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Front du Sud (Syrie)

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Front du Sud
Image illustrative de l’article Front du Sud (Syrie)

Idéologie Nationalisme syrien
Objectifs Renversement de Bachar el-Assad et du régime baasiste
Statut Inactive
Fondation
Date de formation
Dissolution
Date de dissolution
Causes Défaite militaire
Actions
Zone d'opération Gouvernorats de Deraa et Qouneitra
Organisation
Chefs principaux • Majeed al-Sayed Ahmad
Bachar al-Zoubi
Assad al-Zoubi
Membres 20 000 à 30 000[1],[2],[3],[4]
Fait partie de Armée syrienne libre
Soutenu par Drapeau de la Jordanie Jordanie
Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite
Drapeau des États-Unis États-Unis
Guerre civile syrienne

Le Front du Sud (arabe : الجبهة الجنوبية) était une chambre rebelle d'opérations militaires, formée pendant la guerre civile syrienne et active de 2014 à 2018. Elle était présente dans les gouvernorats de Deraa et de Qouneitra, dans le sud de la Syrie, où elle était la formation rebelle la plus puissante.

Des rebelles du Front du Sud, près de Deraa, le 22 février 2017.

Le Front du Sud est formé le dans le gouvernorat de Deraa. Il est constitué de 55 brigades de l'Armée syrienne libre et 25 000 à 30 000 combattants. Le brigade la plus importante du Front est l'Armée de Yarmouk de Bachar al-Zoubi, qui compte à elle seule 4 000 à 5 000 hommes[5],[3],[4]. Fin 2015, selon le chercheur américain Charles Lister, sur les 45 000 combattants que compte l'Armée syrienne libre, 25 000 appartiennent au Front du Sud[2]. Les forces du Front du Sud sont sous le commandement du lieutenant-colonel Majeed al-Sayed Ahmad[4].

En 2014, le gouvernorat de Deraa est la dernière zone de Syrie où l'Armée syrienne libre demeure la force rebelle dominante[6]. Selon Antoine Ajoury, journaliste de L'Orient-Le Jour, l'ASL compte 25 000 hommes dans ce gouvernorat, contre 3 000 à 4 000 pour le Front al-Nosra[7]. L'agence Reuters indique également que selon plusieurs spécialistes, dont un responsable des services de renseignement américains, « les brigades du Front du Sud sont effectivement plus fortes que les djihadistes dans la région »[8]. Les deux mouvements combattent ensemble le régime syrien, cependant vers avril 2015, le Front du Sud publie un communiqué dans lequel il condamne l'idéologie d'al-Nosra et déclare rejeter toute coopération avec lui[8].

En octobre 2016, le chercheur Ziad Majed chiffre les effectifs du Front du Sud à 20 000 hommes[1].

En juillet 2018, la reconquête des gouvernorats de Deraa et de Qouneitra par l'Armée syrienne met fin aux activités de cette chambre d'opérations[9],[10],[11].

Le Front du Sud est soutenu principalement par la Jordanie, l'Arabie saoudite et les États-Unis[4]. Selon Foreign Policy, entre 2013 et 2018, pour contrer les milices chiites pro-iraniennes et l'État islamique, Israël fournit également des armes, des véhicules et des salaires aux combattants d'au moins douze groupes de l'Armée syrienne libre et du Front du Sud, notamment Forsan al-Jolan, Joubata al-Khachab et Liwaa Omar ibn al-Khattab[12],[13].

Relations et réactions internationales

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Le 18 novembre 2015, 22 chefs de groupes rebelles du Front du Sud postent un message vidéo sur Facebook et YouTube ; ils affirment avoir été bombardés par l'aviation russe, ils condamnent les attentats du 13 novembre 2015 à Paris mais s'inquiètent de ses conséquences qui semblent alors se traduire par un rapprochement des Occidentaux avec la Russie, alliée au régime de Bachar el-Assad[14].

Composition

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Des rebelles du Front du Sud, près de Deraa, le 22 février 2017.

Le Front du Sud regroupe une cinquantaine de brigades dans les gouvernorats de Deraa, Qouneitra et Damas[15],[3],[16],[17],[18] :

Liens externes

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Références

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  1. a et b Alexis Feertchak, « Guerre en Syrie : qui sont les responsables de la tragédie ? », Le Figaro,
  2. a et b (en) Charles Lister, « Yes, there are 70,000 moderate opposition fighters in Syria. Here’s what we know about them », The Spectator,
  3. a b et c (en) Aron Lund, « Does the “Southern Front” Exist? », Carnegie,
  4. a b c et d Julien Abi Ramia, Caroline Hauyek, Lina Kennouche, Samia Medawar et Anthony Samrani, « Syrie : qui combat qui, et où », L’Orient-Le Jour,
  5. Toufik Benaichouche, « Syrie: un nouveau Front rebelle se déploie pour contrôler le Sud », RFI,
  6. France 24, « SYRIE - Les rebelles "modérés" évincent l’armée syrienne d’une importante caserne à Deraa » [vidéo], sur youtube,
  7. Antoine Ajoury, « Assad veut-il punir les druzes de Syrie ? », L’Orient-Le Jour,
  8. a et b Tom Perry, « Syrie-L'alliance rebelle du Sud rejette tout lien avec Al Nosra », sur challenges.fr, Reuters,
  9. Benjamin Barthe, « Deraa, l’étincelle de la révolution syrienne s’est éteinte », Le Monde,
  10. Reuters, « L'armée syrienne se rapproche du plateau du Golan », sur Zone bourse,
  11. Benjamin Barthe, « L’armée syrienne de retour dans le Golan, face aux troupes israéliennes », Le Monde,
  12. « Israël a secrètement armé et financé des rebelles dans le sud de la Syrie, selon Foreign Policy », L’Orient-Le Jour,
  13. Armin Arefi, « Pourquoi Israël a armé des rebelles syriens », Le Point,
  14. « Syrie: des généraux rebelles appellent à l'aide dans une vidéo », RFI,
  15. « The syrian rebelion » [JPG]
  16. (en) Youssef Sadaki, « FMAA: ‘Our Priority Is to Establish Our Free Future State’ », News Deeply,
  17. (en) Sara Elizabeth Williams, « Russian air strikes kill Syrian refugees on Jordan border: Rebels », Middle East Eye,
  18. (en) Cody Roche, « Factions Fighting in the Syrian Civil War »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Bellingcat,
  19. Romain Caillet, « Syrie : la brigade des Martyrs de Yarmouk réaffirme à nouveau son indépendance et dément tout lien avec l'EI »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur twitter,