1989
Apparence
Chronologies
1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 Décennies : 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 Siècles : XVIIIe XIXe XXe XXIe XXIIe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Cette page concerne l'année 1989 du calendrier grégorien. Cette année est marquée par la chute du mur de Berlin qui concrétise la fin de la guerre froide. 1989 est également l'année ou la sonde spatiale Voyager 2 survole Neptune, dernière des planètes du système solaire a avoir été visité au moins une fois par une sonde spatiale.
Événements
- 25 aout : La sonde spatiale Voyager 2 survole Neptune, dernière des huit planètes du système solaire a avoir été visité au moins une fois par une sonde spatiale.
- 5 octobre : Le prix Nobel de la paix est attribué au dalaï-lama, Tenzin Gyatso.
- 9 novembre : Ouverture du mur de Berlin, marquant la fin symbolique de la guerre froide.
- 2 décembre : Sommet de Malte de 2 jours entre Gorbatchev et Bush, au cours duquel le président américain George H. W. Bush déclare que la guerre froide est terminée.
Afrique
- 4 janvier: Incident du Golfe de Syrte. Deux F-14 Tomcats américains abattent deux MiG-23 libyens.
- 9 janvier : Début d'une grève étudiante au Bénin[1].
- Février : Création de l'Union du Maghreb arabe entre l'Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie.
- 1er mars: Retrait de l’Afrique du Sud en Namibie.
- 9 avril : Début du conflit sénégalo-mauritanien. Affrontements ethniques entre Mauritaniens et Sénégalais. Pillage des biens de nombreux commerçants mauritaniens (environ 300 000) opérant au Sénégal et des Sénégalais (environ 30 000) vivant en Mauritanie. Des affrontement militaires sporadiques ont lieu jusqu’en 1991 et les relations diplomatiques entre les deux États sont rompues jusqu’en 1992
- 24 mai : Annulation par la France d'une partie de la dette publique des pays africains.
- 22 juin : Réconciliation en Angola.
- 30 juin : Révolution islamique au Soudan. Omar Hassan Ahmed el Bechir prend le pouvoir.
- 2 août : Mathieu Kérékou est réélu président du Bénin.
- 14 août, Afrique du Sud : démission du président Pieter Willem Botha mettant fin à plusieurs mois de crise ouverte. Frederik de Klerk assure l'intérim.
- 28 août : Rencontre majeure en Zambie, pour le futur de l'apartheid, entre Frederik de Klerk, et les divers chefs de l'ANC, du front du refus et des conseillers soviétiques.
- 13 septembre : Élection de Frederik de Klerk à la présidence de la République en Afrique du Sud. Il s'engage à réformer l'apartheid.
- 19 septembre : Attentat contre un DC-10 français d'UTA qui explose au-dessus du Niger, faisant 171 morts.
- 30 septembre : Dissolution de la Confédération sénégambienne.
- 7-11 novembre : Abolition de la ségrégation raciale et élections législatives multipartistes en Namibie. La SWAPO obtient 57% des suffrages aux élections à l’Assemblée constituante.
- Novembre[2] : Grève générale des fonctionnaires du Bénin, impayés depuis plusieurs mois. Un soutien financier est promis par les bailleurs de fonds en échange d’une amnistie politique.
- 21 décembre : Plusieurs dizaines de milliers de femmes voilées, accompagnées de leurs maris, convergent vers l'Assemblée populaire nationale algérienne pour dénoncer « la recrudescence des agressions contre l'islam et les musulmans ». Des oulémas, dirigeants de la Ligue de la Dawa islamique dénoncent le sport et la mixité, et exigent des lois conformes à l'islam, allant jusqu'à comparer les associations féministes algériennes aux « femmes de parachutistes français à la fin des années 1950 ».
- 24 décembre : Début de la lutte armée du NPFL de Charles Taylor au Libéria.
- 6-7 décembre[3] : Le marxisme n’est plus l’idéologie officielle de l’État du Bénin.
- 15 décembre : Accords de Lomé IV entre la CEE et 70 ACP[4].
- 20 décembre : Adoption du multipartisme à Madagascar[5].
- 26 décembre : Réunion d’une conférence nationale au Bénin (fin le 18 février 1990).
- Réduction significative du trafic d’arme officiel en direction de l’Afrique, dont la valeur totale passe de 13 121 millions de dollars (1985-1988) à 4 739 millions (1989-1992).
Amérique
- 1er janvier : Application de l'Accord de libre-échange canado-américain (suppression des droits de douane sur les marchandises provenant des deux pays).
- 15 janvier, Brésil : Plan Verão (Plan d’été) qui gèle les prix, dissout cinq ministères pour faire des économies et crée une nouvelle monnaie, « le nouveau cruzado ».
- 20 janvier : Début de la présidence républicaine de George Bush aux États-Unis (fin en 1993).
- 3 février : Coup d’État du général Andrés Rodríguez apportant la démocratie au Paraguay après 35 ans de dictature de Stroessner.
- 11 février : Nomination de la première évêque épiscopalienne à Boston.
- 14 février : Le Nicaragua annonce l'organisation d'élections libres pour le .
- 19 mars : Alfredo Cristiani-Burkard (ARENA) est élu président du Salvador (début de mandat le 1er juin). Il promet la « paix avant la fin de l’année ». Deux mois avant les élections, le FMLN avait offert d’y participer à certaines conditions, mais en vain.
- 24 mars : Naufrage du pétrolier Exxon Valdez au large du Canada, contenant 300 000 tonnes de pétrole brut, qui provoque une catastrophe écologique au sud de l’Alaska.
- Mars : Crise de la dette en Amérique Latine. Plan Brady. Le secrétaire du Trésor américain, Nicholas Brady, propose un plan qui oblige les banques commerciales à faire des concessions importantes à leurs débiteurs, notamment une réduction de dette « volontaire » ; « les banques doivent faire des efforts pour parvenir à des réductions, tant de la dette que du service de la dette ». Quelques pays, comme le Costa Rica, peuvent bénéficier rapidement du plan Brady, mais pour la majorité des autres le problème de la dette reste toujours irrésolu.
- 9 avril[6] : Manifestation de près de 300 000 personnes à Washington pour la défense de l’avortement.
- 7 mai : Élection au Panamá[7]. Victoire probable du candidat Guillermo Endara du parti de l’Alliance démocratique d’opposition civiliste (ADOC). Manuel Noriega refuse de reconnaître la défaite de son candidat de la Coalition de libération nationale (COLINA), Carlos Duque et le Tribunal suprême des élections annule le scrutin pour éviter une guerre civile.
- 4 juillet : Dans son discours, le président américain déclare : « Je n'ai pas encore passé l'épreuve du feu, mais elle deviendra inévitable ».
- 8 juillet, Argentine : Arrivée au pouvoir de Carlos Menem. Il promulgue une loi de réforme de l’État, prévoyant une baisse des dépenses publiques et un échéancier de privatisations (Aerolíneas Argentinas, Entel) et une loi sur l’urgence économique, qui dans un premier temps aggrave l’hyperinflation. Des mesures supplémentaires visant à libérer totalement les marchés après un changement de ministre de l’économie (décembre) parviennent à maîtriser l’inflation.
- 19 juillet : Le vol 232 de la United Airlines s'écrase à Sioux City. 111 morts.
- 30 juillet : Démocratie au Chili. Des réformes constitutionnelles (limitation du rôle du Conseil de sécurité nationale, mandat présidentiel à 4 ans, etc.) sont approuvées par référendum. Une Concertation pour la démocratie est formée en vue des présidentielles, réunissant 17 partis de gauche et du centre pour soutenir Patricio Aylwin, président de la Démocratie chrétienne.
- 5-7 août : Les cinq chefs d'État de l'Amérique centrale, réunis à Tela au Honduras, concluent un accord pour mettre fin à la guérilla armée (Contras) contre le régime sandiniste (communiste) du Nicaragua, moyennant une promesse de démocratisation du régime de Daniel Ortega.
- 13-14 août : Sommet centraméricain de Costa del Sol à El Salvador pour préparer les élections au Nicaragua.
- 13 septembre : Un dialogue s’ouvre entre le nouveau gouvernement du Salvador et le FMLN au Mexique, puis se poursuit au Costa Rica en octobre, sans résultats.
- 17 septembre : L'ouragan Hugo s'abat sur la Guadeloupe : 23 morts.
- 16 octobre[8] : Discours favorables à la perestroïka du secrétaire d’État américain James Baker.
- 17 octobre : Tremblement de terre à San Francisco, 63 morts, dont 42 suite à l'effondrement de Bay Bridge.
- 11 novembre, Salvador : Le FMLN lance sa plus grande offensive en dix ans de guerre civile. L’armée en profite pour se livrer à une vaste répression, et assassine (le 16 novembre) notamment six professeurs et intellectuels jésuites (et leur cuisinière) de l’Université centraméricaine (UCA), connus pour leurs activités en faveur des victimes du régime et internationalement influents.
- 3 décembre : Sommet au large des côtes de Malte entre Gorbatchev et Bush, qui scelle l’établissement de relations de confiance mutuelle entre les États-Unis et l’URSS.
- 6 décembre : tuerie de l'École Polytechnique de Montréal, Marc Lépine tire sur 28 personnes et en tue 14, toutes des femmes, avant de se suicider.
- 10-12 décembre : Sommet d’urgence de San Isidro de Coronado (Costa Rica) face à l’offensive du FMLN du 11 novembre.
- 14 décembre : Patricio Aylwin est élu président de la république du Chili avec 53,8% des suffrages. Départ du général Augusto Pinochet.
- 15 décembre, Panamá : L’Assemblée nationale nomme Manuel Noriega chef de l’État doté de pouvoirs spéciaux.
- 17 décembre, :Premier épisode de la série des simpson.
- 20 décembre : Opération Just Cause, intervention américaine au Panamá pour « renverser Noriega, rétablir la démocratie, protéger les ressortissants américains et défendre les traités concernant le canal ». Guillermo Endara prête serment sur une base militaire américaine.
- 25 décembre : Le général Manuel Noriega se réfugie à l'ambassade du Vatican, assiégée par les troupes américaines. Le , accusé d’être compromis avec des trafiquants de stupéfiants, il se rend à la justice américaine.
- Décembre : Au Brésil, se déroulent les premières élections démocratiques depuis trente ans, et Fernando Collor de Mello devient le premier président de la République brésilienne réellement élu par le peuple.
- Mexique : Le gouvernement Salinas accélére la privatisation des entreprises nationalisées et prend des mesures pour inciter les étrangers à investir en leur permettant de contrôler entièrement les entreprises.
- 200% d’inflation par mois en Argentine en 1989.
- Réforme fiscale en Argentine. Création d’une taxe sur la valeur ajoutée.
Océanie et Pacifique
- 15 mai[9] : L’Armée révolutionnaire de Bougainville (Papouasie-Nouvelle-Guinée), mouvement séparatiste lance une insurrection qui conduit à la fermeture des mines de cuivre, néfastes pour l’environnement.
- 6-7 novembre : Création à Canberra de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC).
Asie
- 2 janvier : Ranasinghe Premadasa, président du Sri Lanka (fin en 1993).
- 7 janvier : Mort de l’empereur nippon Hirohito après 62 ans de règne. Son fils ainé Akihito lui succède.
- 21 janvier[10], Inde. Aux élections locales, le Parti du Congrès perd le Tamil Nadu, ce qui donne le pouvoir à l’opposition dans la moitié des États.
- 28 janvier, Tibet : Mort du panchen-lama. Son successeur Gedhun Choekyi Nyima sera reconnu par le dalaï-lama en 1995 et « mis au secret » depuis par le gouvernement chinois.
- 15 février : Fin du retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan. La guerre civile se poursuit jusqu’en avril 1992, quand les rebelles prennent le contrôle de Kaboul. Les combats reprennent entre les factions de la résistance, divisée entre musulmans radicaux et modérés, sunnites et chiites, et surtout entre ethnies, Pachtounes, Tadjiks, Ouzbeks ou Hazaras (Voir l'article : Histoire de l'Afghanistan de 1989 à 1992).
- 5 mars : Répression sanglante de manifestations au Tibet par les forces d'occupation chinoises.
- 8 mars : Devant les manifestations pour l’indépendance et les émeutes, le chef du parti communiste tibétain Hu Jintao instaure la loi martiale au Tibet.
