentiaires britanniques et chinois lors de la convention de Simla en 1914[réf. nécessaire].
En 1993, dans la préface de l'ouvrage collectif Tibet, l'envers du décor, Bernard Kouchner évoque plus de 1 million de morts, il en détaillait d'ailleurs les raisons « Plus d’un million de Tibétains auraient péri de mort violente entre 1950 et 1980 : 175.000 en prison, 156.000 sommairement exécutés, 413.000 morts de faim pendant une de ces «réformes agraires» dont les théoriciens marxistes étaient friands, 92.000 morts sous la torture; près de 10.000 se seraient suicidés » [12].
La révolution culturelle (1966-1976)
Le point de vue des exilés tibétains sur cette période[Interprétation personnelle ?]
En 1966 Mao Zedong engage dans l'ensemble de la Chine la révolution culturelle. L'objectif est de « créer le neuf en abattant le vieux ». Avec ce mot d'ordre les gardes rouges détruisent tout ce qui rappelle la culture traditionnelle.[réf. nécessaire]
Les maoïstes imposent aux Tibétains de gommer leurs différences. Ils doivent couper leur cheveux, abandonner leurs vêtements colorés pour revêtir l'austère uniforme maoïste, effacer les couleurs de leurs maisons. Plus grave, ce sont plus de 6 000 monastères, lieux de culte et ermitages qui sont détruits [13]. Les sculptures de Bouddha sont envoyées en Chine pour être fondues. Cette destruction systématique de la culture tibétaine s'accompagne de la rééducation de ceux qui s'y opposent. Les 115 000 moines et nonnes sont tués, emprisonnés ou alors mariés de force et enrolés dans les communes [14],[15],[16] .[réf. nécessaire]
Avec la destruction des monastères, il en restait une dizaine à la fin de la Révolution culturelle[réf. nécessaire], les maoïstes détruisent la culture tibétaine, dont les monastères étaient les centres et où l'enseignement était donné. Le dalaï-lama évoque alors un « génocide culturel » concernant le Tibet [17]. Ce « génocide culturel » est aussi évoqué par de nombreux analystes de la situation Tibétaine [18]. De même le sinologue Jean-Luc Domenach indique que la Chine depuis les années 1950 considère le Tibet comme « une différence à détruire », ainsi les Chinois écrasèrent le Tibet jusqu'au milieu des années 1970 [19].
La vision maoïste de cette période
Selon la revue Revolutionary Worker [20], les forteresse féodales qu'étaient les milliers de monastères furent vidées et démantelées lors d'un gigantesque mouvement de masse. Ce démantèlement, d'après tous les récits disponibles, fut l'œuvre quasi-exclusive des serfs tibétains eux-mêmes, conduits par des militants révolutionnaires. Les objets de culte, à l'exception de pièces de grande valeur historique, furent détruits en public pour briser les superstitions séculaires. Les matériaux de construction furent redistribués aux gens pour construire maisons et routes, et les forces armées révolutionnaires dynamitèrent souvent les vestiges. Tel fut le verdict de la Révolution culturelle sur les monastères et leur nature de classe : plus jamais ils ne vivraient des souffrances des masses. De ce point de vue, ce démantèlement fut non pas une « destruction insensée », un « génocide culturel » mais un acte politique conscient de libération du peuple.
Les réformes économiques et la libéralisation du pouvoir (1977-1987)
Mao Zedong et son disciple Zhou Enlai décèdent en 1976. La période précédente se solde en Chine par des millions de victimes (entre 25 millions et 40 millions selon les sources) et un échec économique. Deng Xiaoping arrive au pouvoir et décide de changer la logique économique et d'ouvrir la Chine à l'économie capitaliste, cest le printemps de Pékin.[réf. nécessaire]
Les réformes économiques
Les communes sont dissoutes, les paysans retrouvent le droit d'être propriétaire. Ainsi la productivité augmente, le commerce se développe et l'économie devient prospère. Le Tibet profite de cette nouvelle politique.[réf. nécessaire]
En 1978 le Tibet s'ouvre au tourisme, un programme de reconstruction de certains temples est engagé, des exilés tibétains sont autorisés à rencontrer leurs familles.[réf. nécessaire]
En 1980 Hu Yaobang se rend au Tibet. Après sa visite, il reconnait les erreurs de la « libération pacifique » de Mao et il compare cette politique à du colonialisme. Il fait en sorte que la langue tibétaine soit réintroduite dans l'enseignement, il demande le retrait de milliers de cadres Han chinois afin que des Tibétains soient acceptés dans les services de l'administration de la RAT, il fait libérer des milliers de prisonniers tibétains et renforce l'accés à la propriété privée.[réf. nécessaire]
La libéralisation du pouvoir
Deng Xiaoping renoue le dialogue avec les représentants du dalaï-lama. Il autorise la venue de ces derniers au Tibet où ils sont accueillis par des foules en liesse. Deng Xiaoping indique que tout est discutable sauf l'indépendance. Le chef des exilés tibétains accepte ce compromis, mais les négociations sont interrompues en 1984 quand le dalaï-lama veut y inclure les anciennes provinces tibétaines du Kham et de l'Amdo. En 1987 le Congrès américain accuse pour la première fois la Chine d'avoir envahi et occupé le Tibet en 1950.
