Autoroute Métropolitaine
Orientation | Est-ouest |
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Débutant | échangeur Décarie |
Finissant | boulevard Henri-Bourassa |
Longueur | 21 kilomètres |
Désignation | 1959 |
L'autoroute Métropolitaine, que l'on appelle aussi la Métropolitaine, est un segment de l'autoroute 40 d'une longueur de 21 kilomètres, dans la région montréalaise. Elle est la seule autoroute à traverser d'ouest en est l'île de Montréal. Elle est aussi un tronçon officiel de l'autoroute transcanadienne.
Description
À Montréal, la section de l'autoroute 40 comprise entre l'échangeur Décarie et le boulevard Henri-Bourassa (des sorties 66 à 87) est appelée autoroute Métropolitaine. Sur ses quatre premiers kilomètres, elle forme un multipex avec l'autoroute 15, entre l'autoroute Décarie et l'autoroute des Laurentides. Au kilomètre 73, elle croise l'extrémité sud de l'autoroute 19, qui est à cet endroit un boulevard urbain. Sept kilomètres plus à l'est, au kilomètre 80, elle rencontre l'autoroute 25. C'est à cette jonction que la route Transcanadienne se sépare de l'A-40. La Métropolitaine se termine dans l'est de Montréal à la jonction avec le boulevard Henri-Bourassa. La 40 se poursuit vers l'est, en direction de Repentigny, Trois-Rivières et Québec sous le nom autoroute Félix-Leclerc.
Cette autoroute urbaine a généralement 3 voies dans chaque direction. Deux sections de la Métropolitaine sont surélevées, c'est-à-dire que l'autoroute est construite sur un viaduc. La limite de vitesse est de 70 km/h entre les kilomètres 66 et 80 et de 100 km/h pour la section est, entre les kilomètres 80 et 87.
Elle partage avec l'autoroute Décarie le titre d'autoroute la plus achalandée au Québec avec un débit journalier moyen annuel (DJMA) de 196 000 véhicules (2006) dans sa section la plus achalandée, aux environs du kilomètre 67[1]
Voies de services
Au long des 21 kilomètres de l'autoroute Métropolitaine, la voie de service change de nom à trois reprises. Il ne faut d'ailleurs pas la confondre avec le boulevard Métropolitain, qui est la voie de service de l'autoroute 40 entre les kilomètres 77 et 89. Entre les kilomètres 66 et 70, la voie de service se nomme chemin de la Côte-de-Liesse, alors qu'elle est nommée boulevard Crémazie entre les kilomètres 70 et 77.
Historique
L'autoroute Métropolitaine est la deuxième plus vieille autoroute du Québec, après l'autoroute des Laurentides. Le premier tronçon de l'autoroute Métropolitaine, les kilomètres 66 à 76, de l'autoroute Décarie actuelle au boulevard Pie-IX, furent ouvert à la circulation en 1959. L'idée de construire un boulevard métropolitain pour éviter le centre-ville de Montréal remonte à 1929. Avec la crise économique des années trente et la guerre qui s'ensuivit, elle fut mise en veilleuse.
Il fallut attendre 1952 avant de commencer les travaux et débuter la phase d'expropriation qui se termina en 1956. On éffectua alors les expropriations qui coupèrent en deux une demi-douzaine de paroisses du nord de l'île de Montréal. Ce nord montréalais possédait encore des fermes, des vaches et une agriculture de grains. On dessine le tracé du premier tronçon de l'autoroute sur les artères existantes qui n'étaient alors que des voies de circulation de quartier (le chemin de la Côte-de-Liesse et le boulevard Crémazie).
Lors de la conception, la possibilité de construire l'autoroute en tranchée, sous le niveau du sol, comme l'autoroute Décarie, fut étudiée. Cette option fut écartée, car il aurait fallu grandement modifier le réseau d'égout et d'aqueduc de Montréal, celui-ci ayant une structure nord-sud. Il fut donc décidé de surélever l'autoroute pour faciliter son intégration avec le réseau local. La Métropolitaine n'a pas été conçue pour être une portion de la Transcanadienne et encore moins pour être le principal axe routier est-ouest de l'île de Montréal, elle était un moyen de désengorger le réseau routier. À peine un an après son inauguration, elle est déjà saturée aux heures de pointe, avec un débit de 8300 véhicules à l'heure. Il est alors suggéré de ceinturer Montréal de voies rapides [2],[3].
En 1960, l'échangeur Décarie fut mis en service, pour relier l'autoroute du même nom à la Métropolitaine. En 1961, il fut décidé d'incorporer l'autoroute Métropolitaine à la route Transcanadienne, ce qui accéléra sa prolongation grâce à la participation financière du gouvernement fédéral[4]. En 1963, l'Autoroute fut prolongée vers l'ouest sur 16 kilomètres atteignant le boulevard des Sources. Et puis, en 1966, l'autoroute Métropolitaine fut prolongée vers l'est de 2 kilomètres jusqu'au boulevard Langelier.
Voir aussi
Notes et références
- Altas des transports: Débit de circulation 2006 consulté le 29 septembre 2009
- Radio-Canada, Le Point, Une autoroute dans la ville, 28 février 1989 [1]
- Chantier, 140 km d'autoroutes... sur une île, 2004 [2]
- (en)Quebec Chronicle-Telegraph, Boulevard Bill Gets Approval, 21 avril 1961 [3]