- 15 avril : La mort de Hu Yaobang, ancien Secrétaire général du Parti communiste chinois incite les étudiants à se réunir sur la place Tian'anmen à Pékin, où s'engagent des débats et où l'on signe des pétitions. Un mouvement spontané dans les grandes villes demande la libéralisation du régime, la lutte contre la corruption et la hausse des prix.
- 25 avril, Chine : Début des manifestations démocratiques sur la place Tian'anmen. Très vite Deng Xiaoping, appuyé par le Premier ministre Li Peng et le chef de l'État, Yang Shangkun, choisit la répression. Les occupants de la place Tian'anmen deviennent plus militant.
- 30 avril : Nouvelle Constitution au Cambodge[11]. La République populaire du Kampuchéa reprend officiellement le nom d’État du Cambodge.
- Avril : Annonce par le Viêt Nam du retrait prochain de ses troupes du Cambodge.
- 15-18 mai[12] : Sommet sino-soviétique. La Chine et l’URSS reprennent des relations normales après une éclipse de trente ans.
- 20 mai, Chine : Instauration de la loi martiale. Les dirigeants du parti, après de longues délibérations, désavouent le trop modéré Zhao Ziyang, imposent la loi martiale et font intervenir l'armée d’abord réticente.
- 4 juin : L'armée chinoise réprime la révolte des étudiants sur la place Tian'anmen à Pékin. Cet événement est couvert en direct à la télévision. Des affrontements d’une grande violence font des centaines de morts chez les étudiants, les ouvriers et les employés qui refusent d’obtempérer aux ordres, mais aussi chez les militaires. Le massacre ruine temporairement le prestige de la Chine, mise au ban de la communauté internationale.
- 18 juin : Le nom de la Birmanie est officiellement changé en Union du Myanmar et le nom de la capitale de Rangoon en Yangon.
- 23 juin : Zhao Ziyang est remplacé au secrétariat général par le maire de Shanghai, un ancien ingénieur, Jiang Zemin, qui devient bientôt président de la Commission militaire à la suite de Deng Xiaoping. Les dissidents sont pourchassés, emprisonnés, exécutés ou contraints à fuir à l’étranger. Jiang Zemin émerge, cumulant les fonctions de chef de l’État, de président de la Commission militaire et de secrétaire général du parti.
- 30 juillet-30 août : Conférence de l'ONU à Paris sur le Cambodge. Les Nations unies ont toujours refusé de reconnaître le gouvernement de Hun Sen. En revanche, la coalition des trois mouvements de résistance (Khmers rouges, Front de libération nationale du peuple khmer et les partisans du prince Sihanouk) avait été reconnue comme gouvernement en exil (Coalition gouvernementale du Kampuchea démocratique). Malgré des tentatives de pourparlers en faveur de la paix, dès 1988, entre le gouvernement et les trois mouvements de résistance, peu de progrès sont accomplis avant 1990.
- 2 août : Massacre de 63 Tamouls par les toupes indiennes à Valvettiturai, au Sri Lanka.
- 9 août : Nouveau premier ministre au Japon, Toshiki Kaifu qui succède à Sōsuke Uno compromis dans un scandale de mœurs et responsable de la déroute du PLD aux élections sénatoriales du 23 juillet.
- 27 septembre : Retrait des troupes Viêtnamiennes du Cambodge sous la pression internationale. L’émigration est arrêtée.
- 5 octobre : Le dalaï-lama (Tenzin Gyatso) obtient le prix Nobel de la paix.
- Octobre[13] : Création du Hizbul Mujahidin. Des militants islamistes mènent des actions de guérilla contre les intérêts indiens au Cachemire[14].
- 2 décembre :
- Rajiv Gandhi, qui ne peut plus former de majorité, passe le pouvoir à une coalition de l’opposition, le Front national, qui formée à la veille des élections, rassemble le Janata Dal, le BJP, le Parti Communiste, etc. V. P. Singh devient Premier ministre de l'Inde (fin en 1990).
- Signature par le Parti communiste malais d’un traité formel de paix avec le gouvernement[15].
- 10 décembre[16] : Des meeting populaires demandent la fin du règne du parti unique en Mongolie. De nouveaux partis, démocrate, social-démocrate et nationalistes se créent et exigent des réformes.
- Moscou retire ses chasseurs et ses bombardiers de la base vietnamienne de Cam Ranh et réduit fortement son aide militaire.
Proche-Orient
- 14 février, Iran : L'Ayatollah Khomeiny lance un appel à l'exécution de l'écrivain britannique Salman Rushdie, pour « blasphème ».
- 15 février : Retrait définitif de l'armée rouge d'Afghanistan.
- 14 mars : Le secrétaire d’État américain James Baker déclare qu’Israël devrait ouvrir le dialogue avec l’OLP.
- 28 mars, Iran : Khomeiny destitue son successeur désigné, Hossein Ali Montazeri, jugé trop libéral[17].
- Avril : Emeutes populaires en Jordanie provoquée par la politique d’austérité mise en place par le FMI et le régime.
- Mai : Le Parlement israélien vote des propositions de paix définies par Yitzhak Shamir: élections dans les territoires occupés mais refus de la participation de l’OLP, autonomie provisoire durant trois ans, puis ouverture de négociation sur le statut final des territoires, mais refus d’un État palestinien. James Baker accepte le plan Shamir mais refuse l’idée d’une grande Israël. Arafat accepte l’initiative de Shamir mais en l’amendant (retrait partiel de l’armée israélienne, supervision des élections par l’ONU, retour des réfugiés, création définitive d’un État de Palestine).
- 3 juin : Mort de l’ayatollah Khomeiny.
- 30 juin : Hussein de Jordanie décide de procéder à des mesures de libéralisation politique et s’en prend à la politique américaine jugée responsable de la situation économique. Il annonce de nouvelles élections et autorise les partis politiques interdits depuis 1957. Il appelle les pays pétroliers à lui fournir une aide économique et financière.
- 28 juillet : Élection de l’hodjatoleslam Hachemi Rafsandjani, conservateur, à la présidence de la république islamique iranienne, tandis que son prédécesseur Ali Khamenei hérite des pouvoirs suprêmes du grand ayatollah. Il favorise les religieux les plus conservateurs mais finit par mécontenter la population.
- Octobre : James Baker propose un plan pour la mise en place d’une délégation palestinienne pour les négociations avec droit de regard d’Israël, organiser des élections dans les territoires occupés et la reconnaissance du plan Shamir.
