Aller au contenu

Hôtel d'Ourscamp

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 19 octobre 2012 à 22:15 et modifiée en dernier par OrlodrimBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Maison d'Ourscamp
Présentation
Type
Construction
1248 (reconstruit v. 1585)
Occupant
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Logo monument historique Inscrit MH (6.8.1975)
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte de Paris
voir sur la carte de Paris

La maison d'Ourscamp (ou hôtel d'Ourscamp ou de Marsande, dit aussi maison de l'Ours) est un bâtiment historique situé dans le 4e arrondissement de Paris, en France.

Historique

C’est en 1248 que les moines cisterciens de l’abbaye Notre-Dame d’Ourscamp reçoivent en donation un terrain dans l’angle formé par la rue Saint-Antoine (actuelle rue François-Miron) et la rue Geoffroy-l’Asnier à Paris.

La maison (appelée aussi hôtel d'Ourscamp) est reconstruite à la fin du XVIe siècle, sans doute vers 1585.

La façade, la toiture, l’escalier et le cellier sont maintenant classés monument historique depuis 1966. Il est possible de visiter la maison et de découvrir ce lieu rare à Paris[1].

Architecture

La maison primitive des cisterciens est leur « maison de ville » toute en pierre, avec un cellier d’environ 200 m2, une salle à piliers en rez-de-chaussée et plusieurs étages. La maison était occupée par les moines qui y stockaient la marchandise produite dans leur abbaye et la revendaient aux Parisiens. Mais il semble que des difficultés de gestion les aient amenés à louer une partie de la maison à des marchands et artisans.

La maison construite en 1585 se compose d’un corps principal avec façade marquée de chaînages de pierre, percée de grandes fenêtres à meneaux et d’ouvertures plus petites. À l’arrière, deux petites ailes en retour abritent les escaliers à balustres rampants, encadrant une petite cour à pans de bois agrémentée de deux privés en encorbellement.
La maison compte deux étages et un comble à deux niveaux sous une toiture à la française, très lourde. Les deux lucarnes qui ouvrent le premier niveau de comble portent des frontons sculptés dans le style du XVIe siècle. A la Révolution, l’abbaye est expropriée, la maison est vendue et des petits commerçants vont se succéder dans les lieux. La maison connut de nombreuses transformations et ajouts au cours des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.

Sauvegarde

Durant la première moitié du XXe siècle la dégradation du bâtiment se poursuit et la maison se retrouve dans l’îlot 16 - îlots insalubres parisiens - que la ville de Paris se hâte de vouer à la démolition pour cause d’insalubrité. En octobre 1961, la menace se précise pour la démolition d’un ensemble d’immeubles de la rue François-Miron dont la maison d’Ourscamp. L’association pour la Sauvegarde et la Mise en valeur du Paris historique, récemment créée, prend position contre cette mesure qu'elle juge aberrante et propose d’installer ses bureaux dans Ourscamp. Quelques mois plus tard la bataille est gagnée, la ville revient sur sa décision et accepte la restauration des maisons anciennes à l’exception de la maison d’Ourscamp jugé en trop mauvais état. On laissera à l’association le soin et la charge financière de sa restauration.
Le Paris historique se met au travail et grâce à la mobilisation des bénévoles restaure la maison d’Ourscamp. Elle est toujours, 50 ans plus tard, le siège de l’association présidée par Pierre Housieaux depuis 2001.

Notes et références

  1. « Hôtel d'Ourscamp ou de Marsande, dit aussi maison de l'Ours », notice no PA00086308, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

Liens connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :