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Classe Akula

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проекта 971 «Щу́ка-Б»
Projet 971 «Chtchouka-B»
Classe Akula (OTAN)
illustration de Classe Akula
Le K-322 Kashalot en surface le 1er janvier 1994 en mer Baltique.
Caractéristiques techniques
Type Sous-marin nucléaire d'attaque
Longueur 110,6 m
Maître-bau 13,6 m
Tirant d'eau 10,4 m
Déplacement 7 500 t (surface)
9 500 t (plongée)
Propulsion 1 réacteur à eau pressurisée OK-650
Puissance 47 600 ch
Puissance 47 600 ch
Vitesse 28 nœuds
Profondeur 520 m
Caractéristiques militaires
Armement 4 tubes de 21 po, 4 tubes de 25,6 po, 6 tubes externes de 21 po,
Missiles : Kalibr, Vodopad, Veter
Autres caractéristiques
Équipage 85 hommes
Histoire
Constructeurs Chantier naval no 199 à Komsomolsk-sur-l'Amour
Chantier naval no 402 à Severodvinsk
A servi dans  Marine soviétique
 Marine russe
 Marine indienne
Commanditaire Drapeau de l'URSS Union soviétique
Période de service 1984
Navires construits 15
Navires prévus 20
Navires annulés 5

La classe Akula, officiellement désignée en russe Подводные лодки проекта 971 «Щука-Б» (« navire sous-marin du projet 971 «Chtchouka-B» ») est une classe de sous-marins nucléaires d'attaque soviétiques puis russes. Il existe plusieurs sous-catégories (par ex. 971, 971M, 971U, 971A…). Le nom russe de la classe, Щука, prononcé Chtchouka, signifie esox ou brochet en russe. Le code OTAN est Akula, Акула signifiant requin en russe. La classe Akula est une refonte complète de la classe Alfa, déjà bien avancée pour son époque. Ces sous-marins ont été conçus en réaction aux sous-marins américains de la classe Los Angeles.

De 1984 (date du lancement du sous-marin tête de série, le K-284 Akoula) à 1991, sept bâtiments interdirent l'accès au pôle nord avec leurs huit tubes lance-torpilles (4 tubes de 533 mm et 4 tubes de 650 mm)[1].

Tous ces sous-marins sont affectés à la flotte du Pacifique jusqu'en 1994. La marine soviétique puis la marine russe ont ordonné la construction de treize sous-marins de cette classe.

Technologie

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C'est l'un des sous-marins les plus perfectionnés de la marine russe. Au niveau des émissions sonores, il est réputé plus silencieux que les sous-marins américains de la classe Los Angeles, au moins à faible vitesse[réf. nécessaire], grâce aux technologies transférées par Toshiba et Kongsberg (scandale révélé en 1987[2]) malgré la création du COCOM. Des fraiseuses numériques CNC-300 de Toshiba, dont les cinq axes de coupe sont gérés simultanément par des ordinateurs norvégiens de chez Kongsberg Vaapenfabrikk ont été transférées en URSS[3]. Elles ont été la clé du silence sous l’eau, en permettant de fabriquer des hélices à pales en forme de sabre.

Les tuiles anéchoïques des sous-marins russes de la classe Akula ont une épaisseur d'environ 100 mm et permettent de réduire leur signature acoustique de 10 à 20 dB (10 % à 1 % de la puissance initiale).

Ils peuvent emporter un large choix de 38 armes comprenant des torpilles explosives (dont la VA-111 Chkval), des torpilles à détection de sillage, des missiles mer-mer et des mines ainsi que des torpilles leurres, imitant grâce à un générateur sonique le bruit d'un sous-marin.

Comparaison des principales caractéristiques des sous-marins d'attaque en service
Caractéristique Rubis Seawolf Virginia Akula Iassen Astute
Pays France États-Unis Russie Royaume-Uni
Mise en service 1976-1993 1997-2005 2004- 1984-2001 2013- 2007 -
Unités construites/à construire(a) 6 3/0 19/17 15/0 4/9 4/3
Longueur 73,6 m. 108 m. 115 m. 110,6 m. 119 m. 97 m.
Maître-bau 8,8 m. 7,6 m. 10 m. 13,6 m. 13 m. 11,3 m.
Tirant d'eau 7,3 m. 6,4 m. ? 10,4 m. ? ?
Déplacement en plongée 2 670 t. 9 138 t. 7 900 t. ~13 000 t. 13 800 t. 7 800 tonnes
Vitesse(b) 25 noeuds (46 km/h) 35 noeuds (65 km/h) 25 noeuds (46 km/h) 28 noeuds (52 km/h) 28 noeuds (52 km/h) 29 noeuds (54 km/h)
Profondeur(c) 300 m. 490 m. > 240 m. 520 m. 450 m. > 300 m.
Équipage 70 140 135 85 90 98
Armement(d) :
- Torpilles
- Missiles anti-navires
- Missiles de croisière
F21
Exocet
MdCN
Mark 48
Harpoon
Tomahawk
Mark 48
Harpoon
Tomahawk
Type 65 ou 53
RPK 6 ou 7
RK-55 ou Kalibr
Type 65
Kalibr ou Oniks
Kh-101
Spearfish

Tomahawk
Nbre armes[4] dont :
- Tubes lance-torpilles
- Salle des torpilles
- Armes à lanct vertical
14
4
10
0
14
4
10
0
38
4
22
12
40
8
32
0
72
10
30
32
38
6
32
0
Autres caractéristiques
(a) : Situation courant 2020. Inclut des unités désarmées (par exemple pour les classes Rubis ou Akula)
(b) : la valeur exacte n'est pas disponible. La vitesse à laquelle la marche du sous-marin est silencieuse (caractéristique essentielle) n'est pas disponible.
(c) : la valeur exacte n'est pas disponible.
(d) : L'emport de mines ou de drones sous-marins, caractéristique commune à tous les modèles n'est pas précisé.
(e) : Les caractéristiques des sonars (portée, ...) le niveau sonore, et d'autres caractéristiques essentielles, ne sont pas disponibles.

Liste des navires

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Dessins des 4 versions du projet 971.
Chantier naval no 199 à Komsomolsk-sur-l'Amour
Numéro de série Numéro tactique Nom Traduction Mise en service
501 K-284 Акула (Akoula) Requin 30 décembre 1984
502 K-263 Дельфин (Deljfin) Dauphin 30 décembre 1987
513 K-322 Кашалот (Kachalot) Cachalot 30 décembre 1988
514 K-391 Кит (Kit) Baleine 29 décembre 1989
515 K-331 Нарвал (Narval) Narval 31 décembre 1990
516 K-419 Морж (Morž) Morse 31 décembre 1992
517 K-295 Дракон (Drakon) Dragon 17 juillet 1995
518 K-152 Нерпа (Nerpa) Phoque 2002
519 K-? n / a
520 K-? n / a
521 K-? n / a
Chantier naval no 402 à Severodvinsk
Numéro de série Numéro tactique Nom Traduction Mise en service
821 K-480 Ак Барс (Ak Bars) Panthère des neiges 29 décembre 1989
822 K-317 Пантера (Pantera) Panthère 27 décembre 1990
831 K-461 Волк (Volk) Loup 29 décembre 1991
832 K-328 Леопард (Leopard) Léopard 30 décembre 1992
833 K-154 Тигр (Tigr) Tigre 29 décembre 1993
834 K-157 Вепрь (Veprj) Sanglier 25 novembre 1995
835 K-335 Гепард (Gepard) Guépard 04 décembre 2001
836 K-337 Кугуар (Kuguar) Couguar
837 K-333 Рысь (Risj) Lynx

Les K-337 et K-333 ne furent jamais achevés, ainsi que les trois derniers exemplaires du chantier naval no 199.

Le K-391 est entré en réparation en 2003, n'a jamais repris le service et a été désarmé en 2022[5].

Le à h 30 GMT, un accident à bord du K-152 Nerpa alors en essais en mer du Japon/mer de l'Est avant son prêt à la Marine indienne[6], provoque la mort de 20 personnes et en blesse 22 autres, qui sont évacuées dans le territoire du Primorié. Le sous-marin a lui-même regagné le la base de la Flotte du Pacifique, située à Bolchoï Kamen, à 150 km de Vladivostok, accompagné du navire de sauvetage Saïany.

L'activation inopinée du système anti-incendie et la libération, selon certaines sources, de trichlorofluorométhane (fréon 11) toxique est à l'origine de l'accident, le plus important rencontré par la Marine russe depuis le naufrage du K-141 Koursk le . Selon les autorités russes, le facteur humain est exclu[7], ce que démentent certains experts et vétérans en arguant que le surnombre à bord du submersible (208 personnes disposant d'un masque à gaz au lieu de 73, dont 127 techniciens ou civils peu aguerris aux procédures d'urgence[8]) pourrait avoir été un élément déterminant dans l'accident[9].

La commission d'enquête[10] conclut à la responsabilité d'un marin, membre de l'équipage permanent du sous-marin[11], soupçonné d’avoir mal réglé le capteur de température[12]. Il est inculpé d'homicide involontaire. Cependant, des ingénieurs ayant construit le sous-marin indiquent que le système anti-incendie est trop complexe pour être déclenché par erreur par un membre d’équipage[13] et des matelots mettent en cause l'ordinateur de bord, qui aurait déjà déclenché inopinément en usine le système anti-incendie[14], comme des masques à gaz défectueux[15].

