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Échasse noire

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Échasse noire
Description de cette image, également commentée ci-après
À gauche une Himantopus novaezelandiae; à droite,
échasse blanche (Himantopus himantopus ).
Classification COI
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Aves
Ordre Charadriiformes
Famille Recurvirostridae
Genre Himantopus

Espèce

Himantopus novaezelandiae
Gould, 1841

Statut de conservation UICN

( CR )
CR D :
En danger critique

L'Échasse noire (Himantopus novaezelandiae) est une espèce de limicole appartenant à la famille des Recurvirostridae. C'est une espèce endémique de la Nouvelle-Zélande, où elle est appelée Black Stilt en anglais, et Kakī en Māori. Les adultes font 40 cm. Ils ont le plumage et le bec entièrement noirs, les pattes rouges. Les juveniles ont la poitrine, le cou et la tête blancs, avec les yeux cerclés de noir. C'est le limicole le plus rare au monde[1], avec une population à l'état sauvage estimée en 2011 à seulement 170 individus[2]. En période de reproduction, les échasses noires vivent excusivement dans le bassin de Mackenzie sur l'île du Sud[3] et la plupart d'entre elles restent dans la région pendant l'hiver, contrairement aux autres limicoles qui généralement migrent vers des climats plus chauds.

Menaces et conservation

Le projet de protection de l'échasse noire a débuté en 1981, alors que la population ne comptait que 23 adultes[4]. La relache, chaque année, d'individus élevés en captivité, ainsi que le contrôle des prédateurs, a permis d'empêcher l'espèce de s'éteindre à l'état sauvage. En 2011, on comptait environ 170 oiseaux sauvages[2]. Il y a trois menaces principales qui pèsent sur l'échasse noire : la perte de son habitat, la prédation par des mammifères introduits et l'hybridation avec l'échasse d'Australie.

Prédation

Avant l'introduction de mammifères terrestres en Nouvelle-Zélande, l'échasse noire avait peu de prédateurs, et notamment peu de prédateurs terrestres. Seuls le busard de Gould, le râle wéka et d'autres espèces de rallidaes aujourd'hui éteintes représentaient une menace pour les œufs et les poussins. L'introduction de mammifères européens, qu'elle soit volontaire, comme le chat, la belette et l'hermine pour contrôler la population de lapins, ou qu'elle soit accidentelle, comme dans le cas du rat brun, a dramatiquement augmenté le nombre de prédateurs potentiels[5].

L'échasse noire s'est avérée plus vulnérable que l'échasse d'Australie pour diverses raisons. Tout d'abord, l'échasse noire nidifie principalement sur les berges sèches des rivières et des lacs, lieu de passage fréquent des prédateurs, contrairement à l'échasse d'Australie qui pond ses œufs plutôt dans des zones marécageuses[6],[7]. Contrairement à l'échasse d'Australie qui vit en colonies, l'échasse noire couve et élève ses poussins en couple, et ne bénéficie donc pas de la même capacité à détecter et chasser les prédateurs[5]. L'échasse noire pond plus tôt que l'échasse d'Australie, à une période où les prédateurs manquent de lapins, leur proie principale[6]. Les jeunes échasses noires restent également au nid deux semaines de plus que leurs cousins et vont chercher leur nourriture plus loin du nid, ce qui les rends plus vulnérables[7]. Il est également possible que le plumage bicolore de l'échasse d'Australie lui procure un meilleur camouflage que le noir monochrome de l'échasse noire. Enfin, les méthodes de diversion utilisées par les échasses noires adultes semblent être moins éfficaces que celle des échasses d'Australie.

Voir aussi

Références taxonomiques

Liens externes

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Notes et références

  1. (en) Rod Morris et Alison Ballance, Rare Wildlife of New Zealand, Random House, 2008, p. 113
  2. a et b (en) First wild kakī chick to hatch this season raises hope, New Zealand Departement of Conservation, 2011, Consulté le 25 juin 2012.
  3. (en) Raymond J. Pierce, Foraging responses of stilts (Himantopus spp.: Aves) to changes in behaviour and abundance of their riverbed prey, New Zealand Journal of Marine and Freshwater Research, 1986, Consulté le 25 juin 2012.
  4. (en) R. Maloney et D. Murray, Kaki (black stilt) recovery plan 2001-2011, New Zealand Department of Conservation, 2002
  5. a et b (en) C. E. M. Reed et D. P. Murray, Black Stilt Recovery Plan, New Zealand Department of Conservation, 1993, Consulté le 25 juin 2012.
  6. a et b (en) R. J. Pierce, Ecology and management of the Black Stilt, Bird Conservation International, 1996, Consulté le 25 juin 2012.
  7. a et b (en) Raymond J. Pierce, Differences in susceptibility to predation during nesting between pied and black stilts, The Auk, 1986.