Johannes Teyler
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Johannes ou Johan Teyler (Nimègue, 1648 - vers 1709) est un peintre, graveur, professeur de mathématiques et pionnier de l'estampe en couleur, actif pendant le siècle d'or néerlandais.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et carrière dans l'éducation
[modifier | modifier le code]Johannes Teyler naît à Nimègue le . Son père, William Taylor, est un mercenaire britannique qui a changé son nom en Teyler[1].
Johannes étudie le latin à l'école latine de Nimègue et les mathématiques à la Kwartierlijke Academie[n 1], où il rédige une thèse en faveur de Descartes[1]. Après la mort de son père, il étudie à Leyde et acquiert par la suite un poste de professeur de mathématiques et de philosophie à Nimègue en 1670[1]. Professeur respecté, il n'obtiendra aucune promotion en raison de ses idées cartésiennes[1]. Par l'intermédiaire de son ami Leibniz, il tente d'acquérir un poste de professeur à Wolfenbüttel mais abandonne après des discussions avec Christian Huygens[1]. Le reste de sa carrière se déroule hors des milieux universitaires. En 1676, il devient directeur de la fortification de Vestingbouwkundige pour Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg, électeur de Brandebourg pendant la guerre de Scanie[1]. En 1678, il devient également tuteur des fils de l'électeur[1]. Plus tard la même année, il est renvoyé et rentre à Nimègue pour recevoir un rappel de salaire qui lui était toujours dû. Avec ces fonds supplémentaires, il entreprend un voyage en Italie, en Égypte, en Terre sainte et à Malte, puis envoie son journal à l'électeur[1]. Plus tard, en 1688, il écrit un livre populaire sur les fortifications, Architectura militaris (Rotterdam, 1688)[1].
Les estampes en couleur
[modifier | modifier le code]En 1688, Johannes Teyler reçoit un brevet pour un procédé d’impression couleur qui consiste à utiliser différentes couleurs d'encre en même temps plutôt qu'uniquement de l’encre noire pour imprimer des plaques[1], proche de ce qui deviendra l'encrage à la poupée, faisant de lui l'un des pionniers de l'estampe en couleur[2],[3]. En 1685, Teyler et le dessinateur et graveur Jan van Call, qui est aussi son ancien élève de mathématiques de Nimègue, montent un atelier d'impression d'estampes en couleur[4] à Ryswick, où ils impriment principalement des ouvrages liés à l’armée. En 1697, il le vend avant d'effectuer un autre voyage à Berlin l'année suivante[1].
Selon Houbraken, Teyler est un ami de Jacob de Heusch et d'un collègue de Bentvueghels surnommé Speculatie, qui voyage avec De Heusch à Berlin en 1698[5]. Ils se connaissent depuis leur séjour à Rome, où ils étaient membres de ce club, de même que Jan va Call. Selon la RKD, il est revenu d'Italie en 1683 et est resté à Nimègue, à l'exception de son voyage à Berlin[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code](en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Johan Teyler » (voir la liste des auteurs).
- Notes
- L'université de Nimègue, la Kwartierlijke Academie, a été la première université de la ville, et a été active de 1655 à 1680.
- Références
- (nl) Johannes Teller dans Het Biografisch Woordenboek Gelderland.
- « Les estampes en couleurs de Johannes Teyler », sur INHA (consulté le ).
- (en) Ad Stijnman, Elizabeth Savage, Printing Colour 1400-1700: History, Techniques, Functions and Receptions, BRILL, 2015 (ISBN 9789004290112) (lire en ligne), p. 43.
- « Fiche de Johannes Teyler », sur bnf.fr (consulté le ).
- (nl) Arnold Houbraken, « Joh. Tailler, anders Speculatie », dans le De groote schouburgh der Nederlantsche konstschilders en schilderessen, 1718.
- (en) « Johannes Teyler », sur rkd.nl.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Ad Stijnman, Simon Turner, Johannes Teyler and Dutch color prints, Amsterdam, Sound and Vision Publishers / Rijksmuseum, 2017, 4 vol. (The New Hollstein Dutch & Flemish etchings, engravings and woodcuts 1450-1700).
- (nl) Arnold Houbraken, « Joh. Tailler » dans Le Grand Théâtre des peintres néerlandais, 1718-1721 , vol. 3, p. 364-364.
- (de) Thieme-Becker, vol. 32 (1938), p. 573-574.
- (en) « Johannes Teyler » dans The new Hollstein Dutch & Flemish etchings, engravings and woodcuts 1450-1700, Roosendaal, Koninklijke van Poll, 1993, vol. Johannes Teyler and Dutch colour prints (2017), part 1, p. xi.
- (nl), Jacob Campo Weyerman, « Johannes Teyler » dans De levens-beschryvingen der Nederlandsche konst-schilders en konst-schilderessen, vol. III, p. 327.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :
- « Estampes de Johannes Teyler », sur INHA (consulté le ).