Enfin, l’usage de l’anglais dans les logiciels et les instructions affichées du système anti-incendie est évoqué comme facteur de l'accident[16]. Finalement, on apprendra le des chantiers navals que le panneau de contrôle central du système anti-incendie est « mal fini » et « a déjà connu des problèmes » et que le système « Molibden-I » de contrôle centralisé du bâtiment lui-même « exige de sérieuses améliorations »[17]. Les essais en mer du Nerpa se poursuivront jusqu'en au plus tard[18] avec le même équipage à l'issue de l'enquête et des expertises techniques nécessaires[19].

Location à l'Inde

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Le , le sous-marin K-152 Nerpa (phoque) est officiellement remis à l'Inde pour une location de 10 ans d'un montant de 920 millions de dollars[20]. Il a été renommé INS Chakra dans la marine indienne.

Culture populaire

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  • Dans le film USS Alabama, l'Alabama se retrouve engagé dans un combat contre un sous-marin d'attaque Akula.
  • Dans Code SSN (1996) de Tom Clancy le commandant de l'USS Cheyenne, un sous-marin nucléaire de la Classe Los Angeles, affronte des sous-marins chinois et des sous-marins russes vendus aux Chinois, dont un certain nombre de sous-marins de la classe Akula.
  • Dans le huitième opus de la saga Fast & Furious, Cipher, l'antagoniste principal du film, prend le contrôle d'un sous-marin Akula pour faire chanter les gouvernements mondiaux[n 1].
  • Un sous-marin de classe Akula y joue un rôle important dans le roman Atlantis de David Gibbins.
  • Dans Aquaman, un sous-marin Akula est utilisé par Ocean Master pour une opération sous fausse bannière qui vise à déclencher une guerre entre l'Atlantide et la Surface.
  • Dans Godzilla (2014), un MUTO se nourrit des ogives nucléaires d’un Akula sur l’île d’Hawaï (bien qu'en réalité l'Akula n'embarque pas d'armes nucléaires).
  • Dans The Hunt for Red October un sous-marin de classe Akula est utilisé par les protagonistes.

Notes et références

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  1. À noter qu'il y a une confusion de rôles. En effet, dans le film, le sous-marin de classe Akoula est censé lancer un missile balistique nucléaire, alors qu'il s'agit d'un sous-marin d'attaque (donc totalement incapable de lancer un missile balistique) et non d'un SNLE (prévu pour un tel tir) comme la Classe Typhoon.

Références

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  1. (en) « SSN Akula Class (Bars Type 971) Nuclear Submarine », sur naval-technology.com (consulté le ).
  2. (en) « A sub scandal should change the rules », Fortune,‎ (lire en ligne).
  3. (fr) « L’été de la désinformation (11) », sur centpapiers.com, .
  4. (en) H.I. Sutton, « World-Submarine-Ranking-Weapons-Load », .
  5. https://topwar.ru/196987-dilemma-rossijskogo-flota-latat-ili-stroit.html
  6. (en) Rajat Pandit, « Accident on Russian submarine meant for India kills 20 », The Times of India,‎ (lire en ligne).
  7. (fr) « Accident à bord d'un sous-marin russe : le facteur humain exclu », sur rian.ru, RIA Novosti, (consulté le ).
  8. (en) Sergei L. Loiko, « False alarm blamed for Russian submarine deaths », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne).
  9. (en) « Experts : Human error factor in Russia sub accident », sur ap.org, Associated Press, (consulté le ).
  10. (fr) « 20 morts à bord d'un sous-marin nucléaire russe », sur rian.ru, RIA Novosti, (consulté le ).
  11. (fr) « Un matelot à l'origine de l'accident du Nerpa », sur rian.ru, RIA Novosti, (consulté le ).
  12. (fr) « Accident du Nerpa: un capteur de température mal réglé », sur rian.ru, RIA Novosti, (consulté le ).
  13. (en) Will Stewart, « Russia accused of cover-up over gassing of 20 sailors on nuclear submarine », sur dailymail.co.uk, Daily Mail, (consulté le ).
  14. (fr) « Nerpa: les matelots incriminent l'ordinateur de bord », sur rian.ru, RIA Novosti, (consulté le ).
  15. (fr) « Accident du sous-marin russe : fausse manœuvre d’un matelot »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur rtbf.be, RTBF, (consulté le ).
  16. (ru) Svetlana Makounina, « La méconnaissance de l’anglais a causé la perte des marins russes »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur life.ru (consulté le ).
  17. (en) « Russian N-sub mishap: Navy sends fact-finding mission »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur timesnow.tv, Times Now TV, (consulté le ).
  18. (fr) « Nerpa : achèvement des essais en mars 2009 au plus tard », sur rian.ru, RIA Novosti, (consulté le ).
  19. (fr) « Nerpa : les tests du sous-marin se poursuivront », sur rian.ru, RIA Novosti, (consulté le ).
  20. « La Russie a remis le sous-marin nucléaire d’attaque Nerpa à l’Inde », sur opex360.com, OPEX360, (consulté le ).

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Articles connexes

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Liens externes

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