Amanishakhéto
La reine Candace Amanishakéto (-35/-20) était fille de la reine Amanirenas, et épouse d'un frère à qui elle a survécu. Sa succession est assurée par sa fille, Amanitore, laquelle est mentionnée dans la Bible (Actes des Apôtres 8.27).
Amanishakéto possédait richesse et puissance, vu la pyramide [1] où elle est enterrée et les trésors qui l'ont entourée dans sa mort. C'est à Méroé que se trouvaient sa résidence et plusieurs temples. Découvert en 1832 par l'explorateur italien Giuseppe Ferlini, son palais en brique était un des plus grands identifiés jusqu'à présent ; il mesurait environ 61 mètres de longueur et couvrait un domaine d'environ 3 700 mètres carrés. Le rez-de-chaussée comportait plus de soixante pièces.
Entre -28 et -21, le romain Auguste décide d'expédier en Nubie des légions, déjà postées en Égypte. Les Nubiens de Basse-Égypte se révoltent, renversant les monuments officiels, y compris les statues récemment érigées par Auguste lui-même. La tête de l'une d'elle, un bronze d'Auguste, est séparée de son corps et portée à Méroé, où elle est intentionnellement enterrée sous le seuil d'un des palais de sorte que chaque fois qu'un Méroïte entre et sort, il piétine symboliquement la tête de leur ennemi.
On pense qu'Amanirenas, la mère de la reine Amanishakéto, est susceptible d'avoir régné pendant cette période. Apparemment, elle partageait la puissance avec Akinidad, lequel a continué à régner après la succession d'Amanirenas à Amanishakhéto. Celle-ci refuse de se soumettre à Auguste et harcèle les légions romaines. En -20, elle fait une incursion en Égypte, en pillant toutes les villes sur son passage jusqu'à Éléphantine. Battue par les troupes romaines, elle demande la paix ; un traité est conclu par Amanishakhéto avec l'empereur Auguste.
Notes
- La pyramide de Amanishakéto porte le numéro N6 parmi les pyramides de Méroé.