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Steve Jobs

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Steve Jobs
Description de cette image, également commentée ci-après
Steve Jobs présentant l'iPhone 4 en blanc lors du Keynote du 7 juin 2010.
Nom de naissance Steven P. Jobs
Naissance (69 ans)
San Francisco, Californie
Nationalité Américaine
Activité principale
Président du conseil d'administration d'Apple
Autres activités
Conjoint
Laurene Powell-Jobs

Steven Paul Jobs[1] est un entrepreneur et informaticien américain né le à San Francisco, en Californie.

Steven Jobs est le cofondateur et ancien PDG (CEO) d'Apple. Il est considéré comme un des pionniers de la micro-informatique pour avoir introduit l'ordinateur dans les foyers (bien avant l'avènement de l'IBM PC), puis pris conscience du potentiel du couple interface graphique / souris à la suite d'une visite avec une équipe de leur société au PARC de Xerox. Cette idée mènera à la commercialisation par la société Apple Computer du Macintosh, le premier ordinateur grand public profitant de ces innovations.

Evincé en 1985 de l'entreprise qu'il a fondée, Steve Jobs crée notamment NeXT et rachète les studios d'animation Pixar, avant de revenir prendre la direction d'Apple en 1997 et d'être à l'origine dans les années 2000 du lancement et des succès planétaires de l'iPod, de l'iPhone et de l'iPad. En 2011, il est considéré comme la 34e fortune américaine[2] et la 110e fortune mondiale[2].

Le 24 août 2011, il annonce sa démission du poste de PDG de l'entreprise Apple.[3]

Biographie

Origines et famille

Fils d'une mère américaine, Joanne Carole Schieble, et d'un père syrien, Abdulfattah John Jandali, professeur de sciences politiques, Steve Jobs est né à San Francisco en Californie. Il est adopté peu après sa naissance par Paul Jobs et Clara Jobs vivant à Mountain View en Californie. Ses parents biologiques se marient un an plus tard et ont un autre enfant, l'auteur Mona Simpson[4].

En 1991, Steve Jobs épouse Laurene Powell, plus jeune de neuf ans, avec laquelle il a trois enfants. Il a aussi une fille, Lisa Brennan-Jobs avec Chris-Ann Brennan, une jeune femme qu'il n'a pas épousée[réf. nécessaire].

Études

Après avoir terminé ses études au Homestead High School de Cupertino (Californie) en 1972, Steve Jobs s'inscrit au Reed College de Portland dans l'Oregon où il abandonne ses études après un semestre, tout en continuant à suivre des cours en auditeur libre. C'est ainsi qu'il assiste à de très bons cours de calligraphie, ce qui aura son importance dans le futur[5]... Pendant l'automne 1974, il retourne en Californie et commence à assister aux réunions du Homebrew Computer Club avec Steve Wozniak. Il obtient un emploi dans la société Atari afin de programmer des jeux vidéo avec son ami, Steve Wozniak, son but initial étant de faire des économies pour une retraite spirituelle en Inde.

Apple

Les débuts

Steve Jobs à la WWDC 2005

Le , Steve Wozniak, Steve Jobs et Ron Wayne créent la société Apple.

Steve Jobs et Steve Wozniak (surnommés « les Deux Steve »), âgés respectivement de 21 ans et 26 ans, fondent Apple. Leur premier local sera le garage de la famille Jobs dans lequel ils fabriqueront leur premier ordinateur, l'Apple I. Il sera mis en vente en 1976 au prix de 666,66 dollars.

Le nom Apple aurait été choisi par Steve Jobs, qui est végétarien[6], et le nom Macintosh viendrait d'une variété de pommes que Jobs récoltait dans sa jeunesse pour se faire de l'argent de poche. Une anecdote raconte qu'au cours d'un voyage au Népal, il fut victime d'une indigestion l'obligeant à se nourrir temporairement de pommes. Voyant qu'ils n'arrivaient pas à se mettre d'accord sur un nom et un logo pour leur société, Jobs eut l'idée de proposer comme compromis un trognon de pomme, chose qui faisait alors partie de son quotidien[réf. nécessaire].