Pour sortir de cette impasse le dalaï-lama présente en 1987 son Plan de paix en cinq points pour le Tibet qui propose :
- la transformation de l'ensemble du Tibet en une zone de paix
- l'abandon par la Chine de sa politique de transfert de population qui met en danger l'existence des tibétains en tant que peuple
- le respect des droits fondamentaux et des libertés démocratiques du peuple tibétain
- la restauration et la protection de l'environnement naturel du Tibet, ainsi que cessation par la Chine de sa politique d'utilisation du Tibet dans la production d'armes nucléaires et pour y ensevelir des déchets nucléaires
- l'engagement de négociations sérieuses à propos du statut futur du Tibet et des relations entre les peuples tibétain et chinois.
Le plan est refusé par les Chinois, les manifestations de soutien au dalaï-lama sont violemment réprimées. Le dalaï-lama reformulera ce plan le 15 juin 1988 au Parlement européen de Strasbourg, officialisant ainsi une proposition de négociation. Ainsi il déclara : « Ma proposition, qui a été ensuite connue sous le nom « d'approche de la voie médiane » ou de « proposition de Strasbourg » consiste à envisager pour le Tibet une véritable autonomie dans le cadre de la République populaire de Chine. Il ne doit pas s'agir, cependant, de l'autonomie sur papier qui nous avait été imposée il y a cinquante ans dans l'accord en 17 points, mais d'une autonomie réelle, d'un Tibet qui s'autogouverne véritablement, avec des Tibétains pleinement responsables de leurs propres affaires intérieures, y compris l'éducation de leurs enfants, les questions religieuses, les questions culturelles, la protection de leur environnement délicat et précieux et l'économie locale. Pékin continuerait à assumer la responsabilité de la conduite des affaires étrangères et de la défense ».
La Chine refuse de reprendre le dialogue considérant que le dalaï-lama souhaite négocier l'indépendance du Tibet.
Retour de la sinisation à marche forcée (1988-2008)
Hu Yaobang est écarté du pouvoir chinois en 1987. En janvier 1989 au Tibet, quelques jours après un discours historique critiquant la politique chinoise et affirmant sa loyauté envers le 14e Dalaï Lama, le 10e panchen-lama décéda d'une crise cardiaque à Shigatse, à l'age de 50 ans [21]. Les Tibétains disent qu'il a été empoisonné [22], il avait notamment déclaré que le « progrès apporté au Tibet par la Chine ne saurait compenser la somme de destructions et de souffrance infligée au peuple tibétain ».
Le nouveau gouverneur chinois du Tibet Hu Jintao, surnommé le « boucher de Lhassa » [23],[24], fait alors venir des milliers de soldats contre l'avis de Zhao Ziyang[25]. Après plusieurs jours de manifestations des Tibétains contre le pouvoir chinois et 450 victimes parmi les manifestants selon le New York Times et une douzaine selon les autorités [26], Hu Jintao décrète la loi martiale le 7 mars 1989. Trois mois plus tard et suite à la mort de Hu Yaobang le 15 avril 1989 ceux sont les manifestations de la place Tian'anmen à Pékin et la répression du gouvernement chinois. La politique libérale est terminée en Chine et au Tibet.
À l'automne 1989 Tenzin Gyatso le 14e dalaï-lama reçoit le Prix Nobel de la paix pour sa lutte non-violente pour la libération du Tibet, basée sur la tolérance et le respect mutuel [27], ce qui exaspère le pouvoir Chinois.
Pékin décide de venir à bout des résistances tibétaines en intervenant sur la démographie et l'économie du Tibet. C'est le début de la sinisation accélérée du Tibet. Plusieurs mesures sont engagées.
- Les colons chinois Han sont incités à venir peupler la RAT [28] : aides fiscales importantes, gratuité de la scolarité, assouplissement de la politique de l'enfant unique... En 2008 les tibétains sont devenus largement minoritaires dans le Kham, à l'Amdo et à Lhassa.
- La langue chinoise est imposée dans l'administration et les études supérieures sont possibles uniquement en langue chinoise [29].
- Sur le plan économique la Chine a investi depuis le début des années 1990, des milliards de dollars pour désenclaver le Tibet, il est ainsi possible de relier Pékin à Lhassa en 48 heures par le chemin de fer.
- À Lhassa les vieux quartiers Tibétains sont rasés pour construire des bâtiments respectant les normes chinoises [30]. Les quartiers commerçants traditionnels laissent place aux bars, Karaoké et maisons closes. Lhassa compte en 2008 plus de 300 maisons closes soit un des taux les plus élevés des villes chinoises au regard de la population.
En mars 2008, des manifestations de moines tibétains débutent à Lhassa et s'amplifient pour gagner tout le pays, entrainant une répression violente de la Chine et des réactions de la scène internationale. Le 22 mars 2008 Wang Lixiong (mari de la poétesse Tibétaine Woeser), Liu Xiaobo et 28 intellectuels Chinois ont lancé un appel pour demander au gouvernement Chinois d'infléchir sa politique au Tibet et pour soutenir l'appel à la paix du Dalaï-lama [31].
Les bilans
Selon Patrick French, un rapport récent du China Population Information and Research Center (CPIRC) (organisme chinois de démographie) affirme que 60 % des habitants de la RAT sont illettrés, la moyenne nationale de la RPC est de 16 %, le revenu rural par habitant est le plus bas en comparaison des provinces de Chine, l'espérance de vie est inférieur à 60 ans, la plus basse de Chine, la moyenne se situant à 69 ans, la mortalité infantile est de 96 pour mille, 11 fois celle de Pékin. [32]
Bilan humain
Les pertes humaines depuis l'entrée de l'armée chinoise au Tibet sont importantes.[réf. nécessaire]
Selon le gouvernement tibétain en exil, plus d'un million deux cent mille Tibétains, soit 20% de la population, seraient morts directement ou indirectement du fait de l'occupation du Tibet par la République populaire de Chine entre 1949 et 1979 [33],[34],[35],[36],[37],[38].
Patrick French affirme que l’historien Warren W. Smith Jr qui a étudié les déficits de croissance de la population a écrit que les statistiques chinoises « confirment les thèses tibétaines d'un nombre massif de morts et réfutent les dénégations chinoises ». Selon ses estimations plus de 200 000 Tibétains « manqueraient » à la population de la Région autonome du Tibet. Le nombre de morts tibétains semble aussi élevé dans les régions du Gansu, du Sichuan et du Qinghai, trois régions où les taux de mortalité au début des années 1960 sont élevés et vérifiables. Si cela est exact, on peut estimer qu'environ un demi-million de Tibétains sont directement morts en raison de la politique appliquée au Tibet par la République populaire de Chine [39].
Par ailleurs chaque année plus de deux mille Tibétains fuient en exil avec le risque s'ils sont arrêtés d'être torturés voire tués[citation nécessaire][40]. Ils rejoignent les exilés tibétains[réf. nécessaire].
Bilan économique
Les Chinois ont apporté une modernisation matérielle au Tibet. Il a été construit des routes, des ponts, des hôpitaux, des équipements publics. Le chemin de fer qui relie Lhassa à Golmud est une prouesse technologique. Néanmoins la RAT est le territoire le plus pauvre de Chine parmi les 31 subdivisions considérées dans la liste des subdivisions de Chine par PIB[réf. nécessaire].
Cette modernisation de l'économie profite en priorité aux chinois expatriés. Les salaires sont majorés dans les emplois réservés aux Chinois Han pour compenser l'éloignement de leur région d'origine et l'inconfort de l'altitude. Les loyers et les prix des biens de consommation sont proportionnels. Ainsi il existe au Tibet une société a deux vitesses : l'une des travailleurs chinois qui peuvent consommer normalement et l'autre constituée essentiellement de Tibétains qui sont marginalisés [41].
Ainsi la biologiste et spécialiste du bouddhisme tibétain Elisabeth Martens précise que « le développement du marché libre dans les villes du Tibet favorise les Han et les Hui qui ont plus d’expérience dans le commerce que les Tibétains » [42]. Cette fracture économique peut se retrouver aussi dans des salaires différents selon l'origine ethnique des demandeurs d'emploi voir des refus d'employer des tibétains [43].
Selon Claude B. Levenson un phénomène nouveau est apparu dans les villes avec la mendicité enfantine, phénomène explicite concernant la situation économique du Tibet. Les investissements mis en avant par le gouvernement Chinois servent avant tout à la réalisation des infrastructures afin de relier le Tibet à la Chine et au paiement d'une administration importante [44].
