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Ernesto Sábato

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Ernesto Sábato
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Ernesto Sábato
Naissance
Rojas,
province de Buenos Aires,
Drapeau de l'Argentine Argentine
Décès (à 99 ans)
Santos Lugares,
province de Buenos Aires,
Drapeau de l'Argentine Argentine
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture espagnol
Genres
Signature de Ernesto Sábato

Ernesto Sábato est un écrivain argentin né à Rojas, dans la province de Buenos Aires le et mort à Santos Lugares, dans la province de Buenos Aires, le (à 99 ans)[1].

Physicien, romancier, essayiste et critique littéraire, son œuvre mêlant réalisme et métaphysique, allie à une réflexion sur le monde une puissante créativité, et témoigne de la difficulté de vivre dans le monde moderne. Son influence est remarquable en regard du nombre limité de ses œuvres.

Il est également auteur d'essais sociopolitiques (Sartre contre Sartre, 1968).

Après des études de sciences physiques et de philosophie et la soutenance de son doctorat en physique à l'université nationale de La Plata, il se rend à Paris où il séjourne deux années dans les années 1930, interrompues par un bref retour en Argentine. Deux années décisives de l'avant-guerre durant lesquelles il mène une double vie : il assiste aux cours à la Sorbonne, travaillant en tant que chercheur en sciences le jour, au sein du prestigieux Institut Curie, et devient poète le soir à Montparnasse, en compagnie des surréalistes dont il a fait connaissance.

De retour en Argentine, après un passage au MIT de Cambridge (États-Unis), il continue de mener ses travaux sur la relativité. En 1940 il enseigne à l'université nationale de La Plata. Il abandonne définitivement les sciences physiques en 1945 afin de se consacrer exclusivement à la littérature.

En 1945, il écrit des articles littéraires pour le journal la Nación qui mécontentent le régime de Juan Perón et l'obligent à quitter son poste d'enseignant. Il entreprend alors la rédaction de Uno y el Universo, un recueil de réflexions et d'observations sur la politique, la société et la philosophie, dans lequel il déplore la neutralité morale de la science. Directeur pendant un an de l'hebdomadaire Mundo argentino, collaborateur de divers périodiques américains et européens, il a publié trois romans et de nombreux essais généralement polémiques.

Nommé par le gouvernement de Raúl Alfonsín, où il est président de la Commission d'enquête sur les personnes disparues en Argentine pendant la dictature (CONADEP), il recueille des milliers de témoignages de tortures, d'enlèvements, de viols et de crimes perpétrés par les militaires qui seront publiés à Buenos Aires en 1985 dans le livre Nunca más (es) (Jamais plus).

Atteint d'une grave maladie oculaire, il cesse d'écrire et se consacre à la peinture (exposition au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou en 1989).

Il meurt le à 99 ans dans sa maison de Santos Lugares, dans la province de Buenos Aires. Son épouse est décédée en 1998.

La littérature

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L'univers romanesque d'Ernesto Sábato restera marqué par ces deux aspects de sa personnalité. Un va-et-vient passionné entre apologies et rejets, une alternance en quête d'interprétations valides de l'Homme et du monde. Une recherche pleine de curiosité, un plaidoyer en faveur de la contradiction, une vie que pourraient résumer ces mots de l'écrivain : On s'embarque pour des terres lointaines, on cherche la nature, on est avide de la connaissance des hommes, on invente des êtres de fiction, on cherche Dieu. Et puis on comprend que le fantôme que l'on poursuit n'est autre que Soi même.

Son premier roman, Le Tunnel, salué par Albert Camus et Graham Greene, paraît en 1948. Suivront Héros et Tombes — traduit et publié en français dans un premier temps sous le titre Alejandra — considéré comme son chef-d'œuvre, en 1961, puis L'Ange des ténèbres. Ces trois romans constituent une trilogie de Buenos Aires.

  • Contributions à la revue Sur.
  • En 1977, l'écrivain s'élève avec succès contre la décision de démolir El Viejo Almacén, l'un des temples du tango argentin à Buenos Aires.
  • Nunca más (es), CONADEP, 1984.

Récompenses et distinctions

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  • « L'échec de beaucoup de personnes nous sauve un peu. » Alejandra (1961).
  • « Je crois que la vérité est parfaite pour les mathématiques, la chimie, la philosophie, mais pas pour la vie. Dans la vie, l'illusion, l'imagination, le désir, l'espoir comptent plus. » Alejandra (1961).
  • « Toute notre vie ne serait-elle qu'une suite de cris anonymes dans un désert d'astres indifférents? » Le Tunnel (1948).
  • « Mais pourquoi cette manie de vouloir trouver des explications à tous les actes de la vie? » Le Tunnel (1948).
  • « ... c'est incroyable à quel point la cupidité, l'envie, la prétention, la grossièreté, l'avidité et, en général, tout cet ensemble d'attributs qui forment la condition humaine, transparaissent sur un visage, dans une démarche, dans un regard. » Le Tunnel (1948).
  • « Il arrive à chacun de se croire un surhomme tant qu'il ne s'est pas aperçu qu'il est en même temps mesquin, impur et perfide. » Le Tunnel (1948).

Notes et références

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Liens externes

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