- 16 novembre : Les élections en Jordanie montrent une forte progression des islamistes, qui obtiennent 31 sièges sur 80.
- 31 décembre : Au Nakhitchevan, des centaines de manifestants, pour la plupart des réfugiés chassés de l'Arménie voisine, demandent des terres nouvelles. En quelques heures, ils détruisent sur 130 kilomètres de frontière avec l'Iran, des dizaines de postes frontaliers, des centaines de pylônes et de bornes frontières.
Liban
- 1er janvier : reprise des affrontements interchiites dans le Sud du pays.
- 30 janvier : Damas et Téhéran imposent à Amal et au Hezbollah un accord de cessez le feu.
- Février : Le général Michel Aoun acquiert une popularité croissante qui dépasse les clivages confessionnels. Il veut restaurer l’autorité de l’État libanais. Il ferme les ports clandestins du secteur chrétiens et affronte les Forces libanaises. Puis il décide de s’en prendre aux ports sous contrôle druzes. Les milices druzes résistent, soutenues par la Syrie.
- 14 mars : Le général Michel Aoun, premier ministre depuis le déclare la « guerre de libération » contre l'occupant syrien. Les affrontements dans Beyrouth font des pertes civiles considérables. La guerre dure plusieurs mois et Aoun cherche une intervention internationale.
- 28 juillet : Un commando israélien enlève au Sud-Liban, le cheikh Abdel Karim Obeid, considéré comme le chef spirituel et militaire du Hezbollah au sud de Tyr et connaissant la plupart des secrets des opérations de prises d'otages occidentaux depuis 1982.
- 31 juillet : le Hezbollah diffuse un film-vidéo de la pendaison du colonel américain Higgins, commandant en chef de l'ONUST enlevé le dernier, d'après des sources américaines le colonel aurait été torturé puis exécuté dès le mois de décembre 1988.
- 17 septembre : Un comité arabe (Maroc, Algérie, Arabie saoudite) propose un plan de paix, accepté par la Syrie, comprenant un cessez-le-feu général, la levée des blocus et la réunion des députés libanais hors du pays.
- 30 septembre : Réunion des députés libanais à Taëf.
- 22 octobre : Les députés libanais votent les Accords de Taëf. Ils soulignent l’indépendance du Liban et rappellent l’appartenance du pays à la LEA (Ligue des États arabes), aux Nations unies et au Mouvement des non-alignés. Le nombre des députés est porté à 108 avec parité entre musulmans et chrétiens. Les pouvoirs du président de la république sont réduits au profit de ceux du président du Conseil. La restauration de l’unité nationale passe par l’élection d’un nouveau chef de l’État, la dissolution des milices, la mise sur pied d’un cabinet d’union nationale et l’adoption de réformes. Les forces syriennes sont autorisées rester deux ans au Liban pour aider à la reconstruction et à l’autorité de l’État. Les milices, les communautés musulmanes non sunnites et Michel Aoun s’opposent à l’accord.
- 4 novembre : Michel Aoun prononce la dissolution du Parlement, décision estimée illégale par le Premier ministre Sélim Hoss.
- 5 novembre : En dépit des pressions aounistes sur les députés chrétiens, René Moawad est élu président de la République et désigne Sélim Hoss comme Premier ministre.
- 22 novembre : René Moawad est assassiné
- 24 novembre : Elias Hraoui est élu président de la République. Aoun maintient son contrôle sur la partie chrétienne de Beyrouth. Les ambassades étrangères décident de reconnaître Hraoui et délaissent Aoun. Les FL acceptent de se rallier à l’accord de Taëf.
Europe de l'Ouest
- 1er janvier : Madrid préside la communauté européenne pendant le premier semestre.
- 21 mars : En Belgique, l'âge de la majorité est ramené de 21 à 18 ans.
- 26-28 mai[18] : Visite du président des États-Unis George Bush en Italie.
- 19 juin : La peseta entre dans le SME[19].
- 17 juillet[20] : L’Autriche fait une demande d’adhésion à l’Union européenne.
- 22-23 juillet, Italie : Chute du gouvernement Ciriaco De Mita, le PSI ayant ouvert une crise. Giulio Andreotti forme un sixième gouvernement.
- 25 juillet : Résultats finaux des élections européennes. Enrique Barón Crespo préside le parlement européen.
- 8 août : Révision de la constitution au Portugal.
- 5 novembre, Grèce : À la suite d’une série de scandales et de deux consultations législatives (18 juin et 5 novembre), le PASOK perd la majorité au parlement grec.
- Novembre : Visite du premier secrétaire soviétique Gorbatchev en Italie.
- 1er décembre : Gorbatchev est reçu par le pape au Vatican et l’invite à Moscou.
- 8-9 décembre : Au Sommet de Strasbourg, la CEE accepte l'autodétermination des Allemands tout en posant des conditions.
- 9 décembre : Charte européenne des droits sociaux fondamentaux[21]. Le Royaume-Uni refuse de la ratifier.
- Echec des négociations entre le gouvernement espagnol et l’ETA.
- En Espagne, le chômage touche 17,3% de la population active.
- Privatisation des entreprises nationalisées au Portugal.
- Affaiblissement de l’autorité politique de madame Margaret Thatcher au Royaume-Uni.
- Royaume-Uni : Les dépenses publiques tombent à 39,25% du PNB (44% en 1979). Le budget est excédentaire (7 milliards de £) pour la troisième année consécutive. Début d’une sérieuse récession économique. L’inflation repart à la hausse et le déficit de la balance des paiements nécessite une politique de taux d’intérêts élevés qui entrave le retour à la croissance. Le Royaume-Uni n’assure plus que 5% de la production industrielle mondiale (9,1% en 1979). Les investissement étrangers au Royaume-Uni sont passés de 31 milliards de £ en 1980 à 164 milliards en 1989, alors que les investissements britannique à l’étranger atteignent 324 milliards à la même date.
- Italie : L’économie retombe en léthargie après six ans d’expansion. Les taux d’intérêts élevés destinés à soutenir la lire découragent les investissements et diminuent la croissance (3,5%). L’inflation (6,6%) et le chômage (10,8%) progressent. Le déficit budgétaire atteint le dixième du PIB, dix fois plus qu’en France, et l’ensemble de la dette se monte à 89% du PIB.
France
Europe de l'Est
- 17 janvier : Fin de la troisième CSCE à Vienne.