Géographie
Gouvernement tibétain régional
La région autonome du Tibet, en tant que partie intégrante de la République populaire de Chine, est doté d'un gouvernement populaire ayant à sa tête un président. Depuis mai 2003, le président en est Jampa (Champa) Phuntsok, un Tibétain de souche né à Qamdo (Chamdo) en 1947. Il est diplômé de l'Université du Chongqing et membre du parti communiste chinois depuis 1974.[réf. nécessaire] Un autre Tibétain de souche, Legchog (Legqog) est président du Comité permanent du Congrès du peuple depuis 2003. Il est né dans une famille de serfs du comté de Gyangze (Gyantsé) en 1944 dans la région autonome. Il est membre du parti depuis 1972.[réf. nécessaire]
Dans un rapport publié en 2002, le Centre pour la justice au Tibet, une association liée aux exilés tibétains, affirme que la région autonome du Tibet ne bénéficie pas d’un statut de réelle autonomie : [45] « Le gouvernement de la RAT n’octroie pas une authentique autonomie aux Tibétains. Il y a plusieurs raisons à cela. Premièrement, le gouvernement de la RAT possède peu de pouvoirs gouvernementaux. Même ces pouvoirs sont contrôlés in fine par le gouvernement de central de la RPC. Deuxièmement, le gouvernement de la RAT est contrôlé par des membres du Parti communiste de la RPC, dont beaucoup sont des Chinois. Troisièmement, les politiques du Parti communiste sont fondées sur une philosophie athée qui n'est pas compatible avec la culture tibétaine. La base structurelle de la RAT est donc telle qu'une autogouvernance tibétaine authentique est pratiquement impossible. » [46]
Restriction et autorisation du lamaïsme
Les photos du 14e Dalaï Lama, depuis son exil pour l'Inde en 1959 sont interdites sous peine de prison, mais non celles du 10e Panchen-lama. Le bouddhisme tibétain (bouddhisme tantrique), et plus particulièrement l'école Gelugpa dont il est moine, a été sévèrement contrôlé. Le gouvernement central accuse régulièrement le 14e dalaï-lama de séparatisme, alors qu'il demande depuis plus de 20 ans une autonomie réelle pour l'ensemble du Tibet dans une volonté d'entente et de réconciliation à construire avec la Chine. Cette école du bouddhisme tibétain ainsi que les différents Dalaï-lama sont toutefois cités dans les expositions comme celles que l'on peut parfois voir dans la lamaserie et temple de Yonghe de Pékin, ou dans les livres d'histoire en Chine. La pratique des autres écoles du bouddhisme tibétain ou du Bön [47] sont autorisées, comme dans toute la République populaire de Chine.[réf. nécessaire]
Il faut cependant remarquer que le 11e Panchen Lama, 2e autorité de la hiérarchie du bouddhisme tibétain, de l'école Gelugpa, est en résidence surveillée depuis 1995. Les autres écoles du bouddhisme tibétain ne sont pas épargnées, on déplore chez les Nyingmapa, la plus ancienne des écoles bouddhiste du Tibet, la destruction en 2001 de l’institut bouddhiste de Serthar fondé par Khenpo Jigme Phuntsok mis en résidence surveillée et disparu dans des circonstances suspectes. La plupart des grands maîtres du Bouddhisme tibétain ont été contraints de s'exiler, comme l'ont illustré la fuite de Rigdzin Namkha Gyatso Rinpoché en 1998 et celle du 17e Karmapa, Orgyen Trinley Dorje. Choekyi Gyaltsen, le 10e Panchen-lama a quant à lui préféré rester sur place. L'école Bön a aussi subi de graves troubles, comme la destruction de ses lieux de culte et aussi les blessures de son chef spirituel, Lopön Tenzin Namdak, lors de son exil en 1959.[réf. nécessaire]
Malnutrition
Selon une étude publiée en 2001, la malnutrition au Tibet affecte plus de la moitié des enfants. Le Tibet demeure un des pays les plus pauvres au monde.[48]. Une étude publiée en 2001, du Docteur Nancy S. Harris, en collaboration avec des chercheurs de l'Institut de la santé publique de Santa Cruz de l'Université de Californie et de l'Institut Tibétain de Recherche Médicale de Lhassa, menée sur 2078 enfants tibétains de moins de 7 ans de régions urbaines et rurales de la Région autonome du Tibet a montré un retard de croissance lié à la malnutrition, souvent accompagné de problèmes osseux et dermatologiques. Un rachitisme fut diagonistiqué chez 66 % des enfants étudiés. Cette étude indique que le niveau de malnutrition observé est associé un risque d'augmentation de la mortalité, qui est de 13,2 % parmi les enfants des mères interrogées[49].
Les allégations de sinisation
Dans la culture
Selon le linguiste Nicolas Tournadre « En moins de cinquante ans, la langue tibétaine est devenue une langue menacée, condamnée à un déclin irréversible, voire à la disparition en deux générations si la politique linguistique actuelle est maintenue. La responsabilité du gouvernement régional et du gouvernement central est, dans ce domaine, évidente »[50].
Mathieu Ricard précise que les expressions anodines de la culture tibétaine sont tolérées mais tout ce qui est l'essentiel de la culture tibétaine est censuré : « tout ce qui porte une pensée tibétaine est attaqué» [51].
