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William Yee

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William Yee
Fonctions
Député à la Chambre des représentants
(Conseil législatif jusqu'en 1970)

(16 ans)
Circonscription Suva (1966-1972)
Suva-et-Centre (1972-1977)
Sud-et-Centre (1977-1982)
Prédécesseur circonscription créée
Successeur James Ah Koy
Sénateur

(3 ans)
Biographie
Date de naissance (96 ans)
Lieu de naissance Zhongshan
Nationalité chinoise (1928-1957)
britannique (1957-1970)
fidjienne (depuis 1970)
Parti politique parti de l'Alliance
Diplômé de université d'Auckland
Profession ingénieur

Yee Hon Wing, dit William Yee, né à Zhongshan le [1], est un homme politique fidjien.

Né en République de Chine, il grandit dans la colonie britannique des îles Fidji, où ses parents s'installent quand il est encore enfant. Il est éduqué dans une école catholique de Suva puis étudie l'ingénierie à l'université d'Auckland en Nouvelle-Zélande ; il en fait sa profession à son retour aux Fidji[1]. Il est naturalisé britannique en 1957, faisant de lui un citoyen de la colonie[2].

Aux élections de 1966, il est élu au Conseil législatif des Fidji comme député de Suva, la capitale, avec l'étiquette du parti de l'Alliance (conservateur) et comme représentant des « électeurs généraux », c'est-à-dire des citoyens d'appartenance ethnique autre qu'autochtone ou indienne[3]. Les Fidji accèdent à l'indépendance en 1970, et William Yee est réélu député de Suva aux élections de 1972 puis aux deux scrutins de 1977[4]. En 1975 il est le fondateur et président inaugural de la Société chinoise d'Éducation, ayant la responsabilité de l'école primaire Yat Sen, école chinoise des Fidji qui devient alors multiethnique à la demande du gouvernement. En 1985, il obtient du gouvernement d'y joindre une école d'enseignement secondaire, dont la création est financée en partie par le gouvernement fidjien, en partie par la République populaire de Chine et en partie par des dons de la communauté chinoise des Fidji. L'école est multiethnique dès sa fondation, quelque 35 % de ses premiers élèves étant d'ascendance chinoise[5].

Il quitte la vie politique en 1982 mais, à l'instar de la plupart des représentants de la communauté chinoise, se montre favorable au gouvernement ethno-nationaliste autochtone issu du coup d'État de 1987, qui se concilie les minorités d'ascendance chinoise et européenne tout en ciblant la population d'origine indienne. En 1996, le président Ratu Sir Penaia Ganilau le fait sénateur sur proposition du Premier ministre Sitiveni Rabuka, l'auteur du coup d'État. Il perd son siège de sénateur lorsque la majorité parlementaire de Sitiveni Rabuka perd les élections de 1999 avec le rétablissement de la démocratie[6],[7].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b (en) Pacific Islands Year Book and Who's Who 1968, p.690
  2. (en) "Naturalisation Certificate: Hon Wing Yee. From China. Resident in Fiji.", National Archives
  3. (en) "Fiji election details", Pacific Islands Monthly, 1er novembre 1966, p.40
  4. (en) Bessie Ng Kumlin Ali, Chinese in Fiji, Suva : université du Pacifique Sud, 2002, p.188
  5. (en) Bessie Ng Kumlin Ali, Chinese in Fiji, op.cit., pp.156, 163-164
  6. (en) Bessie Ng Kumlin Ali, Chinese in Fiji, op.cit., p.195
  7. Adrien Rodd, « Identités nationales, identités « raciales » en Océanie », Revue française de civilisation britannique, XVII-2, 2012, p.129