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Antoine de Mailly

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Antoine de Mailly
Antoine Mailly en 1791
Fonctions
Député français
Maire
Membre du Conseil des Anciens
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
Franchevelle
Pseudonyme
Esprit
Nationalité
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Secrétaire de Voltaire
Propriétaire de
Domaines de Châteaurenaud et Franchevelle
Membre de
Franc-maçonnerie
Mouvement
Apparenté Montagnard
Élève

Collège d'Harcourt actuel lycée parisien Saint-Louis

Études de droit à Besançon

Antoine-Anne-Alexandre-Marie-Gabriel-Joseph-François de Mailly, marquis de Châteaurenaud connu sous les noms d'Antoine de Mailly, Antoine Mailly ou Mailly-Chateaurenaud ( Vesoul - Franchevelle) , est un homme politique français, élu de Franche-Comté puis de Saône-et-Loire. Constituant (1790-1791), conventionnel (1792-1795), membre du Conseil des Anciens (1795-1798). Il fut secrétaire de Voltaire et également le deuxième président de la Société d'agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône.

Origine de la famille

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L’aïeul d’Antoine de Mailly, Antoine Mailly, auxiliaire de justice achète un office anoblissant à la cour des comptes de Dole en 1696 puis 4 ans plus tard acquiert la seigneurie de Châteaurenaud avec son fils Guillaume[1].

En 1741, la famille s'étend à Vesoul et Franchevelle en s’alliant à la famille Henrion de Magnoncourt. Un an plus tard Antoine naît à Vesoul. Le domaine de Chateaurenaud devient un marquisat par lettres patentes du roi Louis XV, du mois de [2].

Antoine de Mailly étudie au collège d'Harcourt actuel lycée parisien Saint-Louis et termine par des études de droit à Besançon[3].

Secrétaire de Voltaire

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À l’âge de 20 ans, il se rend à Ferney pour offrir ses services à Voltaire sous le nom de M Esprit[4] ou Mailly-Chateaurenaud[5].

De 1762 à 1765, secrétaire de Voltaire[6]. Le patriarche de Ferney est durant cette période engagé dans un bras de fer politique et juridique avec les autorités. L'affaire Calas mobilise son combat contre la tyrannie. En 1763, Voltaire publie anonymement le Traité de la Tolérance[7]. À cette école le jeune marquis de Châteaurenaud forge des convictions contre le fanatisme qu'il exprime publiquement en 1765 lors de la rentrée des chambres.

Franc-maçonnerie

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Il fonde la première loge louhannaise, Vraie Lumière en 1778[8].

Sur Paris, il est admis en 1784 dans la même loge que Voltaire La loge Les Neuf Sœurs et en 1786 dans la loge La Réunion des Étrangers.

Croquis Antoine de Mailly membre du Conseil des Anciens

Après son passage à Ferney, Antoine entame une carrière d'avocat général[9] à la Cour des comptes de Dôle, il participe activement aux débats électoraux qui secouent la noblesse de Franche-Comté et est élu député suppléant de la noblesse du bailliage d'Aval à Lons-le-Saunier, aux États généraux de 1789.

Il siège à la Constituante à partir du en remplacement de Lezay-Marnésia, Au sein de l'Assemblée constituante, il se situe parmi les députés militants. Il préside la Confédération universelle des Amis de la Vérité. Il est en secrétaire de l'Assemblée constituante.

Élu administrateur du département de Saône-et-Loire le , il préside le Conseil de département de à .

En , il est élu parmi les onze représentants de Saône-et-Loire à la Convention, où il siège jusqu'en 1795 en tant que Jacobins et Montagnard, votant la mort du roi sans sursis en [10],[11].

Réélu député de Saône-et-Loire en , il siège au Conseil des Anciens, il y reste jusqu'en où il quitte la vie parlementaire[12].

Administrateur et président de l'assemblée départementale de Haute-Saône en 1799, puis maire de Vesoul de 1800 à 1813 et sur la courte période des Cents jours, il est mis à l'écart sous la Seconde Restauration et sauvé de la loi contre le régicide par son grand âge[13]. Il se retire au château de Franchevelle où il décède en 1819.

Il a été président de la société d'agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône, de 1805 à 1808[14].

Femmes et enfants

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Château Châteaurenaud

Premier mariage un lourd tribut à la patrie

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À 26 ans, Antoine de Mailly épouse en premières noces Claudine Alexandrine de Damas d'Audour, fille d'un Maréchal de camp[15].

Elle donne 10 enfants à son mari et décède en couches en 1783. Sur les 10 enfants, 3 filles et 7 garçons, six fils et un gendre meurent à la guerre[16] :

Ce défenseur de la Révolution française et de l'Empire dira "c’est le sort de mon sang d’être versé pour la Patrie"[17].

Deuxième mariage

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Il épouse en secondes noces Rosalie receveur dont il aura 11 enfants, 8 filles et 2 garçons.

Rosalie fréquente les salons de la nouvelle société dont la future impératrice[12].

Une fille de chaque union demande l'amnistie du régicide de leur père[13].

Les différents noms d'Antoine de Mailly

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Rue de Mailly à Vesoul près du Palais de justice

Ancien secrétaire de Voltaire, Montagnard et régicide, Il démontre une ouverture d'esprit plutôt révolutionnaire et se présente sans sa particule de noblesse pendant la Révolution française[18],[19],[20] bien qu'enregistré civilement sous Antoine de Mailly comme le confirment la rue de Mailly de Vesoul dont il fut le maire de 1800 à 1813, son acte de décès sur Franchevelle[21] et différents ouvrages[22],[23].

Figure Armoiries De Mailly de Châteaurenaud, Seigneur de Châteaurenaud, Serigny, Breney...et de Mons à la Tournette, à Saint Martin du Mont et à Sagy.
Blason Blasonnement :
Lettres patentes du roi Louis XV du mois de pour la création du Marquisat de Châteaurenaud[24].

De gueules à un chevron bureté d'argent et d'azur en onde accompagné de trois lys d'argent posés deux en chef et un en pointe.


Notes et références

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  1. « Un destin révolutionnaire », sur www.lejsl.com (consulté le )
  2. Ulla Kölving et Christiane Mervaud, Voltaire et ses combats : actes du congrès international, Oxford-Paris, 1994, Voltaire Foundation, , 1610 p. (ISBN 978-0-7294-0505-8, lire en ligne), P1108 La terre de Châteaurenaud achetée en 1700 est érigée en marquisat en 1752.
  3. Serge Aberdam, Démographes et démocrates : l’œuvre du Comité de division de la Convention nationale : étude d'histoire révolutionnaire, Société des études robespierristes, , 391 p. (ISBN 978-2-908327-50-2, présentation en ligne)
  4. Antoine-Claude Valery, Voyages historiques et littéraires en Italie... 1826, 1827, 1828, ou L'indicateur italien, Le Normant, (lire en ligne)
  5. Pierre Guillaud-Brandon, « La correspondance de Voltaire », Bulletin de l'Association Guillaume Budé : Lettres d'humanité, vol. 16,‎ (DOI 10.3406/bude.1957.4169, lire en ligne, consulté le ) :

    « P132 Un jeune étranger, dont l’allure indiquait une certaine distinction se présente un jour à Ferney et est introduit près de Voltaire.

    -J’ai appris, dit-il, que monsieur Voltaire cherchait un secrétaire, je viens m’offrir. Je serais heureux et fier d’être admis auprès du grand philosophe et du grand écrivain. -Dites-moi votre nom, répondit Voltaire, se tournant légèrement vers le solliciteur. -Esprit, je m’appelle.

    -Oh ! le nom me plait, s’écria-t-il en se retournant tout à fait. »

  6. Edna Hindie Lemay, Dictionnaire des Constituants, Paris-Oxford, 1991. Notice Mailly de Chateaurenaud, tome 1, p. 621-622
  7. Jean Orieux, Voltaire, Flammarion, Paris, 1966
  8. Annie Bleton-Ruget, La Bresse bourguignonne : les dynamiques d'un territoire, XVIIIe – XXIe siècle, Paris, Éditions L'Harmattan, (ISBN 978-2-343-03101-9, BNF 43831996, lire en ligne)
  9. Daniel Ligou, La Révolution en Saône-et-Loire, Horvath, Le Coteau, Roanne, 1989 p. 107-108
  10. Ulla Kölving et Christiane Mervaud, Voltaire et ses combats : actes du congrès international, Oxford-Paris, 1994, Voltaire Foundation, , 1610 p. (ISBN 978-0-7294-0505-8, lire en ligne), P1107 Un quart de siècle plus tard, après une carrière d’avocat général à la chambre des comptes de Dole, Mailly est élu député suppléant aux États généraux où il remplacera Lezay-Marnésia. En septembre 1792, il est un des huit nobles élus à la Convention Nationale où il siège en tant que jacobin et montagnard, votant la mort du roi.
  11. Arthur Conte, Sire, ils ont voté la mort : la condamnation de Louis XVI., R. Laffont, (lire en ligne)
  12. a et b Feuilles d'histoire du XVIIe au XXe siècle, (lire en ligne), P335 De nouveau représentant de Saône-et-Loire au Conseil des Anciens, il sortit de cette assemblée en 1798. On cite, sous le Directoire, Mme de Mailly-Châteaurenard et quelques autres femmes de l’ancienne noblesse, comme donnant, avec Mme Tallien et Mme de Beauharnais, le ton de la nouvelle société.
  13. a et b Serge Aberdam, Démographes et démocrates : l’œuvre du Comité de division de la Convention nationale : étude d'histoire révolutionnaire, Société des études robespierristes, , 391 p. (ISBN 978-2-908327-50-2, présentation en ligne), P280 Il accepte de reprendre ses fonctions de maire pendant les cents-Jours. Lorsque la loi contre les régicide est adoptée en 1816, le préfet de Haute-Saône signale le 28 mars la présence de Mailly à Paris. Dès le 6 avril, deux de ses filles réclament pour lui le bénéfice de l’amnistie : le 23 avril, le préfet écrit que Mailly est ‘’hors des atteintes de la loi’’(lisez : sénile.
  14. Bulletin de la société d'agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône, Vesoul, A. Suchaux, , 182 p. (lire en ligne)
  15. Mamessier Jean-Louis, Notice sur Dompierre-les-Ormes, canton de Matour, arrondissement de...
  16. Lucien (1842-1917) Guillemaut, Armoiries et familles nobles de la Bresse louhannaise : armoiries ouvrières, armoiries particulières et de familles : par Lucien Guillemaut, (lire en ligne), P130...trois des fils d’Antoine de Mailly ont été tués pendant la Convention (1792-1795), dont un à Quiberon par les Chouans. Deux autres ont trouvé la mort le même jour devant Saint-Jean-d’Acre, lors de la campagne de Napoléon Bonaparte en Égypte. Dans ses mémoires écrites à Sainte-Hélène, l’empereur déchu cite d’ailleurs en exemple l’action du capitaine Minerve Mailly. Un sixième fils meurt en 1810 pendant les guerres impériales, auquel il faut ajouter un gendre, le colonel Bouvier, tué pendant la retraite de Russie.
  17. Lucien (1842-1917) Guillemaut, Armoiries et familles nobles de la Bresse louhannaise : armoiries ouvrières, armoiries particulières et de familles : par Lucien Guillemaut, (lire en ligne), P137 C’est le sort de mon sang, écrivait son père (père d'Alexis), d’être versé pour la Patrie.
  18. Edna Hindie Lemay, Dictionnaire des Constituants, 1789-1791, Oxford Paris, Voltaire Foundation, , 1084 p. (ISBN 978-0-7294-0423-5), Lettre M Mailly de Chateaurenaud
  19. Roger Caratini, Dictionnaire des personnages de la Révolution, Le Pre aux Clercs-Belfond, , 578 p. (ASIN B016BWT31W), Conventionnel Mailly
  20. Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français... : depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, (ASIN B00JX609QM)
  21. État civil de Franchevelle 1813 à 1822 Page 179
  22. Lucien Guillemaut, Histoire de la révolution dans le Louhannais (1789- 21 septembre 1792), Imprimerie A. Romand, (lire en ligne), P89 Une lettre adressée à M. de Mailly, datée de Vesoul, du 29 juillet, lui donne des renseignements sur son château de Franchevelle en Comté …
  23. Jean-Marie Thiébaud, Les députés des villes et villages de Franche-Comté aux assemblées du Tiers Etat en 1789, C.E.G.F.C, (lire en ligne), P85 Alexandre Antoine Marie Gabriel Joseph François, marquis DE MAILLY DE CHATEAURENAUD, seigneur de Quintigny (i), Châteaurenaud (Saône-et-Loire) et autres lieux, né à Vesoul (H.S.) le 25-11-1742…
  24. « Armoiries et familles nobles de la Bresse louhannaise : armoiries ouvrières, armoiries particulières et de familles », sur Gallica, (consulté le ).

Bibliographie

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  • Daniel Martin, Antoine de Mailly 1742-1819, des Lumières à l'Empire, Dijon, imp. Darantière, 2012, 352 p. (ISBN 978-2-9540684-0-4).

Article connexe

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Liens externes

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