- 19 janvier : Manifestation commémorant la mémoire de Jan Palach en République socialiste tchécoslovaque. Les principaux opposants, dont Václav Havel, sont à nouveau arrêtés.
- 2 février : MBFR : Fin à Vienne des négociations sur la réduction mutuelle des forces et des armements en Europe, sans résultat.
- 6 février : En République populaire de Pologne, le gouvernement communiste, pour mettre un terme aux grèves, accepte l’organisation d’une Table ronde avec les représentants du syndicat Solidarité (fin le 5 avril).
- 11 février : Le Parti communiste hongrois autorise le multipartisme en République populaire de Hongrie.
- 20 février : 1 300 mineurs des mines de Trepca au Kosovo (Yougoslavie) font une grève de la faim à 800 m de profondeur.
- 6 mars : Début à Vienne, Autriche, de négociations sur les forces conventionnelles en Europe (OTAN-Pacte de Varsovie).
- 26 mars : Premières élections libres en Union soviétique, première élection nationale depuis 1917 (90% de participations), choisissant le nouveau Congrès des députés du peuple : celui-ci se réunit en mai pour élire le Soviet suprême et pour élire Gorbatchev pour un mandat présidentiel de cinq ans. L’appareil du parti réussit à imposer ses candidats dans les campagnes et en Asie centrale, mais essuie des échecs cuisants à Moscou où triomphe Boris Eltsine, à Leningrad, à Kiev, etc. Au Congrès, si les communistes ont la majorité (88%), ils sont divisés en courants si opposés qu’aucune discipline de vote ne peut s’instituer.
- Mars, République socialiste de Roumanie : Six anciens leaders communistes roumains adressent une lettre à Nicolae Ceauşescu pour l’inciter à changer de politique. Ils sont mis aux arrêts, puis relégués dans des fonctions subalternes.
- 5 avril : Réformes institutionnelles et syndicales en République populaire de Pologne : signatures des accords dits de la « table ronde » entre le pouvoir communiste et Solidarność. Le Premier ministre Mieczysław Rakowski doit accepter l’établissement du pluralisme syndical et la démocratisation des institutions. Des libertés civiques et politiques sont accordées, Solidarité est légalisée et un Sénat librement élu institué.
- 2 mai : Le gouvernement hongrois de Miklós Németh décide de démanteler le rideau de fer entre la République populaire de Hongrie et l’Autriche.
- 12 mai : Le président George Bush demande au gouvernement soviétique de « déchirer le rideau de fer ».
- 16 mai : La commémoration de la mort d'Imre Nagy en République populaire de Hongrie annonce la fin du régime communiste.
- 25 mai : Mikhail Gorbatchev, devient président du Soviet suprême.
- Mai : Visite de Gorbatchev à Pékin. La Chine et l’URSS reprennent des relations normales après une éclipse de trente ans.
- 4 juin :
- Révolutions anticommunistes pacifiques et couronnées de succès en Europe de l'Est
- Élections législatives libres en République populaire de Pologne : victoire de Solidarność. L’opposition remporte les élections, soit 35% des sièges à la Diète (65% étant réservés au parti communiste et à ses alliés) et 99 sièges de sénateurs sur 100. Le nouveau Parlement élit le général Wojciech Jaruzelski à la présidence de la République.
- 12-15 juin : Voyage triomphal de Gorbatchev en Allemagne de l'Ouest.
- 13 juin : Table ronde entre le pouvoir communiste et l'opposition en Hongrie pour négocier une transition pacifique vers la démocratie. Le parti communiste se divise : les réformateurs, dirigés par Imre Pozsgay reconnaissent que la révolution de 1956 a été un soulèvement populaire et non une contre-révolution ; ils souhaitent la réhabilitation d’Imre Nagy exécuté en 1958. La vieille garde n’accepte des concessions qu’avec réticence. Elle se rallie cependant en octobre au changement de nom.
- 16 juin, République populaire de Hongrie : Imre Nagy reçoit des funérailles dignes d’un héros national. Les lois d’immigration sont adoucies et la constitution révisée en faveur d’une démocratie multipartite.
- Juin : Résistance en RDA de groupes luthériens qui protestent contre les fraudes électorales, tiennent des meetings et manifestent contre les arrestations. Le secrétaire général du parti, Erich Honecker est contraint de faire des concessions : il octroie des laissez-passer multiples qui permettent aux Allemands de l’Ouest de rendre visite à leur famille, il donne l’ordre de cesser de tirer sur les fugitifs qui veulent franchir le « rideau de fer », mais entend tenir la frontière hermétiquement close. Les citoyens de RDA qui veulent quitter le pays se réfugient à la mission de la RFA à Berlin-Est ou dans les ambassades ouest-allemandes à Budapest, à Varsovie, à Prague, qui sont bientôt pleines.
- 6 juillet : Discours de Gorbatchev à Strasbourg sur la « maison commune européenne ».
- 9 juillet : Voyage triomphal de 3 jours du président américain George Bush en République populaire de Pologne.
- 10 juillet : l’ONU publie à Genève le Rapport sur les Droits de l’homme, rédigé par le professeur roumain Dumitru Mazilu. Celui-ci présente une vue très critique et un panorama bouleversant du régime communiste de Nicolae Ceauşescu.
- 10-24 juillet[22] : En URSS, les mineurs de charbon se mettent en grève pour obtenir du savon. La lenteur des réformes ne fait qu’aggraver la situation économique. Gorbatchev se rallie à une économie de marché conçue sur le modèle des économies mixtes des pays européens sociaux-démocrates. Il se heurte à l’inertie des intérêts en place, en particulier au Premier ministre Nikolaï Ryjkov.
- 12 juillet : Visite de 2 jours du président américain George Bush en Hongrie.
- 13 août : 28e anniversaire de la construction du mur de Berlin, la RFA doit fermer son ambassade hongroise occupée par près de deux cent Allemands de l'Est. Situation identique à Vienne, Berlin-Est, Prague et Varsovie, toutes submergées par des réfugiés.
- 16 août : La République populaire de Hongrie prend unilatéralement la décision d’ouvrir sa frontière avec l’Autriche, mesure rendue définitive le 10 septembre.
- 19 août :
- Piquenique paneuropéen : 500 allemands de l'Est passent la frontière entre la Hongrie et l'Autriche.