Dans le peuplement
En 2003, le chiffre de la population est estimé à 6 millions de Tibétains ethniques et 7,5 de non-Tibétains. En 2008, dans la capitale Lhassa, vivent 400,000 personnes [52], principalement des Chinois. En 1959, il n'y avait que 5,000 habitants à Lhassa[réf. nécessaire].
Les cadres de l'administration de la RAT sont essentiellement des chinois à 66% et les Tibétains occupent 16% des postes de commandement dans l'armée. Enfin aucun Tibétain n'a été secrétaire du Parti communiste dans la Région autonome du Tibet [53].
La prostitution
La prostitution au Tibet se développe rapidement. L'introduction à grande échelle de la prostitution, particulièrement à Lhassa et Tsetang, a eu lieu en 1990 du fait de l'afflux d'une population ouvrière majoritairement masculine, s'ajoutant à l'importante population de soldats chinois déployé au Tibet [54] En 1998, il y avait environ 8 890 prostituées à Lhassa, soit 9 % de la population féminine [55]. Bien que la prostitution soit proscrite en Chine, il est commun de trouver des maisons closes devant les baraques de l'armée et les bureaux du gouvernement à Lhassa[réf. nécessaire]. Lhassa étant une ville sainte pour les Tibétains, la prostitution y est particulièrement mal considérée par la population tibétaine [56]. Un documentaire de Marie Louville a été consacré à ce sujet [57]. L'augmentation de la prostitution induit une augmentation de la transmission du SIDA au Tibet [58].
Contrôle des naissances
Le contrôle des naissances a été introduit dans la Région autonome du Tibet en 1985 puis a été renforcé en 1992. La population rurale tibétaine de la RAT n'avait aucune contrainte avant 1992. Selon Human Rights Watch le respect des quotas ayant une incidence politique sur les responsables des cantons, certaines exactions auraient été observées dans ce sens dans les années 1990, entraînant des stérilisations et des avortements forcés [59].
L'économie
L'agriculture
L'agriculture de la RAT est dominée par l’agriculture de subsistance, c'est-à-dire l'agriculture avec le but de pourvoir uniquement à sa propre famille. Pour cette raison l'entrée de 35 000 militaires chinois dans les années 1950 a pesé lourdement sur les ressources alimentaires du Tibet. Lors de la visite du 14e Dalaï Lama à Mao Zedong à Pékin en 1954, Mao a informé qu'il émigrerait 40 000 agriculteurs chinois au Tibet [60][61].
Dans les années 1960, les autorités chinoises ont forcé les agriculteurs tibétains à cultiver le blé, à la place de l'orge qui est la récolte traditionnelle dans la région de l’Himalaya, ce qui a eu pour résultat la première famine d'une telle ampleur de l'histoire tibétaine. Les moissons ont échoué comme les agriculteurs l’avaient prédit et des milliers de Tibétains sont mort de faim.[62],(en) [63].
Le gouvernement chinois oblige les bergers tibétains a quitté leur activité d'éleveur et à rejoindre les grandes villes [64]. Le directeur pour l'Asie de Human Rights Watch indique que « Certaines autorités chinoises prétendent que leur urbanisation forcée des bergers tibétains est une forme éclairée de modernisation ».[réf. nécessaire]
Le tourisme
La région autonome s'est ouverte au tourisme dans les années 1980. Cette activité, qui est encouragée par les autorités, connaît d'année en année un essor croissant. La région avait accueilli 1,1 million de touristes en 2004, elle en a accueilli 4 millions en 2007. Cependant, en raison des événements de mars 2008, le chiffre est descendu à quelque 2,2 millions [65]. Les visiteurs sont principalement chinois à 90%.[réf. nécessaire]
Le nucléaire
Bien que les chinois réfutent cette information, au moins 3 sites de lancement de missiles nucléaires intercontinentaux sont situés dans la RAT. Un est implanté au sud est de Lhassa au Kongpo et 2 au nord de Lhassa à 250 kilomètres dans la région de Nagchuka. De plus des missiles seraient stockés à proximité du monastère de Séra [66].
Villes principales
Les villes y sont très peu peuplées, la population agricole étant importante dans cette province. Le recensement chinois du 1er novembre 2000 donne les populations urbaines pour les villes de Lhassa et Xigazê et les populations urbaines de leurs districts pour les autres villes.
source : city population.de
Population urbaine des villes de la province du Xizang au 1/11/2000
Ville | Population urbaine 1/7/1990 | Population urbaine 1/11/2000 |
---|---|---|
Lhassa (Lhasa, Lasa) | 91 968 | 171 719 |
Xigazê (Shigatse) | 30 206 | 46 060 |
District de Nêdong : (ville Zedang) (Zêtang) | 16 700 | 32 584 |
District de Qamdo (Chamdo) | 18 877 | 30 484 |
District de Nagchu (Nagqu) | 13 299 | 24 364 |
District de Nyingchi : (ville Bayi) (Bayizhen) | 14 346 | 21 293 |
District de Lhünzê (Longzi) | 0 | 14 552 |
District de Gonggar | 2 939 | 12 592 |
Voir aussi
Vidéo
Articles connexes
- Culture contemporaine dans la Région autonome du Tibet
- Tibet
- Sinisation du Tibet
- Culture tibétaine
- Culture tibétaine sous domination chinoise
Notes et références
- Source : French China.
