Paul-François Huart-Chapel
Bourgmestre de Charleroi | |
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Nom de naissance |
Paul François Joseph Huart |
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Paul-François Huart ou Huart-Chapel par adjonction du nom de son épouse (Charleroi, - Charleroi, ), est un homme politique belge et bourgmestre de Charleroi, membre du Parti libéral. Il est également un industriel métallurgiste innovateur dans la région de Charleroi.
Biographie
[modifier | modifier le code]Paul-François Joseph Huart, né à Charleroi le est le fils de François Joseph Huart, négociant, notaire et échevin sous l'ancien régime, et de Anne Marie Joseph Michaux[1]. Le , il épouse à Charleroi Marie Jeanne Chapel, fille de Daniel-François Chapel, un des premiers maîtres de forge à Charleroi au XVIIIe siècle[2] qui possédait également un ensemble de fourneaux et de forges dans le Luxembourg.
En 1806, il hérite de plusieurs usines. Il ne se contente pas de les gérer car il a des talents de chercheur. Il dépose ainsi plusieurs brevets d'invention tel un four à réverbères qui sert à fondre la mitraille.
En 1818, Paul-François Huart-Chapel, maître de forges à Charleroi, demande la concession de mines de houille gisantes sous Marcinelle. Le , est constituée une société groupant le Charbonnage de Marcinelle, les Usines des Hauchies (où un haut fourneau est érigé) et les Usines Métallurgiques du Hainaut.
Il installe dans ses usines métallurgiques les technologies les plus innovatrices de l'époque en adoptant les procédés anglais. Entre 1821 et 1823, il fait construire l'usine des Hauchies à Marcinelle qui intègre plusieurs fours à puddler, un laminoir, une fenderie et un marteau dans un ensemble cohérent mû par une machine à vapeur. De 1824 à 1826, il y construit également le premier haut-fourneau du bassin carolorégien fonctionnant au coke qui entre désormais définitivement dans les processus sidérurgiques[3] et l'approvisionne notamment avec ses mines de fer à Acoz et Bouffioulx[4]. Le , cette société est érigée en S.A. des Hauts Fourneaux, Usines et Charbonnages de Marcinelle et Couillet qui durera jusqu'en 1906.
Il était vice-président puis président de la Chambre de commerce de Charleroi.
Il a enfin écrit en 1836 un ouvrage sur le traitement de minerais de fer en Belgique[5] ainsi que des ouvrages s'intéressant à l'horticulture.
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Sous le régime hollandais, il est membre de la députation des États du Hainaut. Il est le premier bourgmestre de Charleroi issu d'élections communales le . Le , il démissionne de sa fonction. À ces activités publiques, s'est ajouté la présidence du conseil d'administration du bureau de bienfaisance et de l'hôpital civil de Charleroi[6].
Hommage et distinction
[modifier | modifier le code]Une rue de la Ville-Haute de Charleroi (rue Huart-Chapel) porte son nom depuis 1901[7].
La distinction suivante lui a été décernée :
- Chevalier de l'ordre de Léopold (Belgique).
Hommages
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Registre paroissial, « Acte de baptême », sur Familysearch (consulté le )
- René Meurant, Charleroi 1666-1966. Trois siècles de vie urbaine, p.40.
- « Bulletin », Revue belge de Géographie, , p. 296
- Odette Hardy-Hémery, Trith-Saint-Léger, du premier âge industriel à nos jours, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, , 368 p., p. 79
- Dictionnaire des hommes de lettres, des savants et des artistes de la Belgique, Bruxelles, Ph Vandermalen, , p. 95
- « Extrait du Journal de Charleroi », L'Indépendance Belge, , p. 2
- Philippe Mac Kay, Charleroi d'hier et aujourd'hui, Charleroi, La Nouvelle Gazette,