- Un Premier ministre non communiste, Tadeusz Mazowiecki, un des dirigeants de Solidarność forme un gouvernement de coalition en Pologne. Le rôle dirigeant du parti communiste est aboli.
- Dans un contexte de crise économique aggravée, les syndicats contrôlés par les communistes attisent l’agitation sociale. Le gouvernement Mazowiecki manque d’unité pour agir en profondeur. Néanmoins il purge la police, dépolitise l’armée, établit la liberté de la presse, élargit l’autonomie locale et règle la question frontalière avec l’Allemagne réunifiée. Sa principale faiblesse réside dans l’éclatement du camp anticommuniste, divisé entre l’Alliance du Centre (Lech Walesa et l’Église catholique), qui prône l’accélération des réformes et l’expulsion des ministres communistes, et le Mouvement des Citoyens pour l'Action Démocratique, qui soutient les options plus modérées de Mazowiecki.
- 31 août : À l’initiative de la majorité moldave, le roumain est déclaré langue officielle en Moldavie. Guerre civile provoquée par les problèmes ethniques et territoriaux. Des mouvements séparatistes apparaissent dans le sud et dans l’est du pays. Des fonctionnaires refusent d’appliquer localement la loi linguistique dans la région située à l’est du Dniestr où est installée une forte minorité slave. Un parti politique, Yedinstvo, («unité» en russe), est créé et revendique une plus grande autonomie pour la Transnistrie. Il obtient l’organisation d’un référendum, à la suite duquel les autorités locales annoncent, en septembre 1990, la création de la république socialiste soviétique autonome de Transnistrie.
- Août-septembre : Début de l'exode massif de réfugiés Allemands de l'Est par la République populaire de Hongrie et la République socialiste tchécoslovaque.
- 12 septembre : Tadeusz Mazowiecki est le premier Premier ministre polonais non communiste depuis la Seconde Guerre mondiale. Leszek Balcerowicz devient vice-Premier ministre et ministre des Finances.
- 13 septembre : Ouverture des frontières entre l'Autriche et la Hongrie, l'exode des Allemands de l'Est devient massif.
- Septembre, République fédérale socialiste de Yougoslavie : L’assemblée slovène proclame le droit à l’autodétermination, sécession comprise. La Serbie répond par le boycott commercial de la Slovénie, qui reçoit l’appui de la Croatie. Aucun plan de redressement économique ne peut être mis en œuvre en raison de la discorde entre les républiques yougoslaves.
- 1er octobre : Arrivée à l'ouest de milliers d'Allemands de l'est passant par la République socialiste tchécoslovaque et la République populaire de Pologne.
- 3 octobre : la RDA ferme sa frontière avec la Tchécoslovaquie pour éviter la poursuite de l’hémorragie. Privé de possibilités de sortie, les Allemands de l’Est se mobilisent en masse, affrontent la police à Berlin, à Leipzig et à Dresde.
- 6 octobre : Le parti communiste hongrois devient « parti socialiste hongrois ».
- 7 octobre :
- Dernière grande manifestation populaire du régime communiste d'Allemagne de l'Est, à l'occasion du 40e anniversaire de la RDA.
- Hongrie : Le parti des travailleurs socialistes (parti communiste) devient le parti socialiste hongrois (MSZP), au programme social-démocrate. Le Parlement profite de l’éclatement du parti pour détruire les fondements du régime : les milices ouvrières sont dissoutes, les cellules du parti sont interdites sur les lieux de travail, ses comptes et ses biens sont révélés au public.
- 18 octobre :
- Gorbatchev refusant le recours aux tanks soviétiques, Erich Honecker, secrétaire général du parti communiste et chancelier de RDA, quitte le pouvoir. Son successeur, Egon Krenz (18 octobre-3 décembre), à beau faire des concessions et rouvrir la frontière tchécoslovaque, il est dépassé par l’ampleur du mouvement de contestation.
- Instauration du multipartisme en Hongrie, qui ne se désigne plus comme démocratie populaire.
- 23 octobre :
- L'Union soviétique propose la liquidation de sa présence militaire à l'étranger (base et troupes) : c'est la fin programmée du Pacte de Varsovie.
- 300 000 personnes réclament à Leipzig la fin de la dictature communiste en Allemagne.
- La République populaire de Hongrie prend le nom de république de Hongrie.
- 28 octobre : Début de la « Révolution de velours ».
- 4 novembre : Gigantesques manifestations à Berlin Est et dans toute la RDA.
- 9 novembre : Chute du mur de Berlin, marquant la fin symbolique de la guerre froide. Egon Krenz doit se résoudre à ouvrir ses portes à l’ouest.
- 10 novembre :
- Les Allemands de l’Est obtiennent la liberté de mouvement, sans en profiter pour émigrer vers l’Ouest prospère. La question de la survivance de la RDA se pose. Les communistes modérés comme le nouveau Premier ministre Hans Modrow et le secrétaire général Gregor Gysi, espèrent conserver un système socialiste qui serait devenu libéral, mais de Leipzig part une revendication en faveur de la réunification des deux Allemagnes, mot d’ordre qui trouve une approbation croissante dans l’opinion publique.
- Démission du dictateur bulgare Todor Jivkov au pouvoir depuis 1954 en République populaire de Bulgarie. Après un plaidoyer qui manque de sincérité en faveur d’un « pluralisme socialiste », sa politique d’assimilation forcée des turcophones témoigne d’un nationalisme borné et, quand il leur laisse par défi la possibilité de partir, 300 000 d’entre eux gagnent la Turquie. Ces mesures outrancières incitent les communistes les plus modérés, regroupés autour de Petar Mladenov, à acculer à la démission Todor Jivkov), puis à l’expulser du parti. L’opposition, rassemblée dans l’Union des Forces Démocrates (UFD) obtient du gouvernement qu’il amende la Constitution, mette un terme au monopole du parti communiste et permette aux turcophones de reprendre leurs noms musulmans.
- 17-27 novembre : Succès de la révolution de velours en République socialiste tchécoslovaque. La répression brutale d’une manifestation d’étudiants à Prague incite la population à réagir les jours suivants d’une manière spontanée et à se rallier aux revendications d’un nouveau parti d’opposition, le Forum civique : démocratie, fin du rôle dirigeant du parti communiste, liberté des médias.