- (en) Tibet, Tibet, A Personal History of a Lost Land By Patrick French « It would be more realistic, French argues, for the Tibetans to base their claim on roughly the area of the current TAR, whose borders generally coincide with those of the de facto independent state between the two world wars ».
- Histoire du Tibet de Laurent Deshayes (citation ?)
- Voir pages 12-13 in Authenticating Tibet: answers to China's 100 Questions, sous la direction d'Anne-Marie Blondeau & Katia Buffetrille, University of California Press, 2008 - Version française : Le Tibet est-il chinois? Réponses à cent questions chinoises, Albin Michel, 2002
- Cette version des faits est remise en cause par nombre d'historiens qui, comme Frederick W. Mote, estiment que le contrôle de Pékin sur le Tibet fut limité, aucune armée mongole n'ayant envahi cette région ou ne stationnant sur-place : Voir pages 483-484 in Imperial China 900-1800, Frederick W. Mote, First Harvard University Press, 2003
- Voir pages 487-488 in The Cambridge History of China: Volume 6, Alien Regimes and Border States (907-1368), sous la direction de Herbert Franke & Denis Twitchett, Cambridge University Press, 1988
- Voir pages 878 in Imperial China 900-1800, Frederick W. Mote, First Harvard University Press, 2003
- La politique des nationalités de la République populaire de Chine par Richard Poulin
- Région autonome du Tibet, site du Trésor de la langue française au Québec (TLFQ), Université Laval, Québec.
- Une histoire du Tibet : Conversations avec le Dalaï Lama, de Thomas Laird, Dalaï-Lama, Christophe Mercier, Plon, 2007, (ISBN 2259198910)
- BRIEF HISTORY OF TIBET.
- Bernard Kouchner évoque plus de 1 million de victimes.
- http://lesogres.info/article.php3?id_article=635 Destruction des monastères et des sculptures].
- (en) 'Tibet: Proving Truth from Facts', The Department of Information and International Relations: Central Tibetan Administration, 1996. p. 85. « Out of Tibet’s total of 6,259 monasteries and nunneries only about eight remained by 1976. Among those destroyed were the seventh century Samye, the first monastery in Tibet; Gaden, the earliest and holiest monastic university of the Gelugpas; Sakya, the main seat of the Sakyas; Tsurphu, one of the holiest monasteries of the Kagyuds; Mindroling, one of the most famous monasteries of the Nyingmapas; Menri, the earliest and most sacred Bon monastery, etc. Out of 592,558 monks, nuns, rinpoches (reincarnates) and ngagpas (tantric practitioners), over 110,000 were tortured and put to death, and over 250,000 were forcibly disrobed. »
- (en) Monastic Education in the Gönpa sur http://www.tibetanculture.org. « More than 6,000 monasteries in Tibet were destroyed in the 1960s and 1970s following the Chinese invasion of Tibet »
- (en) Religion and culture sur http://www.savetibet.org. « Approximately 6,000 monasteries, nunneries and temples, and their contents were partially or fully destroyed from the period of the Chinese invasion and during the Cultural Revolution »
- Frédéric Lenoir, Tibet Le moment de vérité, Édition Plon, 2008, pages 97 et suivantes
- Les compagnies canadiennes et le génocide culturel des Tibétains - Indymedia-Quebec :: CMAQ
- Jean-Luc Domenach : La question du Tibet.
- (en) The True Story of Maoist Revolution in Tibet Red Guards and People's Communes, Revolutionary Worker #752, April 17, 1994 : (...) In a huge mass movement, the many monasteries of Tibet were emptied and physically dismantled.
Supporters of Tibetan feudalism often say this dismantling was "mindless destruction" and "cultural genocide." But this view ignores the true class nature of these monasteries. These monasteries were armed fortresses that had loomed over the peasants' lives for centuries. (...) These fortresses provoked justified fear that the old ways might return--one conspiracy after another was plotted behind monastery walls. Dismantling these monasteries was anything but "mindless." These were conscious political acts to liberate the people!
All available accounts agree that this dismantling was done almost exclusively by the Tibetan serfs themselves, led by revolutionary activists. Mass rallies of ex-serfs gathered at the gates, daring to enter the holy sanctums for the first time. The wealth stolen from them over centuries was revealed to all. Some especially valuable historic artifacts were preserved for posterity.
