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Žemaitukas

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Žemaitukas
Image illustrative de l’article Žemaitukas
Région d’origine
Région Drapeau de la Lituanie Lituanie
Caractéristiques
Morphologie Cheval de trait à demi-sang
Taille Petit
Robe Généralement alezan, bai ou noir
Caractère Doux mais très peureux
Statut FAO (conservation) Critique mais maintenueVoir et modifier les données sur Wikidata
Autre
Utilisation Attelage

Le Žemaitukas (ou Zhmud, Zhemaichu. Pluriel : Žemaitukai, soit littéralement « petit Samogitien ») est une race de poney historique native de Lituanie. Cette race est bien connue depuis les VIe et VIIe siècle, elle a servi de cheval militaire pendant les croisades baltes, et le Žemaitukas fait désormais partie du patrimoine national du pays.

Son origine est incertaine, mais il est lié à un groupe autochtone de races issues du cheval des forêts et du Konik, une race polonaise, tous deux descendants probables des Tarpans. La race a contribué à la création du Trakehner. Jadis populaire, le Žemaitukas a frôlé l'extinction avec l'évolution des besoins agricoles et la Seconde Guerre mondiale. En 2010, la population totale est estimée à 400 individus.

Histoire

Connus dans les sources écrites depuis les VIe et VIIe siècle, ​​les Žemaitukai se taillent une réputation comme chevaux de bataille pendant les croisades baltes[1]. Au cours des siècles, la race est influencée par des chevaux tatars et russes, des races polonaises légères, et d'autres[2]. Autrefois largement répandue, elle s'est presque éteinte à trois reprises. Au XIXe siècle, de nouvelles machines agricoles rendent nécessaires des chevaux plus grands et plus forts. Par conséquent, les Žemaitukai sont croisés avec des Trakehners, des Arabes, et des chevaux de trait, menaçant leur survie en race pure. La race est sauvée par la famille Ogiński, qui établi des élevages à Raseiniai, Plungė et Rietavas entre 1881 et 1890[3]. Les Oginskis popularisent la race et exposent au Salon international de l'agriculture en 1900, où leurs chevaux remportent deux médailles d'or et une médaille d'argent. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Allemands prennent tous les chevaux Žemaitukai du haras de Gruzdžiai. Un seul élevage est retrouvé en 1958 à Užventis[3]. L'élevage est transféré au haras national de Vilnius, où une nouvelle génération de chevaux Žemaitukai voit le jour. Un nouveau défi se présente avec la dislocation de l'URSS et la rapide décollectivisation en 1990. Les chevaux, qui appartiennent à des kolkhozes (fermes collectives), sont distribués à des propriétaires privés qui, souvent, montrent peu d'intérêt pour la survie de la race. En 1994, seuls 30 individus adultes sont recensés[4].

Description

Groupe de Žemaitukai.

Du sang Arabe a influencé la race au XIXe siècle, donnant au Žemaitukas un profil concave. Ces croisements avec l'Arabe ont aussi entraîné une distinction entre deux types : ceux ayant le plus de sang Arabe sont considérés comme des chevaux de selle et les autres, plus proches de la race indigène, sont plus adaptés aux travaux agricoles[2]. Après la Seconde Guerre mondiale, la distinction disparaît. Les croisements (limités) avec le Suédois du Nord ont entraîné une augmentation de la taille et de la masse des animaux, afin qu'ils puissent être utilisés pour l'attelage et le travail[2]. Le Žemaitukas mesure habituellement entre 1,28 m et 1,42 m de haut, ce qui le place parmi les grands poneys[1].

Des études ont été menées sur son patrimoine génétique, car il semble posséder des caractéristiques uniques. Le séquençage de son ADN Mitochondrial a indiqué que l'un de ses haplotypes est semblable à un très vieil haplotype présent chez les races de chevaux de la région Nord-Est européenne[1]. En 2004, l'étude scientifique a révélé l'allèle T, fréquent chez les Žemaitukas, et observé de très rares fois parmi toutes les autres races de chevaux testées[4]. Une conférence de la FAO a reconnu les Žemaitukas comme une race d’intérêt international, et l'a inclue dans la liste mondiale de surveillance de la diversité des animaux domestiques[5].

Robe

Ces chevaux portent habituellement une robe avec le gène dun (bai dun ou souris) et fréquemment une raie de mulet et d'autres marques primitives. Ils peuvent aussi être bais sous toutes les nuances, noirs ou palominos[1].

Tempérament

Ces poneys sont réputés robustes, possèdent une excellente endurance, une bonne résistance aux maladies, et un tempérament volontaire[5].

Utilisations

Žemaitukas attelé.

C'est maintenant une race multi-usages qui peut à la fois être montée, employée aux travaux agricoles, ou encore croisée avec des chevaux plus grands et plus légers pour donner des animaux de sport[1].

Diffusion de l'élevage

Le haras national de Vilnius a conservé ses chevaux et demeure le centre d'élevage majeur. En 2010, on recense 98 chevaux Žemaitukas au total[3].

Notes et références

  1. a b c d et e (en) J. Kučinskienė et K. Draudvilaitė, C. Drogemuller et I. Grigaliūnaitė, « Mitochondrial DNA Diversity of Lithuanian Žemaitukai Horses », dans Animal Breeding in the Baltics, Tartu, Institut des sciences animales de l'université d'agriculture d'Estonie, , 174–178 p. (ISBN 9985-816-72-2, lire en ligne)
  2. a b et c Hendricks et Dent 1995, p. 448-449
  3. a b et c (lt) Laimius Stražnickas, « Žemaitukais – istoriniu keliu nuo Senųjų Trakų iki Juodosios jūros », Savaitė,‎ (ISSN 1822-0126, lire en ligne)
  4. a et b (en) Rytis Juras, Genetic analysis of Lithuanian Native Horse Breeds, Kaunas, Académie vétérinaire de Lituanie, , 1, 32 (lire en ligne)
  5. a et b (en) Beate D. Scherf, World Watch List for Domestic Animal Diversity, Food and Agriculture Organization, (ISBN 92-5-104511-9, lire en ligne), p. 329

Annexes

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

(en) Bonnie Lou Hendricks et Anthony A. Dent, International Encyclopedia of Horse Breeds, Université d'Oklahoma, (ISBN 978-0-8061-2753-8, lire en ligne), p. 448–449