Asymétrie
L'asymétrie est l'absence de symétrie, ou son inverse.
- En biologie, on parle d'axe de polarité.
- Dans le domaine militaire ou commercial, on parle de force asymétrique lorsque les deux belligérants ou concurrents sont de taille très différente (ex. : David contre Goliath).
- Dans le domaine de la cryptographie, un système de chiffrement est dit asymétrique quand il utilise une clé différente pour le chiffrement et le déchiffrement, l'une publique, l'autre privée.
- En mathématiques, une relation asymétrique est une relation binaire R telle que si xRy est vrai alors yRx est faux.
- En chimie, une réaction asymétrique est une réaction chimique qui permet de privilégier la formation d'un stéréoisomère particulier. Un atome asymétrique est un atome chiral.
Recherche
L'asymétrie est l'un des aspects de nombreux systèmes complexes qui intéressent les chercheurs car certains phénomènes d'asymétrie sont des clés pour l'étude de certains aspects des arts, des langues[1], des mathématiques[2], de la physique[3], de la biologie (des échelles microscopiques à macroscopiques), de la neurologie[4],[5] (asymétrie gaucher/droitier, asymétrie du visage[6]..), de l'olfaction[7], de la pharmacochimie et des sciences sociales[8],[9] et même de l'économie[10].
Un article de la revue Nature estimait en 2012 que dans les sciences modernes, les phénomènes liés à l'asymétrie seraient l'un des cinq défis scientifiques à relever, aussi difficiles que la recherche du boson de Higgs mais tout autant potentiellement transformateur. Il s'agit notamment de comprendre pour mieux les prédire les structures et phénomènes qui peuvent émerger de la rupture spontanée de symétries dans les systèmes naturels.
Un 1er symposium européen sur l'asymétrie est organisée avec l'Université Côte d'Azur (UCA) en 2018 pour notamment aborder de manière multidisciplinaire les thèmes de l'asymétrie en sciences moléculaires, chez les vertébrés, dans les énantiomères (en chimie et dans le domaine du médicament), en géologie[11], géographie et en topologie[12] au service de la recherche internationale et de la formation de haut niveau.
Voir aussi
Notes et références
- Melby, A. (1991). Des causes et des effets de l’asymétrie partielle des réseaux sémantiques liés aux langues naturelles. Cahiers de lexicologie, 58(1), 5-43.
- ex Pineau G. (1994). Ensembles orientés et permutations paires: séries indicatrices d’asymétrie et q-séries. Advances in Applied Mathematics, 15, 452-475.
- ex : Gaudin, M. (1970). Fission: Asymétrie de masse et superconductivité. Nuclear Physics A, 144(1), 191-199.
- Teszner, D., Tzavaras, A., Gruner, J., & Hécaen, H. (1972). L'asymétrie droite-gauche du planum temporale: à propos de l'étude anatomique de 100 cerveaux. Revue neurologique, 126, 444.
- Assal, G., Aubert, C., & Buttet, J. (1981). Asymétrie cérébrale et reconnaissance de la voix. Revue Neurologique, 137(4), 255-268.
- Bruyer R (1981) L'asymétrie du visage humain: État de la question. Psychologica Belgica.
- Toulouse, E., & Vaschide, N. (1900). L'asymétrie sensorielle olfactive. Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, 49, 176-186|résumé.
- ex : Vidot-Delerue, H. A., & Simon, E. (2005). Confiance, contrat et degré d'asymétrie dans les relations d'alliance. Management international, 10(1), 51|résumé.
- Hurtig, M. C., & Pichevin, M. F. (1998). Asymétrie sociale, asymétrie cognitive: le système catégoriel de sexe. Perspectives cognitives et conduites sociales, 6, 245-265.
- Gilles, P. (1992). Incertitude, risque et asymétrie d'information sur les marchés financiers. Revue française d'économie, 7(2), 53-115.
- Allemand P, Brun J.P, DavyP & Van Den Driessche J (1989). Symétrie et asymétrie des rifts et mécanismes d'amincissement de la lithosphère. Bulletin de la Société géologique de France, 3(V), 445-451.
- http://feas.fr/ Nice, 15-16 mars 2018