La Guerre (Albert-Birot)
Artiste | |
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Date | |
Matériau | |
Dimensions (H × L) |
121,5 × 118 cm |
No d’inventaire |
AM 1977-639 |
Localisation |
La Guerre est un tableau réalisé par le peintre français Pierre Albert-Birot en 1916. Cette huile sur toile est conservée au musée national d'Art moderne, à Paris.
Œuvre non figurative, composée essentiellement de formes géométriques en couleurs, se situe selon Nathalie Ernoult « à la charnière du futurisme, du cubisme orphique et du simultanéisme[1]».
Image externe | |
La Guerre, Pierre Albert-Birot, sur le site du Musée national d'art moderne / Centre Pompidou |
Genèse
[modifier | modifier le code]En 1916, au contact du peintre futuriste Gino Severini, et du peintre cubiste Serge Férat, Pierre Albert-Birot, peintre et sculpteur de formation néoclassique, se tourne vers le cubisme et l'abstraction[2]. Il raconte avec naïveté cette conversion suivie d'un abandon brutal de l'activité picturale :
« Un soir je me suis dit, pourquoi ne ferait-on de la peinture avec des formes géométriques comme le musicien compose avec des notes ? J'ai réalisé un tableau abstrait sur la guerre, « essai d'expression plastique », et le lendemain, j'ai tout vendu, chevalet, tubes et pinceaux[3]. »
Le tableau est le fruit de longues recherches[4]. Vingt-deux études et esquisses conservées par le Musée national d'Art moderne permettent d'en suivre l'évolution[5]. Elle demeure la principale œuvre abstraite de son auteur[6].
Analyse de l’œuvre
[modifier | modifier le code]« Toile obsédante avec des formes géométriques se répétant, des lignes courbes qui tranchent avec dureté sur le fond, signifiant le monde cloisonné et étanche de la guerre[7] », selon Yves Seraline, cette œuvre marque le commencement d'une trajectoire vers la modernité, de même qu'elle marque la fin de la carrière d'Albert-Birot comme peintre. Pour Daniel Abadie, c'est « une des seules expériences quasi-futuristes tentées dans la peinture française[8] ». Debra Kelly y voit une « matrice de création » contenant en germes les esthétiques qu'Albert-Birot allait développer ensuite dans sa poésie[4].
Expositions
[modifier | modifier le code]- Pierre Albert-Birot, Musée d'Angoulême, juin à novembre 1969
- Le Cubisme, Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, Paris, 2018-2019.
Annexes
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Kelly 1997] Debra Kelly, « Une lecture de La Guerre : La matrice d'une poétique », dans Madeleine Renouard (dir.), Pierre Albert-Birot, laboratoire de modernité, Paris, Jean-Michel Place, , p. 65-78.
- [Ernoult 2007] Nathalie Ernoult, « La Guerre (Albert-Birot) », dans Brigitte Leal (dir.), Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, (lire en ligne).
- [Seraline 1969] Yves Seraline, « Des arts plastiques à l'écriture », la Charente libre, .
- [Juin 1986] Hubert Juin, Une vie, une œuvre, « Pierre Albert-Birot », France Culture, 27 février 1986.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :
Références
[modifier | modifier le code]- Nathalie Ernoult, « Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne » (consulté le )
- Kelly 1997.
- Pierre Albert-Birot, « Aux bras de poésie », causerie au Musée d'Art et d'Histoire de Genève, le 2 avril 1964, propos reproduits et cités par Debra Kelly (Kelly 1997, p. 65)
- Kelly 1997
- Musée national d'Art moderne : étude finale pour « la Guerre » ; autres études et esquisses [1] [2] [3] [4] [5] [6] [7] [8] [9] [10] [11] [12] [13] [14] [15] [16] [17] [18] [19] [20] [21] [22]
- Ernoult 2007.
- Seraline 1969.
- Juin 1986.