Valuable building materials were taken from fortresses and distributed among the people to build their houses and roads. (...). Often idols, texts, prayer flags, prayer wheels and other symbols were publicly destroyed--as a powerful way of shattering century-old superstitions. As a final comment on restorationist dreams, the ruins were often blown sky high by the revolutionary armed forces.
(...) But the verdict of the Cultural Revolution was that these monasteries should never again exist as feudal fortresses living from the suffering of the masses. - (en) The Panchen Lama passes on.
- (en) Peking's poison fails to touch Tibetan hearts.
- Source : Journal Suisse Le Matin
- Une police chinoise pleine de tact…
- Une histoire du Tibet : Conversations avec le Dalaï Lama, de Thomas Laird, Dalaï-Lama, Christophe Mercier, Plon, 2007, ISBN 2-259-19891-0
- (en) NYTimes
- (en) Press release, Dalai Lama, 1989.
- Article de l'Express en date du 17 juin 1993.
- Le bilinguisme tibétain-chinois : situation et enjeux, Nicolas Tournadre
- Source : Frédéric Lenoir : Tibet Le moment de vérité Édition Plon 2008 Page 104
- L'appel des intellectuels chinois dans Le Courrier International
- Patrick French Tibet, Tibet, une histoire personnelle d'un pays perdu, traduit de l'anglais par William Oliver Desmond, Albin Michel, 2005., p 54 -55
- (en) Chinese population - Threat to Tibetan identity. « The exiled Tibetan government, however, revealed in 1984 that since the invasion over 1.2 million Tibetans died as a direct result of China's invasion of their nation. This figure was compiled after years of analysis of documents, refugee statements and interviews, and by official delegations sent to Tibet by the Tibetan Government between 1979 and 1983. The fact-finding delegations travelled to most parts of Tibet ». "Over 1.2 Million Tibetans Died Under Chinese Rule," Tibetan Review, March 1984, p 7.
- (en) 'Tibet: Proving Truth from Facts', The Department of Information and International Relations: Central Tibetan Administration, 1996. p. 53. « Over 1.2 million Tibetans have died as a direct result of the Chinese invasion and occupation of Tibet. Today, it is hard to come across a Tibetan family that has not had at least one member imprisoned or killed by the Chinese regime. ».
- . Dans le cadre du chapitre intitulé « The 'Genocide' Myth Re-examined » de son étude Tibetan Population in China: Myths and Facts Re-examined, le démographe Yan Hao (de la Commission du département de planification d'État à l'Institut de recherche économique à Pékin) décortique un tableau dont la source indiquée est l'Office du Tibet, Droits de l'homme, 1984 (dépendant du GTE) et qui avance le chiffre de 1 278 387 morts tibétains, page 19 « (Table 4 : Distribution of Tibetan deaths directly resulting from China’ s invasion, by causes of death and regions (1949–79)) ».
- La page Human rights sur http://www.tibet.com, le site basé à Londres du gouvernement tibétain en exil, au chapitre "1949-1979: Killings and destructions" on peut lire: « Over 1.2 million Tibetans have died as a direct result of the Chinese invasion and occupation of Tibet. Today, it is hard to come across a Tibetan family that has not had at least one member imprisoned or killed by the Chinese regime. According to Jigme Ngabo, "after the suppressions of 1959 and 1969, almost every family in Tibet has been affected in some way". » et « According to information compiled by the Tibetan Administration in exile, over 1.2 million Tibetans died between 1949 and 1979. » avec un tableau détaillé donnant le chiffre total de 1 207 387 morts tibétains.
- Tendzin Choegyal, le conseiller du dalaï-lama, dans un discours fait en 1999 au Hillsdale’s Center pour un seminaire sur les alternatives constructives, intitulé "Faith and Freedom Around the World" : « More than 1.2 million Tibetans are dead as a result of the Chinese occupation ». Tendzin Choegyal, "The Truth about Tibet" Imprimis (publication of Hillsdale College, Michigan), April 1999. [1]
- Un dossier du groupe interparlementaire d'amitié liant le Sénat français au Tibet, intitulé "Un tibet pour le XXIe Siècle" , chapitre "2.3. Bilan de l'occupation du Tibet par la Chine" avance : « Massacres et déni des droits individuels : si l'on doit donner une comptabilité des pertes en vies humaines depuis 1949, on estime à plus de 1,3 million le nombre de Tibétains (un cinquième de la population) morts directement ou indirectement du fait de l'occupation ».
