Joseph Apesteguy
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Bernard Joseph Apesteguy |
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90 kg |
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Sport |
Bernard Joseph Apesteguy (Joseph Apeztegi), surnommé Chiquito de Cambo, né le à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques) et mort le à Saint-Jean-de-Luz[1], est un joueur de pelote basque.
Joseph Apesteguy naît à Cambo-les-Bains d'un père facteur, Jean, et de Joséphine Irigoyen, ménagère, dans une famille de quatorze enfants. Dès l'âge de quatorze ans, il travaille pour un hôtel, attendant dans une voiture à cheval les clients à la gare de Cambo.
Véritable athlète (1,95 mètre pour 90 kilos)[2], il allie souplesse, force et rapidité. Le fronton des Jeux olympiques de 1924 à Paris, quai du Point-du-Jour, portera son nom.
Le joueur de pelote basque
[modifier | modifier le code]Le futur Chiquito de Cambo commence la pelote basque par la spécialité à main nue. Il s’entraîne également avec un gant plat appelé bolea.
À dix-sept ans il défie le champion du monde en titre, un Bidartar du nom d'Arrué, dans une partie restée célèbre, durant laquelle le jeune homme domine et bat nettement son aîné (60 à 33). Son surnom date de cette période.
Par la suite, il se produit en Espagne et en Amérique du Sud et rencontre les célébrités de l'époque, telles qu'Édouard VII et Alphonse XIII.
Les 17 (devant un millier de personnes) et , il participe à Paris aux épreuves organisées par MM. Beguin et Petit sur un terrain privé de Neuilly-sur-Seine (de la Société du Jeu de Pelote), au 26 rue Borghèse, dans le cadre de l'exposition universelle de 1900 (et des jeux olympiques), comme professionnel avec son frère, Pierre Apesteguy. Ils terminent en tant qu'équipe de Cambo-les-Bains médaillés de bronze de l'épreuve (vainqueurs les espagnols madrilènes Alejandro Barrenechea (Ángel Barrenechea) et Juan Ituarte, déclarés par la même champions du monde professionnels pour 1900 (1er prix amateurs: Francisco Villota de Madrid et José de Amézola y Aspizúa de Bilbao))[3].
Il est ensuite champion du monde avec son chistera sans discontinuer de 1900 à 1914 et de 1919 à 1923.
Le dimanche , il joue pour la première fois sur le tout nouveau fronton Saint-James de Neuilly, inauguré 15 jours auparavant. On refuse du monde.
Durant la guerre 1914-18, il se fait remarquer comme lanceur de grenade dans les tranchées, où la légende veut qu'il utilise sa chistera pour les envoyer, rendant ainsi sa distance de lancer bien plus importante qu'à main nue. Mais selon l'article Chiquito de Cambo, grenadier de légende consultable dans le quotidien Sud Ouest du 11 novembre 2010[4] ceci est peu probable. Pendant le conflit il est blessé. Cité plusieurs fois à l'ordre de l'armée, il reçoit la croix de guerre avec étoile de bronze. En mars et , il effectue plusieurs matches exhibition devant les troupes américaines cantonnées à Biarritz avant leur retour aux Etats-Unis impressionnant les spectateurs par sa puissance et sa dextérité[5].
En 1927, il conseille le cinéaste français Léonce Perret pour la préparation et le tournage d'une séquence de pelote basque figurant dans le film La Danseuse Orchidée (1928), tourné à Ascain (Pays basque).[réf. nécessaire] Lui-même apparaît d'ailleurs dans la séquence (producteur d'origine : Franco-Film, aujourd'hui Pathé-Gaumont-Archives).
Il joue à Biarritz, à Aguiléra, sa 2000e partie le .
En 1946, au fronton de Paris, Chiquito de Cambo fit ses adieux en affrontant le jeune Urruty. Le reportage, tourné par Éclair-Journal, fut diffusé pour la première fois le . Il est désormais visible chez Gaumont-Pathé-Archives.
Galerie d'images
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Chiquito de Cambo en 1899 à Buenos-Aires
(18 ans ½). -
Chiquito de Cambó à Neuilly (JO 1900).
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Chiquito de nouveau à Paris...
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...le .
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Chiquito en 1906.
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Chiquito en 1924.
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Chiquito de Cambo (G.) et Jean Sebedio (D.), en .
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Hommage au grand Chiquito de Cambo sur sudouest.fr
- Chiquito de Cambo, du lancer de pelote au lancer de grenade sur verdun-meuse.fr
- p. 81 à 84 du rapport officiel des épreuves sportives organisées durant l'exposition universelle de 1900 à Paris
- véronique fourcade, « Chiquito de Cambo, grenadier de légende », sur sudouest.fr, (consulté le ).
- Eric le Blay, American Edition, Bordeaux, Memoring Edition, , 170 p. (ISBN 979-10-93661-07-0), p.156-159
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Chiquito de Cambo et sa légende, chapitre de J. de Saint-Pastou, "Pyrénées" : organe officiel du Musée pyrénéen du Château-fort de Lourdes, juillet à , trimestriel, n°11, p.215 à 232 (nombreuses photographies d'époque).
- L'homme sportif du jour, Chiquito de Cambo, Le Miroir des sports du , p.395, article de Jacques de Saint-Pastou.
- À quarante ans Chiquito de Cambo reste champion incontesté de pelote basque, Le Miroir des sports du , article de Jacques Beritz.
- Gaston Bénac et Édouard Vogt, La pelote basque par Chiquito de Cambo, Privilèges Atlantica, Biarritz 2006 (ISBN 978-2-35165-020-2 et 2-35165-020-4)
- Carole Garcia, La pelote basque, C.M.D., Questions de mémoire, 1999