En 1980, Apple entre en bourse faisant rapidement de Jobs et Wozniak des millionnaires. En 1982, à l'âge de 27 ans, Steve Jobs est l'homme le plus jeune à entrer dans le Fortune 400 (classement mondial des personnes les plus riches), événement exceptionnel avant l'apparition des start-ups Internet.

Le 20 mars 1983, Jobs embauche John Sculley de Pepsi-Cola pour diriger Apple en lui disant : « Vous comptez vendre de l'eau sucrée toute votre vie ou vous voulez changer le monde avec moi ? »[7].

La même année Apple sort Lisa, le premier ordinateur personnel à posséder une interface graphique et une souris, dont les brevets ont été achetés à la société Xerox qui ne voyait pas leur utilité[réf. nécessaire].

Le Macintosh

Le , le Macintosh est mis sur le marché, c'est le premier ordinateur destiné au grand public comportant une interface graphique commandée par la souris. Le projet Macintosh avait été lancé par un ingénieur d'Apple, Jef Raskin. Il s'agissait de concevoir un ordinateur de toute petite taille, très abordable, limité à quelques tâches et d'une extrême simplicité d'emploi. Steve Jobs, percevant le potentiel de ce projet, se l'est alors accaparé, remettant en cause certains de ses objectifs, dont celui d'un prix économique[réf. nécessaire]. Les cours de calligraphie de Jobs lui revinrent pour introduire des polices de caractères à chasse variable, une innovation à l'époque, assurant un succès immédiat au Macintosh dans le monde des arts graphiques et de la presse, mais aussi de la communication d'entreprise[réf. nécessaire].

D'Apple à NeXT Computers

En 1985, après une lutte interne pour le pouvoir au sein d'Apple, Steve Jobs est démis de ses fonctions par John Sculley et évincé d'Apple (d'où l'expression "to be Steved", être viré de sa propre société). Après un moment de doute, il en profite pour participer à la fondation d'une nouvelle société, NeXT Computers, et rachète les studios d'animation Pixar (originellement sous le nom de Graphics Group). Même si NeXT ne connaît pas de succès commercial, il y créera des ordinateurs haut de gamme au design audacieux et aux technologies innovantes : une interface graphique sobre étendant les capacités du Macintosh, une très haute résolution graphique en affichage niveau de gris, un disque magnéto-optique 256 Mo, une connectivité Ethernet, un système multitâche préemptif, et est entièrement développé en Objective C, langage objet dérivé du langage C. La machine utilise le même processeur que les Macintosh : un processeur Motorola 32 bits 68030 puis 68040. Une imprimante laser de haute qualité l'accompagnait[réf. nécessaire].

Retour chez Apple

Steve Jobs et Bill Gates au D5 en 2007

Fin 1996, Apple, en difficulté, signe un partenariat avec Microsoft. Ce dernier donne alors 150 millions de dollars à Apple qui, à la recherche d'un nouveau système d'exploitation depuis plusieurs mois, achète NeXT pour 400 millions de dollars.

Au cours de l'année 1997, Steve Jobs, qui occupait depuis six mois une fonction de conseiller spécial du président d'Apple Gil Amelio, provoque le départ de ce dernier ainsi qu'un remaniement du conseil d'administration de la société. Il est nommé président-directeur général intérimaire à la place de Gil Amelio.

Depuis cette date, il ne perçoit qu'un salaire d'un dollar comme rémunération pour son travail à la tête d'Apple[8]. Ses revenus proviennent essentiellement des stock-options de la société qu'il détient ; il bénéficie aussi des avantages liés à sa fonction[8].

Lors de la MacWorld de 2000, Steve Jobs annonce qu'il devient président-directeur général de plein droit. Mac OS X est le fruit du croisement entre Mac OS et NeXTStep.

Pixar

En 1986, Steve Jobs, accompagné de deux ingénieurs de Lucasfilm, Edwin Catmull et Alvy Ray Smith, fonde le studio d'animation Pixar. Cette société est créée à partir de la division infographie de Lucasfilm, que Jobs rachète pour la somme de 10 millions de dollars à George Lucas. Dix ans plus tard, Pixar remporte un grand succès avec le film Toy Story, premier film d'animation entièrement réalisé par ordinateur qui engrange plus de 360 millions de dollars de recette en salles. D'autres succès suivent avec 1001 Pattes (1998), Toy Story 2 (1999), Monstres et Cie (2001), Le Monde de Nemo (2003), Les Indestructibles (2004), Cars (2006), Ratatouille (2007), WALL-E (2008), Là-haut (2009) et Toy Story 3 (2010) faisant la renommée du studio.

En , le groupe Disney rachète Pixar pour 7,4 milliards de dollars par échange d'actions. Steve Jobs devient administrateur du groupe et premier actionnaire individuel de Disney avec plus de 6 % du capital devant le neveu de Walt Disney, Roy E. Disney et l'ancien PDG Michael Eisner.

Maladie

En , Steve Jobs doit subir une intervention chirurgicale afin de retirer une tumeur cancéreuse pancréatique. Plus précisément, il est atteint d'une forme relativement rare de tumeur, plus simple à traiter, se nommant « tumeur neuro-endocrinienne des îlots de Langerhans ». Cette intervention ne nécessitera aucun traitement complémentaire tel qu'une radiothérapie ou une chimiothérapie. Durant son absence, Timothy D. Cook, dirigeant des ventes et opérations mondiales d'Apple, prendra le contrôle de l'entreprise.

Il ne peut assister à l'Apple Expo de et son vice-président, Phil Schiller, évitera de justesse l'annulation de la conférence. Ainsi, Steve Jobs n'a donc pas tenu son Keynote, conférence qu'il donne à des occasions bien précises et au cours de laquelle il donne les résultats financiers de l'entreprise, suivis par la présentation des nouveautés ; pour finir généralement par une surprise « One more thing… » (« Encore une chose… »).

Il apparaît au WWDC 2006 à San Francisco, amaigri et secondé par trois personnes, pour la tenue du Keynote.

Le , l'agence de presse Bloomberg publie par erreur une longue nécrologie de Steve Jobs, co-fondateur et PDG d'Apple. L'article de 17 pages est retiré 30 secondes après sa publication[9].

Lors du Special Event du Steve Jobs donne en fin de conférence sa tension artérielle, afin de rassurer ceux qui douteraient de son état de santé.

En janvier 2009, Steve Jobs donne, par le biais d'un communiqué publié sur Internet, des informations sur sa santé, précisant que sa perte de poids est due à la fois à une maladie liée à un « déséquilibre hormonal » et au traitement nécessitant un régime[10].

Le , il fait savoir par un courriel à destination des employés d'Apple qu'il prend un congé-maladie jusqu'à fin juin 2009, estimant que ses problèmes de santé sont plus complexes qu'il ne l'avait pensé initialement[11]. Le , The Wall Street Journal dévoile que Steve Jobs a subi une greffe de foie deux mois auparavant[12].

Le , Steve Jobs aborde cette greffe du foie en public lors d'un Special Event. Il précise qu'il a été transplanté d'un jeune homme d'une vingtaine d'années décédé dans un accident de voiture. Il le remercie de sa générosité post-mortem, et enjoint au public de s'inscrire comme donneurs d'organes.

Le , Steve Jobs fait savoir par une note interne qu'il prendra un congé pour des raisons de santé. Un congé sans date de fin pour le moment. Il mentionne, dans ce message, qu'il reste le CEO d'Apple, chargeant Tim Cook des tâches du quotidien[13].

Le , Steve Jobs annonce sa démission du poste de CEO d'Apple[14]. Il laisse sa place à Tim Cook, qui le remplaçait à ce poste depuis quelques mois déjà.

Style de gestion

La personnalité agressive et exigeante de Steve Jobs a été fortement commentée. Le magazine Fortune (qui a "sacré" Jobs "PDG de la décennie" en novembre 2009)[15] a écrit que « il est considéré comme le plus grand égotiste de la Silicon Valley »[16]. Des commentaires sur son tempérament et son style peuvent être trouvés dans The Little Kingdom, un livre de Michael Moritz, l'une des rares biographies autorisées sur Steve Jobs. On peut citer comme biographies interdites Steve Jobs: The Journey Is the Reward, The Second Coming of Steve Jobs ou iCon: Steve Jobs. Dans iCon: Steve Jobs, les auteurs font remarquer que Paul Jobs, qui a adopté Steve, est aussi connu pour être agressif.

Steve Jobs a toujours voulu qu'Apple soit une société majeure des technologies de l'information et de l'industrie, et cela en prévoyant et en fixant les tendances du marché, au moins en termes d'innovation et de style. Il résume son idée à la fin de la Macworld Conference & Expo de janvier 2007 en citant l'ancien joueur de hockey Wayne Gretzky[17] :

« C'est une vieille citation de Wayne Gretzky que j'adore : « Je patine à l'endroit où le palet va être, et non là où il a été ». Et nous avons toujours essayé de faire cela chez Apple. Depuis le tout début. Et nous le ferons toujours. »

Floyd Norman a dit qu'à Pixar, Steve Jobs était un « individu adulte », et n'a jamais interféré avec le travail des cinéastes[18].

Citations

  • « J'échangerais toute ma technologie pour un après-midi avec Socrate »[19]
  • « Les rumeurs concernant ma mort sont très exagérées » (citation reprise à Mark Twain : « The report of my death was an exaggeration »)[20].
  • À la sortie de l'iPad : « Quand les États-Unis étaient un pays rural, toutes les voitures étaient des camions. Mais quand les populations ont commencé à migrer en ville, les gens ont commencé à utiliser des voitures. Je pense que les PC vont connaître le même destin que les camions : ils seront de moins en moins utiles. »[21]
  • Lors de la remise de diplôme de l’université américaine Stanford en 2005 : « Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre »

Notes et références

  1. (en) Lee Angelelli, « Steve Paul Jobs », (consulté le )
  2. a et b http://www.forbes.com/profile/steve-jobs/
  3. « Steve Jobs resigns as CEO, named chairman »
  4. (en) Mona Simpson Writes for Crowds, and Avoids Them, par Celia McGee, New York Times, 28 juillet 2010.
  5. "If I had never dropped in on that single course in college, the Mac would have never had multiple typefaces or proportionally spaced fonts. And since Windows just copied the Mac, its likely that no personal computer would have them. (...) it was very, very clear looking backwards ten years later." Stanford University - Text of Steve Jobs' Commencement address (2005)
  6. (en) Duncan Campbell, « The Guardian profile: Steve Jobs », (consulté le ) : « Married to Laurene Powell since 1991, Jobs has four children and is a vegetarian with a keen interest in organic farming and art. »
  7. (fr) Daniel Ichbiah, « Les 4 vies de Steve Jobs »,
  8. a et b (fr) David Pellecuer, « Apple : le dollar de Steve Jobs », Le Figaro, (consulté le )
  9. (fr) Bloomberg annonce la mort de Steve Jobs (par erreur) - Le Journal du Net, 29 août 2008
  10. (en) Letter from Apple CEO Steve Jobs - Apple, 5 janvier 2009
  11. (en) Apple Media Advisory - email aux employés, 14 janvier 2009
  12. (fr) Le patron d'Apple Steve Jobs aurait subi une greffe du foie - Le Monde, 20 juin 2009
  13. LeMonde.fr "Steve Jobs, patron d'Apple, de nouveau en arrêt maladie", consulté le 17/01/2011
  14. (en) Steve Jobs, « Letter from Steve Jobs », (consulté le )
  15. Adam Lashinsky, « Steve Jobs: CEO of the Decade », (consulté le )
  16. Colvin, Geoff. "Steve Jobs' Bad Bet." Fortune, 2007-03-19.
  17. JOBS MACWORLD 07
  18. (en) Floyd Norman, « Steve Jobs: A Tough Act to Follow », Jim Hill Media,‎ (lire en ligne)
  19. (en) Steve Jobs dans Newsweek du 29 octobre 2001 : « I would trade all of my technology for an afternoon with Socrates. »
  20. (fr) « Steve Jobs », Libération (journal),‎
  21. (fr) Audrey Oeillet, « Steve Jobs à la conférence D8 : Flash, Google, et des camions »,

Voir aussi

Liens externes