Guillaume Duchenne de Boulogne
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(à 69 ans) 2e arrondissement de Paris |
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Guillaume-Benjamin Duchenne, surnommé Duchenne de Boulogne ( à Boulogne-sur-Mer - à Paris[1]), est un médecin neurologue français. C’est l’un des plus grands cliniciens du XIXe siècle et le fondateur de la neurologie.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il fait ses études secondaires à Douai, étudie la médecine à Paris et retourne en 1831 dans sa ville natale pour y exercer sa profession. En 1833, il expérimente l'usage thérapeutique de l'électricité sur les pêcheurs. En 1842, il s'établit à Paris où il passe le reste de sa vie à développer les applications cliniques de l'électricité. Médecin sans statut hospitalier officiel, il impressionne par la rigueur de ses expériences, ce qui lui vaut de la part de Jean-Martin Charcot le titre de « maître ».
Duchenne est un pionnier dans l’utilisation de l’électricité comme instrument d'expérimentations physiologiques. L’usage du courant alternatif lui permet de stimuler avec précision un seul faisceau musculaire à la fois. Grâce à cette technique, il décrit plusieurs affections et localise leur origine, comme c’est le cas d’une forme d’atrophie musculaire qui porte aujourd’hui son nom (la myopathie de Duchenne), et du tabès. Il travaille également sur la poliomyélite, individualise pour la première fois chacun des muscles de la face et inaugure la technique de la biopsie en inventant un instrument permettant de prélever des échantillons de tissu à l'intérieur du corps.
Ses expérimentations électriques lui permettent de conclure qu'un vrai sourire de bonheur est formé non seulement par les muscles buccaux mais aussi par les muscles oculaires. De tels sourires « authentiques » sont nommés « sourires de Duchenne » en son honneur.
Sa grande originalité est d'avoir aussi eu un souci artistique. Hésitant à faire l'École des beaux arts de Paris, Duchenne dessine parfaitement bien les expressions du visage (Drouin E et Péréon Y, 2013). Photographe, il a méticuleusement recensé toutes les expressions possibles du visage en se servant comme modèle, ou cobaye, d'un homme aux traits paralysés. C'est à l'aide de l'électricité que les expressions étaient obtenues.
Il est également un des fondateurs de la Société académique du Boulonnais en 1863[2]. Il est enterré au cimetière de l'Est (Boulogne-sur-Mer)[3].
Principales publications
[modifier | modifier le code]- Essai sur la brûlure (1833)
- De l'Électrisation localisée et de son application à la physiologie, à la pathologie et à la thérapeutique (1855)[4]
- Mécanisme de la physionomie humaine, ou Analyse électro-physiologique de l'expression des passions applicable à la pratique des arts plastiques (1862)
- Physiologie des mouvements démontrée à l'aide de l'expérimentation électrique et de l'observation clinique, et applicable à l'étude des paralysies et des déformations (1867)
Photographies des expériences de Duchenne
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Guillaume-Benjamin Duchenne et son patient
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Guillaume-Benjamin Duchenne déclenchant une expression de frayeur par la stimulation électrique.
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Stimulation électrique de profil.
Bibliographie autour des travaux de Duchenne
[modifier | modifier le code]- Duchenne, Darwin et la mimique, in Duchenne de Boulogne, Ecole nationale des beaux-arts, 1999, 79-86, François Delaporte.
- Anatomie des passions, Paris, PUF, 2003, (Prix de la société française d’histoire de la médecine, 2003), François Delaporte.
- Histoire des myopathies (en collaboration avec Patrice Pinell), Payot, Paris, 1998, François Delaporte.
- La Fabrique du visage. De la physiognomonie antique à la première greffe. Avec un inédit de Duchenne de Boulogne, François Delaporte, Emmanuel Fournier et Bernard Devauchelle, Paris, éditions Brepols, coll. De Diversis Artibus, 2010, 350 pages.
- Anne-Marie Drouin-Hans, « Des électrodes pour une âme fantôme : l'anatomie animée de Duchenne de Boulogne », dans Ludus vitalis, vol. 18, n° 33, 2010.
- Drouin E, Péréon Y. « Unique drawings by Duchenne de Boulogne », Lancet Neurol. 2013 Apr;12(4):330-1.
Iconographie
[modifier | modifier le code]Un buste de Guillaume Duchenne par le sculpteur Charles Desvergnes ornait le boulevard du Prince-Albert à Boulogne-sur-Mer. Il a été volé dans la nuit du 28 au [5].
Références
[modifier | modifier le code]- Acte de décès à Paris 2e, n° 805, vue 14/31.
- « Société académique du Boulonnais - Boulogne-sur-Mer », sur cths.fr (consulté le ).
- Cimetières de France et d'ailleurs
- « DUCHENNE (DE BOULOGNE) (Guillaume Benjamin Amand) », sur www2.biusante.parisdescartes.fr.
- Cf. Gazette Drouot, n° 36, 19 octobre 2018, p. 175.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à la santé :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Duchenne (de Boulogne), Charles Letort, La Nature n°136 -
- [vidéo] Duchenne de Boulogne ou l'Anatomie des passions, 1999 réalisé par Mark Blezinger avec le soutien de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, production Béla Compagnie et Mirage Illimité, Paris