- 24 novembre : Le secrétaire général du parti communiste tchécoslovaque Milos Jakes démissionne. Son successeur occupe le poste moins d’un mois.
- 25 novembre : Renversement du régime communiste en Tchécoslovaquie.
- 28 novembre : Helmut Kohl présente un plan de réunification de l'Allemagne. Il propose de négocier dans un premier temps une union monétaire qui jetterait les bases d’une communauté économique.
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- 1er décembre : Etablissement de relations diplomatiques entre l'URSS et le Vatican (Rome).
- 3 décembre : Sommet au large des côtes de Malte entre Gorbatchev et Bush, qui scelle l’établissement de relations de confiance mutuelle entre les États-Unis et l’URSS.
- 8 décembre : Au conseil européen de Strasbourg (sous présidence française), la Communauté européenne consacre le droit à l'autodétermination du peuple allemand.
- 10 décembre : Gustáv Husák, président de la République socialiste tchécoslovaque, se retire sous la pression populaire et, le même jour, un nouveau gouvernement non-communiste dirigé par Marian Calfa prend le pouvoir, établit le multipartisme : fin du rôle dirigeant du parti communiste tchécoslovaque.
- 11 décembre : Abolition du « rôle dirigeant du Parti communiste » en République populaire de Bulgarie.
- 15 décembre :
- La Cour internationale de justice de La Haye se prononce en faveur de Dumitru Mazilu, Rapporteur spécial pour les droits de l’homme et de la jeunesse, dans un différend qui oppose les Nations unies au régime Ceauşescu.
- 16 décembre : Début de la Révolution roumaine. Manifestations à Timişoara (Transylvanie) contre l’arrestation du pasteur magyar, László Tőkés, défenseur des droits de l’homme de la minorité hongroise en Roumanie. L’armée ouvre le feu sur la foule, tuant plusieurs dizaines de personnes (et non des milliers, comme les médias occidentaux le prétendent sur le moment).
- 17 décembre : Déclenchement de la révolte de Timişoara qui marque le début de la Révolution roumaine (fin le 22 décembre) qui renversera le régime communiste en Roumanie.
- 21 décembre, Bucarest : Nicolae Ceauşescu est hué par le peuple pendant son discours public contre les émeutes de Timişoara. Déclenchement de la révolution à Bucarest.
- 22 décembre : Chute du régime communiste en Roumanie. L’armée faisant défection, Nicolae Ceauşescu est contraint de quitter Bucarest avec sa femme Elena. Ils sont capturés plus tard, ce même jour, à quelques dizaines de kilometres de Bucarest. Une brève guerre civile fait de nombreuses victimes. Le conseil du Front de salut national, dirigé par l’ancien dirigeant communiste Ion Iliescu, exerce finalement le pouvoir exécutif intérimaire. Des leaders du régime de Ceausescu sont arrêtés et emprisonnés.
- 24 décembre : Totale liberté de circulation entre l'est et l'ouest de l'Allemagne.
- 25 décembre : L'exécution du dictateur Nicolae Ceauşescu et de son épouse Elena, fusillés à la suite d'un procès expéditif rendu par un tribunal militaire auto-proclamé (une cour martiale de complaisance), à Târgovişte.
- 28 décembre : Alexander Dubček est élu président du Parlement en Tchécoslovaquie.
- 29 décembre : Václav Havel est élu président de la république en Tchécoslovaquie.
- En décembre, La SED, parti communiste d'Allemagne de l'Est change son nom en PDS : Partei der Demokratischen Sozialisten : parti des socialistes démocratiques.
- En République socialiste de Slovénie et en République socialiste de Croatie, les partis d’oppositions sont légalisés. Ils remportent les élections d’avril 1990.
- Les démocraties populaires sont au bord de l’effondrement économique. Elles arrivent à une impasse où se cumulent les pénuries, l’inflation, le risque de chômage.
- En Pologne, la crise économique empire dès le second semestre ; la hausse des pris tourne à l’hyperinflation, les pénuries alimentaires continuent.
- 164 automobiles pour 1000 habitants en Hongrie (56 en Union soviétique, 403 en France).
- L’URSS compte 289 millions d’habitants.
Chronologies thématiques
Arts et culture
- 20 janvier : Renaud Boucher, musicien français.
- 25 janvier : Sheryfa Luna, chanteuse française.
- 6 février : Sophie Bennett, actrice canadienne.
- 9 février : Gia Farrell, chanteuse américaine.
- 5 février : Jeremy Sumpter, acteur américain.
- 21 février : Corbin Bleu, acteur et chanteur américain.
- 26 février : Gabriel Obertan, footballeur français.
- 2 mars : Marc Donato, acteur canadien.
- 5 mars : Jake Lloyd, acteur américain.
- 16 mars : Theo Walcott, footballeur anglais.
- 7 avril : Teddy Riner, judoka français.
- 19 avril : Nicolas Martin, skieur français.
- 5 mai : Chris Brown, rappeur américain.
- 2 juin : Freddy Adu, footballeur américain.
- 1 juillet : Mitch Hewer, acteur anglais.
- 11 juillet : David Henrie, acteur américain.
- 15 juillet : Tristan Wilds, acteur américain, surtout connu pour son rôle de Dixon Wilson dans 90210 Beverly Hills : Nouvelle Génération.
- 23 juillet : Daniel Radcliffe, acteur britannique.
- 2 août : Priscilla, chanteuse française.
- 15 août : Joe Jonas, chanteur, percussionniste, guitariste, clavieriste, américain.
- 19 août : Romeo Pery Miller dit Lil' Romeo, rappeur américain.
- 21 août : Hayden Panettiere, actrice et compositrice américaine.
- 1er septembre :
- Bill Kaulitz, chanteur allemand du groupe Tokio Hotel.
- Tom Kaulitz, guitariste allemand du groupe Tokio Hotel.
- 21 septembre : Jason Derülo, chanteur RnB américain.
- 22 septembre : Béatrice Martin, alias Cœur de pirate, chanteuse québecoise.
- 11 octobre : Michelle Wie, golfeuse américaine.
- 24 octobre : Shenae Grimes, actrice canadienne, surtout connue pour son rôle d'Annie Wilson dans 90210 Beverly Hills : Nouvelle Génération.
- 3 novembre : Joyce Jonathan, chanteuse française.
- 5 novembre : Thomas Lalonde, acteur québécois.
