Aller au contenu

Jean-Gabriel Stedman

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La version imprimable n’est plus prise en charge et peut comporter des erreurs de génération. Veuillez mettre à jour les signets de votre navigateur et utiliser à la place la fonction d’impression par défaut de celui-ci.
Jean-Gabriel Stedman
Autoportrait de Jean-Gabriel Stedman.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalités
Allégeance
Activités
Période d'activité
Autres informations
Abréviation en botanique
StedmanVoir et modifier les données sur Wikidata

Jean Gabriel Stedman, né en 1744 à Termonde et mort le à Tiverton, est un officier d'origine anglo-néerlandaise ayant participé à la répression des révoltes d'esclaves au Suriname de 1772 à 1777. Son récit de voyage, décrivant la cruauté des châtiments infligés aux Noirs, par lui-même et par les colons, a été utilisé par les partisans de l'abolition de l'esclavage.

Biographie

Né aux Pays-Bas autrichiens d'un père officier d'origine écossaise et d'une mère de la noblesse néerlandaise, il s'engagea comme officier dans une corps destiné à rétablir l'ordre en Guyane néerlandaise et à lutter contre les « nègres marron » en révolte ouverte contre l'esclavage.

Son œuvre décrit la société coloniale, l'esclavage des Noirs et contient des notations ethnographiques sur les derniers Indiens caraïbes. Son récit de voyage, et surtout ses dessins illustrant les traitements cruels que les colons et lui infligent aux esclaves, ont servi de pièces à conviction à l'appui des idées abolitionnistes.

William Blake, Thomas Holloway, et Francesco Bartolozzi ont illustré le récit de Stedman dans l'édition anglaise de 1796[1]. Leurs gravures ont été reprises et largement diffusées par le courant anti-esclavagiste[2].

À Paris, son ouvrage en trois tomes (Voyage à Surinam) est traduit en 1798 par Pierre-François Henry, édité chez Buisson avec deux albums de planches gravées par Tardieu l'aîné. Il est publié en anglais deux ans auparavant en 1776 avec ses planches gravées par William Blake et d'autres graveurs. Il est rapidement traduit dans plusieurs langues. Il connait depuis plus de vingt-cinq éditions et des éditions abrégées[3].

Ainsi, Stedman, militaire au service de la couronne princière servant les intérêts des grands propriétaires, colons et commerçants, tous profondément esclavagistes, devient-il un héraut du courant abolitionniste[4].

Œuvres

  • Voyage à Surinam, Paris, 1960. Club français du livre, Collection « Événement » (extraits)
  • John Gabriel Stedman, Bibliothèque géographique et instructive des jeunes gens, ou recueil de voyages intéressants dans toutes les parties du monde, pour l'instruction et m'amusement de ma jeunesse, Paris, Chez J. E. Gabriel Dufour, , 216 p. (lire en ligne)
  • John Gabriel Stedman, Voyage à Surinam, et dans l’intérieur de la Guiane, contenant la relation de cinq années de courses et d’observations faites dans cette contrée intéressante et peu connues ; avec des détails sur les Indiens de la Guiane et les Nègres, Paris, Chez F. Buisson, , 92 p. (lire en ligne) Collection de planches.
  • John Gabriel Stedman, Voyage à Surinam, et dans l’intérieur de la Guiane, contenant la relation de cinq années de courses et d’observations faites dans cette contrée intéressante et peu connues ; avec des détails sur les Indiens de la Guiane et les Nègres, t. premier, Paris, Chez F. Buisson, , 410 p. (lire en ligne)
  • John Gabriel Stedman, Voyage à Surinam, et dans l’intérieur de la Guiane, contenant la relation de cinq années de courses et d’observations faites dans cette contrée intéressante et peu connues ; avec des détails sur les Indiens de la Guiane et les Nègres, t. second, Paris, Chez F. Buisson, , 440 p. (lire en ligne)
  • John Gabriel Stedman, Voyage à Surinam, et dans l’intérieur de la Guiane, contenant la relation de cinq années de courses et d’observations faites dans cette contrée intéressante et peu connues ; avec des détails sur les Indiens de la Guiane et les Nègres, t. troisième, Paris, Chez F. Buisson, , 378 p. (lire en ligne)

Notes et références

  1. Elle précède l'édition française à Paris par François Buisson en 1798.
  2. « Révoltes armées d'esclaves en Guyane | Histoire et analyse d'images et oeuvres », sur www.histoire-image.org (consulté le )
  3. Raymonde Monnier, « Itinéraire d'un traducteur de la Révolution à la Restauration. Pierre-François Henry traducteur de James Harrington », Annales historiques de la Révolution française,‎ , p. 3-24 (lire en ligne)
  4. Cinelatino, « Capitaine Stedman ou le négrier sentimental, Christophe Grosdidier », sur Club de Mediapart (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes