Le Carillon de Vendôme
Le Carillon de Vendôme est une comptine française du XVe siècle. Elle tient son nom de l'instrument de musique composé de cloches et de la ville de Vendôme.
Cette chanson est créée, dans le Royaume de France, pour décrire les dernières possessions du Dauphin Charles en 1420.
Présentation
Au XVe siècle, dans le cadre de la Guerre de Cent Ans, le Dauphin Charles, après avoir été déshérité suite au traité de Troyes signé en 1420, se retrouve en possession des villes d'Orléans, Beaugency, Cléry, Vendôme et Bourges.
Le Carillon de Vendôme est une chanson enfantine, qui décrit cet état de faits, et dont le texte est le suivant[1] :
Orléans, Beaugency, Cléry et Vendôme sont quatre communes situées dans l'actuelle région Centre et l'ancienne province de l'Orléanais ; Notre-Dame de Cléry désigne la basilique Notre-Dame de Cléry-Saint-André (Loiret).
À Vendôme, dans le Loir-et-Cher, on entend toutes les heures ce carillon, qui précède les coups de l'horloge Saint-Martin.
Références au Carillon de Vendôme
En 1731, dans la pièce Arlequin Phaeton, Pierre-François Biancolelli fait allusion au Carillon de Vendôme[2].
Le chanteur américain David Crosby a repris Le Carillon de Vendôme dans une version polyphonique lente, en mode mineur, ne conservant que les trois derniers vers de l'original. La chanson a été incluse sous le titre Orleans dans l'album If I Could Only Remember My Name publié en 1971.
À son tour, l'arrangement de David Crosby a été repris par le groupe français Il était une fois sur son album Ils vécurent heureux (1974) sous le titre Colombes, en remplaçant ironiquement les références à l'Orléanais par une énumération de communes de la banlieue parisienne : Courbevoie, Gennevilliers ; Asnières, Bezons, La Garenne ; Colombes, Colombes ! Levallois, Argenteuil ; Saint-Ouen, Clichy, Saint-Denis ; Colombes, Colombes ! ; Malakoff, Charenton, Nanterre, Suresnes, La Courneuve ; Colombes, Colombes !
En 2011, sur son album Audio, Video, Disco, le groupe français Justice a inséré en version électronique un nouveau dérivé de l'arrangement de David Crosby, sur les paroles anglaises suivantes : Ohio, Tenessee ; California endlessly ; Ride on, ride on.
Presse
Le Carillon de Vendôme désigne également un ancien journal hebdomadaire d'informations locales et d'annonces paraissant dans le département du Loir-et-Cher[3].
Notes et références
- ↑ L.-A. Hallopeau, « Essai sur l'histoire des comtes et ducs de Vendôme de la maison de Bourbon », Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois, , p. 325 (lire en ligne)
- ↑ Pierre-François Biancolelli, Le Bolus, parodie de « Brutus » par messieurs Dominique (P.-F. Biancolelli) et Romagnesi, représentée le 24 janvier 1731, par les comédiens italiens ordinaires du Roi. Arlequin Phaeton, parodie représentée par les comédiens italiens ordinaires du Roi, le 22 février 1731, par Messieurs Dominique et Romagnesi, Paris, Louis-Denis Delatour, , 68 p. (lire en ligne), p. 54
- ↑ Jacques Debal, « Il y a 50 ans : la poignée de main de Montoire, symbole de la collaboration », Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois, , p. 55 (lire en ligne)