- 7 décembre : Nicholas Hoult, acteur anglais.
- 12 décembre :
- Shin, batteur du groupe allemand Cinema Bizarre.
- Harry Eden, acteur britannique.
- 26 décembre : Keenan MacWilliam, actrice canadienne.
- 28 décembre : Mackenzie Rosman, actrice américaine.
- 7 janvier : Shōwa, 124e empereur du Japon connu de son vivant sous le nom de Hirohito (° 1901, 87 ans).
- 16 janvier : Pierre Boileau, écrivain français (° 1906).
- 17 janvier : Jeanne Denis (la mère Denis), vedette française de la publicité (° 1893).
- Georges Schehadé, poète et dramaturge libanais (° )
- 23 janvier : Salvador Dali, peintre espagnol (° 1904).
- 30 janvier : le prince Alphonse de Bourbon, duc d'Anjou et de Cadix, aîné des Capétiens et chef de la maison de France (° 1936).
- 3 février : John Cassavetes, acteur et réalisateur, américain (° 1929).
- 5 février : André Cayatte, réalisateur français (° 1909).
- 9 février : Osamu Tezuka, dessinateur de manga japonais (° 1909).
- 14 février : James Bond, ornithologue américain, célèbre pour avoir donné son nom au héros de Ian Fleming (° 1900).
- 20 février : Harold Christensen, danseur, chorégraphe et maître de ballet américain (°1904).
- 26 février : Mouloud Mammeri, écrivain, anthropologue et linguiste algérien (° ).
- 27 février : Konrad Lorenz, fondateur de l'ethologie moderne, Prix Nobel, autrichien (° 1903).
- 11 mars : Jean Daurand, comédien français (° ).
- 28 mars : Madeleine Ozeray, actrice belge (° ).
- 29 mars : Bernard Blier, acteur français (° ).
- 15 avril : Bernard-Marie Koltès, écrivain français (° ).
- 30 avril : Sergio Leone, cinéaste et réalisateur, italien (° 1929).
- 2 mai : Giuseppe Siri, cardinal italien, archevêque de Gênes (° 20 mai 1906).
- 3 juin : Ayatollah Khomeyni, homme politique religieux iranien (° 1900).
- 10 juin : Albert Spaggiari, auteur du casse du siècle (° ).
- 14 juin : Joseph-Albert Malula, cardinal congolais, archevêque de Kinshasa (° 17 mai 1917).
- 17 juin : S. David Griggs, astronaute américain (° ).
- 22 juin : Henri Sauguet, compositeur français (° 18 mai 1901).
- 23 juin : Timothy Manning, cardinal américain, archevêque de Los Angeles (° ).
- 29 juin : Michel Aflaq, homme politique et idéologue syrien (° 1910).
- 2 juillet : Andreï Gromyko, homme d'État soviétique (° 1909).
- 6 juillet :
- Jean Bouise, comédien français.
- Janos Kadar, homme d'État hongrois (° 1912).
- 11 juillet : Sir Laurence Olivier, acteur anglais (° 1907).
- 16 juillet : Herbert von Karajan, chef d'orchestre allemand (° 1908).
- 6 août : Hubert Beuve-Méry, journaliste français, fondateur du quotidien « Le Monde ».
- 22 août : George Flahiff, cardinal canadien, archevêque de Winnipeg (Canada) (° ).
- 4 septembre : Georges Simenon, écrivain belge (° 1903).
- 30 septembre : Horace Alexander, Quaker britannique, professeur et écrivain, pacifiste et ornithologue (° 1889).
- 1er octobre : Witold Rowicki, musicien et chef d'orchestre polonais (° ).
- 4 octobre : Graham Chapman, acteur britannique ancien membre des Monty Python (° ).
- 21 octobre : Jean Image, réalisateur de films d'animation français (° 1910).
- 24 octobre : Jerzy Kukuczka, alpiniste polonais (° ).
- 28 octobre : Kateb Yacine, poète, dramaturge et romancier algérien (° ).
- 6 novembre : Magdeleine Hutin, religieuse et fondatrice d'ordre (° )
- 28 novembre : Ernesto Civardi, cardinal italien de la curie romaine (° ).
- 1er décembre : Alvin Ailey, danseur et chorégraphe américain.
- 6 décembre :
- Marc Lépine, canadien (° 1964) et les quatorze femmes qu'il assassine lors de la tuerie de l'École Polytechnique de Montréal.
- Mélinée Manouchian, épouse et biographe de Missak Manouchian.
- 7 décembre : Sirima, chanteuse, surtout connu pour avoir chanté "Là-bas" avec J.J.Goldman.
- 8 décembre :
- Bruno Carette, humoriste de télévision français, (Les Nuls).
- Hans Hartung, peintre, français d'origine allemande.
- 14 décembre : Andrei Sakharov, physicien et écrivain soviétique, Prix Nobel de la paix (° 1921).
- 16 décembre : Silvana Mangano, actrice de cinéma italienne (° 1930, 59 ans).
- 22 décembre :
- Samuel Beckett, écrivain irlandais (° 1906).
- Max Favalelli, journaliste français (° 1905).
- 25 décembre : Nicolae Ceauşescu, dictateur roumain (° 1918).
Notes et références
- [1]
- Bénin : repères événementiels
- http://democratie.francophonie.org/IMG/pdf/1592.pdf
- Rapport Général n° 85 Tome III Annexe 2 -PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 1998 - AFFAIRES ETRANGERES ET COOPERATION : COOPERATION
- [2]
- Inmagic CS/WebPublisher PRO found 1 records
- (es) Guillermo Endara Galimany / Panamá / América Central y Caribe / Biografías Líderes Políticos / Documentación / CIDOB - Fundación CIDOB
- Baker Blocks Expert's Speech About Gorbachev's Chances - New York Times
- MRF > Development > Indigenous People > Bougainville Island
- The State Legislature - Origin a
- Cambodge - AHJUCAF
- [3]
- http://www.strategicsinternational.com/7_article13.pdf
- [4]
- 2005 March « www.wansaiful.com
- Untitled Document
- en:Grand Ayatollah Hossein-Ali Montazeri
- George Bush
- [5]
- (en) Aide-mémoire de la mission de l'Autriche auprès des Communautés européennes (16 février 1990)
- SOCI 104 FR - Droits fondamentaux sociaux en Europe: Partie II
- Cat.Inist