Lord of War
Réalisation | Andrew Niccol |
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Scénario | Andrew Niccol |
Acteurs principaux | |
Pays de production |
France Allemagne États-Unis |
Durée | 123 min. |
Sortie | 2006 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Lord of War (Le Seigneur de guerre au Québec) est un film américain écrit et réalisé par Andrew Niccol sur le trafic d'armes, sorti en 2005.
Synopsis
Yuri Orlov (Nicolas Cage) et son frère Vitali (Jared Leto) sont nés dans l'Ukraine soviétique durant la Guerre froide ; leurs parents émigrent à cette époque aux États-Unis en se faisant passer pour des juifs persécutés. Rapidement, Yuri se fait une place dans le trafic d'armes en commençant à vendre à des petits acheteurs dans son quartier natal, Little Odessa à Brooklyn. Il ne se préoccupe pas de l'idéologie de ses clients, ce n'est pas son affaire (« Ce n'est pas notre guerre »). Tant que des personnes veulent et peuvent acheter des armes, Yuri répond présent.
Vitali hésite avant de suivre Yuri dans ses affaires, voulant devenir cuisinier (« Il vaut mieux ne rien faire plutôt que faire ça »). Mais l'appel des « frères d'armes » est le plus fort. Lors d'une transaction, Yuri et Vitali se retrouvent contraints à accepter de la drogue à la place de l'argent convenu. Vitali deviendra vite accro, jusqu'à s'enfuir avec un sachet entier de cocaïne, vite rattrapé par son frère. Il passera plusieurs mois en centre de désintoxication.
Yuri mène sa vie de trafiquant d'armes d'un côté, et celle de père de famille de l'autre, marié au mannequin Ava Fountain. Doté d'un cynisme à toute épreuve, qui lui permet de faire face à sa conscience, Yuri Orlov sillonne le monde pour vendre ses armes, malgré les problèmes que posent les agents d'interpol, et notamment l'agent Jack Valentine, un policier idéaliste. Malgré tout, grâce à ses arrangements avec un officier de l'armée américaine, Oliver Southern, Yuri parvient à échapper aux forces de l'ordre. Son frère lui demande un jour si sa femme est au courant et il lui répond : « On ne parle pas de ces choses-là. Combien de vendeurs d'autos parlent de leur travail ? Combien de vendeurs de tabac ? Pourtant leurs deux produits tuent plus de monde chaque année que les miens. Et sur les miens, il y a un cran de sûreté. Si ces gens peuvent oublier leur travail quand ils rentrent chez eux, je le peux aussi. »
Par amour pour sa femme qui découvre un jour le pot-aux-roses, il décide de quitter le domaine de la vente d'armes. Mais André Baptiste, le président du Libéria, qui est son principal client, le force à y revenir. Malheureusement, le jour de la transaction, Vitali, témoin du meurtre sauvage d'un enfant, décide de détruire un camion transportant les armes, et il se fait tuer par les miliciens. Malgré la mort de Vitali, les massacres arrivent tout de même, et Yuri reprend la phrase d'Edmund Burke : « On dit : le mal triomphe partout là où les hommes de bonnes volontés ont échoué. Il suffirait de dire : le mal triomphe partout. »
Yuri paye un médecin pour produire un faux certificat de décès, prétendant que son frère est mort d'une crise cardiaque. Malgré cela, alors qu'il arrive à l'aéroport, une balle est détectée dans le cadavre de son frère et il est arrêté. Valentine est content d'avoir enfin pu arrêter celui qu'il considère comme un monstre, mais Yuri détruit ses illusions, en lui disant qu'il sortira, car il est un mal nécessaire, puisqu'il approvisionne en armes les ennemis des ennemis des Etats-unis. Oliver Southern arrive alors, félicite Jack, et laisse Yuri partir avec de l'argent.
Néanmoins, Yuri n'est pas dupe. Il sait très bien qu'un jour il servira de bouc émissaire. Il déclare alors que ceux qui hériteront de la terre seront les marchands d'armes, car tous les autres seront trop occupés à s'entretuer, et que le secret de la survie est de « ne jamais partir en guerre, surtout contre soi-même ».
Fiche technique
- Titre : Lord of War
- Réalisation : Andrew Niccol
- Scénario : Andrew Niccol
- Musique : Antonio Pinto
- Photographie : Amir M. Mokri
- Montage : Zach Staenberg
- Décors : Jean-Vincent Puzos
- Costumes : Elisabetta Beraldo
- Production : Nicolas Cage, Norman Golightly, Andreas Grosch, Andrew Niccol, Chris Roberts, Teri-Lin Robertson et Philippe Rousselet
- Société de production : Saturn Films
- Société de distribution : Lions Gate Films
- Budget : 42 millions de dollars
- Pays d'origine : États-Unis
- Format : Couleurs - 2,35:1 - DTS / Dolby Digital / SDDS - 35 mm
- Genre : drame, histoire vraie
- Durée : 122 minutes
- Dates de sortie : 16 septembre 2005 ( États-Unis), ( Belgique), ( France)
- Interdit en salles aux moins de 12 ans.
Distribution
- Nicolas Cage (VF : Dominique Collignon-Maurin) : Yuri Orlov
- Ethan Hawke (VF : Damien Boisseau) : Jack Valentine
- Jared Leto (VF : Cédric Dumond) : Vitali Orlov
- Bridget Moynahan (VF : Danièle Douet) : Ava Fontaine
- Eamonn Walker (VF : Thierry Desroses) : André Baptiste Sr.
