Diocèse d'Auxerre
Diocèse d'Auxerre (la) Dioecesis Autissiodorensis | ||
La cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre. | ||
Informations générales | ||
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Pays | France | |
Église | catholique | |
Rite liturgique | romain | |
Type de juridiction | diocèse suffragant | |
Création | IIIe siècle | |
Suppression | 1790 | |
Province ecclésiastique | Sens | |
Siège | Auxerre | |
Langue(s) liturgique(s) | latin | |
Calendrier | julien puis grégorien | |
Localisation du diocèse | ||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
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Le diocèse d'Auxerre (en latin : dioecesis Autissiodorensis) est un ancien diocèse de l'Église catholique en France.
Érigé vers le milieu du IIIe siècle, il est un des diocèses historiques de la Bourgogne. Son siège était la cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre et il était suffragant de l'archidiocèse de Sens.
Supprimé en 1801, il n'a pas été rétabli mais, depuis 1823, le titre d'évêque d'Auxerre est relevé par l'archevêque de Sens. Ainsi, depuis 2015, l'évêque d'Auxerre est Hervé Giraud.
Territoire
[modifier | modifier le code]Le diocèse d'Auxerre confinait : au nord, avec l'archidiocèse de Sens ; à l'est, avec le diocèse de Langres ; au sud, avec le diocèse d'Autun et celui de Nevers ; et, à l'ouest, avec l'archidiocèse de Bourges et le diocèse d'Orléans.
Il couvrait l'Auxerrois proprement dit et la Puisaye ainsi qu'une partie du Nivernais, autour de Varzy.
On notera la curiosité qu'était le diocèse de Bethléem dont le siège fut transféré de Bethléem, en Palestine, à hôpital de Panthénor dans le faubourg de Clamecy (diocèse de Nevers), et qui posera des difficultés lors de la querelle janséniste.
Histoire
[modifier | modifier le code]La naissance de ce diocèse et l'introduction du christianisme y sont exceptionnellement bien documentés par la « gesta episcoporum Autissiodorensis ».
Selon la tradition, la cité gallo-romaine d'Auxerre est évangélisée par Pèlerin d'Auxerre, qui est considéré comme le premier évêque.
Le premier évêque d'Auxerre dont l'existence est attestée est Valérien d'Auxerre, souscripteur du pseudo-concile de Cologne de 346 et du concile de Sardique.
La forme du diocèse le montre décentré vers l'Ouest, puisqu'il atteint la Loire à Gien et Cosne, tandis que Chablis appartient déjà au diocèse de Langres. Sa forme reprendrait celle du comté. La question de sa séparation d'avec Nevers au Haut Moyen Age renvoie à la prise du comté par les les Francs aux Burgondes en 501: l'Auxerrois devient franque alors que Nevers restera dans le royaume Burgonde.
L'évêque d'Auxerre était propriétaire de nombreux domaines et le comte d'Auxerre lui devait hommage. Il siégeait aux États de Bourgogne dans la Chambre du Clergé.
La constitution civile du clergé, décrétée par l'Assemblée nationale constituante le , supprime le siège épiscopal d'Auxerre et maintient Sens comme siège épiscopal du diocèse du département de l'Yonne. Bien que sanctionnée par Louis XVI le suivant, la constitution civile du clergé n'est pas reconnue par le Saint-Siège.
Le dernier évêque d'Auxerre, Jean-Baptiste-Marie Champion de Cicé, refuse de prêter serment à la constitution civile du clergé et s'exile en Allemagne en 1792. Le vicaire général, François Viart, administre le diocèse.
À la suite du concordat de 1801, par la bulle Qui Christi Domini du [1], le pape Pie VII supprime le diocèse d'Auxerre et incorpore son territoire au diocèse de Troyes qui couvre alors les départements de l'Aube et de l'Yonne.
Le concordat du 11 juin 1817 prévoit le rétablissement du diocèse d'Auxerre pour les arrondissements du département de l'Yonne. Mais le concordat n'est pas ratifié.
Par la bulle Paternae charitatis du [2], Pie VII rétablit l'archidiocèse de Sens pour le département de l'Yonne.
Par le bref Antissioderensi ecclesiae du [3], Pie VII autorise les archevêques de Sens à joindre à leur titre celui d'évêque d'Auxerre.
Évêques
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (la) Bulle Qui Christi Domini du 29 novembre 1801, dans Bullarii romani continuatio, tome XI, Rome, 1845, pp. 245-249 (consulté le 4 décembre 2013)
- (la) Bulle Paternae charitatis du 6 octobre 1822, dans Bullarii romani continuatio, tome XV, Rome, 1853, pp. 577-585 (consulté le 4 décembre 2013)
- (la) Bref Antissioderensi ecclesiae du 6 juin 1823, dans Bullarii romani continuatio, tome XV, Rome, 1853, pp. 608-609 (consulté le 4 décembre 2013)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Abbé Jean Lebeuf, Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne).
- Abbé Jean Lebeuf, Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 2, Auxerre, Perriquet, , 923 p. (lire en ligne).
- Davide Gherdevich, « Les limites des diocèses au Moyen Âge : sources historiques et outils d’interprétation SIG », sur colemon.hypotheses.org (consulté le ).
- (Cartes montrant les fluctuations des limites entre les diocèses d'Auxerre et d'Autun.)
Liens externes
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- Ressource relative à la religion :
- (en) Diocese of Auxerre sur www.gcatholic.org
- (en) Diocese of Auxerre sur www.catholic-hierarchy.org
- (en) Georges Goyau, « Diocese of Auxerre », dans Catholic Encyclopedia, vol. 13, New York, Robert Appleton Company, 1912, encyclopédie en ligne sur www.newadvent.org