- Patrick French, op. cit. : « L'historien Warren Smith, travaillant sur les déficits dans la croissance des populations, a écrit que les statistiques du gouvernement chinois « confirment les thèses tibétaines d'un nombre massif de morts et réfutent les dénégations chinoises ». D'après ses estimations, ce sont plus de 200 000 Tibétains qui « manqueraient » à la population de la Région autonome du Tibet. Avec les taux élevés et vérifiables de mortalité dans le Ganzou, le Sichuan et le Qinghai, au début des années soixante, il semble que le nombre de morts tibétains ait été aussi élevé dans ces régions que dans le Tibet central. Si cela est vrai, on peut avancer avec un certain degré de probabilité qu'environ un demi-million de Tibétains sont directement morts à cause de la politique appliquée au Tibet par la République populaire de Chine. Chiffre de toute façon terrifiant, en conséquence, et qui ne diminue en rien l'horreur de ce qui a été fait au Tibet. »
- Anne Marie Blondeau : La question du Tibet (juin 2008)
- Source : Article de Marianne de la journaliste Claire Goubier et Virginie Morel du 11 août 2007.
- Source : Elisabeth Martens
- Source: article de Françoise Robin (Enseignante de littérature tibétaine) paru le 16/08/2008 dans Rue 89
- Source : Tibet : un peuple en sursis, Texte de Claude B. Levenson avec des photos de Pierre-Yves Ginet, Actes Sud, 2000, pages 53 et suivantes.
- Eva Herzer, Options For Tibet's Future Political Status: Self-Governance Through An Autonomous Arrangement, eds Tibetan Parliamentary & Policy Research Centre. New Delhi, India, 2002.
- Eva Herzer, op. cit. « The TAR government fails to provide genuine self-rule for Tibetans. The reasons for this are several. First, the TAR government controls few government powers. Even as to those powers, ultimate control rest with the PRC’s central government. Second, the TAR government is controlled by members of the PRC’ Communist Party, many of which are Chinese. Thirdly, the Communist Party’s policies are based on an atheist philosophy which is not compatible with Tibetan culture. The structural set up of the TAR is therefore such that a genuine Tibetan self-governance is virtually impossible. » p. 112
- pratiqué par 10 % de la population selon les autorités chinoises.
- Malnutrition plagues Tibet's children.
- Nutritional and Health Status of Tibetan Children Living at High Altitudes Harris NS, Crawford PB, Yangzom Y, Pinzo L, Gyaltsen P, Hudes M. Engl J Med. 2001; 344: 341-347.
- Nicolas Tournadre, Le bilinguisme tibétain-chinois : situation et enjeux.
- Emmanuel Tellier, Entretien, Matthieu Ricard : « Après les JO, ce sera fichu, on ne parlera plus du Tibet », Télérama, Paris, 16 avril 2008.
- (en) EN.TIBET.CN (11 January 2008) Tibet gives concern for vehicle exhaust.
- Source : Françoise Pommaret, Le Tibet : Une civilisation bléssée, Découverte Gallimard, 2002, page 123.
- (en) Growing sex workers in Tibet: Is It a Part of the Current Development Boom in Tibet?
- Tibet Times, 13 Nov. 1998, (Dharamsala, Inde). Cet article rapporte qu'il y a 1 270 maisons closes à Lhassa, principalement déguisé en salons de coiffure, et en moyenne, 7 prostituées par maison close. Le Tibet Times, journal bimensuel indépendant, a obtenu ces chiffre par ses propres investigations directes.
- (en) China in Tibet: Forty Years of Liberation or Occupation?.
- Marie Louville, Documentaire, France2, 2003, 30’, Les trottoirs de Lhassa.
- (en) Annual Report, 2000: Enforcing Loyalty Sur le site de l'ONG TCHRD.
- (en) Human Rights in China and Tibet
- (en) Xinhua (30 August 2005) Ngapoi recalls the founding of the TAR
- (en) Thomas, Lowell Jr. (1959) The Silent War in Tibet, Doubleday & Company Inc.
- (en) Tsering Shakya (1999) The Dragon in the Land of Snows, Columbia University Press, ISBN 978-0-7126-6533-9
- Stein, Rolf (1972) Tibetan Civilization, Stanford University Press, ISBN 0-8047-0806-1.
- Les bergers tibétains contraints de rejoindre les villes
- http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-12/23/content_784965.htm Le Tibet réduit le prix de ses transports et hôtels pour attirer les touristes, Les nouvelles à travers la Chine et le monde, 23 décembre 2008
- Source : Le Tibet est-il chinois ? de Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, ed. Albin Michel, Page 340 et suivantes.
Bibliographie
- Ouvrage collectif dirigé par Katia Buffetrille et Charles Ramble : Tibétains 1959-1999 40 ans de colonisation Édition Autrement 1998 numéro ISBN : 286260822X.
- Frédéric Lenoir Tibet Le moment de vérité Édition Plon 2008.
- Françoise Pommaret Le Tibet : Une civilisation bléssée Découverte Gallimard 2002
- Patrick French (en)Tibet, Tibet: A Personal History Of A Lost Land (2003), (fr) Tibet, Tibet, une histoire personnelle d'un pays perdu, traduit de l'anglais par William Oliver Desmond, Albin Michel, 2005.