- Ian Holm (VF : Roger Carel) : Simeon Weisz
- Sammi Rotibi (VF : Lucien Jean-Baptiste) : André Baptiste Jr.
- Shake Tukhmanyan (VF : Denise Metmer) : Irina Orlov
- Jean-Pierre Nshanian (VF : Régis Ivanov) : Anatoli Orlov
- Steve J. Termath : agent du FBI Chris Durant
- Nalu Tripician : Nicolaï
- Jasper Lenz : Gregor
- Kobus Marx : Boris
- Tanya Finch : Ingrid
- Stephan De Abreu : Liev
- Lize Jooste : Natasha
- Danie Struwig : agent d'Interpol Ryan
- Annelene Terblanche : Angel
- Tayo Oyekoya : lieutenant libérien
- Kutcha : agent d'Interpol Maxwell
- Konstantin Egorov : Alekseï
- Vadim Dobrin : Leonid
- Hlomla Dandala : pilote d'Interpol
- Steve Ruge : agent ATF Callahan
Autour du film
- Andrew Niccol s'est inspiré de cinq véritables trafiquants d'armes pour créer le personnages de Yuri mais le plus ressemblant est Viktor Bout[1],[2]. Il a même poussé la recherche jusqu'à prendre contact avec certains de ces « professionnels ». Le personnage d'André Baptiste, le président du Libéria, serait quant à lui basé sur le véritable ancien président, Charles Ghankay Taylor.
- La plupart des événements du films ont des précédents, même la libération assez mystérieuse d'un trafiquant d'armes arrêté aux États-Unis.
- Andrew Niccol a utilisé plusieurs « accessoires » qui étaient tout à fait réels et revenant même moins cher que des factices. Pour un plan du film devant se situer en Ukraine, au lieu d'utiliser les images de synthèse pour recréer une cinquantaine de chars d'assaut, il trouva un homme en République tchèque possédant 100 chars T-72 de fabrication russe et acceptant de lui en louer quelques-uns. Il explique cela ainsi : « En fait, je suis allé en République tchèque et j'ai trouvé un type qui possède, à titre privé, 100 tanks T-72 russes. Cela ne lui a posé aucun problème de me les louer (...) Quand un type vous dit : je peux te livrer 50 tanks, je te les apportes mardi à 9h du matin, vous êtes sûr de les y trouver tous parfaitement alignés »[3]. Les chars furent vendus peu après le tournage. Il achète également 3 000 vrais AK-47, moins chers que des faux, qu'il a ensuite revendus.
- Niccol dut signaler à l'OTAN qu'il tournait un film afin que ceux-ci ne prennent pas d'éventuels clichés satellites pour une armée en formation.
- Le tournage s'est déroulé aux États-Unis (New York et Wendover), en Afrique du Sud et en République tchèque.
- Dans la version originale du film, le Libéria est présenté comme étant un pays francophone, alors qu'il s'agit en réalité d'un pays anglophone.
- Ironiquement, le nom de Yuri Orlov est également celui d'un chercheur en physique nucléaire, ancien dissident soviétique et activiste des droits de l'homme (voir Yuri Orlov).
- Au début du film, Yuri se trouve sur un ponton d'où il commence à raconter son histoire. C'est un clin d'œil au film Requiem for a Dream avec notamment Jared Leto qui se retrouve lui aussi sur le même ponton de ses rêves et joue le rôle de Vitali dans Lord Of War.
- Interpol ne dispose d'aucun agent
- Interpol est basé en France à Lyon et non pas aux USA
Musique
- For What It's Worth, interprété par Buffalo Springfield
- Good Morning Vietnam, de Jefferson Airplane
- By Sea, composé par Antonio Pinto
- Money (That's What I Want), interprété par Flying Lizards
- La Vie en rose, interprété par Grace Jones
- Young Americans, interprété par David Bowie
- Coyita, interprété par Gustavo Santaolalla
- Cocaine, interprété par Eric Clapton
- It's the Most Wonderful Time of the Year, interprété par Andy Williams
- Le chant des bateliers de la Volga, interprété par The National Tatarstan Orchestra and Choir
- U Ready to Die, interprété par Quake
- Fade Into You, interprété par Mazzy Star
- Bombay Theme Tune, interprété par Allah Rakha Rahman
- Hallelujah, interprété par Jeff Buckley
- D-Tune, interprété par Zino and Tommy
- A Kiss to Build a Dream On, interprété par Louis Armstrong
- O, Little Town of Bethlehem, interprété par Sidney James
- Kill That, interprété par SX-10
- Glory Box, interprété par Portishead
- Diarabi, interprété par Issa Bagayogo
- Mama Africa, interprété par Young Bakubas
- Bobo-Dioulasso, interprété par Cheikh Lô
- Le Lac des cygnes, composé par Piotr Ilitch Tchaïkovski
- La Chevauchée des Walkyries, composée par Richard Wagner
- Conscience, composé par Antonio Pinto
- The Promise, composé par Antonio Pinto
Référence
- (fr) Portrait du trafiquant d'armes "Victor B", par Alain Astaud
- (fr) [1]"Victor Bout" Geopolintel - 26 octobre 2010 par Jean-Michel Vernochet
- www.allocine.fr
Liens externes
- « Lord of War » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
- « Lord of War » (fiche film), sur Allociné